Un petit coup de main ? [PV Celebrian]

Un petit coup de main ?

Alicia avait décidé de faire un peu de shopping. La mexicaine commençait à trouver que sa garde-robe faisait grise mine... Et avec le temps qui se rafraîchissait, la jeune femme s'était dit que c'était le moment idéal. Aussi s'était-elle mise en route. Heureusement, Storybrooke n'avait pas qu'un magasin de vêtements, parce que dans le premier, rien ne lui plaisait... Et puis le videur la fixait d'un œil mauvais, ce qui avait le don de l'agacer.

La brune alla donc dans le second magasin. Et là, miracle ! Des fringues qui lui plaisaient. Alicia trouva tout ce qu'elle voulait : jeans, tee-shirts, pulls, jupes et même un manteau qui lui plaisait énormément ! La jeune femme paya avec un sourire ses achats, passant une bonne journée, elle était même prête à aller se payer un petit repas chez Granny.... Au moment de passer les portillons de sécurité, la bohémienne remarqua qu'une autre femme les franchissaient en même temps qu'elle, comme ça, sans y faire attention.

Et les portillons sonnèrent. Bien évidemment, ce fut vers elle que tous les regards se tournèrent. Gênée, Alicia montra rapidement son sac, certaine qu'elle allait pouvoir partir. Mais le vigile lui fit également ouvrir son sac à main et réclama son ticket de caisse pour contrôler.

- Je vous demande pardon ?! S'insurgea-t-elle. Vous êtes entrain de m'accuser de vol ou je rêve ?! S'écria-t-elle. Je peux savoir pourquoi se serait moi la voleuse et pas la jeune femme qui est passée en même temps que moi et que vous avez laissé partir ?

Mais rien à faire, l'homme voulait voir tout cela. Et Alicia avait décidé que non. Butée, elle refusa de faire le moindre mouvement. Alors le vigile commença à poser la main sur son bras pour la mettre de force contre le mur, comme une vulgaire criminelle. Et la jeune femme savait qu'elle ne pourrait pas compter sur les gens du magasin alors qu'elle était entrain d'être agressée et accusée à tort... Foutue journée !

Un petit coup de main ?

Alicia continuait de se débattre et de faire du bruit. Non que cela puisse l’aider… Elle avait vu le regard de certaines personnes et tous la pensaient coupables. Ce qui la fit enrager un peu plus… La bohémienne se demandait encore comme elle allait pouvoir se sortir de là quand quelqu’un se rendit jusqu’à elle. Surprise, la brune se rendit compte que la personne était une femme, asiatique de surcroit et adjointe du Shérif ! C’était bien sa veine… Du moins ce fut ce qu’elle pensa jusqu’à ce que la femme, l’agent Serjo si elle avait bien entendu, ne somme le vigile de la lâcher.

Interloquée, Alicia vit le vigile la lâcher pour s’en prendre à sa sauveuse. Non mais il était vraiment con celui-là ! Elle lui avait montré sa plaque et s’était présentée ! La bohémienne ne donnait pas cher de sa peau… Et assista à un petit spectacle qui la réjouit. Le vigile se retrouva bien rapidement maîtrisé et Serjo passa sa place à la jeune femme en lui demandant de la mettre sous le nez de l’homme.

- Avec plaisir. Répondit-elle en jubilant un peu.

Et ni une, ni deux, la plaque se retrouva sous les yeux de l’homme. Alicia résista à la tentation de la lui coller bien sous les yeux… Ça aurait été un peu abusé et il n’aurait rien vu du tout… Une fois que le vigile eut confirmé que cette fois, il avait bien vu la plaque, la bohémienne se recula et laissa l’adjointe du Shérif faire son travail. Elle arrêta le type pour agression sur un membre des forces de l’ordre. Enfin ! Quelqu’un faisait régner la justice ! Ça n’était pas trop tôt franchement ! Une fois que l’appel de l’asiatique fut fini, Alicia lui rendit son badge.

- C’est bien la première fois qu’on m’enjoint à porter plainte… Dit-elle, surprise avant de ricaner. Un médecin ? Je ne vois pas trop ce qu’il ferait pour moi… En général, on préfère ne pas me voir dans les lieux publics… Expliqua-t-elle à la femme. Ça va, ne vous en faites pas… Au fait, je m’appelle Alicia Alvares. Se présenta-t-elle. Merci Miss Serjo… Vous avez été la seule à intervenir…

Ce qui pouvait redonner foi en l’Humanité. Sauf qu’Alicia savait très bien que ça n’avait été qu’un gros coup de chance… En général, c’était plutôt elle qui finissait menottée…

Un petit coup de main ?

Alicia écouta le petit sermon d’une oreille distraite. Ce vigile n’était pas un simple cas isolé… Une fois, la jeune femme s’était blessée à la cheville lors d’un spectacle. On l’avait bien sûr emmené à l’hôpital… Mais la brune n’avait été prise en charge que près de 6 heures plus tard alors que des gens avec un simple rhume étaient passés devant elle. En soit, ce n’était pas attendre qui l’avait gêné, mais l’attitude des gens. Jusqu’à ce qu’un des médecins des urgences, le Dt Stern, ne la prenne en charge en s’excusant du temps d’attente. Ceci dit, la bohémienne ne voyait pas l’intérêt de raconter tout cela à la policière. Celle-ci l’avait déjà bien aidé.

- Je suivrais peut-être votre conseil… Dit-elle distraitement.

Ou peut-être pas. Il allait falloir qu’elle y réfléchisse un peu. L’arrivée de l’autre adjoint du Shérif lui permit de reprendre un peu ses esprits. Elle sourit quand l’agent Serjo insista une nouvelle fois sur la nécessité d’aller à l’hôpital et de porter plainte le plus rapidement possible. Ça par contre, Alicia était parfaitement prête à le faire. La brune en avait plus qu’accès d’être chahutée par tous sans pouvoir vraiment se défendre… Puis l’asiatique partit, mais non sans que la bohémienne n’ait vu un éclat de tristesse dans son regard. Tiens donc… Sans réfléchir, elle se mit à courir à sa poursuite et la rattrapa.

- Miss Serjo ! S’exclama-t-elle. Vous m’avez aidé et j’ai envie de vous rendre la pareille… Je peux vous donner un coup de main sur quelque chose ? Demanda-t-elle. J’ai mes oreilles qui trainent un peu partout, je devrais bien réussir à vous aider un peu…

Du moins l’espérait-elle. Parce qu’elle aimait bien cette femme. Et Alicia avait envie de l’aider, donc elle ne lâcherait pas l’affaire avant un petit moment…

Un petit coup de main ?

Curieusement, Alicia eut l’impression qu’elle allait s’en prendre une. La bohémienne ne comprit pas pourquoi, mais subitement, elle eut la sensation que l’adjointe du Shérif lui en aurait bien collé une si elle ne s’était pas mise à parler. Peut-être était-elle un peu trop sur ses gardes… Quoi qu’il en soit, la bohémienne relâcha bien vite son bras pour ne pas l’incommoder un peu plus.

- Excusez-moi, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. S’excusa-t-elle.

Alicia fut heureuse de voir qu’elle ne rejetait pas son offre. Mais curieusement, elle ne s’était pas à ce qu’on lui mette une photo sous le nez. Visiblement, l’asiatique était en chasse. La bohémienne prit la photo mais hésita à répondre. Elle avait proposé son aide, certes, mais certainement pas pour dénoncer qui que ce soit aux flics. Mais l’agent Serjo mit rapidement fin à son malaise en lui expliquant qu’il avait disparu et qu’elle était à sa recherche.

- Je crois l’avoir aperçu en effet. Lui assura-t-elle. Près des docks. Mais il n’était pas en très bon état… Ajouta-t-elle. Sans doute… Il se peut que vous feriez mieux de ne pas intervenir tout de suite. La dernière fois, je n’avais pas été très attentive. Mais je peux retourner là-bas et observer un peu. On ne s’étonnera pas de voir une mexicaine là-bas…

Alors qu’une asiatique ne passerait pas vraiment inaperçu. Surtout quand on savait qu’une asiatique bossait pour le Shérif…

Un petit coup de main ?

La bohémienne ne s’était pas attendue à ce que son annonce mette l’adjointe du Shérif dans cet état. Mais quand Celebrian lui expliqua qu’il s’agissait de l’homme de sa vie, Alicia comprit. Apparemment, l’asiatique le cherchait depuis longtemps et la brune venait de lui redonner espoir. Dire qu’elle lui avait annoncé sans tact qu’il était en vie, mais salement amoché… Pour le coup, la jeune femme s’en voulait un peu.

- Vous ne comprenez pas… Lui répondit-elle en secouant la tête. Celle qui sera le plus en danger, c’est vous. Les gens là-bas sauront reconnaître un flic. Mais moi… Je me fonds dans tous les paysages. Et me renseigner et observer ne me mettra pas tant en danger que ça. Lui assura-t-elle.

Puisqu’elle tenait à retrouver son homme, autant qu’elle utilise les ressources à sa disposition non ? Alicia voyait les choses ainsi en tout cas. La bohémienne se mordit la lèvre, peu certaine de ce qu’elle pouvait dire quant à l’état de santé de l’homme…

- Il est en vie… La dernière fois que je l’ai vu, il avait été roué de coups. Je ne l’ai pas vu depuis alors je ne peux rien vous certifier… Je suis désolée. Dit-elle avec tristesse.

Il devenait urgent d’aller faire un tour là-bas, avec l’autorisation ou pas de l’adjointe du Shérif. Un homme était en danger et Alicia était encore assez romantique pour espérer qu’ils pourraient être réunis, lui et Celebrian.

- Vous devez accepter mon aide. Lui déclara-t-elle avec autorité.

C’était la seule façon de parvenir à leur fin...

Un petit coup de main ?

La bohémienne avait eu beau insister, l’adjointe du Shérif ne voulait pas en démordre. Elle n’était pas du genre à rester en arrière apparemment, même si cela serait mieux pour tout le monde… Puis enfin, l’asiatique sembla céder. Elle lui donna son numéro de téléphone personnel pour qu’Alicia la prévienne lorsqu’elle irait fureter sur le port, histoire d’avoir du soutien discret en cas de problème. Et ça, la brune ne pouvait pas être contre.

- Très bien. Mais vous ferez en sorte d’être bien planquée, d’accord ? Accepta-t-elle. Oui oui… On fait comme ça. Sinon vous allez vouloir venir avec moi sur le port si je refuse. La taquina-t-elle. Je vais me mettre rapidement au travail pour vous aider à retrouver votre homme le plus vite possible. Déclara-t-elle avec fermeté. Merci encore de m’avoir aidé… Et à bientôt Miss Serjo.

Sur un dernier sourire, Alicia s’en alla. Mieux valait ne pas trop être vue en compagnie de l’adjointe du Shérif si elle devait aller traîner le soir sur le port pour l’aider à retrouver son homme… N’empêche qu’une telle dévotion, c’était vraiment impressionnant ! La bohémienne y pensa longtemps sur le chemin du retour. En un sens, elle espérait qu’un jour, quelqu’un tienne autant à elle que l’asiatique semblait tenir à son homme…