L'énorme cœur en bois de la porte était du rouge le plus profond, ornée d'une petite poignée dorée, à son pied, une boite en forme de cœur emplit de chocolat. Le monde sur lequel donnait cet arbre était aussi rouge et plein de douceur que sa porte. Ce monde était celui de Valentin's Town, et Cupidon en était la reine. Elle avait un jour ouvert les yeux sur l'immense ciel bleu encombré de nuage rose et, se relevant, elle avait sentit la légère brise caresser son corps nue et les ailes dans son dos s'agiter. Une mèche de cheveux retombant sur son visage, elle l'avait attrapé machinalement avant d'observer l'endroit où elle se trouvait.
Le sol sous ses pieds étaient pavés de pierres claires, et au centre, juste devant elle, , une fontaine surmontée d'un petit personnage ailé armé d'un arc laissant s'écouler un liquide lourd et à l'odeur tentatrice. S'approchant, elle avait passé son doigt sous le flux, goûtant les merveilles du chocolat. La place était bordée de petits bâtiments, ornée de balcon et de fenêtres ouvragées. En fait, dans un autre lieu, la ville aurait pu s'appeler Paris. des grandes rues partaient de là, s'étendant en de magnifiques avenues, bordées de ces mêmes maisons ainsi que de petits bosquets verdoyant. Il n'y avait personne. Pas un signe de vie, le silence le plus total, troublée par le mouvement paresseux de ses ailes. Tout était bien trop calme.
S'élevant légèrement au dessus du sol, Cupidon s'approcha d'une des grandes fenêtres des étages, se penchant pour regarder l'intérieur où dormait paisiblement d'innombrables petites personnes, de grands enfants et des bébés dotés de minuscules ailes blanches, sur les canapés, les sofas et les tapies. Derrière elle, le vent se leva, soufflant dans ses cheveux, frappant contre la vitre qui s'ouvrit sans effort. La jeune femme entra un peu à l'intérieur, dans la lumière du soleil, elle sourit aux dizaines de petits yeux brillants. Dehors, sur un immense panneaux en marbre, un chiffre s'afficha. 364.
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Allons, nous allons prendre du retard si vous continuez à dormirA valentin's Town, rien n'était plus important que la merveilleuse fête qui avait donné son nom à la ville. Si la première fois, tout avait été simple et un peu brouillon, Cupidon avait rapidement acquis l'expérience, l'organisation et la créativité nécessaire. Ainsi, les premiers mois de l'années suivant février étaient tranquille et paisible, le printemps doux et l'été chaud, et l'automne et l'hiver annonçaient une effervescence certaine dans la ville rose. Et jamais elle n'avait songé à faire autre chose que préparer sa fête et répandre l'amour. La Saint Valentin était son grand jour, et comme elle l'aimait. La fête était aussi vielle que le monde, et avait autant évolué que lui. La femme se souvenait encore des célébrations des Romains, à cette époque où les hommes sortaient des temples nus pour fouetter les femmes cherchant la fertilité. Et la reine, elle, piquait de ses flèches les couples prêt à s'unir, tout aussi nue que la population.
Cupidon évoluait au même rythme que le monde, disions-nous, abandonnant la nudité au profit d'habits lorsque les mœurs changèrent, et aujourd'hui, s'adaptant toujours au monde, elle préférait ce qu'était devenu sa fête, comme elle préfèrerait toujours la fête de son époque dans trois cents ans. Et comme elle aimait cette célébration de l'amour le plus pur, qui l'avait toujours fascinée, en témoigne les piles de livres débordant de guimauve, les boites de chocolat et les coussins rouges de sa demeure.
Des pleurs. C'est ce qu'elle percevait dans sa ville. Et ils semblaient si déplacés. En avait-elle entendu ne serait-ce qu'une fois ? Jamais surement. La tristesse n'avait tout simplement pas sa place à Valentin's Town. Il n'y régnait qu'amour et joie, tout les jours, le plus pur des bonheurs, l'amour que l'on ressent et que l'on partage. Mais alors... Comment quelqu'un pouvait pleurer ? Il fallait qu'elle sache, et qu'elle règle ce problème. D'un battement d'ailes, la jeune femme vira de bord, se dirigeant vers les bruits oh combien inquiétant. Une ruelle à l'écart de la grande place, où Cupidon se posa, se réceptionnant doucement sur ses deux pieds nus.
Il y avait une jeune femme adossée au mur. Ses longs cheveux clairs cachaient son visage, mais elle l'aurait reconnu entre milles. Parce que la reine connaissait chacun de ses sujets, tous sans exception, et celle ci autant que les autres. Mais elle ne se précipita pas sur la jeune femme en premier, parce qu'il y avait quelqu'un d'autre. Un jeune homme, au visage complètement paniqué, jusqu'à ce qu'elle arrive, se tenait de l'autre coté de la ruelle. Cupidon lui adressa un sourire bienveillant.
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Tristan, que se passe-t-il ? -
Oh Cupidon ! Tu tombe parfaitement, j'essayais de lui expliquer queIl n'eut pas le temps de poursuivre que la jeune femme sembla sortir de sa torpeur de sanglot et se redressa, le regard brulant. Elle attrapa une pierre qui trainait là sur le sol et la lança de toute ses forces sur lui. Cupidon s'interposa assez rapidement, poussant le jeune homme sur le coté. La pierre retomba avec un bruit sourd sur le sol, résonnant sur les pavés. La jeune femme avait tout de même admirablement bien visé et elle reprenait d'ailleurs une pierre. Il était temps d'en finir, et la reine leva la main, la stoppant net.
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Yseult ? Tu sais que la violence est prohibée ici.Trista en profita pour s'avancer à ses cotés, soufflant un bon coup, et les yeux d'Yseult flamboyèrent dans l'ombre de la rue. Les sourcils de Cupidon se froncèrent, ses ailes battent l'air. Mais que se passait-il ici ?
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J'en ai rien à faire ! Je vais partir de toute façon ! Hors de question de vivre dans la même ville que lui ! La haine suintait autant que la tristesse de sa voix. Et elle profita de la surprise manifeste de sa reine pour lancer la pierre sur Tristan, qui se la prit en plein visage. Le choc sourd fut suivit d'une exclamation de douleur.
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Quelqu'un va-t-il m'expliquer ce qu'il se passe ici ?!-
Il y a qu'elle ne veut pas comprendre que je ne l'aime pas.-
Attend quoi ? Pardon ? Yseult croisa les bras, refusant manifestement de parler en présence du jeune homme pour faire autre chose que l'insulter. Même si Cupidon voyait parfaitement l'espoir dans son regard, lorsqu'elle était arrivée dans la ruelle. Manifestement elle comptait sur elle, et Yseult avait bien raison, elle allait immédiatement arrangé cette histoire. Elle se tourna donc vers Tristan, le fixant dans les yeux en attendant qu'il s'explique, ce qu'il fit tout de suite en voyant son regard impatient.
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Eh bien c'est que... Oh, mais c'est toi que j'aime Cupidon ! Sanglot étranglé du coté d'Yseult, espoir chez Tristan, et stupeur chez la femme ailée. Quoi, il y croit vraiment ? Cupidon soupira, ses ailes battant nerveusement l'air, et Tristan sut qu'il avait dit une bêtise, et il tenta de s'expliquer, et un seul geste l'arrêta. Par où devait-elle commencer ? Par le début semble-t-il. Le tout début. Un sourire aux lèvres, elle prit le bras de Tristan et l'approcha d'Yseult, qui semblait n'attendre que ça.
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Tristan comment peux-tu penser ainsi ? Yseult... Yseult est la personne qui t'es destinée, comme tu es celle qui lui ai destinée. Tu ne peux juste... pas annoncer que tu veux etre avec moi. Ce n'est pas possible Tristan, celle que tu aime au fond de toi, c'est Yseult. Oublions toute cette histoire maintenant, et rentrez chez vous.-
Non. Cupidon, tu ne veux pas comprendre, c'est toi que j'aime, et c'est comme ça ! Et tu ne peux juste pas changer les choses comme ça ! Le sourire sur les lèvres de Cupidon ne la quittait pourtant pas. Elle lança un regard bienveillant à la jeune fille et rencontra les yeux brillant du jeune homme. Il espérait tellement, et il avait tellement de foi en lui. Comment avait-il pu en arriver là ? Enfin, elle était Cupidon, et en tant que Reine de la fête de la Saint Valentin, elle savait ce qui était pour le mieux. Aussi tendit-elle le bras, laissant son arc en bois e rose apparaître, et aussitôt elle saisit une flèche dans le carquois apparut dans son dos. Il fallait faire vite, parce qu'elle voyait bien la panique s'installer sur son visage. Il se retourna pour courir. Mais elle encocha sa flèche et visa.
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Cupidon, ne fais pas ça ! Ce n'est pas parce que je suis "destiné" à Yseult que je ne peux pas t'aimer ! Ce n'est pas pareil, mais c'est possible, c'est Touché dans le dos, il s'arrêta brusquement et se retourna et regarda vers elles, le regard brumeux. La reine visa avec la jumelle de sa flèche la jeune Yseult, qui la regardait avec toute l'admiration et la reconnaissance qu'il était possible d'avoir.
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Ne doute jamais de votre amour Yseult. Il est fait pour toi, pas pour moi La flèche arrangera tout entre vous. Elle aide ceux qui s'aiment à se rapprocher, c'est tout, annonça-t-elle en tirant.
Il confond l'amour et l'admiration du à sa reine.-
Merci. Tristan vint prendre sa chère et tendre par la main, le visage reflétant le plus parfait des amours. Ainsi fut fait.
Aujourd'hui, lorsque venait le quatorze février, Cupidon sortait armée de son grand arc de bois de rose, frappant les cœurs d'amour pur et véritable, inconditionnel et beau. Certaines personnes pouvaient dire que ces amours naissant n'était que simulacre et faux, artificiel même, et elles auraient tord répondrait la reine. Les sentiments qui naissaient sous les flèches rouges étaient aussi pur que du cristal, aussi fort, car la reine de la Saint Valentin ne se trompait jamais sur ceux qui étaient destinées l'un à l'autre.
Curieuse de nature, Cupidon s'était un jour rapprochée des portes en bois qui formaient un cercle parfait dans l'un des bosquets éloignés de la place. La première qu'elle avait ouverte était en forme de rond coloré, et la première chose qu'elle vit à l'intérieur fut un paysage aux couleur vive et ... du chocolat ! Quel délice ! Et ainsi fit-elle la connaissance du roi de Paques. Les portes suivantes furent tout aussi enrichissantes, jusqu'à la porte orangée. A peine eut-elle posée un pied à Halloween Town que des frissons l'avaient saisit. Noir, froid, glauque, cette ville la mettait profondément mal à l'aide. Dans l'ombre des arbres, des tombes se dressaient, les ombres ondulant sur la pierre, et la reine avait fait demie tour aussi rapide qu'une flèche.
Au fil des années, alors que la Saint Valentin prenaient de plus en plus d'ampleur, de nouvelles petites créatures apparaissaient dans la ville, pour aider Cupidon et ses angelots à leurs préparatifs du grand jour. C'est ainsi qu'un jour elle trouva de petites boules de poils dans la pièce paisible pleine de tapis et de sofa de la grande place, là même où elle avait trouvé ses angelots. Les petites boules de poil était couvert de fourrure rose foncée, dans laquelle émergeait deux grand yeux brillant. Elle en avait saisit une dans ses mains, posant sa joue contre la douce créature et perçu un léger vibrement. Des ronronnements.
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C'est trop mignooooon Et ainsi s'ajoutèrent à l'équipe les boules de poils roses inutiles, mais aussi de grand colombes aidant Cupidon, et bien d'autres créatures.
La jeune femme rangea tranquillement ses flèches. Dans sa demeure à la façade blanche, donnant sur la place, dans le plus haut étage, juste sous le toit, se trouvait une grande salle étincelante. C'était là que se trouvait toutes ses flèches. Mais ce n'était pas de simple flèche, comme on en trouve n'importe ou. Les flèches de Cupidon étaient magique, chargé à forte dose d'amour. Les premières fois qu'elle avait utilisé son arc, il y avait une centaine de flèches de prête, comme une réserve. Des flèches tout à fait basique, générique et identique. Aujourd'hui, la reine fabriquait elle-même ses flèches, dans un processus secret et lumineux. Des flèches rouges révélant l'amour à l'instant même, et des flèches roses, rapprochait plus lentement deux cœurs. Des flèches blanches, destinées aux plus jeunes, préparant l'amour futur.
Une infinité de possibilité. Les seules flèches qu'elle n'ait jamais fabriqué étaient les flèches noirs. Un bois et une pointe destinée à briser l'amour existant, pour être remplacé par un autre, plus pur. Une seule fois Cupidon les avait utilisé. Pour briser l'amour contre-nature qui unissait un père à sa jeune fille. Un amour qu'elle ne pouvait autorisé, malgré la beauté du sentiment. Elle avait encoché la première flèche, visant le cœur de la jeune fille. Un second, trait, pour le cœur du père, et l'affaire était résolue. Le père était entré en dépression en découvrant ce qu'il avait fait, mais une flèche rosée l'attendait, lui et son cœur, pour le sauver de la noirceur de la nuit. Quand à la jeune fille, une flèche rouge perça son cœur d'amour pour un jeune homme du village. Affaire résolu, tout est bien qui finit bien. Même si l'utilisation d'une flèche noir était une tache sur sa conscience.
Le temps continua de passer immuablement, et les Saint Valentin se succédèrent sans à-coup, les années traverser par des mois de préparations et de thé prit avec les autres rois et reines. Jusqu'au cours où une brume verte s'était abattu sur Valentin's Town, n'épargnant pas une seule âme consciente.
Pendant la malédiction
-Maman maman !
La fillette dévalait les escaliers de l'appartement, remuant la poussière qui s'y était déposée. Sa grosse robe de princesse blanche brillait d'autant plus dans le cadre gris et jaune de la cuisine. Sa mère se retourna alors, surveillant tout de même d'un œil vigilant les pâtes qui cuisaient dans la vielle casserole. Un sourire éclaira son visage couleur olive, alors qu'elle se mettait accroupi devant le visage rayonnant de sa fille. Elle tendit deux bras ridés vers la petite fille qui courut s'y refugier. Les yeux bleu brillèrent d'autant plus, un contraste fort étonnant en face des yeux ternes de sa mère.
-Comme tu es jolie mon ange ! Cette robe te va à ravir !
-C'est grâce à toi maman ! C'éait le plus beau cadeau de toujours !
-C'est ce qui est le plus important ma chérie.
-Dis maman, on mange encore des pâtes ? Et demain ?
Se relevant, la femme se tourna vers la casserole, un sourire hésitant aux lèvres. Elle regarda en direction des placards, refermant discrètement la porte entrouverte. Inutile que la petite fille voit la poussière qui s'accumulait, et les mêmes paquets de pâtes presque épuisés. Tout ce qui importait, c'était le sourire éblouissant de sa petite fille chérie, la perle de sa vie, qu'elle devait chérir et choyer. Rien n'était trop beau pour elle, elle qui méritait une vie de princesse et non... ça.
A Stroybrook, Cupidon connaît un chose qu'elle n'a jamais eu l'occasion d'avoir dans le monde des contes : une famille. Pourtant, tout n'est pas aussi rose que son ancienne vie, du moins pas pour elle. A StoryBrook, Elle est la fille unique d'une veuve habitant le quartier pauvre, et cette mère aime tellement son enfant qu'elle ferait tout pour elle, et elle le fait. Jouets neufs, livres, déguisements de princesses, rien n'est trop beau pour la petite fille, qui se rend pas compte des privations de sa mère, et de son acharnement au travail, parce qu'elle est heureuse, alors tout va bien, non ?
Confiante en son avenir, La dénommée Valentina ne remarque pas un instant le visage de plus en plus gris de sa mère, et les cernes grandissant au fil des années. Il n'y avait que ses amis, et ses amours, les grands posters dans sa chambre, et ses soupirs d'envie devant quelque chose - objet qui se retrouvait en général bien vite dans sa chambre lorsque sa mère la voit soupirer devant. C'est pourquoi elle ne s'était jamais attendu à ce que sa mère décède aussi rapidement. Elle avait encore tant d'année devant elle ! Et pourtant, Valentina s'était retrouvée à organiser l'enterrement de sa mère, entre des larmes et l'incompréhension.
Aujourd'hui, Valentina a trouvée son train de vie, comme une petite montre bien réglée. La jeune femme, malgré ses nombreuses histoires, attend toujours son prince charmant. Parce que oui, Valentina est convaincu que le grand amour - vous savez, celui avec un grand "A" - existe réellement, et oui elle est bien consciente d'avoir 29 ans. Mais elle y croit, que peut-on y faire ? Tombant facilement amoureuse, elle a multiplié les défaites et les - fausses - victoires dans ce domaine, sans pour autant se décourager: un jour, elle trouverait l'amour. Mais en attendant, elle en a fait son métier !
Elle a en effet réussit à ouvrir une agence matrimonial à StroryBrook - son agence - afin d'aider les personnes seules à trouver l'amour ! Parce que si elle-même a quelques difficultés à le trouver, Valentina a toujours été étrangement doué pour mettre en couple différentes personnes, et ça tombe bien, elle adore faire ça ! Elle diversifie même son activité en organisant des speed dating - parce que les gens de nos jours se mettent en couple avant de se marier. Mais parce qu'elle n'y travaille qu'à mi-temps, Strobrook n'est pas vraiment une ville très grande - la femme a aussi trouvé un petit boulot de chroniqueuse dans le journal de la ville. Et pour faire quoi, devinons ? La rubrique amour bien sûr ! Quelle plaisir de pouvoir aider tout ceux qui le demande à résoudre leur problème amoureux ! Vraiment, Valentina n'avait pas pu trouver mieux comme métier. Elle était heureuse ainsi Elle avait suffisamment d'argent pour vivre. Il ne lui manquait qu'une chose, à vrai dire. Un prince charmant.