Don't tell to mommy [Liam Jr.]

L’heure est grave. On cette journée d’automne, je me dois d’enseigner quelque chose à mon fils. A la chair de ma chair. Car la nuit est sombre est pleine de ténèbres… Non, aucun rapport. Car le froid arrive et qu’il faudra nous réchauffer comme l’on peut. Voilà pourquoi je devais lui parler d’un sujet quelque peu délicat pour un adolescent. Je me souviens encore quand mes parents et Liam m’avait fait leur discours sur l’éducation sexuelle… A mon tour de traumatiser mon fils. J’ai attendu toute ma vie pour ce moment.

Pour le moment il est avec Calypso, la pire des grands-mères. J’ai encore un peu de temps pour préparer le salon à ce grand discours. J’ai chargé mon chien de m’avertir quand Liam serait sur le point de débarquer. Je place les objets méthodiquement à côté de moi ainsi qu’une boite de préservatif sur la table à côté de moi. Bartholomew, je n’en reviens toujours pas d’avoir donné un de mes prénoms à ce chien, revient en courant vers moi en aboyant. L’heure est venue. Winter is coming. Je félicite ma brave bête avant de lui ordonner de s’asseoir à mes pieds. Ça rajoute un peu d’effet dramatique. Je l’entends passer la porte d’entrée. Parfait.

« Liam Graham Lake. Vient là mon garçon. »

Avant qu’il n’apparaisse je sors un de mes cigares que j’allume aussitôt. Dégageant une épaisse fumée à son arrivé. J’en fais trop je le sais. Je vais lui faire peur ça se trouve.

« Assis-toi jeune homme. »

Je lui indique de mon crochet la chaise que j’ai installé en face de mon canapé. Je caresse la tête de mon chien entre deux bouffés de cigare.

« Tu es pratiquement un homme à présent. Il est l’heure qu’on ait cette fameuse conversation concernant les dames. »

J’espère juste qu’il n’est pas aussi intrépide que moi et que je n’arrive pas trop tard…

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Vu le regard que mon fils me lance, il ne s’attendait pas vraiment à une conversation comme ça avec son père. Il me rappelle moi quand j’avais son âge, physique bien sûr… Je commence à parler comme un vieux. J’étais aussi gêné qu’il doit l’être je crois bien. Je lui souris quand il me dit qu’on avait le temps, qu’il n’était pas encore avec Grace. Ah… la jeunesse.

« Ne dis pas ça, ces choses-là peuvent arriver plus vite qu’on ne croit. »

J’allais rajouter quelques choses quand les infos de mon fils vont jusqu’à mon cerveau. Aaaaah donc il courtise bien une demoiselle. Je n’étais pas vraiment au courant de ça… Et maintenant j’ai enfin un nom. Je lui fais un grand sourire avant de déposer mon cigare.

« Tu as donc quelqu’un en vue. Et la fille de Jefferson en plus. Tu n’as pas froid aux yeux, j’aime ça. »

Je le regarde avec nostalgie. Il y a encore quelques mois, je lui changeais encore les couches.

« Je suis content pour toi, mon fils. »

Pour accentuer mon geste je passe une main sur son épaule avec un sourire des plus fier. Un premier pas dans la vie d’un homme. Cette découverte rajoute un peu de joie dans les événements de ces derniers mois avec les soucis de Diana et la disparition de Cassandre. Je sais que je me suis éloigné de mes autres enfants et j’en suis navré. Mais pas le temps de penser à ce genre de chose, une question vient en suspens.

« Lui as-tu dis tes sentiments ? Tu veux un conseil pour courtiser une femme ? »

Et même s’il ne le veut pas, il l’aura quand même. Il ne doit pas laisser passer sa chance.

« Sois toi-même Liam. Sois sincère envers ta lady, les femmes découvrent toujours ce qu'on leur cache. Le charme naturel des Jones fera le reste. »

Je lui dépose un autre cigare à coté si jamais il veut tenter avec moi, reprenant le mien croisant les jambes tout en fumant. Je souris au coin en lui annonçant.

« Si tu as des questions ou besoin de conseil pour un premier rendez-vous. Je peux te conseiller. Je sais m’y faire avec les femmes. »

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C’est que Jefferson… Avait-il seulement idée de qui est Jefferson en réalité ? on ne dirait pas. J’émet un petite rire en l’informant.

« Je connais Jeff’ depuis très longtemps, il peut être des plus… terrifiant quand ça touche à sa fille. Puis, pour avoir passé du temps à Wonderland, ceux de là-bas sont... dérangé on va dire. Fait attention à ce que tu prends chez lui en terme de nourriture ou boisson. »

Et voilà, il est en train de vivre le pire moment de la vie d’un adolescent. Et je suis si content de lui infliger cet enfer. Je comprends maintenant la joie de Liam quand je fus prisonnier de cette conversation avec lui et papa à l’époque. J’exulte sur place. Mais je suis pas comme eux… je ne veux pas que mon gamin se sente si mal à l’aise qu’il m’ignore ensuite pour le restant de ses jours. Je le taquinerai, mais occasionnellement c’est tout. Il n’a rien à craindre. Je fais une petite moue. Grace ne sait pas…

« Tu as peur de lui dire ? Essaie de lui proposer un rencard. Je te donne quelques adresses sympas si tu ne sais pas où l’emmener. Au pire il va se passer quoi si elle refuse ? Vous serez toujours amis j’en suis sûr… Si tu ne te lances pas, tu le regretteras. J’ai eu peur la première fois aussi avec ta mère, je n’osai pas faire le premier pas, mais quand je l’ai fait, je ne l’ai pas regretté une seconde. »

Je rigole à sa tête quand il voit le cigare. Il me ressemble tellement à son âge en fait. Je n’avais pas encore remarqué jusqu’à maintenant.

« Aye. C’est une sorte d’initiation dans ta vie d’homme. Mon père m’en avait donné un à ton âge quand il a su que je courtisais ta mère. »

Parlant de sa mère… Il me pose une question piège… Combien de femme j’ai connu… Est-ce que les filles de joies comptent ? Non je ne pense pas. Et je n’ai pas très envie de dire à mon fils ce passage de ma vie, même s’il va bientôt découvrir tout ça.

« J’ai connu moins d’amant que ta mère si ça peut te rassurer. » Je lui fais un grand sourire content de mon effet. « Mais je t’avoue avoir connu quelques princesses… J’ai plus de 350 ans tu sais. Et oui, ta mère est la première femme que j’ai aimée, mais il s’est passé quelques choses qui nous a séparé il y a longtemps, la mort de ton oncle. Entre temps, j’ai rencontré la mère biologique de Leÿlin. Avec ta mère on s’est retrouvé pour ensuite se reperdre de vue à cause de mon égoïsme… On s’est réellement retrouvé suite à la malédiction, plusieurs mois avant ta naissance. Donc on peut dire que de toute ma longue vie, je n’ai aimé que deux femmes. »

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Au lieu d’être en colère sur la façon dont mon fils me répond sur la manière dont je vois les Wonderlandien je lui souris simplement fièrement. Il a l’esprit combatif je le vois. Et il veut se battre contre les gens qui manque de respect à Grace. Mais c’est qu’il est amoureux mon petit homme.

« C’est bien, voilà ce que tu dois faire. Protège-la, défends-la devant les autres. »

Je porte ma main jusqu’à son cou pour le félicité d’une certaine manière virilement avant de me lui sourire. Pointe de nostalgie bonjour.

« Mon garçon est vraiment amoureux alors. Dire qu’il y a quelques mois seulement je changeais encore tes couches et maintenant te voilà presque un homme. Vous grandissez trop vite… »

Je l’écoute avec attention. Il ne veut pas la brusquer c’est l’important. Les femmes ont doit les traiter comme les plus beaux des joyaux et mon fils semble avoir compris ça, c’est le plus important. Rien que pour ça je suis fier de lui, les choses s’amélioreront avec Grace s’il lui laisse le temps nécessaire. Après tout ça reste un Jones, les femmes craquent toutes pour nous. Je rigole quand il prend mon cigare m’assurant que c’était juste pour la tradition familiale. Il fait ce qu’il veut avec ça m’est égale.

Et maintenant je suis entièrement satisfait de moi. Avoir réussi à gêné son fils en parlant du passé sexuel de ses parents ; Fait. Je peux maintenant mourir en paix j’ai accompli ce que je voulais. Par contre sa question me perturbe un peu. Il doit bien faire une différence entre aimer et désirer.

« L’amour est un sentiment des plus puissants. Tu le sais qu’en regardant cette personne, plus personne compte à part elle. Tu agis comme un débile, ton cœur bat à mille à l’heure et tu ne vois que sa beauté, tu veux passer ta vie à ses côtés, plus rien n’a de sens sans elle. Et bien j’ai connu ce sentiment seulement deux fois en près de 400 ans. Par contre… Tu peux avoir envie d’une femme sans forcément être amoureux. Tu l’apprécies, t’apprécies son corps… On est humain, on a certain besoin primal à satisfaire. Je suis sûr que tu comprends ça, t’es un homme après tout et t’es en plein dans la fleur de l’âge. Pour ça que tu dois faire la différence entre l’amour, le vrai et seulement le désir sexuel. »

Mais je peux déjà voir dans ses yeux qu’il s’agit de la première option concernant Grace, vu la façon dont il l’a défendu plus tôt… Ce n’est pas juste une fille qu’il veut charmer c’est plus important que ça. Je me replace dans mon fauteuil continuant de fumer mon cigare oublié avant de me saisir d’un sac que je lui remets.

« Je ne vais pas te faire un cours d’éducation sexuel, dans ce monde vous êtes tous très au courant de comment ça se passe… Il n’y a qu’à voir le genre de site sur internet. Je suis sûr que tu sais de quel genre de site je parle. » C’est un ado, on me l’a fait pas à l’envers et même ses copains ont pu lui en parlé.  « Je te donne seulement ses préservatifs. Tu sais, il suffit juste de le dérouler sur ton...ta fierté tu vois. » J'imite le geste de ma main. Je me penche pour lui sortir plusieurs boites. « T’imagines ils en font avec des goûts différents ? Fraise, chocolat… Étrange tu ne crois pas ? Ce monde et ses merveilles. »

J’aime voir sa gêne dans ses yeux. Je comprends maintenant le plaisir malsain de mon frère à ce propos il y a des siècles de ça. Mais je ne suis pas si cruel. Je veux pas qu’il soit trop mal à l’aise, seulement qu’il ne fasse pas de bêtise.

« Oublie pas de respecter ta lady. Quand l’heure viendra, ne fait jamais rien sans son consentement. Et surtout protégez-vous c’est important. Manœuvre bien ton navire dans le port de la dame, aye ? »

La dernière phrase je pouvais pas trop m’en empêcher je l’avoue.

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Non mais vraiment, faire rougir mon fils est l’un de mes sports favoris à présent, mais je ne veux pas allez trop loin non plus ! Quelque petit détail gênant de temps en temps rien de plus. Je pouvais continuer à le taquiner, mais il me posa une question qui me coupa mon envie de rigoler. Ce n’est pas très souvent, voir jamais que Liam posait des questions de la sorte. J’inspire un moment posant mes coudes sur mes genoux le regardant dans les yeux.

« Tu connais maintenant la légende du Roi Arthur ? Celle où on dit que lorsque le monde aura besoin de lui, Arthur reviendra du royaume d’Avalon ? Et bien… Lors de votre naissance la déesse Ceridwen parla à travers le corps de votre mère. Elle a dit qu’Arthur était sur le point de revenir accompagné de ses deux plus puissants alliés. C’est toi et ta sœur Ceri. Votre croissance accélérée doit être en rapport avec cette prophétie. Vous serez peut-être bientôt mis à l’épreuve… » Je ne voulais pas lui montrer mon inquiétude vis-à-vis de cette stupide prophétie mais mes yeux ont semblé me trahir quelques secondes. « Mais personnellement, je me fiche de cette prophétie, vous êtes mes enfants et j’en veux encore aux dieux de vous avoir fait grandir si vite. J’espère juste que votre croissance accélérée c’est arrêté, sinon je vais devoir payer votre maison de retraire avant que vous payiez pour la mienne. »

Mais la conversation redevint un peu plus joyeuse avec un thème bien plus heureux. Le cœur de mon petit garçon qui bat pour une fille, c’est beau. Je lui fais un sourire en lui serrant l’épaule un moment. Qu’il puisse faire la différence entre l’amour et le désir sexuel est le plus important pour moi, qu’il ne brise pas le cœur des dames.

« C’est bien Liam, ça prouve que tu es prêt. »

Aye, prêt pour se lancer dans le monde des adultes et de l’amour. Mon sourire spécial connerie de Jones revient de plus belle quand je vois le visage de mon garçon aussi rouge qu’une pivoine quand il voit mes cadeaux. Bah quoi ? On n’est jamais assez prudent. Je rigole de plus belle quand il s’étrangle devant ma mime des plus explicites. J’hausse un sourcil quand il regarde ailleurs m’avouant n’avoir jamais testé. Il avait honte de quelque chose ?

« Ne précipite surtout pas les choses, tu le regretteras sinon. »

Je vois qu’il écoute avec attention mes dernières recommandation, du moins jusqu’à ce que je l’embarrasse de nouveau.

« T’étais obligé ? »

« Honnêtement ? Yep ! Tu comprendras un jour quand tu seras père à ton tour. Ou alors avec ton petit frère si ça arrive un jour ou avec ton neveu. »

Je m’étale de nouveau un instant dans mon fauteuil réfléchissant à une chose. Oui il doit être prêt.

« Viens avec moi je vais te montrer quelque chose. »

Je me lève l’entrainant à ma suite avec un bras sur ses épaules jusqu’à la porte qui mène au garage de la maison. Je le lâche pour allumer les lumières et allant jusqu’à quelque chose caché par un drap blanc.

« Je voulais attendre que tu sois assez responsable pour ceci. Et là tu m’as prouvé que oui. »

Je retire enfin le drap pour révéler mon ancienne moto durant la malédiction. Je passe ma main le long des courbes de la moto me remémorant de bon souvenir du moi-maudit.

« Si tu le désires elle est à toi. Je ne peux plus la conduire à cause de mon handicap et j’en ai une nouvelle maintenant. C’est un gâchis de laisser cette demoiselle dans la poussière. Si ça ne t’intéresse pas, je pourrais toujours lui trouver un autre compagnon. »

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Grâce aux dieux, et c’est le cas de le dire, oui il semblerait que leur croissance se soit arrêté. Heureusement d’ailleurs, sinon ils seraient plus vieux que moi physiquement. Du moins je pense. Quand il me pose la question sur le possible test… Je passe la main sur mon visage, essayant de me remémorer le moment de leur naissance.

« C’est juste un mauvais pressentiment que j’ai depuis votre naissance. Ce n’est malheureusement pas un hasard si le Roi Arthur c’est réincarné à travers Cassandre à ce moment précis. Je peux pas t’en dire plus, Liam. J’en sais pas plus moi-même, faut voir avec ta mère ou avec Merlin. J’ai juste peur pour votre sécurité à l’heure actuelle. Tout ce que je voulais pour vous c’est un vie tranquille, normal et heureuse. »

C’était après tout mon rôle de père de les protéger non ? Je devais voir avec Diana et Merlin concernant la prophétie d’Arthur, ça fait trop longtemps que j’évite la question et que je renie ce côté quelque peu divin de mes enfants.

Je fais un sourire face au visage de mon petit homme quand il me demande prêt à quoi. Il a peur ou quoi ? Je ne dis pas que des conneries ! Je peux être sérieux de temps en temps. J’avoue que je l’ai un peu joué mystérieux avec cette infirmation.

« Prêt à être un homme ! T’es plus un enfant maintenant et ça me fais plaisir de voir à quel point t’as mûri. »

Bon, le temps de le mettre mal-à-l’aise est terminé. J’ai fait mon rôle de père emmerdeur, je suis satisfait pour les trois prochaines semaines, ensuite je trouverai autre chose à faire pour l’embêter un peu plus. Pour l’instant, son petit cadeau.

Au moins là il est content de mon cadeau ! Plus que les préservatifs à ce que je vois sur son visage. Je m’en doutais un peu. Je lui ébouriffe les cheveux en riant voyant déjà son impatience. Ça c’est mon fils !

« Attends un peu motard ! Voyons voir déjà si elle démarre toujours. »

Ça fait quand même des années que je ne l’ai pas utilisé, on sait jamais. Je remets déjà tout ce qui faut niveau carburant et compagnie. Bon elle est nourrie au moins. Maintenant la grande question. Je vais chercher la clef que j’avais caché sous une dalle à côté de la roue. Moi un grand pirate ? Bien sûr ! Je sais très bien cacher les choses ! Je grimpe dessus et on verra ! Ah bah ça semble allez, déjà elle démarre.

« Ouvre-moi la porte du garage pour voir. »

Même avec mon crochet je pense pouvoir faire quelques mètres, une fois devant l’entrée je fais signe à mon fils d’aller chercher un casque pour lui.

« Monte. Je vais t’emmener quelque part pour voir si t’apprends aussi vite que moi. »

Une fois prêt je l’emmène jusqu’à un parking que je sais non fréquenté. Comme ça pendant le court chemin je peux voir les problèmes de la bécane. Il y a quelques petites choses à refaire… Il mettra les mains dans le cambouis c’est pas grave. Je nous arrête au milieu du parking, descendant à la suite de mon fils.

« Ok. Monte dessus pour voir. » ça sera plus facile pour lui apprendre quelques petites choses.  « Concernant le guidon, à droite t’as l’accélérateur t’as juste à le tourner. Toujours à droite du guidon t’as les freins avant. » En même temps je lui montre comme ça, ça monte plus vite au cerveau.  « Toujours sur le guidon, à gauche c’est l'embrayage, ça te permettra de changer les vitesses. Niveau pédale. A droite c’est les freins arrières et à gauche, appelle ça comme tu veux, mais c’est tes vitesses. Ok ? je te dirais tout ce que tu veux là-dessus plus tard, pour l’instant tu dois juste savoir comment démarrer et changer quelques vitesses. » Je lui montre comment faire avec son pied pour passer le point mort.

« Maintenant, essaie de faire quelques mètres. Tu vas voir, c’est comme un vélo mais ça va plus vite. » Je vérifie juste son casque avant, il ne se fera pas très mal si jamais il tombe ça va. La moto aura certainement plus mal que lui. « Oublie pas, accélérateur à droite, embrayage à gauche. Va pas trop vite au début. »

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C’était une bonne idée de donner ma moto à mon fils ? Mais oui, c’était une bonne idée. Quand on voit la joie sur le visage de son enfant c’est qu’on a fait le bon choix, même si on en a pas parlé à sa mère avant, mais je sais qu’elle va approuver. Elle sait que je ne ferais rien pour mettre sa vie en danger. Puis c’est pour la bonne cause. Aider son fils à conquérir le cœur de sa belle. Avec une bécane ça fait avancer les choses ! Je le regardais aux aguets faire ces petits tours autour de moi. S’il arrivait quelques choses, je pense être assez rapide pour éviter le pire et il ne va pas assez vite pour de grosses blessures.

Je grimaçais quand je fis son erreur en se rapprochant de moi… pas ce frein… mais trop tard il l’a fait ! Et un beau soleil pour sa première sortie en moto ! Heureusement la moto ne lui ait pas retomber dessus. Je me précipite vers lui quand je le vois au sol m’agenouillant pour l’examiner rapidement.

« Ça va Junior ?! »

Ça a l’air d’aller vu qu’il se relève l’air de rien quelques instants plus tard. Je fais de même en riant. Plus de peur que de mal au moins. Je lui ébouriffe les cheveux quand il me demande comment il était.

« T’étais presque parfait ! T’apprends vite, mon fils je suis fier ! Mais rappelle-toi pour les freins, freine pas d’un coup comme un malade ! C’est comme pour les vélos, tu passes par-dessus sinon. »

Je vais ramasser cette pauvre bécane encore au sol examinant son état, c’est bon elle a rien. Elle a vécu bien pire avec moi. C’est en poussant la moto que je retourne près de mon fils, il lui reste des choses à savoir.

« Comme tu l’as deviné, la moto est un cadeau, mais pas l’essence qui va dedans. Je t’offre ce plein, mais après ça sera à toi de te le payer, comme pour les réparations, je vais t'apprendre les bases mais seulement ça, après ça sera à toi de te salir les mains. Je te payerai pour des corvées si tu veux, comme nettoyer mon navire par exemple. » Je lui fais un sourire montrant toute mes dents, fier de ma petite idée idiote. « Ou alors réclames-en à tes grands-parents. » On doit bien les exploiter un peu non ?

« Tu es prêt pour la dernière épreuve ? Ramène-nous à la maison. Je suis le shérif tu sera pas arrêter. Par contre… Fais attention j’ai pas le crâne aussi dur que le tiens ! Je me fais vieux. »

S’il cause un accident et bien… tant pis pour moi hein.

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Il m’avait fait peur en tombant, mais lui ça l’amuse c’est bien c’est un futur casse-cou. Mais qu’il ne fasse pas ça pour impressionner sa copine, j’ai pas trop envie d’avoir des explications avec sa mère sur pourquoi notre fils revient avec des égratignures partout… Déjà que j’ignore si elle approuvera totalement le cadeau que j’ai fait à notre fils. Un jour il sera parfait. Le digne fils de son père. « Je sais sûr de ça Liam. » Puis c’est en faisant des erreurs qu’on apprend. Je connais bien ça à mes dépens. Mais j’ai confiance en lui, bientôt il sera aussi à l’aise sur la moto que je suis à l’aise sur le pont d’un navire.

Il est d’accord pour les corvées c’est parfait ça. J’ai toute une liste pour lui s’il est partant à ce point. Et comment je pourrais oublier son argent de poche ? Ce n’est pas comme si je participais à ça. Je grogne un peu concernant les demandes qu’il voudrait faire à ses grands-parents. Qu’il n’accepte pas n’importe quoi de mes parents. Déjà que je ne suis pas forcément d’accord pour qu’ils rejoignent la famille, alors qu’ils ne donnent pas n’importe quelle tâche à mes gamins. Pour ce qui est de mon frère et de Oisin ça va, j’ai confiance en eux. « Utiliser Oisin pour des pièces moins chères. C’est une bonne technique. Tu commences à penser comme moi. » Penser comme un pirate c’est bien. Se servir de nos relations pour avoir des prix. Tant qu’il ne vole pas, ça devrait allez.

C’était une bonne idée de proposer à un jeune conducteur de me ramener à la maison ? Un qui se moque de mon vieil âge en plus ? Non mais il se calme. Je lui ébouriffe les cheveux avant qu’il mette son casque juste pour le punir de cet affront. « Déjà merci de me rajeunir j’ai 370 ans et comme tu vois je suis toujours aussi beau-gosse. Et ne rappelle pas son âge à ta mère, je sais pas si elle va bien vivre ses milles années dans ce monde. T’imagines la taille de son gâteau et le nombre de bougie ? »

Assez pour les plaisanteries, le grand moment est arrivé. Je monte derrière Liam quand il met la moto en route m’accrochant comme me le permettait mon handicap. Quoi que le crochet est pratique là. Je vois qu’il fait attention, mais je vois aussi que le fossé était un peu trop proche de nous certains fois. Je m’agrippais un peu plus à mon fils en priant pour ne pas qu’il nous fasse tomber. Mais non, c’est bien un Jones, il arrive à se démerder. Il a vraiment grandi le petit.

On arrive jusqu’à la maison en un seul morceau. Je descends dès que la moto s’arrête en souriant à mon gamin quand il me demande s’il avait réussi. C’est presque avec un regard nostalgique que je l’observe avant de contrôler mes pensées. « Aye, t’as réussi. Il te faut encore de l’entrainement avant d’emmener Grace avec toi, mais je suis content. Je t’apprendrai le code de la route une autre fois. Maintenant file et va bosser sur tes devoirs ou je ne sais pas ce que tu dois faire. Quant à moi, je dois annoncer ton nouveau jouet à ta mère. » Je fais une petite grimace avant de reprendre la moto pour la ranger. On verra comment il s’en sortira dans l’avenir, mais pour l’instant je suis amplement satisfait de lui. Espérons que ça dure.

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