Edwige N. Ieromeïev — Ma vie n'est faite que d'oxymores. Je suis une courageuse fuyarde.

Avant la malédiction

Edwige est née dans un village forestier, mais il avait pas vraiment de nom et se situait juste à côté de Kiev. Elle vivait avec ses parents. Son petit papa chéri et sa maman adorée. Ils étaient toute sa vie, quoi de plus précieux pour une gamine que ses parents? Rien. Sauf qu'un jour, un accident survint et la petite fille n'avait plus de maman. Quoi de plus horrible? Rien. Elle l'a très mal vécu, cette perte. Son air renfrogné et son caractère de cochon avait pris un ampleur incroyable. Elle était même prête à faire la grève de la faim tant elle était malheureuse. Son père, voyant que ça empirait, se dit qu'il lui faudrait peut être une nouvelle maman. Le hic c'est que, simplet comme il est, il choisit la plus horrible des femmes (ou pas tout à fait, puisque sa sœur sera pire).

Anouk, ainsi qu'elle s'appelait parut tout d'abord être la femme parfaite. Puis elle trouva la petite Edwige trop envahissante, trop attachée à son père. Et bien évidemment, l'amour qu'il lui portait la rendait jalouse. Malgré les quelques efforts, sourires doucereux et tons hypocrites, elle craqua, haïssant ainsi Edwige. Mais il ne fallait pas s'inquiéter car c'était réciproque. La rousse détestait sa belle mère. Belle mère ça rime avec "sorcière"! Elle lui a donc mener la vie dure. Elle ne l'écoutait pas, ne lui répondait pas, l'ignorait et n'usait que du strict minimum vital niveau politesse.

Se disputer était la principale occupation d’Anouk et d'Edwige. La belle mère ayant plus de force que la gamine, elle ne se gênait pas pour la traiter mal et lui faire subir toute sorte de punition: du ménage aux coups. Son père n'en su jamais rien.

- De toute façon tu sais rien de lui!

La marâtre s'assit et croisa les jambes. La petite prit un air sérieux et lança, la voix coupée par l'émotion:

- Papa est né Nikolaï Ieromeïev. Maman est née Babushka Leskov. Papa a vécu à Moscou dans une famille riche et maman est née à Sverdlovsk dans une famille de classe moyenne. Maman a quitté la maison pour voyager. Papa était connu dans tout son quartier. Papa était généreux. Un jour il aidé une poule et ses poussins à traverser une route. Il aimait s'occuper des enfants. Il dormait dans la neige et tombait très malade après. Puis papa est parti voir sa tante. Papa et maman se sont rencontré au bord du fleuve Viatka. Ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et ont sont allés ensemble à Moscou. Ils y ont vécu cinq belles années. Un jour ils sont retourné au fleuve du Viatka et papa l'a demandée en mariage. Ils se sont marié et n'ont eu qu'un enfant: moi. Maman est morte six petites années après. Papa était triste. Et Papa l'a remplacée par toi. Papa n'aime pas les gens aux cheveux noirs alors que les siens le sont. Papa aime regarder la Lune mais n'aime pas regarder les nuages. Papa ne supporte pas quand les aliments dans son assiettes ne son pas triés par couleurs. Papa adore le bruit que ça fait quand il coupe de bois avec une hache aiguisée. Papa n'aime pas l'odeur des feuilles d'arbres après la pluie. Papa a horreur que les écureuils grignotent le toit. Papa a toujours rêvé de faire le tour du monde en charrette avec maman. Il ne fera pas le tour du monde avec toi!

Edwige était en larme et Anouk semblait satisfaite. Elle courut se cacher dans sa chambre. Le lendemain, le père ne su rien de se qu'il s'était passé la veille. Il partit chercher du blé au marché, embrassant sa fille et son autre femme avant de partir. La petite rousse aux tresses mal faites ne quittait pas son air grognon depuis ce qu'il s'était passé. Sa belle mère se pencha vers elle et dit doucement:

– Va chez ma sœur, ta gentille tante, et demande-lui une aiguille et du fil pour te coudre une chemise.

La petite hocha lentement la tête, pensant que cela n'était qu'un élan de bonté et que la mauvaise femme tentait de se faire pardonner. Elle prit son fichu rouge ainsi qu'un sac en bandoulière et sortit. Cependant, le doute régnait et elle décida d'aller voir en premier lieu sa vraie tante. Edwige l'aimait beaucoup d'ailleurs, sa vraie tante, belle et gentille comme sa mère. Arrivée, elle fut accueillit à bras ouvert par cette dernière, malgré sa visite inattendue.

– Tante, dit la petite fille, la nouvelle femme de papa m'a envoyée chez sa sœur lui demander une aiguille et du fil pour me coudre une chemise. Mais d'abord, je suis venue te demander, à toi, un bon conseil.

– Tu as eu raison. La sœur de ta marâtre n'est autre que Baba Yaga, la cruelle ogresse ! Mais écoute-moi : il y a dans son jardin un bouleau qui voudra te fouetter les yeux avec ses branches, noue un ruban autour de son tronc. Tu verras une grosse barrière qui grince et qui voudra se refermer toute seule, mets de l'huile sur ses gonds. Des chiens voudront te dévorer, jette-leur du pain. Enfin, tu verras un chat qui te crèverait les yeux, donne-lui un bout de jambon.

– Merci bien, ma tante.

La petite fit un détour vers le marché et se fit passer pour une mendiante. Sa petite bouille opprimée lui permit de gagner assez pour acheter ce dont elle aurait besoin. Elle cacha tout cela dans son petit sac. Elle marcha, un peu effrayée à l'idée de se retrouver nez à nez avec la terrible ogresse Baba Yaga. Une heure après son départ de chez sa vraie tante, elle arriva. La cruelle ogresse était en train de tisser. Elle fit preuve d'une politesse irréprochable, juste pour pas se faire manger tout de suite.

– Bonjour ma tante.

– Bonjour, ma nièce.

– Ma mère m'envoie te demander une aiguille et du fil pour qu'elle me couse une chemise.

– Bon, je m'en vais te chercher une aiguille bien droite et du fil bien blanc. En attendant, assieds-toi à ma place et tisse.

Edwige s'exécuta. Elle aimait tisser et était contente de pouvoir le faire, oubliant légèrement qu'elle devait se méfier de Baba Yaga. Elle se concentra jusqu'à ce que sa voix grave et malsaine la fit sursauter. Elle s'adressait à sa servante:

– Chauffe le bain et lave ma nièce soigneusement. Je veux la manger au dîner.

La petite fille était à la limite de trembler, ou de s'évanouir de peur. Elle se répétait sans cesse dans sa tête: "Tu es courageuse, ne crains rien, tu n'as qu'à fuir. Tu es une courageuse fuyarde."

Pendant la malédiction

Edwige est née dans une forêt juste à côté de Kiev, dans une maison forestière. Son père est garde forestier. Elle vivait avec lui et sa mère, une femme au foyer ayant laissé tomber ses études d'art pour s'occuper de sa fille. Ils étaient heureux tous ensemble. Cependant, un jour funeste vint briser leur bonheur. Lors d'une tempête, sa mère se trouvait dehors et était partie chercher son mari dans la forêt. Un arbre se brisa. Il vint s'écraser au sol. Sur sa mère. Son père rentré en catastrophe sous le mauvais temps ne vit pas sa femme à la maison. Il sortit en comme une furie. La tempête s'était calmée et il découvrit ainsi le triste sort dont fut victime sa bien aimée. Cette tragédie l'affecta beaucoup, mais plus encore l'était sa fille. Ses habituels sourires avaient été replacés par une hideuse bouille renfrognée. Son appétit sans faim avait été remplacé par une diète massive.

Ne sachant plus quoi faire, son père était allé se recueillir sur la tombe de sa défunte dulcinée. C'est là qu'une femme s'approcha de lui, semblant être émue par la profondeur de ses paroles. Ils gardèrent contact. Ils multiplièrent les rendez-vous. Le père pensa que c'était un signe de sa mère, il fallait une femme pour remplacer le vide qui régnait dans sa maison. Ils se marièrent alors. Edwige eut alors une belle mère, Anouk. Enragée par le fait que son paternel avait remplacé ainsi sa mère, elle lui mena la vie dure. Elle n'espérait qu'une chose, qu'elle parte. Mais la belle vie l'en empêcha, l'argent de son père retenait plus Anouk que les crises de colère lui donnait envie de partir. La petite rousse hurlait, tournait en rond et déblatérait toutes les choses les plus méchantes qu'elle pouvait lui dire. Belle mère ça rime avec "sorcière"! Que nenni, Anouk tenait bon. Cependant, le caractère médisant de sa belle fille à son égard commença à lui taper sur le système et l'amour aveuglant que son père lui portait la rendit folle de rage. Tellement qu'elle chercha comme se débarrasser d'elle.

Un soir, suite à un accès de colère, Edwige hurla de plus belles:

- De toute façon tu sais rien de lui!

La marâtre s'assit sur une jolie chaise sculptée et croisa les jambes. La gamine prit un air sérieux et lança, la voix entrecoupée par l'émotion:

- Papa est né Nikolaï Ieromeïev. Maman est née Babushka Leskov. Papa a vécu à Moscou dans une famille riche et maman est née à Sverdlovsk dans une famille de classe moyenne. Maman a quitté la maison pour voyager. Papa était connu dans tout son quartier. Papa était généreux. Un jour il aidé une vieille qui était tombée sur une route très fréquentée. Il aimait s'occuper des enfants du voisinage et était souvent chargé de babysitting. Il dormait parfois dans les pré enneigés et tombait très malade après. Puis papa est parti voir sa tante. Papa et maman se sont rencontré au bord du fleuve Viatka. Ils sont tombés amoureux l'un de l'autre et ont sont allés ensemble à Moscou. Ils y ont vécu cinq belles années. Un jour ils sont retourné au fleuve du Viatka et papa l'a demandée en mariage. Ils se sont marié et n'ont eu qu'un enfant: moi. Maman est morte six petites années après. Papa était triste. Et Papa l'a remplacée par toi. Papa n'aime pas les gens aux cheveux noirs alors que les siens le sont. Papa aime regarder la Lune mais n'aime pas regarder les nuages. Papa ne supporte pas quand les aliments dans son assiettes ne son pas triés par couleurs. Papa adore le bruit que ça fait quand remue la terre dans son jardin avec sa vieille fourche toute rouillée. Papa n'aime pas l'odeur des feuilles mortes après la pluie. Papa a horreur que les doryphores mangent ses patates. Papa a toujours rêvé de faire le tour du monde en bateau à voile avec maman. Il ne fera pas le tour du monde avec toi!

Edwige était en larme et Anouk semblait satisfaite. Elle courut se cacher dans sa chambre. Le lendemain, le père ne su rien de se qu'il s'était passé la veille. Les années passèrent et la rousse n'aimait toujours pas sa belle maman. Des projets d'avenir fusaient dans la petite caboche de l'adolescente. Anouk en eut vent, et en parla à son père. Elle réussit à le convaincre de ne débourser qu'une petite somme d'argent car il voulait tout payer à sa fille pour de grandes études. Mais elle ne voulait pas qu'il en devienne pauvre au contraire, une fois la gamine parti, il devait rester assez pour subvenir à tous ses besoins à elle (bien évidemment, ses besoin ne faisaient as partie de la pyramide de Malsow ou alors se situaient sur son sommet). Finalement, le père décida de déménager avec toute sa petite famille à Storybrooke, confiant son petit cottage à son cousin. Tout n'était pas tout à faite comme la marâtre l'avait souhaité mais cela n'était pas totalement déplaisant. Ainsi, ils livrèrent Edwige a travaillé pour gagner son argent afin de réunir des économie suffisante pour payer chaque mois ce qu'il fallait verser à son établissement d'étude (bien sûr, petit papounet chéri trichait un peu sur l'accord avec sa femme et l'aidait à payer).