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 La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck

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MessageSujet: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptySam 1 Aoû - 20:54

La joie est comme une traînée

de poudre, elle se répand très vite
feat Juliette ♥.
Passant la main sur une peinture représentant une jeune femme et une petite fille, Jefferson poussa un grand soupir mélancolique. Cinq ans que par sa faute, Grâce n'avait plus de maman, et lui d'épouse. S'il avait été moins stupide, plus agile, plus entraîné et surtout moins dans l'illégalité, Priscillia serait là aujourd'hui, en ce jour particulier. Posant le cadre sur la commode en bois qu'il avait lui même fabriqué, il alla s’asseoir dans un des deux fauteuils que comportait le salon, regardant avec nostalgie et tristesse le feu qui brûlait dans la petite cheminée. Certes la douleur était bien moins présente qu'avant, voyant bien que le travail de deuil faisait son bout de chemin mais à chaque fois, lors de l'anniversaire de sa fille, il ne pouvait s'empêcher d'avoir des remords et des regrets. Avec des SI, Regina pourrait mettre la forêt enchanté en bouteille, et avec des Si, lui, Jefferson, aurait encore son épouse. Il s'était toujours demandé se qui se serait passé, s'il n'avait pas été un voleur, passeur de monde. Bon, il ne l'aurait jamais rencontré et n'aurait jamais eu le plus beau cadeau que la vie lui avait donné, sa fille, c'était une certitude. Mais peut être, que s'il avait arrêté son métier de voleur avant le drame, il n'en serait pas là aujourd'hui. Enlevant rapidement les larmes qui commençaient à perler de ses yeux, il se leva d'un bond, attrapa son manteau et sorti à l'extérieur de la chaumière. De toute façon, c'était trop tard, il ne pouvait en rien changer le passé mais le futur par contre, était un endroit ou tout était possible. Regardant au loin le soleil qui commençait à se lever, il se répéta la même phrase depuis quatre ans, à la même époque, qu'il devait assumer le rôle de maman pour que sa fille soit la plus heureuse du monde. Elle ne devait en rien souffrir, il s'en chargerait pour elle. La vie devait être un long fleuve tranquille pour son trésor. Chassant toutes les idées moroses de sa courte nuit, il fit le tour de la chaumière pour se dégourdir les jambes avant de retourner à l’intérieur pour se remettre sur son fauteuil, réfléchissant à l'organisation de cette merveilleuse journée. Il avait tout prévu, et espérait vraiment que Grâce serait heureuse.

Quelques jours avant, sur le marché central de la forêt enchanté...

Assis sur le petit tabouret de bois, Jefferson regardait d'un œil attendri sa petite Grâce qui jouait avec une des poupées qui lui avait fabriqué. Elle était sage comme une image, lui donnant tord sur le fait qu'il ne voulait pas la prendre. En plus, elle l'aidait, quand un client s’arrêtait pour regarder soit les champignons, soit les chapeaux, c'est elle qui l'interpellait avec ses grands yeux bleus et sa bouille d'ange disant que c'était son papa d'amour qui les avait crées de toutes pièces. Fier d'elle, il en était ému aux larmes, son petit bébé commençait à grandir et d'ailleurs, elle n’arrêtait pas de lui dire. Dans quinzaine jours, c'était son anniversaire et Jeff' économisait depuis un moment pour lui offrir la cape en laine qu'elle avait vu chez la couturière. Elle était coûteuse et il avait vu le regard de sa fille quand il lui avait dit qu'il ne pouvait pas l'acheter et ça lui avait brisé le cœur. Alors il s'était dit, qu'il lui ferait la surprise mais pour ça, il devait gagner plus d'argent. Le vol ? Certainement pas, il ne voulait pas tenter le diable, alors il s'était remis à la fabrication de couvres  chef,  car après tout, c'était dans ça qu'il était le plus doué et maintenant il comptait combien de pièces il avait, assez pour la cape, et même pour acheter un petit extra de nourriture. Se levant de son siège, il indiqua à Grâce de l'aider à mettre les champignons dans le panier et le reste de chapeau dans les boites car c'était fini pour aujourd'hui. La fillette était étonnée car normalement, il pouvait rester jusqu'au milieu de l'après midi mais pas aujourd'hui, et son regard s'illumina quand Jeff, à sa hauteur, lui indiqua qu'il avait une surprise pour elle. Maintenant, il ne restait plus qu'a trouver la fameuse surprise car il ne voulait pas qu'elle vienne avec elle chez la couturière.

Tout en finissant de ranger, il se creusa les méninges sans aucun résultat concret. Il allait trouver en chemin, et sinon, il demanderait aux voisins de garder Grâce le temps qu'il fasse l'aller retour. C'était loin et il ne serait pas de retour avant la nuit, mais pour elle, il pourrait décrocher la lune. Heureusement, pour une fois, le destin était en sa faveur, qui lui offrir « sa surprise » sur un plateau d'argent. Un spectacle de marionnette était en train de se dérouler non loin de l'échoppe de la couturière et il pourrait ainsi la laisser le temps de chercher la cape. Attrapant sa fille par la main, ils traversèrent la foule, la mettant ainsi au meilleur rang, se fichant des paroles de certaines personnes. « Ma chérie, tu va rester regarder le spectacle pendant que Papa va chercher quelque chose. Promets moi surtout de ne pas bouger de l'endroit, et si quelqu'un essaie de te faire du mal, tu hurles comme je t'ai appris, en lui donnant des coups de pieds, en le mordant et en utilisant ce que tu sais. » Il n'était pas fou au point de laisser son ange sans aucune défense au milieu de la foule. Il lui avait donné son petit couteau papillon qu'il avait lui même reçu au même age de sa maman pour lui aussi se défendre seul. Puis, il savait très bien, que si elle hurlait comme elle avait parfois l'habitude de faire pour rigoler, le kidnappeur saignerait des oreilles en moins de temps qu'il fallait pour dire ouf. L'embrassant rapidement, il s'éloigna alors pour faire son affaire, sans néanmoins se retourner une dernière fois, un petit sourire au lèvre. Elle s'était assise sur une des grosses boites à chapeau, la tête sur ses mains, absorbé par le spectacle du marionnettiste.

Se dépêchant quand même, n'aimant pas quitter Grâce même pour une vingtaine de minutes, il se rua comme un diable pour acheter la fameuse cape. Essoufflé, pensant qu'il était peut être temps de se remettre au sport, il entra dans l'échoppe, essayant de cacher qu'il n'était plus l’athlète de ses vingts ans. La cape était toujours là, car il avait eu peur à un moment, qu'elle soit partie. La négociation commença, et preuve que la journée allait être bonne, la couturière lui fit un petit prix. Heureux, il put à nouveau faire son marathon pour rejoindre sa fille, en priant tous les dieux pour qu'elle soit toujours à sa place, sentant quelque peut une angoisse malsaine s'insinuait dans sa tête qui se dissipa comme elle était arrivée quand il l'aperçut. Le spectacle était fini, et elle regardait le marionnettiste rangeait ses poupées sans rien dire. Jefferson aperçut alors que l'homme lui lançait des petits regards, comme si en fait, il l'a surveillait. Posant ses mains sur les épaules de sa fille, celle ci sursauta et alla crier avant que les deux bras de son père s'enroule autour d'elle pour la rassurer. Jeff enfouit sa tête dans les longs cheveux de sa fille pour la rassurer et s’excuser de son retard. Mais elle, en petite fille mature, rigola en lui embrassant le front et en lui disant que ce n'était rien, donnant ainsi à son père une bouffée de fierté. Qu'est ce qu'il aimait sa fille. C'est alors qu'elle aperçut le paquet qu'il tenait dans les mains et que la curiosité légendaire de la famille ressortit. Plus rapide que l'éclair, Jeff se détacha et rigola en cachant le sac dans son dos et en avançant vers l'homme du spectacle. Il lui souffla alors un petit merci alors que sa fille se jetait sur lui tout en voulant savoir ce qu'il contenait. « Grâce ?! Qu'est ce qu'on dit ?  »

La petite fille, étonnée, passa de son père, à l'autre homme, avant d'hocher la tête. « C'était un très beau pestacle Mossieur. » Jeff éclata à nouveau de rire avant de se tourner vers lui, imitant sa fille quand au hochement de tête. « Si elle dit ça, c'est qu'elle a vraiment aimé votre démonstration, vous devez être très doué, Grâce est hum … comment dire, un public assez exigeant ! Et si elle n'avait pas aimé, vous auriez déjà reçu des tomates. » Il entendit alors sa fille protester quand tout à coup, il eut une idée. « Excusez moi, j'aurais une question. Quand est ce que sera votre prochaine représentation ? Car comme ça, nous pourrions voir le spectacle en entier, et pas que la fin. ça te plairait ma chérie ? » Apparemment cette idée de l'amener au théâtre plaisait à Grâce, qui sautillait tout en restant agrippé au bras de son père.
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Niels Mørck

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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptySam 15 Aoû - 20:19




Avec la plus grande délicatesse au monde les pantins sortaient l'un après l'autre de leur boîte, soigneusement rangés comme s'ils étaient la chose la plus délicate au monde bien que ceci n'était pas totalement faux pour son propriétaire, observés sous toutes les coutures pour s'assurer qu'aucun problème ne serait à déplorer durant la représentation qui aurait lieu plus tard dans la journée. Il y en avait une qui était sans doute plus choyée que les autres, parfois même le spectacle était bouleversé tantôt pour lui donner plus d'importance pour la mettre en avant et tantôt elle n'apparaissait nullement tout simplement par une sorte de crainte intérieure qu'elle ne se brise, elle était si raffinée que parfois on pouvait oublier qu'elle était faite entre autres de bois. Le marionnettiste qu'il était, répondant alors au nom de Hans à cette époque, l'avait fabriqué avec toute la patience et la passion qu'il pouvait bien sortir du plus profond de son être. Une véritable petite princesse avant même d'être terminée, aux traits délicats qui rajoutaient du cachet quant à son côté fragile, dont les fils étaient aussi fins que transparents au point que l'on aurait pu croire qu'ils étaient produits par des araignées. Mais l'heure n'était aucunement à l'admiration, il n'avait pas de temps à perdre en étant dans ses propres pensées, il allait devoir faire rêver ses spectateurs en leur offrant ne serait-ce qu'un instant où tout le reste n'a plus aucune importance. C'était sans doute ça le plus intéressant dans son activité à savoir produire des illusions, pouvoir construire une histoire qui puisse faire ressentir à celui qui le regarde différentes émotions aussi bien joyeuses que tristes, il fallait savoir tirer les ficelles et ceci dans tous les sens du terme puisque s'appliquant aussi bien à ses poupées figées mais aussi au subconscient des personnes présentent. Son rôle ne s'arrêtait pas à uniquement agiter la croix d'attelle sur certains modèles, du moins si on lui voulait son avis sa fonction ne s'arrêtait pas à ce que l'on pouvait voir, il permettait surtout de s'évader loin d'un quotidien parfois dur le temps d'une représentation. Payait pour vendre du rêve quelque part, sur ce coup-là il avait même reçu un petit pécule généreux par le gérant du village où il avait atterri, qui ne pouvait que lui offrir dans un sens une certaine petite fierté bien que son action puisse sembler dérisoire en comparaison aux héros dont les impacts étaient plus grands. Mais après tout il n'y avait pas de petite victoire à ce qu'il paraît.

« Approchez petits et grands ! Dans un instant les portes de l'histoire vont s'ouvrir, venez prendre place et découvrir comment le petit écuyer par son ingéniosité surprenante a ainsi conquis le cœur de la plus gracieuse des princesses ! »

C'est en tapant joyeusement dans une sorte de tambourin que Hans venait attirer la foule qui commença à s'amasser autour de la carriole, elle contenait tout une scène de théâtre ainsi que plusieurs décors variés selon les besoins, cette histoire était de loin sa préférée et faisant bien souvent sensation auprès des personnes. Après tout qui n'avait jamais espéré devenir prince et princesse grâce à la force d'un amour sincère ? Tout le monde le souhaitait dans son fond intérieur, pouvoir trouver ce que certains nommaient l'amour véritable et pourquoi pas auprès d'une tête couronnée pour partir loin de la misère, même lui ne rechignerait pas bien au contraire il était partant pour connaître cette nouvelle ivresse possible. Laissant donc les personnes s'installer il passa donc dans l'ombre dans le but de laisser exprimer son art, tout ce dont il avait besoin été sorti dans ce qu'il pouvait nommer les coulisses, ce n'est qu'une fois que les discutions commencèrent à se faire plus discrets dans l'attente de voir ce qui allait se passer alors le rideau s'ouvrit et le spectacle prit donc place. Le marionnettiste pouvait entendre aussi bien les rires que les petits cris de surprise, les encouragements des enfants au héros pour qu'il triomphe de ses ardues épreuves, les petites protestations envers le méchant quand celui-ci entrait sur scène, et tout un tas d'autres petites subtilités qui étaient la retranscription des émotions par lesquels ils pouvaient bien passer. C'était un formidable public il devait bien en convenir, ayant les réactions adéquates au moment où il s'attendait et à l'instant où elles devaient avoir lieu, jusqu'à l'épilogue qui donna suite aux applaudissements lorsque les marionnettes saluaient donc pour symboliser la fin de l'histoire. Les gens se dispersaient donc, tout en laissant parfois de l'argent en plus qui était bienvenue pour entretenir ce théâtre ambulant, attrapant donc les boîtes de rangement avant de sortir de derrière la toile de décor pour ranger ses acteurs. Soulevant tout d'abord la princesse pour la déposer dans l'écrin prévu à cet effet, faisant attention que les fils se trouvent bien à l'intérieur puis ferma, c'est à cet instant qu'il remarqua une petite fille le fixer. En soi ceci n'avait pourtant rien de curieux or c'était plus le fait qu'elle était seule, d'autant plus qu'il ne resta rapidement plus qu'elle, ne semblant être accompagné par personne qui forcément l'intriguait.

Lui souriant doucement il continua son rangement tout en gardant un œil sur elle, se questionnant pas mal cette présence ici mais aussi ses parents, les scénarios se bousculaient dans sa tête en passant du plus rationnel au plus improbable. Ils avaient déjà eu des petits curieux restaient à la fin pour lui poser des questions, le regardaient faire tout en se refaisant l'histoire, mais généralement ils étaient avec des camarades si aucun adulte n'était présent ou alors ils parlaient en toute simplicité. Et si on venait de l'abandonner ? Et si on venait jamais la chercher ? Et s'il allait devoir s'en occuper désormais ?  Oh pas que s'occuper d'un enfant le dérangeait, en fait Hans les appréciait beaucoup même, juste qu'il n'était pas sûr de savoir faire ceci correctement et peut-être que la vie itinérante qu'il menait n'était pas la mieux adapter pour élever un bambin. Quoique. Il ne regrettait en rien le temps passait sur la route avec son père, même si ça nullement était tous les jours faciles il n'aurait pas souhaité connaître une autre enfance, mais savoir s'il pourrait la rendre ainsi heureuse était une autre paire de manches. Heureusement pour lui la question ne se posa plus longtemps quand il put voir ce qui était son père à première vue l'enlacer, vu la réaction de la petite il n'en doutait plus, assez amusé de voir le ballet s'opérer entre les deux tout en continuant plus distraitement à ranger pour le coup. Un comportement presque curieux mais après tout il n'allait pas juger autrui sans connaître, ils avaient a priori leurs petits rituels et habitudes ce qui était une bonne chose quelque part, qui l'amusait assez il devait bien l'avouer. Jusqu'à ce qu'il soit pris à partie quelque part, passant son regard de l'un à l'autre, resserrant malgré lui sa prise qu'il avait sur sa marionnette qu'il tenait en main dans une certaine fierté mais surtout une joie difficile à dissimuler. Il ne pouvait s'empêcher de rire quelque peu en entendant parler ce père, il voyait distinctement que le caractère de la jeune fille était influencé par ce personnage haut en couleur, effectuant une légère petite courbette à l'adresse de la petite.

« Je te remercie beaucoup charmante demoiselle, tout le plaisir fut pour moi en tout cas, si tu as aimé c'est tout ce qui importe ! C'est très aimable de ta part de m'avoir épargné du lancer de tomates en tout cas. Malheureusement je crains que cette représentation ne soit la dernière, la douce princesse et le vaillant écuyer son attendu autre part j'en suis désolé... »

Le marionnettiste était quelque peu gêné de la décevoir ainsi, c'était l'une des problématiques d'avoir un tel style de vie parfois puisqu'il fallait souvent être en mouvement, pouvant voir dans ses yeux qu'elle aurait souhaité une tout autre réponse de sa part alors que de son côté il lançait un regard plein d'excuses au père. Hans n'aimait pas ça. Il avait l'impression dans un sens d'être le méchant de l'histoire, celui qui prive d'une joie toute simple une fillette d'un moment d'amusement où rien d'autre ne comptait vraiment, jusqu'au point qu'une certaine forme de culpabilité était présent. Réfléchissant à toute vitesse à une solution il claqua d'un coup des doigts avant de mettre le pantin qu'il tenait toujours dans les bras dans celui de l'homme face à lui, lui faisant signe de ne pas bouger, il devait vérifier une information avant tout de chose alors qu'il quittait les deux pour allait chercher une lettre dans sa veste restée en coulisses. Il revient auprès d'eux avec un papier déplié qu'il relisait en long et en travers, tout en calculant dans sa tête les possibilités qui s'offraient à lui, réfléchissant à la situation. La ville où il devait se rendre n'était peut-être pas aussi éloignée qu'il le pensait et sans doute avait-il le temps de s'y rendre s'il se dépêchait, à la base il voulait profiter de quelques jours au calme pour fabriquer un autre pantin mais ceci pouvait bien attendre, venant ranger dans sa poche le message tout en se frottant légèrement les mains alors qu'il réfléchissait toujours à la suite des opérations. Il prenait le risque de ne pas arriver à temps c'était un fait, si c'était le cas il lui faudrait compter sur l'indulgence des villageois mais surtout de l'employeur, mais il n'avait tellement pas le courage de faire de la peine à la demoiselle que le jeu en valait la chandelle. Souriant chaleureusement aux deux sa décision était prise, ça serait le tout pour le tout, tout en hochant vivement la tête.

« Il faudrait que l'on discute entre grandes personnes, tu veux bien voir comment se porte mon cheval en attendant s'il te plaît ? Merci... Bien je ne voulais pas dire ceci devant elle car je ne peux rien promettre, je ne voudrais pas lui donner de faux espoirs pour rien, mais je crois qu'il y aurait peut-être moyen pour moi de m'arranger. Peut-être que si j'avais une carte plus précise ou autre je pourrais vous dire exactement de quoi il en retourne, je ne suis pas vraiment familier de la région je dois l'avouer. Oh laissez moi vous débarrasser ! »

Il reprit la marionnette dans ses mains, il ne manquait plus qu'il la laisse ici franchement, d'autant plus qu'il ne laissait que rarement une autre personne que lui y toucher. Surveillant du coin de l’œil que la petite s'occupe du cheval qui tractait ce théâtre, voulant éviter qu'elle entende ce qu'ils pourraient bien se dire si jamais au final il ne pourrait assumer ses dires, voulant incontestablement lui faire plaisir.







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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptyMer 19 Aoû - 13:47

La joie est comme une traînée

de poudre, elle se répand très vite
feat Juliette ♥.


Jefferson aimait sa fille plus que n'importe qui d'autre pouvait aimer. Elle était tout pour lui, et comme il était souvent dans l'excès de ses sentiments, celui qu'elle lui procurait pointait aussi dans l’extrême. Il se souvenait du jour, où Priscillia lui avait annoncé qu'elle était enceinte, alors qu'il revenait de son « travail » avec une grosse bourse d'or. Il l'avait lâché, éparpillant les pièces sur le sol et restant les yeux grands ouverts et la respiration coupée pendant quelques minutes. Comment ça elle était enceinte ? De qui ? D'ailleurs quand elle rigola à s'en prendre un fou rire, alors qu'il avait pensé tout haut, il compris que c'était son enfant, à lui. Et là, il avait bien cru s'évanouir. Non en fait, il s'était véritablement évanoui pour quelques minutes avant de se relever comme un ressort et de serrer son amour dans ses bras. Il allait être papa, lui, alors qu'il avait toujours pensé qu'il finirait seul, avec des chats et des lapins. Non, le destin lui faisait cet honneur d'avoir une descendance et une autre personne a aimer. Enfin la personne qu'il aimait par dessus tout le monde, celle qui arrivait en tête, sa nouvelle icône. Parce que rapidement, Priscillia lui fit comprendre, qu'elle attendait une petite fille. Encore là, se fut un grand mystère pour le voleur, n'arrivant pas à savoir par quel moyen elle avait percer ce secret. Mais bon, à cette période, Jefferson ne comprenait pas grand chose, car en quelques sortes, il était aussi enceinte que sa femme, se plaignant de maux de tête, de nausées et surtout avec l'apparition de ce charmant petit bidon comme se moquée la véritable femme enceinte. La couvade comme on dirait aujourd'hui. Mais cela prévoyait déjà une chose, c'est qu'il allait être plus qu'impliqué dans la vie de sa fille, qu'il l'a chérirait et choierait jusqu'à sa propre mort, et que s'il fallait, il se tuerait pour lui donner sa vie.

Aujourd'hui, il était encore plus apte à faire ça, se retrouvant seul pour l'élever et surtout faire son bonheur. Alors quand il vu son regard triste, à l'annonce du marionnettiste, il avait véritablement envie de l'égorger mais en gentleman civilisé, il sera juste un peu trop fort la main de son bébé. « Ne t'en fait pas ma chérie, si tu veux je te ferais le spectacle à la maison aussi. » Juste quand il finissait sa phrase de réconfort, l'autre homme lui tendit un de ses pantins en bois avant de lui faire signe de ne pas bouger. La curiosité de Jefferson se réveilla, examinant le patin sculpté avec une attention toute particulière avant de s'agenouiller devant Grâce pour la faire rire. « Oh mon Dieu mais regardez moi ça, qui est devant moi ? C'est Mademoiselle sa magnificence, fille de l'illustre Chapelier. Vite il faut que je fasses une révérence, je ne veux pas me faire couper la tête. » Le rire cristallin de la petite fille était comme une douce mélodie pour ses oreilles, et il ne put que l'imiter quand il entendit sa phrase. « Mais voyons Princesse, je ne le ferais pas, vous êtes à l'heure pour le thé et c'est bien. » Leur petit manège dura jusqu'à ce que le véritable marionnettiste revienne et qu'il lui demande de lui parler en privée. « Vas y, je suis sur que le cheval a hâte d'écouter tes histoires ma chérie. »

Surveillant quand même d'un œil sa fille qui caressait le museau du grand animal de trait, il écouta l'homme parler avant de se rendre compte qu'effectivement il tenait toujours la marionnette dans ses mains. « Merci, très beau travail, c'est vous qui les faites vous même ? Elles sont magnifiques. » Si Jeff le complimentait, ce n'était pas pour des raisons obscurs de fourberie comme il pouvait être un as de la matière, mais parce qu'il trouvait que le travail était vraiment très bien fait. « Hum, une carte ? Je crois que je dois en avoir une chez moi, il m'arrive à mes heures perdues, quand je m'ennuie, de dessiner les alentours et je dois dire que je me débrouille pas si mal que ça. » Bon il n'allait pas non plus lui dire qu'en réalité, il était un expert en Géographie et que son coffre débordait de cartes qu'il avait faite, mais pas seulement de la région et de la forêt enchanté. Il avait aussi répertorié tous les mondes qu'il avait été amené à visiter, pour affaire surtout mais aussi pour voyage personnel mais ça ce n'était plus à l'ordre du jour. « Accepteriez vous de venir prendre le thé chez moi ? Comme cela, je pourrais ainsi vous montrer mes cartes et même vous en donnez une, si vous n’êtes pas de la région. » Là il tentait le tout pour le tout. S'il arrivait à faire en sorte que le marionnettiste reste encore un jour ici, pour que Grâce puisse voir le spectacle en entier, il aurait gagné, et si cela devait lui coûter une de ses précieuses cartes, ce n'était pas cher payé.

« Je reconnais que c'est assez loin d'ici, à pied en tout cas, dans un petite village perdu au milieu de la forêt mais par contre, il y a une très bonne auberge si vous ne savez où dormir. » Il l'aurait accepter volontiers de l'inviter à rester, mais sa chaumière était assez exiguë pour lui et sa fille, il ne voulait pas faire subir ça à quelqu'un d'autre. Parfois, il se prenait à rêver d'une vie de château, qu'il aurait pu acheter avec son or au lieu de s'acheter se sublime manteau de cuir et celui de la montre qu'il n'avait pas réussi à prendre à ce satané civet. C'est sur qu'avec ça, ils auraient eu une vie meilleure, mais il ne pouvait revenir en arrière. Souriant à l'homme qui rangeait sa marionnette, il lui tendit la main pour faire enfin des présentations corrects. « Jefferson, et voici ma fille Grâce. » En entendant son nom, la petite accourue immédiatement alors qu'il rigola doucement. « Quand nous serons à la maison, tu pourras donner des pommes aux chevaux d'accord ? » Ramassant ses affaires, c'est à dire les quelques sacs qui lui servaient pour le marché, il tendit les deux plus légers à Grâce avant de vérifier qu'il n'oubliait rien, et surtout pour le fameux cadeau. « J'ai invité Hans à prendre le thé chez nous, ça ne te dérange pas ma puce ? » « Non, le mossieur des marionnettes il est gentil, alors c'est normal qu'il boive le thé. » Jeff sourit tendrement à son bout de chou avant de lui faire un bisous sur le crâne. « Regardes, tu va monter dans le théâtre et t'installer confortablement sur la banquette pour faire une petite sieste. La journée a été longue et je vois à ses petits yeux que tu rêves de ton bon lit. Ne t'en fait pas, je serais juste devant, avec Hans pour guider les chevaux. »

Attrapant sa fille pour la taille, Jeff l'a souleva avec une étonnant facilité, malgré le poids qu'il portait déjà autour des poignets. Il remercia d'un signe de tête le propriétaire du théâtre pour lui avoir ouvert la porte. Se courbant, grinçant des dents à cause de son mal au dos, il installa confortablement Grâce sur la banquette tout en lui chantant doucement sa chanson pour s'endormir « Les petits chats, les gentils lapins aux mines inquiètes auraient comme nous de claires maisonnettes dans le monde de mes rêves. Les jolies fleurs parsemant les champs aux belles saisons me diraient en chœur d'aimables chansons pour moi seule dans le monde de mes rêves. Il y aurait des insectes d'or  et des oiseaux bleus descendus pour moi de l'azur des cieux, dans l'univers de mes rêves …. » Une fois que tout était prêt, que la petite fille bailla tout en se frottant les yeux, il l'embrasa une énième fois sur le front. « Si quelque chose ne va pas, tape contre la vitre et je viendrais immédiatement te voir. » Un dernier regard et il alla se mettre au coté du chauffeur tout en passant une main dans ses cheveux, lui aussi assez épuisé. « Merci encore pour nous ramener. J'ai l'habitude de rentrer avec Grâce, endormie sur mon dos, mais c'est vrai que parfois, je ne dis pas non à un véhicule de transport. » Soufflant enfin, alors que la chariote prenait le chemin, Jeff ferma les yeux quelques minutes, en remerciant le destin de lui avait fait croiser la route de cet homme. «Cela fait longtemps que vous faites ce métier ? » Non Jeff ne dormait pas, pas encore assez en confiance pour faire ça, surtout avec sa fille qui elle, avait rejoint les bras de Morphée.
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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptyDim 23 Aoû - 18:39




Ses marionnettes étaient comme des enfants chéris, c'était peut-être bête à dire mais il en était ainsi et peut-être que le jour où le marionnettiste serait parent alors les choses changeraient bien sûr, à l'heure actuelle il n'avait quelles et inversement. Il se devait d'en prendre soin, parce qu'il y tenait comme à la prunelle de ses yeux forcément car elles étaient aussi non seulement son gagne-pain mais aussi la seule compagnie qu'il pouvait bien avoir parfois, ne pouvant s'empêcher d'observer rapidement que l'homme n'avait rien abîmé sur la plus précieuse de toutes. Bien évidememnt qu'elle n'avait rien, même si le risque qu'il se passe quelque chose en si peu de temps soit faible il se voulait prudent avec ce qui lui tenait le plus à cœur, dans le cas contraire l'homme face à lui aurait très certainement regretté amèrement ce tord causé. Mais à l'heure actuelle Hans se contentait simplement de resserrer quelque peu sa prise sur le patin inanimé, essayant de mieux la repositionner dans ses bras, en hochant doucement de la tête tout en souriant légèrement à la question que l'étranger venait de formuler quant à la construction de ce qui était ses trésors. Il avait passé tant de temps sur chacune d'elles, parfois même à s'en écorcher les mains au point de connaître chaque détail et chaque courbe qu'elles pouvaient bien posséder tout en les rendant uniques, c'était sa fierté dans un sens d'autant plus que ceci lui procurait le sentiment de savoir faire quelque chose d'utile avec ses mains ce qui n'avait jamais été négligeable. Si un jour les spectacles ne marcheraient plus il lui suffirait de se recycler, au du moins essayer car la vie n'était pas toujours facile, c'était d'une certaine manière un plan de secours. Son attention fut entièrement captée par les dires du père de famille qui lui parlait de carte, devant bien avouer que s'il en possédait une son voyage serait bien moins compliqué que prévu, comprenant aussi bien vite où il voulait en venir. En échange d'une carte il attendrait un geste de sa part, ceci ne pouvait en être autrement bien entendu, s'interrogeant sur le pour et le contre de sa proposition. Plus il allait s'enfoncer dans la région plus il risquait de se perdre, après tout il n'était pas de ce côté-là du pays qui était assez vaste il fallait bien l'avouer, d'autant plus qu'au fond de lui il voulait aussi faire plaisir à cette petite fille.

« J'accepte volontiers alors, il est vrai qu'une carte des environs ne serait pas de refus. Et ne vous inquiétez pas pour le déplacement il y a assez de place dans ce théâtre ambulant pour recevoir des passagers, d'autant plus que les chevaux n'aiment pas vraiment resté trop longtemps statiques en fait. Vous n'aurez qu'à me montrer le chemin en étant confortablement installé ! »

Une distance à parcourir n'était pas quelque chose qui lui faisait peur, depuis toujours il avait été habitué aux côtés de son père à voyager durant des semaines entières et parfois même sans trouver la moindre habitation durant un certain temps, il avait même la bougeotte à force. Souriant amicalement au drôle d'individu il se retourna quelque peu pour lui montrer la carriole, voyant que les chevaux semblaient légèrement s'agiter en compagnie de la petite fille et qui prouvait une certaine nervosité de leur part quant à rester là sans bouger, avant de se diriger vers la boîte qui était encore restée ouverte pour y déposer avec le plus grand des soins la marionnette qu'il avait en main. Il allait devoir finir de tout ranger s'ils voulaient partir, heureusement pour lui qu'il s'était plutôt bien avancé un peu plus tôt, bien qu'il dût se rendre à l'évidence que partir ainsi avec des individus tout juste rencontrés pouvait être dangereux. Hans savait qu'il devait garder une part de méfiance, personne n'était à l'abri en ce qui concerne un malheur qui pouvait bien vite arriver, et très certainement qu'il aurait refusé si l'homme n'avait aucunement été accompagné d'une petite fille après tout. Mais il voulait croire en leurs bons sentiments, au premier coup d’œil ils n'avaient pas l'air mauvais après tout, même si dans un sens c'était plus un échange entre eux qui s'opérait avant toute autre chose. L'étranger l'aidait à mettre la main sur une carte, qui serait fortement utile il devait bien l'avouer, quant à lui en contrepartie il se doutait bien que s'il ressortait ses marionnettes pour un spectacle improvisé dans sa liste alors ceci lui permettrait d'acquérir plus facilement son dû. En voyant la main tendue à son égard ceci sonnait comme un accord et vient donc la prendre pour la serrer, ceci scellait le contrat dont chacun des deux était conscient sans en avoir parlé de façon nette, tout en lui rendant son sourire.

« Enchanté, Hans pour ma part. Vous pouvez mettre vos bagages à l'arrière si vous le souhaitez, ça serait même moins contraignant que de les porter pour vous je pense. Je dois juste finir de ranger mais je n'en ai pas pour longtemps, mettez-vous à l'aise en attendant. »

Il les laissa donc s'affairer à leurs bagages tandis que de son côté il terminait ce qu'il devait encore faire, comme par exemple venir relever le panneau de bois sur le côté qui permettait de protéger le petit théâtre de marionnettes de la pluie durant le voyage, tout en vérifiant que tout était parfaitement à sa place en écoutant par la même occasion ce que Jefferson disait à sa fille et de venir leur ouvrir l'arrière s'il voulait l'installer pour dormir. Ses marionnettes étaient précieusement rangées quant à elles et ne risquaient donc rien, aucune chance que la petite vienne par inadvertance faire tomber l'une d'elles ou quoique ce soit d'autre vu qu'elles étaient délicatement entreposées dans leur boîte, il n'aurait donc aucun souci à se faire durant le voyage. Hans laissa cet instant d'intimidé entre le père et la fille, tout en profitant pour préparer les chevaux en décrochant les rênes d'un arbre pour éviter qu'ils ne prennent inopinément la fuite, prenant place à l'avant pour les diriger par la suite. Une part de lui était amusé en entendant la chanson qui résonnait à l'arrière, il n'avait jamais entendu une semblable et se questionnait sur le fait que celle-ci pouvait être une comptine de la région, mais aussi quelque part assez attendrie. Dans un sens ça lui rappelait son enfance passée en compagnie de son père, ce dernier avait l'habitude de toujours pousser la chansonnette pendant qu'ils voyageaient et ceci par n'importe quel temps, se perdant alors dans ses pensées avant d'être ramené à la réalité lorsque le maître des cartes vient s'asseoir à ses côtés. Il eut un petit instant de battement avant de revenir complètement à lui, venant doucement siffler pour faire avancer les chevaux qui ne se firent nullement prier pour enfin avoir la chance de changer d'emplacement, le voyage pouvait enfin commencer en direction de ce qui était le parfait inconnu pour sa part.

« C'est naturel, vous n'alliez tout de même pas rentrer à pied alors que vous avez la gentillesse de m'inviter pour le thé. Et puis parfois il faut savoir se reposer, il vaut mieux le faire avant que le corps lâche sans prévenir, vous avez une petite fille alors il faut prendre soin de vous. »

Chacun venait en aide à l'autre réciproquement, d'ailleurs de manière globale les habitants de la Forêt Enchantée étaient ainsi, c'était le genre de geste qui pouvait se vérifier au quotidien dans ce monde. Bien sûr tout n'était pas rose, la politique commençait à battre de l'aile et quelque part c'était peut-être ce qu'il l'avait poussé à s'aventurer dans des coins un peu plus reculés qu'il ne maîtrisait aucunement, tout le monde n'était pas gentil et bienveillant or une bonne partie l'était il fallait bien l'avouer. Hans s'engagea donc sur le chemin qui lui avait été indiqué, les chevaux avaient l'air heureux de pouvoir se dégourdir enfin les pattes et avançaient de manière régulière, se calant un peu plus décontracté au dossier tout en laissant retomber quelque peu sa vigilance il devait bien l'avouer. Il observa un peu du coin de Jefferson qui semblait avoir plus que de raison besoin de repos, pour sa part il n'avait aucune idée si l'homme faisait le trajet chaque jour mais il en convenait que ceci pouvait s’avérer très vite usant, au point d'être légèrement surprit en l'entendant parler car il s'imaginait que l'autre commençait déjà à s'endormir. Il ne put retenir un léger rire pour sa part en entendant la question, aussi étonnement que cela pouvait-être c'était souvent la première qui fusait, reportant son regard sur la route et ce qui se passait devant.

« Depuis que je suis en âge de tenir debout en fait. Mon père était marionnettiste, mon grand-père aussi, et très certainement mon arrière-grand-père. Bref, en gros c'est une tradition familiale que je m'efforce de perpétuer. J'ai toujours connu cette vie, celle d'être constamment sur la route et de produire des spectacles, honnêtement je pense que j'aurais du mal à m'établir quelque part et rester sans bouger. En parlant de métier, vous êtes donc cartographe ou quelque chose du genre ? Si c'est le cas vous avez dû grandement bouger vous aussi, vous devez être plus efficace qu'une boussole. »

Pour rien au monde il ne voudrait une petite maison cosy si ceci était synonyme d'arrêter les spectacles, la vie sédentaire ne l'avait jamais attiré jusqu'ici en réalité, peut-être qu'un jour il changerait de mentalité pour l'instant ceci n'était pas vraiment dans ses projets. Ce qu'il voulait c'était conquérir le monde des artistes, produire un show de marionnettes reconnu par tous au point de devenir une véritable légende dans le métier, il voulait détrôner celui qui s'était accordé le titre de roi des pantins en la personne d'un certain Stromboli. Il s'entraînait dur pour arriver à ce résultat-ci, prenant soin aussi de créer des marionnettes qui pourraient faire la différence et des histoires dont l'histoire faisait non seulement rêver mais pouvaient aussi pousser le spectateur à se poser plus de question qu'au premier abord simpliste, ayant la conviction profonde qu'un jour il y arriverait s'il se donnait assez de mal. Dirigeant toujours les chevaux pour éviter qu'ils s'emballent trop vite, à force il connaissait leur petit caractère qui les poussait à vouloir se prendre pour des chevaux de course, son attention se détachait par instants pour porter aregarder Jefferson. Ce dernier avait l'air fatigué quelque part, pas seulement parce qu'il fermait les yeux mais en vue de certains signes qui ne trompaient pas comme les cernes, il avait l'air de tellement se démêler pour sa fille que quelque part ceci pouvait faire plaisir à voir. Quelque part ceci lui donnait encore plus envie de leur faire plaisir, il avait bien vu quel regard ce fameux cartographe lui avait lancé lorsqu'il avait annoncé ne plus faire de représentation mais aussi celui de la fillette, après tout s'il faisait ce métier c'était surtout pour apporter de la joie à autrui. Se raclant quelque peu la gorge, cherchant les mots justes, il n'était peut-être pas des plus à l'aise à cet instant.

« Je suis désolé pour tout à l'heure, je ne voulais pas vraiment la décevoir vous savez. Je ne sais pas vraiment s'il serait possible pour moi d'effectuer le spectacle, niveau temps je suis assez limité en ce moment... Mais si vous le souhaitez je peux revenir dans quelques jours, quand mon travail sous contrat sera terminé, je ferais volontiers un détour. En tout cas elle a beaucoup de chance de vous avoir je trouve, ça se voit dans son regard qu'elle vous aime énormément et croyez-moi j'en ai vu des yeux d'enfants, c'est une princesse c'est indéniable je trouve. Le paquet que vous avez acheté est pour elle n'est-ce pas ? C'est pour cela que vous ne souhaitiez pas qu'elle l'ouvre encore ? »

Pas vraiment qu'il voulait se montrer indiscret, d'ailleurs si Jefferson ne voudrait pas en parler alors il n'insisterait pas vraiment, mais quitte à faire un voyage alors autant tenter de le faire dans les meilleures conditions possibles.






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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptyDim 30 Aoû - 14:24

La joie est comme une traînée

de poudre, elle se répand très vite
feat Juliette ♥.


Cela faisait du bien d'entendre quelqu'un lui dire qu'il fallait qu'il se repose pour son propre bien. Bien sur, ce n'était pas la première fois, ses voisins lui disaient aussi presque tous les jours, mais il n'avait pas réellement confiance en eux. Son instinct lui disait qu'ils ne voulaient en réalité qu'une chose, qu'il meurt dans d'atroces souffrances pour qu'ils puissent récupérer sa fille chérie. Parfois il se disait que c'était stupide, qu'il ne devait pas penser une chose pareil parce que sans eux, il ne pourrait en aucun cas aller travailler l'esprit léger en leur laissant Grâce quelques heures, or c'était comme ça. Il voyait bien dans le regard de ce faux père, une sorte de voile de tristesse quand il l'a reprenait le soir venu, et sa jalousie maladive lui disait d'aller l'empoisonner dans la nuit pour ne pas qu'il vienne s'en prendre à son petit trésor où même carrément à lui. Heureusement qu'il revenait rapidement à la raison en éloignant ses idées de meurtres débiles. « Je sais, mais que voulez vous, je ne m'accordes du repos que quand elle est heureuse et en sécurité. »

C'est à dire presque jamais pour le deuxième car il connaissait les dangers permanents de leur habitation, et même s'il savait que sa fille était heureuse, il ne pouvait dormir sur ses lauriers, surtout en ce moment. Il voyait bien que quelque chose se tramait dans l'ombre, il le sentait, les forces du mal se réunissaient pour enterrer le bien. Il entendait les rumeurs, il observait les alliances se formaient et il se doutait que ce n'était plus qu'une question de temps pour qu'une guerre éclate dans le royaume. Oh c'est sur qu'il pourrait fuir, aller dans un autre monde avec sa fille pour la mettre en sécurité, mais pas maintenant, elle était trop jeune pour cotoyer la magie. Il avait déjà payer le prix fort en perdant Priscillia, il ne voudrait en aucun cas recommencer ses erreurs. Souriant à Hans, il lui posa alors des questions, vraiment intrigué par son mode de vie et son métier. « C'est bien de perpétuer les traditions familiales. ». Son sourire se transforma en une sorte de rictus manipulateur quand il entendit la fin de la phrase du marionnettiste. Parfois il s'était dit qu'il aurait mieux faire de faire effectivement ça, un métier honnête et presque sans risque. Mais non, il avait fallu qu'il soit un arnaqueur de haute voltige, avec tous les risques que cela impliqués. « En réalité je suis chapelier, mais la cartographie est un de mes petits hobbies. »

Certes en temps normal il n'aimait pas trop dire qu'il était chapelier, car en réalité il ne l'était pas mais c'était toujours mieux que de dire qu'il était un voleur, arnaqueur et manipulateur. Puis, cela faisait longtemps qu'il n'avait plus mis ses services en location, depuis la mort de sa femme il s'était rangé pour devenir un père exemplaire. « Mais c'est vrai qu'on peut me comparer à une boussole car vous avez raison. Moi aussi j'ai la bougeotte, enfin je l'ai eu, avant de devenir père. » Rigolant doucement, il tourna la tête pour jeter un coup d’œil à sa fille à travers la petite lucarne du théâtre pour voir si tout allait bien. « Si un jour on m'avait dit que je serais installé dans une chaumière, avec un enfant, j'aurais véritablement eu un fou rire. J'ai voyagé dans des contrées que vous ne pouvez imaginer pour hum .. chercher des étoles et étoffes rares pour les chapeaux. Dans d'autres temps, le commerce était florissant mais aujourd'hui, tout change. » Se remettant confortablement, il ferma à nouveau les yeux, se laissant bercer par le bruit des sabots des chevaux. « Mais non ne vous en fait pas, je comprends, vous avez des obligations et c'est normal de les respecter. » Et il en savait quelque chose, car pour rien au monde il n'aurait pas honorer un contrat, surtout avec Pimpel. Il n'était pas fou au point de le laisser en plan, ou même de le renégocier comme certains avaient pu faire. D'ailleurs il n'avait jamais compris les personnes qui faisaient ça. Ne savaient elles pas reconnaître une force supérieure quand elles en croisaient une ? Même lui, avec son égo surdimensionné, savait se faire petit pour sa propre survie.

« Merci ». Il était véritablement touché par les paroles d'Hans, si bien qu'il se releva pour lui faire un signe de la tête. Dès qu'il avait vu ce petit bébé rose, dans les bras de sa mère, il s'était juré que jamais elle ne manque de rien au péril de sa propre vie. Il y avait eu des hauts et des bas, la vie était dure mais entendre de la bouche d'un inconnu plus inconnu que ça, qui connaissaient la personnalité des enfants, que sa fille était une princesse, et qui l'aime plus que tout, ça n'avait pas de prix. Regonflé à bloc, Jefferson avait envie de courir à travers les bois, de sauter de la calèche en marche comme dans les films d'action, mais il ne fit rien, se contentant de jouer avec le bout de son foulard. « Oui, c'est pour son anniversaire, à la fin de la semaine. C'est une cape en laine, qu'elle avait vu depuis un moment et sur le coup je n'avais pas pu lui prendre car elle coûtait trop cher. Donc j'ai décidé d'économiser toute l'année pour lui acheter. Je sais qu'elle ne s'y attend pas du tout ... » Baissant la tête, il poussa un petit soupir. L'an dernier, il n'avait pu lui offrir qu'un ours en peluche qu'il avait fait lui même, recoudre ses souliers troués et un maigre repas. Les finances étaient au plus bas, et il avait eu honte de ne pas pouvoir lui acheter des chaussures convenables, venant véritablement à regretter le temps où il était riche grâce à son boulot. L'idée de contacter Pimpel pour avoir une mission lui avait effleurer l'esprit, mais le fait de ne peut être pas en revenir avait été plus fort que l'attrait du gain.

Rentrant dans le petit village, Jefferson indiqua alors à Hans la route pour arriver jusqu'à la petite chaumière, en bordure de forêt. Saluant de la main quelques habitants, il ne put s'empêcher de faire une petite grimace derrière, comme un vilain enfant. « Ces gens … sois disant vos amis, mais quand vous êtes réellement dans le besoin, ils sont tous là, à regarder quand vous allez les supplier de leur venir en aide. Mais bon, on ne peut pas leur reprocher de vouloir se sentir plus fort que vous. » C'était une constatation qu'il avait fait quand Grâce était malade. Il avait eu tellement peur qu'il en était venu à demander de l'aide, à plusieurs personnes du village mais aucun n'avait accepté de l'aider. Ils avaient tous eu ce petit sourire arrogant qui disait débrouilles toi, alors que leurs paroles disaient le contraire. Depuis ce jour, ils les haïssaient tous, un par un, et s'était juré qu'un jour, il se vengerait bien comme il faut. « C'est là ». Pointant du doigt la chaumière digne des trois petits cochons, Jefferson descendit en sautant de la calèche. Il s'étira comme un chat avant de faire le tour pour rejoindre Hans de l'autre coté. « Si vous voulez, vous pouvez mettre votre théâtre derrière, le petit toit pourra protéger vos chevaux s'il se met à pleuvoir. »

Puis la porte s'ouvrit sur une Grâce se frottant les yeux. « Papa tu parles trop fort... » Les deux hommes ne purent s'empêcher de rigoler alors que Jefferson attrapa sa fille dans ses bras tout en lui faisant un bisous sur le joue. « Désolé de t'avoir réveillé mon ange, mais on est arrivé à la maison. Puis regardes, au moins comme ça, tu ne va pas louper l'heure du thé car si tu était toujours endormie je t'aurais porté jusque dans ton lit. » « J'aurais entendu le sifflement de la bouillotte et je serais venue quand même. » Levant les yeux au ciel tout en souriant, Jefferson amena Grâce à l’intérieur de la chaumière, la déposant délicatement, comme si elle était une poupée de porcelaine. « Prépare la table pour le thé mon cœur, je vais finir de décharger nos affaires. » Repartant en courant vers l'extérieur, il se dirigea vers l'endroit qu'il avait indiqué à Hans pour mettre son théâtre à l'abri. Prenant ses affaires, il indiqua d'un mouvement de tête à son nouvel ami de le suivre à l’intérieur. « Je sais que ce n'est pas le grand luxe, mais c'est chez nous et je suis désolé pour le désordre, je n'avais pas prévu de recevoir à la base. Mettez vous à votre aise, si vous avez envie d'enlever vos chaussures faites le, ici c'est assez libre.» Rangeant rapidement les affaires qui traînaient ici et là, poussant les multiples poupées confectionnés par ses soins de sa fille sous les meubles, il adressa à l'autre homme un petit sourire d’excuse.

« Que souhaitez vous comme thé ? Nous sommes des gros buveurs et je possède une grand collection. » Il montra alors avec une pointe de fierté, la grande armoire au dessus de ce qui servait de lavabo, qui contenait d’innombrables variétés de bocaux. « Voila Papounet, j'ai mis la table. » Effectivement, Grâce se tenait droite comme un i, devant une table impeccablement dressé. Il y avait trois tasses à thé, les plus belles de leurs collections, la bouilloire d'eau chaude qui trônait au milieu, des biscuits secs confectionnés par l'hôte de la maison et même un bouquet de fleur un peu séché. « C'est parfait ma puce. » Invitant Hans à s’asseoir à sa table après qu'il eut chercher le bon bocal de thé, il s'affala à son tour sur la chaise. Un bon thé allait certaine le remettre d'aplomb, il en était sur. « Il n'y a rien de mieux après un long trajet qu'une bonne collation. » Versant l'eau chaude sur les herbes, rien que le délicat fumée qui s'en dégageait régalé Jefferson. Posant la bouillotte, il regarda autour de lui pour se souvenir de là où il avait rangé les cartes de la région. Bien sur, dans le petit bureau en bois à coté de la fenêtre. Fouillant pour ne pas donner les mauvaises, il tendit alors plusieurs rouleaux de parchemins à Hans. « D'ailleurs, vous êtes originaire de quelle contrée ? »
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Niels Mørck

Niels Mørck
En réalité, je suis
Rozen
☂ Conte : Rozen Maiden

☂ Emploi : Animateur à la garderie le jour & recruteur de show pour le Rabbit Hole la nuit
☂ True Love : She's the Puppet on a string, with a broken mind

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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptySam 5 Sep - 1:20




L'étonnement pouvait très certainement se lire sur son visage lorsque Jefferson lui annonça qu'en réalité il était chapelier, de prime abord Hans avait sincèrement pensé qu'il avait à faire à un cartographe mais après tous les passions ne se commandent pas et il serait mal placé pour juger, de mémoire il n'avait jamais rencontré une personne exerçant ce métier. Il était curieux quelque part, ce n'était pas vraiment commun et quelque peu marginal, cependant il était bon de ne pas savoir se montrer trop gourmand et puis à se montrer trop indiscret c'était le risque de prendre un retour de bâton peu envieux qu'il souhaitait éviter. Le marionnettiste l'écoutait donc parler de la manière dont sa fille avait changé sa vie du tout au tout, un véritable nomade qui s'établissait sédentaire pour le bien-être de son enfant, à l'heure actuelle il ne pouvait qu'être quelque part admiratif de ce sacrifice car pour sa part il n'était nullement sûr de pouvoir en faire autant. Son père ne l'avait aucunement fait, ni même son grand-père et le reste de ses ancêtres, et honnêtement à l'heure actuelle il avait des difficultés à s'imaginer rompre la tradition familiale. Peut-être qu'un jour il ferait comme Jeff, il se poserait dans un coin douillet où il lui faudrait apprendre un autre métier pour sa famille, mais il préférait éviter de trop y penser. Un sourire sincère se dessina en entendant ce père parler ainsi de sa fille, il pouvait voir à quel point il l'aimait intégralement et dans ce monde en train de changer c'était quelque part une sorte de réconfort ou d'espoir, mémorisant tout ce qu'il pouvait bien lui dire. Un anniversaire, en fin de semaine, une surprise de taille pour la petite. Hans savait pertinemment qu'il lui faudrait éviter d'aborder ces sujets devant Paige à l'avenir, ne voulant gâcher cet événement dans un élan maladroit, d'autant plus qu'il savait parfaitement que les enfants pouvaient se montrer si curieux qu'il était parfois difficile de ne pas gaffer devant eux et de vendre la mèche. D'autant plus qu'il n'était pas vraiment du genre à mentir, il était un homme honnête qui faisait de son mieux selon les aléas de la vie en toute simplicité, voulant se tenir à cette ligne de conduite fixée.

« En tout cas je suis convaincu que ceci lui fera énormément plaisir, vous vous êtes donné du mal pour elle et c'est une chose précieuse aux yeux des enfants. Vous ne devriez pas tant vous en faire, je suis sûr que du moment que vous êtes là pour elle sait ce qui compte le plus à ses yeux, il n'y a rien de tel qu'un foyer chaleureux pour un enfant. Enfin c'est ce que j'ai surtout vu au cours des représentations, l'argent n'amène pas toujours le bonheur et seule la famille a réellement de l'importance à leurs yeux. »

Son père n'avait jamais été un homme bien riche, il se souvenait encore de certains hivers assez rudes, pourtant Hans n'avait jamais eu le sentiment d'avoir manqué de quoi que ce soit durant son enfance et mieux que ça il avait eu parfois l'impression d'être une sorte de petit prince en la présence paternelle. Ils ne roulaient nullement sur l'or mais ils avaient quelque chose en plus, parfois cependant il espérait peut-être plus mais cette idée était bien vite abandonnée, le tableau n'était peut-être pas parfait pour autrui mais pour lui il l'avait toujours été et c'était bien ce qui comptait. Quant à la suite du voyage se faisait plus calme, les clapotis des sabots des chevaux étaient le seul bruit qui venait perturber la forêt qui semblait faire sa vie de son côté, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la lisière de ce qui était un charmant petit village. Le marionnettiste suivit donc les instructions indiquées par Jefferson, observant ce nouveau décor qui se dressait sous ses yeux, s'engageant vers un petit chemin qui amenait à une simple chaumière. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit le chapelier lui indiquait qu'il ferait mieux de se méfier, sur l'instant il ne comprit pas vraiment ce que ceci pouvait bien vouloir dire, jetant aussitôt quelques regards assez incrédules aux habitants avoisinants le coin en entendant dire son hôte. La bonne entente n'était donc pas de mise entre voisins, c'était une information toujours bonne à prendre même s'il préférait de loin vérifier ceci lui-même, il allait éviter d'attiser le feu en attirant trop l'attention. Doucement il fit ralentir les chevaux pour arrêter le théâtre, cherchant des yeux l'endroit indiqué par Jeff, avant de laisser descendre la petite qui venait tout juste de se réveiller très certainement à cause de l'absence de mouvements. Il ne pouvait qu'être attendri devant l'attitude que le père et la fille pouvaient avoir, il avait tant de souvenirs qui remontaient malgré lui, venant pour sa part descendre du siège pour diriger les chevaux par les rênes jusqu'à l'endroit indiquer avant de les décrocher de l'attelage pour qu'ils puissent se dégourdir les jambes plus librement. En bon invité qu'il était Hans suivit le chapelier que lorsque celui-ci l'invita donc à rentrer, jamais il ne se serait permis de s’imposer autrement,  ayant alors le loisir de pouvoir découvrir l'intérieur de la douce chaumière.

« Vous plaisantez ? C'est un grand palace que vous ayez-là, je n'ai presque jamais rien vu un endroit aussi accueillant ou aussi vivant. »

Riant quelque peu le marionnettiste ne se moquait nullement de la demeure, il était plus amusé de voir à quel point Jeff pouvait être si modeste, pour sa part il n'allait pas faire le difficile et il n'avait jamais connu ce type de foyer en réalité et ne connaissait que les routes. Regardant ses bottes il pesa le pour et le contre, même si l'invitation pouvait se révéler tentante il n'était pas encore assez à l'aise pour être aussi détendu, décidant qu'il était tout de même bon pour lui de les garder. Ses yeux étaient rapidement émerveillés par tout ce qu'il voyait, son regard ne savait où se poser, l'endroit lui paraissait étrange par manque d'habitude mais pas forcément dérangeant. Hans s'arrêta net en voyant l'impressionnante collection de ce qui était du thé, ressemblant plus pour lui à tout un tas de petites feuilles dans des bocaux, il n'y connaissait absolument rien et si on lui mettait un brin d'herbe dans de l'eau en prétextant que c'était bien du thé alors oui il y avait de forte chance qu'il y croit. Doucement il hocha quelque peu les épaules tout en étant désolé, il avait une ignorance profonde sur le sujet et il ne pouvait nullement le cacher bien longtemps, ne sachant trop quoi faire il devait bien l'avouer. Qu'on le surprenne après tout, il ne demandait qu'à apprendre, les laissant donc prendre la suite des opérations alors qu'il venait s'asseoir comme on l'invita et goûta donc ce fameux thé. Ce n'était pas mauvais certes, le goût était différent de ce qu'il avait déjà pu tester au cours de ses voyages, attendant donc de voir de quel genre de vertus les plantes sélectionnées pouvaient bien apporter. Essayant de reconnaître à l'odeur il s'interrompit dans son analyse en voyant Jefferson lui tendre des rouleaux, venant déposer la tasse avant de prendre en main les cartes, il les déroula doucement assez émerveillé du travail qui avait été fournit.

« Trouver une patrie d'origine à une personne comme moi est assez difficile en réalité, vous avez beaucoup voyagé à ce que je vois vous comprenez de quoi je veux parler. Cependant... je suis né tout près de la mer, de l'autre côté se trouve le royaume d'Arrendelle, c'est une région quelque peu froide lorsqu'on n'a pas vraiment l'habitude. J'essaye de m'y rendre le plus souvent possible, à croire que je suis comme les oiseaux migrateurs et que je reviens toujours à mon point de départ ! C'est vraiment un très bel endroit, je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de vous y rendre, on dit qu'on peut voir des sirènes parfois sur le bord des rivages mais je n'ai jamais eu cette chance... »

Un brin de nostalgie ? Il ne savait pas trop, il n'était nullement du genre à s'accrocher à un endroit, mais quelque part peut-être qu'il avait tout simplement l'espoir de trouver des indices sur sa mère puisqu'au final il ne savait quasiment rien à son sujet. Souriant doucement à Jefferson il retourna dans la contemplation des cartes, passant sa main sur certaines d'elles pour apprécier un peu plus le travail effectué, il y avait tellement de détails qu'il était sûr qu'avec l'une d'elles il ne pourrait à aucun moment se perdre ça il en était certain. Le marionnettiste tomba sur la carte qui l'intéressait le plus, reconnaissant le nom de la ville où il devait se rendre dans les jours qui arrivaient, commençant donc à calculer à voix basse le temps qu'il lui faudrait pour faire tel ou tel chemin. C'était jouable vraiment. S'il s'y prenait bien Hans savait qu'il pourrait non seulement se rendre à son point de destination, sans difficulté et sans se tromper de chemin par-dessus tout, mais aussi qu'il pourrait venir dans le coin pour une représentation privée et pourquoi pas en l'honneur d'une journée très spéciale pour la demoiselle. Oui il comptait bien lui jouer ce spectacle, quelque part ça lui tenait à cœur surtout qu'elle eut l'air d'apprécier son histoire, c'était le moindre qu'il puisse faire après avoir été ainsi accueilli de la sorte par ce qui était il y a de ça quelques heures de parfaits inconnus. Et puis quelque part c'était un peu le deal qu'ils avaient fait sous silence, ils savaient parfaitement qu'en venant en aide à l'autre ils auraient plus de chances d'obtenir ce qu'ils souhaitaient, ainsi au final tout le monde serait content tout simplement. Reprenant d'une main la tasse de thé il but quelques gorgées, observant les autres cartes qui étaient sous ses yeux, avant de s'arrêter sur l'une d'elles représentant ce que certains nommaient déjà le palais sombre de Regina. L'avenir se présentait sous de sombres hospices, il allait devoir éviter les lieux à l'avenir, moins il s'en approcherait mieux ça serait. Cependant il était hors de question de venir parler de ce sujet-ci non plus, trop sensible et encore trop incertain, préférant se concentrer sur le thé.

« Je vous remercie pour votre hospitalité... je n'ai jamais eu vraiment l'occasion de... enfin c'est assez nouveau tout ça... Mais je ne compte pas en abuser, de ce que j'ai vu  j'ai tout de même une assez longue route... En ce qui concerne le thé je n'ai jamais vraiment rien vu de pareil, mais je dois bien avouer que je ne suis pas vraiment connaisseur de thé malheureusement. De quoi s'agit-il exactement ? Vous avez une telle collection c'est assez remarquable... C'est vous qui les aviez ramené de vos voyages ? Jusqu'où êtes-vous allé d'ailleurs, l'endroit le plus éloigné ? »

Le marionnettiste parlait beaucoup pour masquer son petit malaise, en fait il ne savait nullement comment toujours remercier correctement les personnes, tout en voulant en savoir plus sur quels genres de voyages Jefferson avait bien pu effectuer surtout que certaines plantes lui semblaient vraiment inconnues.






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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptyDim 13 Sep - 19:29

La joie est comme une traînée

de poudre, elle se répand très vite
feat Juliette ♥.


Quand il avait dit à Hans qu'il n'y avait rien de mieux qu'une collation, Jeff aurait du dire qu'un bon thé chaud. Il était véritablement un drogué à ses petites plantes, et pour rien au monde il n’arrêterait dans boire. En réalité, ce n'était pas du sang qu'il avait dans ses veines, mais de la théine et ça devait être le cas aussi pour Grâce, qui avait bien hérité ça de son père. Car après tous, les chats ne font pas des chiens, et la petite fille était le portrait craché de Jefferson, ce qui remplissait son cœur d'un joie immense. Après avoir déposé les cartes devant son invité, le chapelier et cartographe prit place sur la petite table, où son délicieux thé à la pomme l'attendait avec impatience. Humant les effluves dans la vapeur, il était déjà conquis par les notes fruités qu'il sentait. Alors quand il trempa ses lèvres dedans, il était ravi. Mais ce n'était pas encore ça, car le liquide étant trop chaud, il ne pouvait le boire correctement et attendre était un véritable supplice. Heureusement que son hôte lui expliqua un petit peu ses origines pour le distraire de ce calvaire. « Oui, il m'est arrivé pour une occasion de m'y rendre, et je vous l'accord, le climat n'est pas des plus chaleureux. Alors moi non plus je n'ai pas eu cette chance, mais par contre j'ai pu me rendre dans le palais somptueux de la reine, et c'était vraiment une expérience visuelle extraordinaire. » Bon il n'allait pas lui dire qu'il était rentré illégalement pour le ténébreux car ça pourrait faire tache sur la carte postale qu'il était en train de décrire, mais ça, Hans n'était vraiment pas obligé de le savoir. « Après, selon les rumeurs, il ne voit mieux pas croiser une sirène, sinon on finit, surtout nous les hommes, au fin fond de l'océan, muet à jamais. » Frissonnant, Jeff était bien heureux en fait de ne pas avoir croisé la route de ces ensorceleuses parce qu'il savait parfaitement que ce n'était pas des légendes, rumeurs ou mythes, peu importe le nom donné à ces histoires. C'était bel et bien réel et les créatures d'une beauté à vous couper le souffle le faisait réellement, vous coupez le souffle.

« Mais de rien, c'est un plaisir pour moi de vous recevoir. » L'hôte de la chaumière ne faisait pas des manières pour obtenir quelque chose, il disait ce qu'il pensait, et il était ravi de faire la connaissance du marionnettiste. Il était seul depuis longtemps, et accueillir une nouvelle personne lui réchauffer le cœur. « Votre thé est à base de cranberry sauvage et de thé senchaï, pour vous donner de l'énergie tout en douceur. » Il s'était dit, qu'après la longue route, et en plus du spectacle qu'il avait donné, Hans devait être épuisé, et qu'un petit remontant tout en finesse ne lui ferait pas de mal. « Oui c'est moi, j'aime assez le proverbe on est mieux servi que par soi même. » Rigolant doucement, il reprit la température de son thé. Encore chaud mais buvable, et la première gorgée fut un délice qui le rassura immédiatement, un peu comme un enfant, qui retrouverait son doudou égaré. Quand il avait du thé à proximité, il était rassuré, comme si rien de mauvais n'allait pouvoir jamais arriver.

« Jusqu'où votre imagination peut elle aller ? » Énigmatique, la Joconde pouvait aller se recoucher avec Jefferson dans les parages. « Voila la réponse à votre question et je peux vous dire, que j'ai même dépassé les frontières de votre imagination, malheureusement, ça, je ne peux pas en parler. » Certes il avait arrêté son activité depuis très longtemps, et il n'était donc plus soumis au secret professionnel, comme il s'amusait parfois à le dire aux personnes qu'ils allaient chercher pour ses clients, mais voyager d'un monde à l'autre était un peu comme rencontrer des sirènes. Fascinant mais dangereux. On était au courant de l’existence de différents moyens pour le faire, mais en rencontrer n'était pas donner à tout le monde. Et Jeff s'était juré de ne plus montrer/sortir/utiliser son si précieux chapeau de sa boite, même si sa vie en dépendait. Même s'il l'aimait, vu que c'était lui qui l'avait crée, il lui avait coûté trop cher. Alors il ne recommencerait pas les mêmes erreurs qu'a l'époque. « Mais tout ça c'est du passé. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, ma seule priorité c'est Grâce. »

Son regard se posa automatiquement sur sa fille, qui jouait en dessous de la fenêtre, à la lumière, avec ses poupées et son service à thé. Elle était assise en tailleur, sur un peau de mouton qu'il avait transformé en moquette et elle était dans son monde, sage comme une image. Les deux hommes l'a regardèrent, Jeff avec une tendresse incommensurable, alors qu'elle discutait avec ses poupées, comme si rien autour ne pouvait l'a dérangeait, signe qu'elle se sentait en sécurité. « L'adrénaline, les voyages, j'aime tous ça, mais elle est un don du ciel alors j'ai mis tous ça au placard. Peut être, quand elle sera plus grande, je l’emmènerais découvrir le monde mais pas maintenant .. » C'était un projet, dont il avait parlé avec Priscillia, quelques temps avant sa mort. Ils n'avaient jamais été très sédentaires, mais voyager avec un enfant en bas âge, c'était trop de soucis. Alors il lui avait dit, qu'adolescente, il l'a prendrait avec elle, qu'ils pourraient recommencer leurs petits affaires et qu'ils feraient ça en famille. Maintenant, c'était encore plus d'actualité, il voulait partir de cet endroit pour monter à Grâce les plus belles choses du monde, mais sans utiliser la magie. Or il avait le temps, avant de pouvoir reprendre le chemin des grands voyageurs et arnaqueurs.

Le temps passa à une vitesse folle, et c'est Hans le premier qui s'en aperçu, Jefferson était bien trop occupé à lui parler des cartes, de ses thés et des anecdotes du pays pour voir que la nuit était tombée dehors. « Laissez moi vous accompagner à l'auberge car la nuit, parfois, des dangers rodent dans nos campagnes. » Il avait murmuré ça doucement à l'oreille de l'homme, pour ne pas que sa fille l'entende, alors qu'elle s'approchait d'eux pour dire au revoir au marionnettiste. « Tu n'ouvres à personne, tu restes ici quoi qu'il arrive je n'en ai pas pour longtemps. » « Les couteaux sont dans le tiroir de la cuisine et l'arbalète derrière la porte. Je ne parles pas aux inconnus surtout s'ils ont une voix gentilles et qu'ils me proposent des bonbons ou des jouets. » L'embrassant sur le front, toujours inquiet quand il l'a laissé, Jefferson sorti après Hans tout en faisant un énième signe à sa fille, alors qu'il l'enfermait dans la chaumière. « Oui,en réalité je voudrais aussi vous demander quelque chose. » Marchant prudemment, à la lumière de la lune, à travers le village assez désert, le chapelier avait eu une idée pendant que l'autre brun lui avait expliqué son parcours de route, alors il allait tenté le tout pour le tout. « En fin de semaine c'est son anniversaire comme vous le savez, et j'ai pensé que .. hum vous pourriez peut être venir faire un spectacle ici ? Sur la place du village ? Bien entendu je vous paierais comme au prix que vous fixerez, mais s'il vous plait. Je sais que je vous en demandes beaucoup, que vous êtes assez chargé en travail, mais peut être que vous pourriez faire un détour par chez nous ce week end?! Si vous acceptez, je vous logerais aussi, c'est normal. Puis Grâce sera tellement contente, elle ne s'y attendra pas c'est sur ... »


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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptyVen 18 Sep - 16:47




Un rictus quelque peu amusé se fit malgré lui tout particulièrement à la mention des sirènes, les légendes les décrivaient comme étant de magnifiques créatures envoûtantes, ne pouvant réprimander l'idée que d'être tué par une sublime femme restait tout de même une belle mort d'une certaine façon. Mais le marionnettiste garda son commentaire pour lui, conscient que quelque part il pouvait ranimer de mauvais souvenirs en parlant d'une somptueuse demoiselle puisqu'ils ne semblaient être que deux à vivre ici, surtout que rapidement Jefferson l'intrigua au possible quand il mentionna le fait qu'il avait repoussé les limites de l'imagination. Hans pour sa part avait beaucoup voyagé mais dans le fond il ne s'était pas rendu aussi loin qu'il l'aurait voulu, il y avait des contrées qui restaient bien un profond mystère et la preuve étant sans doute le fait qu'il lui fallait une carte pour se diriger dans cette partie-là du royaume, enviant quelque part cet homme face à lui d'avoir vu tant de choses qui pouvaient s'avérer indescriptibles. Cependant il avait l'ambition d'aller toujours plus loin, qu'importe le temps qu'il mettait il finissait toujours de ne pas obtenir ce qu'il voulait d'une manière ou d'une autre, et puisqu'il décidait de repousser certaines frontières alors il pourrait y arriver en toute simplicité. Ce n'était pas de la naïveté de sa part, même si ce monde était bien magique tout le monde n'obtenait pas toujours ce qu'il souhaitait, parfaitement conscient qu'il lui faudrait travailler bien dur pour y arriver. Il avait même du mal à comprendre comment son hôte avait pu ainsi se couper des voyages, surtout s'ils étaient aussi extraordinaires qu'il prétendait, bien que la raison apparût bien vite alors que de son côté il posait aussi les yeux sur la petite fille. Il ne pouvait savoir ce que c'était, pouvoir ainsi mettre sa vie entre parenthèses pour construire celle d'une personne à laquelle on tient vraiment, ce n'était pas vraiment dans ses projets actuels mais après tout le destin est une force capricieuse et surtout incontrôlable.

« Je vois... Il y a une certaine forme de beauté derrière cette histoire, le fait d'avoir tout abandonné n'a pas dû être quelque chose de facile. Vous êtes un homme bien plus extraordinaire que vous pouvez le penser Jefferson, certains parents ne prennent nullement la peine de vraiment s'occuper de leur progéniture... Je pense sincèrement qu'elle a grandement de la chance de vous avoir, c'est une petite fille qui deviendra quelqu'un de vraiment formidable vu le modèle qu'elle a en référence. »

Sans doute plus tendre qu'à son habitude, la solitude paraissait à cet instant peut-être un poil pesante, même si pour sa part son père avait toujours été à ses côtés il ne pouvait pas en dire autant de sa mère. Le marionnettiste ne savait pertinemment rien à son sujet, cette discussion avait toujours été évité avec soin par son paternel au point qu'il avait fini par ne plus insister, juste quelques bribes qui lui paraissaient bien inutiles. Mais Hans ne souhaitait pas être défaitiste, il se refusait de l'être même quelque part, même sans une présence maternelle il avait eu une enfance honorable et il était convaincu qu'il en serait pareil pour Grâce alors le chapelier ne devait pas s'en faire autant. Plus facile à dire qu'à faire car il suffisait de l'observer un faible temps pour voir que Jefferson était toujours sur ses gardes, se soucier sans arrêt de la sécurité de son enfant, peut-être que ceci était en rapport avec la vie qu'il menait avant mais pour sa part il ne pouvait l'affirmer. Son attention se reporta bien vite sur les cartes, voulant éviter d'instaurer un climat assez maussade, tout en venant parlementer sur le thé qui était si bienvenu. S'il avait pu le marionnettiste aurait pris avec lui l'ensemble des cartes qu'il avait sous la main, même si certaines destinations lui étaient inutiles ou qu'il connaissait déjà la région, c'était un travail de maître au point qu'il n'avait nullement de mal à imaginer Jeff y passer des journées et nuits entières. C'était pareil de son côté avec ses pantins, il y mettait son âme en détaillant au maximum ses pièces pour qu'elles en deviennent uniques, après tout il n'y avait qu'un maître pour en reconnaître un autre d'après le proverbe bien qu'il restait indéniable qu'ils étaient des passionnés avant tout. Cependant le temps avança plus vite qu'il ne l'avait prévu et la nuit vient s'installer sûrement, il avait de la route à faire demain et il ne pouvait s'attarder trop longtemps, finissant par se lever alors qu'il partait avec la carte convoitée qui lui avait été confiée.

« Je vais malheureusement devoir vous quitter, demain sera une très longue journée et il vaut mieux que je tarde pas trop. Je vous remercie infiniment pour votre hospitalité, ce fut vraiment une expérience agréable à vivre en tout cas., mais je ne vais pas vous importuner plus longtemps. »


Hans était prêt à partir mais le chapelier l'interrompit dans son action, souhaitant l'accompagner sans pour autant en inquiéter la fillette, observant alors l'échange père-fille qui s'effectuait sous ses yeux. D'une certaine façon il était attendri par les deux, voir le bonheur d'un enfant était toujours quelque chose qui lui avait fait plaisir à voir et c'était peut-être l'une des raisons pour laquelle il avait perpétué la tradition familiale en choisissant ce métier, même s'il était étonné de voir une telle forme de maturité chez Grâce il devait bien l'avouer. Généralement les bambins étaient assez insouciants, d'une certaine crédulité qui pouvait leur porter préjudice, mais la petite fille possédait une conscience de la réalité et de ses dangers assez déconcertante. Elle qui jouait à la poupée plus tôt, comme on pouvait l'attendre d'une personne de son âge, elle parlait d'armes pour se défendre avec un si grand naturel. Lui qui pensait être au bout de ses surprises il avait eu tort, étant quelque part amusé de la situation, venant effectuer une petite courbette comme on pouvait le faire devant les reines même s'il n'en avait jamais rencontré une seule.

« Jolie petite princesse Grâce, je vous remercie également pour votre accueil. J'ose espérer que nos chemins se recroiseront un jour, et que nous aurons le loisir de reprendre du thé ensemble. »

Après cet au revoir il sortit ainsi de la chaumière et se dirigeât tout naturellement vers son petit théâtre ambulant, venant réinstaller les chevaux à leur place et qui ne s'étaient guère éloigné par habitude, prenant donc les rênes en main une fois que tout fut solidement attaché pour venir suivre à pied Jefferson. Le marionnettiste s'attendait bien évidemment quelque chose de la part du chapelier, il imaginait mal l'homme laisser derrière lui ce qu'il avait de plus précieux à ses yeux pour l'accompagner vers un endroit qu'il pouvait retrouver seul, pas vraiment surpris de la demande qui lui était faite. Après tout c'était bien la raison pour laquelle son hôte l'avait invité chez lui, il n'avait aucune autre raison de laisser ainsi un étranger venir dans sa demeure ou du moins le côté méfiant qu'Hans avait pu observer n'allait pas dans cette direction, c'était la fameuse question qui avait été retenue par pure politesse à l'intérieure de la chaumière et pour éviter un possible refus de sa part devant la fillette. Il écouta sans interrompre son bienfaiteur, c'était aussi la raison pour laquelle il lui avait donné cette précieuse carte il n'en doutait aucunement, alors que l'idée énoncée venait se joindre à sa volonté primaire que de vouloir faire plaisir à la demoiselle. Sans scrupules il aurait lui demander bien plus d'argent, sachant parfaitement que ce papa gâteau se plierait en quatre pour faire plaisir à sa fille et tout particulièrement le jour de son anniversaire, cependant il avait bien une conscience qui l'en empêchait. Plus que ceci son cœur n'était pas corrompu, la vie était encore clémente et les temps difficiles étaient à venir, il possédait une honnêteté et une ligne de conduite qui se refusaient à se plier à ce genre de bassesse. Il eut un léger rire, regardant quelque peu la place vide avant de revenir à Jefferson, secouant doucement la tête tout en agitant légèrement la carte qui lui avait été offerte.

« Je sais parfaitement pourquoi vous m'avez donné ceci, c'est un principe vieux comme le monde qui fait que lorsqu'on offre on en attend autant de la part du receveur. Cependant je tiens à vous arrêter tout de suite. Je ne veux pas d'argent, pas besoin non plus de me supplier. Je vais vous dire Jefferson, je ne jouerais pas sur cette place dans une semaine. Non. Vous aurez droit à un spectacle en privé chez vous, rien que pour l'anniversaire de votre fille, non pas parce que j'ai accepté cette carte mais parce que vous m'avez rappelé des choses que j'avais quelque peu oubliées... et peut-être aussi pour goûter l'un de vos merveilleux thés ! »

Le thé était présent pour la note d'humour, il n'aimait pas quand les choses devenaient trop sérieuses, souriant amusé alors qu'il venait ranger la carte avant d'attacher les chevaux à l'endroit que l'auberge semblait avoir prévu à cet effet. Laissant le chapelier digérer la bonne nouvelle, lui rappelant quelque part une fois encore son père, il vient lui tendre la main pour sceller cet accord mais aussi montrer son engagement. Lorsque le marionnettiste disait quelque chose ce n'était jamais des paroles en l'air, toutes ses paroles avaient un sens d'une manière ou d'une autre, pouvant voir à quel point ses mots pouvaient avoir un tel impact sur Jeff.

« Ne faites pas attendre plus longtemps votre fille, on se revoit donc en fin de semaine pour son anniversaire. »

Leurs routes se séparaient donc pour l'heure actuelle, demain serait une longue journée éreintante pour lui, ayant qu'une seule préoccupation pour l'instant à savoir dormir.


••

La semaine avait été d'une grande intensité, entre parcourir les routes et les spectacles il n'avait nullement eu le temps de s'ennuyer, mais malgré tout il allait tenir sa promesse faite quelques jours plus tôt. Les chevaux avançaient à un rythme soutenu alors qu'Hans commençait à reconnaître les lieux, il ne lui restait plus qu'une vingtaine minutes de trajet environ pour arriver à bon port, il allait donner une représentation pour Jefferson et sa fille comme il l'avait promis. Baillant quelque peu de fatigue il avait hâte d'arriver, parfois la route pouvait être plus usante qu'il pouvait bien l'avouer, alors qu'un certain soulagement se fit quand il aperçut la chaumière. Arrêtant les chevaux dans la cour il descendit lourdement du siège, s'étirant au possible pour essayer de dénouer les muscles tout en craquant ses doigts pour tenter de se réveiller un peu plus, tout en profitant un peu des lueurs du soleil. Un jour il prendrait vraiment du temps pour lui, d'essayer de s'octroyer une semaine à juste flâner et découvrir un peu plus sur une région que simplement la traverser, même si au final ceci n'était que des paroles en l'air car se reposer était un rare luxe dans ce monde il fallait bien l'avouer. Sans perdre plus de temps il commença à installer de son côté tout ce dont il avait besoin pour le spectacle, que ça soit autant le décor que les marionnettes qu'il allait utiliser, assez dans sa bulle et aussi dans une sorte d'automatisme qui se faisait au fil des années.






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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptySam 10 Oct - 14:25

La joie est comme une traînée

de poudre, elle se répand très vite
feat Juliette ♥.
Après tout, il n'avait rien à perdre, alors autant tenter le tout pour le tout. Il voulait vraiment que l'anniversaire de Grâce soit le plus beau, pour rattraper celui de l'année dernière alors poser la question au marionnettiste c'était avéré presque naturel. Regardant ses pieds tout en marchant, il leva rapidement la tête quand il l'entendit répondre positivement à sa requête. Son visage s'éclaira sincèrement, rayonnant de joie à l'entente qu'en réalité il ne viendrait pas pour le village, mais tout spécialement pour lui, un peu comme s'il était une Very Important Personn, comme à l'époque, quand il était riche et célèbre. Mais peut être les plus important, était le compliment sous entendu dans cette phrase, qu'il avait réveillé chez Hans, des souvenirs enfouis lui rappelant sans doute une époque heureuse. « Non mais bien entendu .. » Il ne voulait pas être payé, mais ça, Jefferson ne pouvait accepter car déjà ce n'était pas dans ses principes. Tout travail mérite salaire, et encore plus quand il n'était pas prévu au départ. Cependant il voyait bien que l'homme en face avait l'air insisté sur ce point, mais le chapelier avait plus d'une ruse dans son sac, et il se promit de réfléchir à un moyen pour remercier véritablement, et pas seulement avec une carte, celui qui allait apporter de la joie même éphémère à son ange. Serrant encore une fois la main de l'homme, il se dépêcha alors de rentrer dans sa chaumière, ne voulait laisser plus longtemps Grâce toute seule.

De retour à la journée d'anniversaire !

L'air était frais et après avoir fait le tour, Jefferson était de retour dans son fauteuil, une tasse de thé à la main pour se réchauffer. Les yeux dans le vide, son cerveau marchait cependant à tout allure pour réfléchir aux préparatifs. Il se souvenait parfaitement de ce qu'avait dit Hans sur le fait qu'il faisait ça plus pour la relation qu'il avait avec Grâce mais il ne pouvait concevoir de ne rien lui donner, alors même si ce n'était pas de l'argent, il allait l'inviter à dîner. C'était bien la moindre des choses qu'il pouvait lui faire. Il avait acheter quelques ingrédients au marché, hier après midi, alors que Grâce s'occupait de vendre quelques chapeaux, et quand il était revenu, il avait vu la lueur de curiosité dans les yeux de sa fille, et ça l'avait fait rire. Elle voulait absolument savoir, et il ne savait pas comment il avait fait pour ne pas tout lui dévoiler. Heureusement que le jour J était aujourd'hui, sinon il n'aurait pas tenu sous les assauts répétés de la fillette. Finissant sa tasse de thé, il avait assez flanné comme ça, il était temps de se mettre au travail. Rangeant d'abord le petit salon, il installa les quelques cadeaux, et notamment le gros paquet de la cape sur la table, entre les innombrables fleurs qu'il était allé cueillir dans la nuit. Puis, il hésita un moment avant de se rendre dans la petite cuisine. S'il voulait faire manger tout le monde à midi, il devait commencer à faire cuire la viande maintenant, mais il savait que Grâce n'aimait pas les odeurs de gras le matin. Il avait un gros dilemme mais après une vingtaine de minutes de réflexion, de tournage en rond, il avait trouver la solution.

Attachant son tablier, il commença alors à faire le repas du midi. Il avait prévu quelque chose de grand, au dessus de ses moyens, mais Jefferson ne serait pas le plus grand arnaqueur de la forêt enchanté s'il avait bien entendu payer ce qu'il faisait mijoter. Rigolant tout seul, il attrapait ses boites de thé pour en faire infuser, cachant ainsi l'odeur de graillon. Faisant milles et une chose en même temps, il prépara aussi le petit déjeuner pour sa princesse qu'il plaça joliment sur la table. Vérifiant que rien ne pourrait mettre le feu, il se dirigea alors vers la chambre, la sienne en temps normal, mais où Grâce dormait aussi. Vu qu'il n'avait pas besoin de trop dormir, il avait préféré lui aménager un lit confortable, là où elle pourrait se reposer convenablement. Doucement, à pas de chat, il rentra dans la pièce, et l'embrassa sur le front. Toutes personnes extérieurs auraient fondus devant cette scène attendrissante, d'un père plus que fou de sa fille, l'a réveillant pour son anniversaire. La joie qui transpirait de l'endroit, inonda même au delà de toutes les frontières inimaginables tant cette relation était fusionnelle.

Les cris de la fillette retentirent alors dans la chaumière, surtout lorsqu'elle ouvrit ses cadeaux, non sans avoir bu sa tasse de thé au passage. Jefferson était vraiment aux anges, encore plus heureux que Grâce qui faisait tournoyer sa belle cape. « Allez ma petite princesse, finit de prendre ton déjeuner pendant que je finis le repas et après tu vas vite t'habiller, j'ai une autre surprise pour toi ; » Pour toute réponse, il eut droit à un placage en règle par sa fille, qui l'attrapa par la taille tout en lui faisant des énormes câlins. Parvenant à se détacher d'elle, il retourna en cuisine pour terminer la préparation du repas. Il aperçut alors par la fenêtre, les cheveux du théâtre du marionnettiste. Accélérant la cadence, il hurla à Grâce d'aller prendre sa douche avec l'eau qu'il avait fait chauffer pour le thé, et de mettre ses plus beaux habits tout en se regardant lui même. Tant pis, il n'avait pas le temps, puis il était toujours habiller avec classe et swag et son grand manteau ferait l'affaire. Une fois prêt, le repas entrain de mijoter, il saisit la main de sa fille pour l'amener à l'extérieur, pour sa fameuse surprise. « Tadaaaa » Effectivement, à l’arrière de la chaumière, à la lisière de la forêt, le théâtre de marionnette était monté, et Hans les attendait, sans doute avec impatience. Encore une fois, Grâce se mit à hurler, qu'elle avait le meilleur papa de tous les temps, que c'était son meilleur anniversaire, que non c'était le meilleur anniversaire de l'univers tout entier et Jeff l'attrapa dans ses bras, alors qu'il avait presque les larmes aux yeux. « Moi aussi je t'aime Grâce. » Après la séquence émotion, la séquence animation allait commencer. Sortant une sorte de tapis de derrière les fagots, comme lui seul savait le faire, il plaça Grâce entre ses jambes pour qu'elle soit assise le plus confortablement possible, quitte à ce qu'il est mal au dos lui, après. Le spectacle commença, et il fut ravi qu'elle puisse le voir en entier, rien que pour elle, comme une petite privilégiée.

Le temps s'écoula à une vitesse faramineuse, ne s'était même pas rendu compte presque de la fin du spectacle. Sans doute il avait piqué du nez à un moment donné, mais l'essentiel était que Grâce avait adoré, et qu'elle s'était d'ailleurs rué sur Hans pour lui faire un câlin et le remercier de sa prestation, lui disant oh combien il avait du talent. S'étirant comme un chat, Jeff alla alors à sa rencontre, s'inclinant humblement devant lui. « Je ne vous remercierais jamais assez pour ce que vous venez de faire. » Non il n'en faisait pas trop, il était vraiment sincère. Les personnes qui l'aidaient à rendre Grâce heureuse avait une place particulière dans son cœur, et Hans en faisait maintenant parti. Alors que sa fille était à nouveau entrain de donner une pomme aux chevaux, il put aborder ainsi la question qui normalement fâche. « Je sais vous m'avez dit que vous ne voulez être payé, mais je ne suis pas d'accord ; Tout travail mérite salaire, c'est un fait, alors vous êtes obligé d'accepter mon invitation à déjeuner. » Rigolant par la suite du ton un peu autoritaire qu'il venait d'employer, il rajouta. « Puis de toute façon, le repas est déjà prêt, je l'ai fait mijoter ce matin pour ne pas que vous ayez à refuser, j'espère que vous aimez le civet de cerf !» Son sourire en coin, ce n'était pas totalement faux, mais après tout, c'était normal de le recevoir de cette manière. Et c'est ainsi que la journée d'anniversaire de Grâce continua comme ça, dans la joie et la bonne humeur, avec un très bon repas, digne de la cour d'un régent d'une ville moyenne, avec des rires, des chants, des calins et des bisous, et qui scella une amitié entre un chapelier et un marionnettiste.
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Niels Mørck

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MessageSujet: Re: La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck   La joie est comme une traînée de poudre, elle se répand très vite } feat Niels Morck EmptyLun 12 Oct - 17:15




D'une certaine manière le marionnettiste créait son propre monde que ceci soit par la mise en scène, mais aussi par le choix des pantins qui devenaient des acteurs à part entière, tout en pouvant venir le déconstruire à loisir pour bâtir autre chose. Il était maître d'une vie éphémère, qui ne durait que le temps d'un spectacle certes mais tout de même, ce qui quelque part ne pouvait que continuer à réconforter l'ambition naturelle de tout avoir qu'il avait au fond de lui pour sa part. C'est sans doute la raison qui faisait que Hans aimait aussi son métier, ce n'était pas tout le monde qui pouvait se vanter de pouvoir accomplir une telle œuvre, cependant il n'était pas égoïste pour autant puisqu'il laissait autrui entrer comme bon leur semblait dans l'univers qu'il avait ainsi mis sur pied. D'ailleurs il aurait pu à cet instant tout faire les yeux fermés, sachant comment positionner aussi bien les décors que sortir ces précieuses marionnettes de leurs boîtes protectrices, tout en se laissant d'une certaine manière enivrée par l'histoire qui pouvait bien se dessiner dans son esprit et qu'il allait pouvoir retranscrire par la suite. Rien ne pouvait le perturber à cet instant en réalité, aveuglé dans sa bulle au point de ne rien pouvoir voir d'autre que les fils des pantins qui s'étaient emmêlé durant le voyage qui lui avait presque paru interminable. Pourtant il avait déjà parcouru des distances bien plus longues que celle qui avait effectué pour revenir ici, il se souvient d'une fois d'un contrat qui l'avait ainsi imposé deux semaines de route, mais il s'était tant agité toute la semaine pour pouvoir respecter sa promesse qu'il accusait quelque peu le coup. Se frottant quelques instants le visage, comme pour tenter de se réveiller correctement, il repartit de plus belle dans ses préparations car fatigue ou maladie quoiqu'il arrive le spectacle devait continuer et avoir lieu. C'était ce que son père lui avait inculqué, rien ne devait venir interférer avec le travail quoiqu'il puisse bien se passer ça n'avait aucunement de l'importance en comparaison, reproduisant le même schéma que l'autorité paternelle tout en étant mêlé à sa volonté de briller. Le travail payait toujours, tôt ou tard, et il avait la patience que ceci se produisse.

Les derniers préparatifs étaient fin prêts, pouvant admirer l'ouvrage en place, avant que Hans vient décrocher les chevaux de l'attelage pour leur permettre de se dégourdir leurs pattes et faire durant un certain temps leur vie d'animal de leur côté. Observant une dernière fois les marionnettes il espérait que le spectacle allait plaire à Jefferson et Grâce, bien plus à la fillette bien entendu puisqu'il était avant tout destiné pour elle en ce jour-ci particulier, mais si dans un sens les histoires de princesses plaisaient souvent aux petites filles. En temps normal le marionnettiste essayait d'orchestrer une histoire qui pourrait plaire au plus grand nombre, parfois il ne fallait pas chercher bien loin et du moment qu'elle pouvait apporter rêve ou espoir s'était gagné, mais pour cette occasion-ci il avait décidé que narrer une histoire plus personnelle pourrait avoir un meilleur impact. Il avait cherché dans sa mémoire s'il ne trouvait nullement une possible référence, bien qu'il n'y ait qu'à regarder du côté de la royauté de certains royaumes pour trouver assez aisément une sorte d'inspiration, avant de se souvenir avoir traversé un pays n'où on décrivait que dans les temps jadis séjournait une princesse au cœur d'or qui avait sauvé son royaume par sa pureté et sa gentillesse. Même le monde des contes de fées avaient ses propres légendes. Certes Grâce lui avait apparu comme une fillette bien mature pour son âge, au point qu'elle lui avait donné un instant un doute quant aux nombre d'années qu'elle pouvait bien avoir, mais celle-ci avait encore besoin de rêver et peut-être même plus que les autres par conséquent. Ce fut le cri de joie aiguë qui le réveilla dans un sens de sa rêverie éveillée, se remettant comme il faut puisqu'il s'était retrouvé à s'appuyer contre le théâtre ambulant en attendant leur arrivée, souriant sincèrement en voyant cette explosion de joie et l'échange affectif entre père-fille qui se déroulait sous ses yeux. La vie pouvait être si simple.

« Prenez donc place ! Dans un instant le spectacle va commencer, et vous pourrez ainsi découvrir l'histoire d'une princesse des plus courageuses qui existe ! »

Les laissant ainsi prendre place le marionnettiste alla de son côté de l'autre côté du décor qui faisait face aux spectateurs, devenant ainsi le conteur d'une certaine manière, il était l'heure de tirer les ficelles de ses chers petits pantins. Parfois Hans se disait qu'il serait tout de même plus aisé si ces personnages faits de bois pouvaient bien se mouvoir par eux-mêmes, des sortes de petits acteurs à diriger comme une vraie troupe de théâtre, mais avec le temps il avait appris à manipuler à sa guise les marionnettes pour qu'elles fassent selon son bon vouloir. Ce n'était pas exercice aisé. Tout le monde ne pouvait pas simplement arriver et agiter les fils pour espérer avoir un véritable résultat, lorsqu'il s'entraînait petit il se souvenait avoir emmêlé comme pas possibles deux pantins au point qu'il avait dû couper les fils pour en mettre de nouveaux, c'était une pratique qui demandait de l’entraînement ainsi qu'une certaine assiduité est une patience qui venait ainsi se payer à la longue. Il ne voyait pas les réactions exactes qu'il pouvait produire mais entendait parfaitement Grâce rire aux moments prévus, surprise lorsqu'il fallait l'être, encourager parfois même la petite princesse de bois avant le grand dénouement final. Les acteurs inanimés saluèrent, comme s'ils étaient bien faits de chaire, avant que le rideau ne tombe finalement et qui annonçait ainsi la fin du spectacle. Il fit accueilli par une embrassade spontanée de la fille de Jefferson, manquant presque de tomber en arrière un peu par surprise aussi, une fois qu'il quitta donc le théâtre pour rejoindre le chapelier. La câlinant quelque peu il la remerciait chaleureusement, ce qu'elle lui disait lui allait droit au cœur, c'était aussi pour cette raison qu'il faisait ce métier à savoir répandre de la joie. Il pouvait ainsi influencer les émotions des personnes d'une certaine façon, au sens le plus large sur leur mentalité, et ce n'était pas rien pour lui. Laissant l'enfant vaguer à ses préoccupations de petite fille il sourit un peu plus en voyant Jefferson, inclinant la tête au remerciement énoncé à son encontre, avant de recevoir une invitation à laquelle il ne s'attendait aucunement.

« Ce n'était rien voyons, ça m'a fait plaisir vous savez, et puis je vous ai promis que je reviendrais lui donner ce spectacle. Il n'était pas question pour moi de rater ça. Et je vous assure qu'il n'y a pas bes-... Je... D'accord j'accepte pour cette fois-ci Jefferson, mais la prochaine fois je ne me ferais pas avoir ainsi vous êtes prévenu. »

Il n'avait pas vraiment prévu de s'attarder, pensant laisser tranquillement le père avec sa fille, mais l'instance du chapelier le faisait plier. Dans le fond le marionnettiste n'était pas contre un instant de repos, juste profité vraiment de la vie même un temps éphémère, plutôt que de repartir aussitôt sur la route. Et il ne regretta pas d'avoir accepté cette invitation. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait été aussi vivant, s'amusant particulièrement entre ce que pouvait bien dire Jefferson et les réactions parfois de Grâce, lui rappelant les moments de joie partagées en famille. Il comprenait sans doute mieux pourquoi le chapelier avait arrêté sa vie vagabonde pour sa fille, son besoin de toujours lui faire plaisir, au point que quelqu'un part il enviait cette situation. Un jour peut-être lui aussi. Il serait capable de tout mettre de côté pour un foyer, d'abandonner son activité qui était littéralement sa vie pour partager d'autres moments comme ceux-ci, trouver une personne pour qui il sacrifierait le plus naturellement possible son existence tant l'envie de lui faire plaisir serait présent. Mais ce n'était pas l'heure. Pour lui il était temps de partir, de retourner à son train de vie entre routes et spectacles, et après avoir rangé correctement son petit théâtre et attelé les chevaux il remercia Jefferson pour cet instant qu'il lui avait offert.

« Un jour je suis sûr que nos routes se recroiseront, je ne sais pas dans combien de temps cela se reproduira mais ceci aura bien lieu. Je le sais, je le sens. Vous êtes un homme bien, un bon père, et aussi un excellent cuisinier Jefferson. Juste qu'à ce que nous nous revoyons je vous souhaite bonne chance, que le destin vous préserve, et merci pour tout... mon ami. »


Loin de se douter que leur prochaine rencontre se ferait dans un tout autre monde, où chacun des deux serait plus ou moins touché durement par les épreuves de la vie, ils avaient scellé une sorte d'amitié que le montreur de marionnettes n'offrait que très peu sans savoir si celle-ci survivrait aux futurs événements.






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