Dans ma manche se cache un joker ! | Terminée

Trouver un chemin d"un l'esprit n'est pas une chose aidée. D'ailleurs qu'est-ce qu'un chemin ? Vaut mieux-il partir à l'Est ou à l'Ouest . Est-ce qu'on ne risque pas de tomber sur une sorcière ? Comment savoir que l'on prend bien le bon et non pas le mauvais ? Mais après tout ceci n'est que des mots pour essayer de décrire quelque chose dans le fond assez indescriptible, dont la perception change et se modifie selon les individus. Un chemin peut être une route mais aussi quelque chose de plus personnel, que ce soit aussi bien un but à accomplir ou un besoin de changement. Sur le principe des illusions d'optique là où certains voient un canard dans l'image d'autres y voit un lapin. Qui peut dire lequel des deux à raison ? Aussi étonnamment que cela puisse paraître ce sont les deux, il y a un lapin et un canard. Que se passe-t-il ? Vous êtes perdu dans ce raisonnement sans début ni fin et absolument incompréhensible . Mais voyons mes petits, Bienvenue dans l'esprit d'un fou de Wonderland ! Où l'illogique d'une chose peut se montrer plus logique que l'on pourrait le croire à première vue. D'ailleurs, en parlant de personne perdu, saviez-vous qu'il est toujours possible de retrouver le chemin . Un petit fil conducteur pour savoir d'où l'on vient et où on va. Sauf si vous savez déjà si vous souhaitez aller à l'Ouest ou à l'Est... *et le dialogue continua ainsi durant des heures, tournant en rond dans un cercle qui n'en finissait pas car ne possédant aucune fin*

Ceci mesdemoiselles, mesdames, et messieurs, n'était qu'un simple échantillon d'une psychologie instable d'une personne qui se nomme le Joker. Un bouffon à la langue bien pendue, qui ne peut se ranger sagement dans une boîte où l'on devrait tourner une manivelle pour le faire sortir comme un diable, tellement inépuisable qu'il en devient fatiguant pour les autres. Sa réflexion est un bordel sans nom, sans recherche de chaos pourtant mais toujours dans une neutralité la plus totale, défendant une figure de la justice qu'il veut libre de penser comme bon lui semble. Il est presque impossible de pouvoir suivre un esprit comme le sien, il a sa propre vision du monde bien à part, s'exprimant trop et original dans son genre. Un conseil : prenez donc un cachet en sa compagnie, vous allez voir que vous allez en avoir vite besoin.

Avant la malédiction

Le Joker. Carte possédant tantôt la valeur la plus élevée, tantôt ignorée et jugée inutile, son rôle n'est pas vraiment quelque chose de fixe mais une certitude demeure. Elle n'appartient à aucune série ni couleur, une carte neutre et parfois jugée comme étant dissidente, libre de toute contrainte et représentant souvent un bouffon à grelot ou ce que l'on peut aussi nommer un fou.

À Wonderland il existe aussi, sous les traits d'un jeune homme à la chevelure flamboyante en tenue de saltimbanque portant un masque de carnaval et chapeau à grelot sur sa tête. On dit de lui qui est le roi des fous, mais dans un monde où la folie est omniprésente tout le monde peut mériter ce titre, en tout cas il fait bien rire les foules. Que ce soit par ses discours satiriques, ses blagues sans queue ni tête ou charade sans réponse, il est avant tout le bouffon des souverains du pays des merveilles. Allant de cours en cours pour leur offrir son spectacle tant farfelu qu'il est presque normalité ici, où les paroles et les gestes ont parfois une incohérence presque logique à bien y regarder, mais surtout qui montre les travers de tous. Surtout de ces têtes couronnées. Le Joker est un privilégié, bien qu'il n'en ait pas forcément conscience en réalité, il a le droit de se moquer des grands sans devoir redouter les conséquences de ses dires car c'est son rôle que de prouver les travers de tous. Il est le seul autorisé à tenir un tel langage et pouvoir ainsi faire rire une assemblée sur les travers de seigneurs, sans chercher forcément une méchanceté juste la vérité, un droit qu'on lui octroie par son statut si particulier de neutralité. En effet, affilié à aucun royaume il est le seul pouvant passer de l'un à l'autre sans qu'aucun tort ne soit commis contre lui, et fait de lui l'artiste itinérant le plus prisé aux quatre coins du monde. Un statut à part qui fait qu'il est parfois le messager entre rois ou reines, délivrant un courrier et une correspondance privées sans en savoir le contenu, entretenant de manière involontaire les bonnes comme les mauvaises relations qu'ils peuvent bien avoir entre eux.

D'où vient-il ? Personne ne le sait. Pas même lui. Il est certain qu'il n'a pas toujours existé à Wonderland en revanche. L'histoire avec une petite fille nommée Alice le Joker ne l'a pas vécu, il en a simplement entendu parler au cours de ses voyages, et il est en quelque sorte ce qu'on pourrait nommer un petit nouveau dans ce monde où le temps est une chose bien étrange et qui défie ainsi l'entendement. Il n'a pas forcément l'âge qu'on pourrait lui donner, lui non plus n'étant pas touché par les lois strictes qui touchent le monde réel, bien qu'il reste moins âgé que la plupart des habitants. Il n'a pas connu le renversement et l'arrivée d'une étrangère qui prit le pouvoir, devenant une reine arrachant les cœurs, et ne se sent ainsi nullement concerné par ses histoires de territoires qui secouent parfois le monde. Savoir qui est à la tête de tel ou tel contré ne lui apporte rien, ça n'a aucune importance dans le sens où il est d'une neutralité la plus totale, et pourtant il aurait sans doute dû y regarder à deux fois. Son droit le plus primaire vient être bafoué, se retrouvant ainsi privé de liberté derrière les barreaux, lorsqu'il eut l'audace de venir se moquer de la Reine Rouge Iracebeth. Prisonnier pour son insolence celle qu'on nommait la maudite grosse tête comptait bien lui faire payer, cherchant alors la mesure la plus adéquate, hésitant entre lui couper la langue ou directement la tête. Quant au Joker il n'a jamais cessé de rire, sans comprendre la gravité de la situation, dans la plus grande insouciance ou folie qu'on aurait pu voir.


En attendant de savoir son sort la carte neutre continua son spectacle à travers les barreaux, amusant comme jamais les gardes et autres cartes, jusqu'à ce que la situation vienne à changer. Celle qu'on nommait la Reine Blanche reprit le royaume et fit libérer le bouffon, qui n'avait pas eu le temps de subir le courroux de la cruelle reine, sans que celui-ci soit donc conscient à quoi il avait bien pu échapper. Il profita de sa liberté retrouvée pour faire connaissance avec cette nouvelle cour, offrant spectacle à qui voudrait bien l'écouter dans sa délectable folie, jusqu'à ce que des lourds nuages violets arrivèrent dans Wonderland. Mais le Joker comme à son habitude n'en avait que faire, laissant les préoccupations et les inquiétudes aux autres, mais ce qui ne l'empêcha pas d'être lui aussi touché par la malédiction.

Pendant la malédiction

Charles ne sait pas vraiment d'où il vient, il n'a aucun souvenir de sa famille et ne l'a jamais vraiment cherché, la seule chose dont il est sûr c'est que les murs autour de lui ont toujours été d'un blanc à en faire saigner les yeux. Toute sa vie durant la malédiction il l'a passé entre quatre murs, ou du moins les zones autorisées par l'institution qui est en charge de le surveiller, et il ne cherche pas vraiment à savoir pourquoi. Ça ne l'intéresse pas, il ne s'en préoccupe même pas en fait et n'y a jamais pensé, même si parfois il rêverait voir le monde et l'inconnu il est tellement aisé de le déconcentrer que dans le fond il n'y pense qu'un faible temps. Il vit dans son monde, c'est bien là le problème en réalité et sûrement la raison de sa présence dans cet hospice qu'il connaît par cœur, au point d'en devenir un danger pour les autres mais aussi lui-même. Jugé comme étant inapte à s'occuper de lui-même, pas vraiment prêt à s'adapter à ce qui l’entoure comme la socialisation, personne n'a vraiment essayé non plus de le mettre en contact avec l'extérieur. Charles divague en fait facilement, passant d'un sujet à l'autre sans aucun rapport traduisant sa folie qui n'a aucun mal à ressortir, pourtant il a l'impression de presque être à sa place dans cet établissement.

Et puis un jour il y a eu cet homme étrange, qu'il avait déjà vu auparavant mais qui ne restait jamais bien longtemps, qui lui a proposé de le sortir de ce qui nommait un asile. Sur le coup il ne savait pas trop, sortir ou ne pas sortir c'était bien là une question qu'il ne s'était jamais posée dans le fond, mais il a fini tout de même par le suivre car il l'avait convaincu que ceci serait sans nul doute très amusant. Jefferson Chapeau, ou quelque chose dans ce genre-là, lui redonna une liberté qu'il ne connaissait pas. Devait-il lui être reconnaissant ? Peut-être. Bonne ou mauvaise chose en fait ce n'était pas son affaire, préférant voir ceci comme un concours de circonstances amusantes, il n'est pas là pour juger et laisse ça aux autres. Il l'apprécie tout de même, il sent qu'ils pourraient se comprendre s'il voulait bien faire l'effort de se pencher sur la question, alors que Charles s'est débrouillé par la suite en enchaînant les petits boulots sans réussir à garder vraiment une place bien longtemps.

Depuis que la malédiction est levée il a bien évidemment retrouvé la mémoire, ce qui ne l'a pas vraiment perturbé plus qu'il ne l'était déjà de base, et il a réussi à se faire embaucher comme nouveau facteur de Storybrooke. Au moins il profite du grand air, il peut parfois même parler avec des personnes ainsi, mais on n'est jamais loin d'un coup de folie de sa part et de ses bouffonneries passagères.