Terminée } La gourmandise est un bien vilain défaut { Gretel

C’est un joli sourire qui fait tourner la tête, c’est un joli sourire qui ferait faire n’importe quoi. Alors, pourquoi se priver ? Car après tout, ce n’est qu’un joli sourire. Il y a tant à gagner en faisant si peu. Ce que les hommes peuvent être faibles et cupides. Certaines femmes aussi. Ce n’est pas la loi du plus fort qui règne, c’est celle du plus malin. Il suffit de savoir jouer son jeu, d’avoir choisi son camp. Gretel a choisi le sien.

Un éclat brille dans ses yeux lorsqu’elle se sert de qui veut bien entrer dans son petit jeu. On pourrait croire à un éclat de sincérité, il n’en est rien. Il n’est rien d’autre que malice et amusement. Elle sait ce qu’elle fait, et elle sait qu’elle le fait bien. Et si elle n’a aucune scrupules, c’est tout simplement parce qu’elle est comme ça. Elle ferait n’importe quoi pour obtenir ce qu’elle veut. N’importe quoi.

Avant la malédiction

Ce sont deux mains qui se tiennent, qui se serrent qui espèrent ensemble. Le froid les fait trembler, ou peut-être est-ce la peur ? La peur de ce qui gronde dans la forêt la nuit, la peur de l’abandon, la peur de la réalité et du mensonge. Je reviendrais, avait-il promis. Mais jamais il ne revint, jamais l’homme leur ayant offert la vie n’a remis dans les pieds dans cette foutue forêt et deux enfants seuls ont du se débrouiller avec ce qu’ils avaient : rien.

Assoiffés, affamés et geler is ont finalement abandonné le point de rendez-vous, ainsi que leurs espoirs. Jusqu’à tomber sur cette maison. Comment deux enfants perdus auraient pu imaginer ne serait-ce qu’une seconde que cette maison était un piège ? Et comment imaginer que ces deux enfants s’en sortiraient en brulant une sorcière dans un four ? La vie est parfois bien surprenante…

C’est ainsi que deux un peu trop crédules sont devenus d’une méfiance sans pareille…Et c’est également ainsi qu’ils sont devenus les chasseurs de sorcières les plus réputés de la foret enchanté. N’est-ce pas ironique pour une sorcière blanche ? Gretel vous affirmera le contraire, car il faut savoir faire la distinction entre les bonnes sorcières…Et les mauvaises.

Pendant la malédiction

L’enfance est floue. La mort, le sang, les larmes, la solitude, la douleur. Ils étaient deux et ils s’accrochaient à ce qu’ils avaient : l’autre. Puis la séparation une nouvelle fois, de nouvelles larmes, un nouveau vide et une nouvelle peine, que seule la solitude peut affronter cette fois.

Mais les larmes s’apaisent parce qu’il le faut bien. Le temps fait son bout de chemin, il fait son boulot et les souvenirs s’effritent, ils s’effacent. Le visage de son frère devient flou mais jamais elle n’oublie, jamais. Et le manque reste là, toujours présent pour lui rappeler ce qu’elle a perdu lorsqu’elle avait quatre ans.

Grandissant sa beauté évolue, elle plait mais elle ne cherche pas à plaire. Elle sourit mais ce n’est finalement bien souvent que par courtoisie. Certaines demandes sont déposées à son égard mais elle les refuse. Faire la belle devant un objectif n’’est pas son fort, loin de là. Pourtant elle finit par entrer dans un moule qui n’est pas le sien et gère une boutique de beauté, parce qu’il faut bien vivre et qu’elle aurait du mal à obéir aux ordres de quelqu’un.