Terminée } Make a wish to the star { Evangeline

Il n’est jamais simple de faire une description de soi-même. Les personnes sûres d’elles, ou imbues d’elles-mêmes, ne trouveront que de belles choses à dire sur elles, sans jamais accepter de s’arrêter sur les défauts.
Je n’ai pas honte de dire que je suis une grande enfant. Un peu taquine, un peu boudeuse par moment. Adorablement et insupportablement enfantine. Je me vexe facilement, je crie et je hurle lorsque quelque chose ne me plait pas. Je suis impulsive, j’agis sur l’instant. Après je regrette, bien entendu. Mais j’ai également une fierté mal placée qui ne me laisse jamais aller vers l’autre pour m’excuser. Bien que je sache reconnaitre mes torts. Là n’est pas le problème.
Je sais cependant être douce et patiente avec mes élèves. Je suis quelqu’un de passionnée, j’aime ce que je fais dans la vie, et ça se voit.
Ouverte, je vais aisément vers les autres. Il y a une personne que j’aimerais rencontrer en particulier. Mais ça, je n’en parle pas. Je suis capable d’aborder tout un tas de sujet, je suis assez cultivée pour cela, mais lorsqu’il s’agit de parler de moi, c’est un peu plus compliqué.
Ce ne sont que les grandes lignes d’une personnalité beaucoup plus complexe qu’elle n’en a l’air. Mais au moins, c’est suffisant pour se faire une idée générale de qui je suis.
Et je suis moi. Tout simplement.

Brille brille petite étoile

Les étoiles brillent dans l’obscurité pour éclairer les âmes vagabondant sous la belle toile bleu nuit qu’est le ciel.
Pour ma part, j’ai été une étoile qui a sans doute brillé bien plus que les autres.
Je crois que j’aurais dû être morte si je n’étais pas devenue celle que l’on connait aujourd’hui sous le nom d’Etoile des Vœux. Pourtant l’astre glacé a gardé pour moi un silence presque étouffant les centaines d’années qui ont suivies. Chaque nuit je contemplais cette belle lune dans l’espoir d’avoir un signe, un mot, quelque chose qui m’aiderait à comprendre ce qui m’était arrivé.
La parole est d’argent, mais le silence est d’or, dit-on. Peut-être étais-je destinée à le découvrir par moi-même.
J’ai aidé mes semblables, parfois. Mais je ne faisais pas parti de leur monde, je n’étais qu’une légende ; eux étaient des gardiens. Peut-être que je me suis éloignée moi-même, je l’ignore.
Tous peuvent se faire à la solitude lorsqu’elle s’impose. Mais dès lors qu’une lueur d’espoir se forme, elle devient insoutenable.
Et pourtant il n’était qu’une luciole. Une petite luciole éboulis par l’éclat de l’étoile que j’étais, le guide qui ne guidait plus grand monde vers le pays imaginaire, à l’époque. Je me suis prise d’une certaine affection pour ce petit être, bien que consciente que jamais je ne pourrais m’en approcher ou même converser avec lui. Après tout, n’étais-je pas qu’une entité tirée de croyances, invisible aux yeux des hommes ?
Le nom avec lequel il me nommait m’est resté cependant. Et c’est sous le nom d’Evangeline que j’ai finalement continué à vivre ma vie de petite étoile, aidant, parfois, des êtres qui m’étaient semblables, lorsque les vœux des enfants atteignaient des domaines que je ne pouvais atteindre.
Jusqu’à ce que ce jour arrive. Ce jour où cette brume a tout enveloppé dans son sombre sillage.
Les étoiles brillent dans l’obscurité, mais dans la brume elles ne font qu’étouffer.

Dans la nuit qui se dévoile

Mes petits yeux d’enfants s’ouvraient toujours sur la même chose, ces chaussons de danse délicatement déposés sur une chaise la veille. C’est dans l’idée qu’à la fin de la journée, j’irais au cours de danse, qui me faisait me lever le matin avec autant d’enthousiasme. Et pourtant, tout parent sait qu’il est dur d’envoyer un enfant à l’école en temps normal…Sans doute était-ce là le raison qui a fait que ma mère avait accepté m’inscrire à ces cours, à l’époque.
Chaque jour était un recommencement aussi agréable que la veille pour la petite que j’étais. Des étoiles pleins les yeux, de rêvais de devenir une grande danseuse. C’était idyllique, je m’en suis rendue compte avec le recul, lorsque malgré les années qui passaient aucun grand tournant n’était venu chambouler ma vie.
Grandissant, j’ai cessé de rêver petit à petit. Sans jamais cesser d’aimer la danse pour autant, ni sans jamais cesser de la pratiquer. J’ai été diplômée dans une école de gestion modeste, mais ce diplôme ne m’a au final pas servis à grand-chose. Ce n’était qu’un caprice de mes parents, un filet de secours, au mieux. Ils ne m’ont pas approuvée lorsque j’ai annoncé vouloir enseigner la danse. Alors, sur un coup de tête, je suis partie m’installer ailleurs.
C'est une vie nouvelle qui commence à Storybrooke.