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 Oh brother I will hear you call | Axel W. Prall

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MessageSujet: Oh brother I will hear you call | Axel W. Prall   Oh brother I will hear you call | Axel W. Prall EmptyMar 15 Mar - 10:45





Faire son deuil était un processus étrange, souvent plusieurs étapes étaient reconnaissables, Victor avait dû le faire à plusieurs reprises et pourtant c'était toujours une épreuve douloureuse. La mort de son frère fut la plus dure de toutes à accepter, parce qu'il était trop jeune pour appréhender celle de sa mère véritablement et trop bouleversé par les événements pour s'attarder trop longuement sur celle de son père, il avait fait son possible pour le maintenir en vie pour accepter une seule seconde de le voir disparaître de nouveau. Il avait été la dernière famille qui lui restait, le pilier qui venait de par sa seule présence maintenir un équilibre dans ce drame familial, son soutien inébranlable et plus que tout une raison de continuer à vivre ainsi que de dépasser ses limites dans le domaine de la science. Se plier face à la fatalité était la chose la plus difficile qu'il devait affronter depuis que la malédiction avait pris fin, savoir qu'il ne pouvait rien y faire et qu'il n'avait même pas pu dire adieu à Gerhardt lui déchirait le cœur, surtout après les nombreux efforts qu'il avait fourni pour pallier à celle-ci et soustraire des griffes son cadet de l’au-delà. Le scientifique avait traversé un portail vers un monde totalement différent du sien, il avait dû ruiner les espoirs d'une jeune reine qui avait vu son cœur se noircir un peu plus à la suite de cette rencontre, il avait transgressé des lois qui étaient interdites juste pour le voir une fois encore ouvrir les yeux. Il se souvient encore de la joie et de la fierté lorsque son frère avait bougé la main, de l'admiration qu'il avait pu ressentir alors qu'il venait à marcher de nouveau à ses côtés, jusqu'à l'horreur d'un meurtre trop violent qui avait brisé le rêve en des millions d'éclats. Mais même dans cet instant de désespoir la meilleure solution qui lui était donnée, à savoir loger une balle dans le crâne de sa création, lui était inconcevable. Comment pouvait-il ne serait-ce qu'une seconde penser à tuer Gerhardt ? Même si c'était un monstre à qui il avait donné vie, un être souffrant et assez primaire dans sa façon d'agir, Victor était convaincu que l'esprit de son cadet était toujours et il en voulait pour preuve le fait qu'il avait pu être reconnu par cette chose tourmentée. L'espoir était permis, il pouvait et plus que tout devait guérir cette trace de folie tout en arrêtant les effets néfastes de ce cœur magique implanté, jusqu'à ce que la malédiction vienne tout balayer et emporter avec elle ses dernières espérances.

Alors la première chose que le médecin avait faite, à l'instant où il se souvenait de qui il était en réalité, c'était de chercher la seule personne qui comptait à ses yeux. En vain. Victor n'avait trouvé à Storybrooke aucune trace de Gerhardt, comme s'il n'avait jamais existé dans cette ville, il en avait ainsi conclu que la seule raison était que son cadet était mort pour de bon et que le sort noir lancé n'avait pu maintenir ce cœur fragile. Il s'était tellement détesté et dégoûté à la fois, cherchant à se noyer dans l'alcool pour tenter de passer outre ce passé tortueux mais ce fut vain, au point qu'il avait voulu en finir. À quoi bon vivre quand la seule personne à qui l'on tient vraiment n'est plus de ce monde ? Vivre avec le poids de la culpabilité lui était impossible, faire abstraction du passé encore moins, il ne voulait plus souffrir inutilement et voyait en cet acte l'unique façon de retrouver cette famille qui avait volé en éclat depuis si longtemps. Les fins n'étaient pas toujours heureuses, il était sûr d'être le véritable monstre dans cette histoire et son comportement pointait dans ce sens-là, et sa vie en était l'exemple même. Pourtant il avait fallu d'une personne pour que tout change, pour venir lui faire comprendre qu'il pouvait continuer et essayer de saisir cette arrivée à Storybrooke comme une seconde chance, même si encore aujourd'hui il se sentait mal à l'aise d'être encore là il venait petit à petit à accepter la situation et surtout celle de son cadet disparu. Ceci avait été dur, il y avait des jours où il avait cru flancher de nouveau il devait bien avouer, mais maintenant il était presque en paix. Arrivant à se dégager du temps pour lui, s'éloigner ne serait-ce que quelques heures de l’hôpital pour pouvoir respirer, le médecin avait repris le dessin qui était une sorte d'exutoire où il pouvait s'exprimer librement sans que personne ne retrouve à redire alors que l'activité avait le don de l'apaiser. Commençant par des simples paysages de la ville mais aussi ceux de son monde, des endroits qui avaient pu le marquer d'une manière ou d'une autre, il avait terminé par dériver sur des portraits de ceux qui étaient le plus proche de lui à Storybrooke avant d'oser enfin faire ceux de sa famille tristement disparue. Il lui suffisait de fermer les yeux pour revoir leurs visages, il les avait aimé tous les trois du plus profond de son être, alors dessiner était une façon de ne pas oublier.

L'espoir. Victor n'en avait nullement depuis des mois, sûr d'être le seul survivant de ce qui était la maudite famille Frankenstein, mais pourtant tout venait de s'ébranler en à peine quelques secondes. Jefferson lui avait dit reconnaître le croquis que le scientifique avait fait de son frère, son cœur avait cessé de battre tout d'un coup face à la surprise de cette découverte, il était prêt à signaler ainsi de son côté si c'était une blague de sa part alors elle était de très mauvais goût. Mais le chapelier lui assurait l'avoir vu à Storybrooke et plus particulièrement dans la partie asile, le docteur était dans un état d'hallucination totale à chaque fois que son ami mentionnait ses balades dans ces couloirs qu'il imaginait sordides, jusqu'à de son côté il se souvienne que les deux hommes ne s'étaient ainsi jamais rencontrés d'une manière ou d'une autre dans son monde sans couleur. Lui redemandant plusieurs fois s'il était sûr de lui, dans des gestes qui faisaient presque de lui un fou, cette découverte l'ébranla au plus haut point. Gerhardt avait été dans cette ville et pire encore sous ses pieds durant le travail, s'il s'était rendu ne serait-ce qu'une fois dans cette partie il aurait su plus tôt, face à cette nouvelle il n'attendit pas une seule seconde pour se rendre à l'établissement. Ignorant toutes les personnes qui pouvaient bien le saluer ou s'étonner de sa présence un jour de repos, restant parfaitement hermétique à tout ce qui pouvait se passer, Victor descendit les escaliers qui menaient presque à ce qui était l'Enfer. L'infirmière fut surprise de le voir ici mais il avait simplement eu à montrer son badge de médecin, comme pour désamorcer aussitôt une possible situation de crise à venir, faisant alors preuve d'autorité envers elle pour qu'elle lui montre l'ensemble des patients. Mais rien. Si son frère avait été ici un jour ce n'était plus le cas, c'était comme si on lui remuait un couteau dans une plaie et c'était douloureux, cependant le scientifique voulait savoir et il lui intima de lui donner la totalité des dossiers qu'il mit des heures à éplucher pour enfin trouver ce qu'il cherchait. Sa main tremblait en parcourant les lignes, ses yeux le brûlaient alors qu'il regardait la photographie d'identité, tentant tant bien que mal de faire le tri de ce qu'il voyait et vivait. Son petit frère était quelque part à Storybrooke, ne sachant comment digérer l'information sur l'instant, mais plus que tout il était en vie.

C'est la respiration difficile qu'il arriva au niveau de la dernière adresse connue marquée sur le dossier qu'il avait emporté avec lui, conscient qu'il ne devait aucunement trop espérer car la déception serait difficile au possible à supporter, hésitant sur ce qu'il devait faire. Il avait peur. Victor n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait découvrir derrière cette porte, trop ou peu de choses et c'était bien cette incertitude qui lui coupait presque les jambes, plus que tout le risque de découvrir que Gerhardt avait peut-être fini par succomber à son cœur implanté et qu'il n'avait même pas été présent à ses côtés dans ses derniers moments. Avait-il le droit de le revoir ? Après tout ce qu'il lui avait fait subir, profanant son corps pour finalement l'enfermé face à sa dangerosité, le médecin risquait de faire de nouveau face à ses propres démons. Le monstre dans l'histoire c'était lui, son cadet n'avait été que la victime de ce que beaucoup nommaient de la folie, et ce qu'il était en train de vivre à cet instant lui remettait la vérité en face. Mais il avait besoin de voir son frère, l'être pour qui il avait été si loin et qu'il avait refusé de voir partir, tout ce qu'il avait fait il l'avait fait par amour même si ceci pouvait être difficile à comprendre même pour le concerner. Inspirant lentement il pouvait sentir que son corps entier tremblait, il aurait eu envie de hurler si sa gorge ne lui faisait pas autant mal, venant frapper à la porte qui lui faisait face. Mais rien. Victor réinitia le geste à plusieurs reprises, son geste se faisant petit à petit plus violent et transcrivant son parfait désespoir, il voulait une réponse pour enfin mettre un point final à toute cette histoire. Reculant de quelques pas tout en fixant la porte close, soupirant lourdement face à cet échec, il se sentait idiot d'y avoir cru ne serait-ce qu'une seule seconde. Se retournant pour partir d'ici, ayant l'impression que les chaînes du passé et de la culpabilité étaient revenues s'accrocher à lui, son corps entier se figea en apercevant la silhouette plus loin. Restant planté sans savoir quoi dire, alors que le dossier lui échappait des mains et venait s'écraser au sol, il ne savait nullement s'il était en proie à une hallucination. Jusqu'à ce qu'au bout du compte un son veuille bien sortir de sa gorge, elle qui se faisait tant serrée qu'il avait l'impression qu'on lui avait passée une corde au cou, sans savoir si celui-ci était assez audible.

« Gerhardt... ? »

Il avait la sensation que son corps entier était en train de s’effondrer, pourtant ce n'était nullement le cas, sous le choc de ce que ses yeux voulaient bien lui montrer.







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MessageSujet: Re: Oh brother I will hear you call | Axel W. Prall   Oh brother I will hear you call | Axel W. Prall EmptyDim 3 Avr - 22:28

Oh brother I will hear you call

Bromance - chapter one

 Le monde s’était écoulé sous ses pieds. Plusieurs fois. La guerre, la mort, la guerre à nouveau. L’oubli et le souvenir. La perte de l’être cher, si cher qu’il comptait presque plus que tout. La famille. Comment sa seule famille avait-elle pu disparaitre ? Pourquoi lui, qui était mort, était là, si son frère n’était pas présent ? Il avait pensé au pire. Il avait sincèrement cru que sa véritable malédiction avait été de récupérer ses souvenirs, que son frère était perdu à jamais et qu’il devrait vivre avec cette douleur. Et il avait voulu jouer un sale tour à cette malédiction. Franchir la ligne et tout oublier à nouveau. Qu’avait-il à y perdre ?

Il aurait pu le faire. Mais il avait fait cette délicieuse rencontre entre temps qui avait retardé les choses. Et tant mieux pour lui, car sinon sa vie aurait été bien différente de ce qu’elle deviendrait ce jour-là. Elle l’avait sauvé, en quelques sortes, cette belle brune très étrange qui, par une succession de circonstances, avait fini par lui tripoter les fesses en pleine rue alors qu’ils ne se connaissaient même pas. Cette image le fit sourire une nouvelle fois. Depuis combien de temps n’avait-il pas sourit, avant ça ? Longtemps, bien trop longtemps.

Mains dans les poches, un peu plus heureux mais tout de même amère, à l’idée de rentrer et d’être seul à nouveau, il s’en était retourné vers sa dernière maison en date. L’héritage d’une famille qui n’existait pas lui avait bien servi dans un sens…Seulement voilà il n’avait pas prévu que quelqu’un l’attendrait à la porte. Ni même que l’on viendrait dégueulasser son jardin avec un tas de feuilles de papier. Mais très sincèrement, il s’en foutait pas mal en voyant qui se tenait devant lui. Elle serait là, cette belle jeune fille qui, sans le savoir, l’avait empêché de perdre la mémoire, qu’il pourrait l’embrasser ! Pour la remercier seulement, bien entendu…

Parce que face à lui se trouvait son frère. Un moment son cœur s’arrêta de battre. Juste un instant avant que tout reparte à une allure impossible pour un ex-membre des SEALs. Il était là. Et il n’avait franchement pas l’air d’être un fantôme, même s’il avait un teint pâle à faire peur !  Dans sa barbe, il murmura, si bas qu’il n’était pas même sûr qu’il l’entendrait. Après coup, il espéra même que son frère de l’avait pas entendu.

« Saperlipopette…ça semble aussi vrai que Chris Patt faisant une omelette avec un vélociraptor… »

Un moment il ne fut plus capable de bouger, de penser, ni même de faire quoi que ce soit qui aurait pu laisser penser qu’il était vivant –ironique, dans son cas. Puis la vie sembla reprendre son cours, et il lâche, d’abord doucement, puis plus fort :

« Victor….Victor ! »

Il s’élança vers lui et pris son frère dans ses bras –mais de façon virile quand même ! Il était si heureux que si l’instant, il aurait pu se mettre à pleurer. Mais un militaire, ça ne pleure pas. Alors il fit son possible pour retenir ses larmes de joie.

« Tu es là ! Tu es vivant ! »

Il n’avait pas du tout l’impression de voler la réplique de son frère, là…


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MessageSujet: Re: Oh brother I will hear you call | Axel W. Prall   Oh brother I will hear you call | Axel W. Prall EmptyVen 8 Avr - 18:30





Son frère. Un simple mot mais avec une signification tellement lourde, l'unique lien concret qui lui restait et qui le maintenait de manière si douloureuse accroché à son passé, il n'en croyait pas ses yeux sur l'instant. Était-ce une illusion, une hallucination, un mirage ou qu'importe le nom ? Victor avait cherché tellement en vain son cadet avant d'arriver à la triste conclusion que celui-ci était définitivement mort, sans aucune possibilité pour lui de le faire revenir une fois encore car refusant sa perte qui fut la plus terrible de toutes, ne voulant s'emballer pour créer de faux espoirs qui viendront s'éclater aussi violemment que son cœur dans le cas où tout ne serait réalité. Lui qui avait fait si durement son deuil, des mois et des mois à maudire sa propre existence et ses actes abjects qui défiaient le bon sens commun, se trouvait ainsi face à un disparu qui ne l'était pas tant que ça. C'était tellement étrange que sur l'instant il ne savait comment réagir, la meilleure réaction à avoir car jamais il n'avait été préparé à ça, au point qu'il n'avait aucunement entendu les premiers mots que son frère avait pu énoncer. Il avait simplement vu ses lèvres bouger, lui donnant encore plus l'impression d'être une situation tellement à part, mais aucun son ne lui était parvenu pourtant mais il en aurait très certainement bien ri face à cette petite pointe d'humour qui lui avait tant manqué durant des années. Le scientifique voulait dire ou faire quelque chose, laisser sa joie s'exprimer en venant presque l'étouffer au point qu'il aurait pu tuer Gerhardt une deuxième fois, mais le problème était de savoir s'il en avait le droit. Ce qu'il avait fait à la dépouille de son cadet était abjecte, sans doute même qu'il aurait été pendu haut et court si quelqu'un l'avait dénoncé, lui donnant la sensation d'avoir tant à se faire pardonner. C'était peu dire. Il était désolé de ne pas avoir été le grand frère exemplaire et présent qu'il aurait dû être, désolé d'avoir brisé la tradition familiale et pousser de ce fait son frère vers une destinée dont il ne pouvait se soustraire, désolé de lui avoir donné ses fardeaux qu'il ne voulait assumer, désolé de le faire prendre plus ou moins partie entre lui et leur père, désolé de lui avoir offert un cœur qui ne marchait pas comme il faut, désolé de l'avoir enfermé, tellement désolé pour tout.

C'est sans doute pour cette raison qu'il ne pouvait plus bouger, en plus du choc que de voir cet être si cher revenir d'entre les morts – métaphoriquement pour une fois, parce que Victor ne savait pas vraiment s'il avait le droit d'approcher son frère. Ce dernier pouvait le détester de tout son être, pour l'avoir traité comme un cobaye ou même un simple animal qu'on aurait pu mettre en cage, pourtant le médecin aurait trouvé ceci tellement légitime. Le revoir c'était comme lui mettre sous le nez ce qu'il savait déjà à savoir qu'il était le monstre de l'histoire, le plus humain des deux était clairement à son sens son cadet qui n'était que la victime de ses actes, il n'avait aucune excuse à lui fournir si ce n'est l'amour fraternel qui lui portait sans aucune limite. La raison pour laquelle Gerhardt se trouvait encore chez les vivants c'était l'entêtement du scientifique à ne pas voir encore un membre de sa famille l'abandonner, il refusait devoir à souffrir et il s'était rendu à la longue que ceci était purement égoïste de sa part, il avait consacré son existence à la vie mais pourtant il n'avait fait que semer la mort. Drôle d'ironie. Il ferme fortement les yeux alors que son prénom résonne à maintes reprises, d'une voix qu'il ne pensait plus jamais entendre de toute son existence, comme pour venir s'assurer que ses sens ne sont aucunement troublés par son désir. Et c'était presque douloureux que d'entendre ceci, tant de souvenirs aussi bons que mauvais qui refaisaient surface, jusqu'à ce qu'il vienne sentir autour de lui une embrassade qu'il n'espérait plus depuis longtemps. C'était donc vrai. Son frère chéri était en vie, il respirait tout en pouvant parler et respirer, c'était le choc auquel il ne s'était pas préparé. Pourtant il n'osait toujours par lui montrer le moindre signe d'affection, cette dernière pourtant si inébranlable et toujours dévouée malgré les préférences nettement affichées par leur père, jusqu'à ce que finalement l'homme de science laisse place à l'homme tout simplement et que son esprit craque. Sa gorge se noue comme jamais auparavant, ayant l'impression d'avoir du mal à respirer et à reprendre sa respiration, alors que ses yeux brûlent. Son corps entier tremble autant de joie que de crainte, enserrant à son tour son frère sans savoir si tout est vraiment réel ou non, alors qu'un faible rire nerveux s'échappe de sa bouche à la mention du fait d'être vivant.

« Qu'est-ce que je devrais dire ! Je t'ai cherché partout ! Il n'y avait aucune trace de toi nulle part, j'avais beau faire de mon mieux je n'ai rien trouvé, j'ai cru devenir fou ! J'ai cru t'avoir perdu Gerhardt... mon petit frère... »

Sa voix se meurt à mesure de ses paroles, serrant à chaque seconde qui pouvait passer un peu plus son cadet comme par crainte que celui-ci disparaisse, alors qu'il sent progressivement des larmes venir couler le long de ses joues. Victor était le sentimental de la famille après tout, celui-ci enfouit au plus profond de lui certaines émotions au point qu'elles en deviennent un véritable poison, mais il ne s'en préoccupait nullement sur le coup. Tentant de sourire cette tentative est vaine et vite écrasée par quelques sanglots, toujours accroché à son frère qu'il aimait tant, avant de souffler pour venir se ressaisir sans pour autant le lâcher. Dans un geste doux le docteur commençait même à bercer que très légèrement celui qui avait été son patient forcé du passé, frottant un peu le dos par la même occasion, alors qu'il fredonne une vieille comptine de leur pays et monde d'origine. Il lui chantait toujours lorsque Gerhardt était apeuré dans le but de le rassurer, la bâtisse familiale avait vécu et il était aisé d'entendre parfois des bruits indescriptibles et effrayants, comme la fois où il avait cru voir un fantôme ou du moins une forme blanche dans un coin de sa chambre. Rien que d'y penser il en souriait, il avait promis que rien n'arriverait jamais à son frère et qu'il serait toujours là pour le protéger quoi qu'il puisse arriver, restant encore un petit temps ainsi avant de finalement s'écarter suffisamment pour admirer celui qui avait été son seul soutien. Posant ses mains toujours tremblantes sur les joues de l'ancien militaire, se sentant quelque part apaisé de pouvoir ainsi le toucher et l'avoir à ses côtés, Victor souriait à son frère et venait admirer ses traits qu'il avait eu peur avec le temps d'oublier. Plus rien ne pourrait les séparer désormais, il en avait la conviction et voulait y croire coûte que coûte, laissant pour l'instant les détails de côté comme cette question de cœur magique implanté. Ils auraient désormais tout le temps de voir ceci plus tard, ensembles, l'heure était aux retrouvailles et plus que tout à la joie. Il avait encore du mal à y croire mais pourtant Gerhardt était bien devant lui, semblant parfaitement en bonne santé et peut-être même en meilleur état que lui à cet instant, soupirant longuement pour accuser le coup qui n'en était pas moins des plus précieux.

« Je veux tout savoir de toi Gerhardt ! Ta nouvelle vie, ce que tu deviens, si tout va bien pour toi... parce que maintenant que je t'ai retrouvé je ne compte plus te lâcher... »


Victor voulait redevenir celui qui protégeait son frère, comme il le faisait si bien il y a bien longtemps de cela, ne voulant plus perdre son cadet par sa faute.







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