Le petit Lord, a la richesse... ¤ Cédric Errol

Cédric est une jeune fille très têtue, du moins, quand cela concerne une cause lui tenant à cœur, ou si elle a décidé de ne pas suivre ses leçons du jours. Un peu garçon manqué, il n'est pas rare de la voir préférer asséner un bon coup de poing si on l'énerve, plutôt que de tirer les cheveux, comme savent si bien le faire les filles. Au pays des contes, malgré l'aisance de sa famille, Cédric est resté quelqu'un de humble, proche à la fois des serviteurs, des enfants pauvres, que de ceux qui sont plus de son rang. Elle a très peur de l'abandon, de perdre encore des personnes lui étant chères, comme tel fût le cas à la mort de son papa. Quand la mélancolie la gagne – ce qui arrive souvent en l'absence des personnes lui étant chère – elle trouve refuge auprès des chevaux, les seuls qu'elle estime comme étant totalement honnête envers elle.

Cédric est également parfois froide, méfiante, allant jusqu'à perdre la lueur de bienveillance toujours présente dans ses yeux, depuis que le sort a été jeté et qu'elle vit dans un orphelinat depuis ses 4 ans, quand sa mère et son grand-père sont morts dans un accident de la route.

Avant la malédiction

Cédric est née dans la ville de New-York, d'une femme qu'elle appelle sans cesse 'Chérie', car c'est ainsi que son papa l'appelle, et d'un homme du nom de … papa. Oui, bon, pour Cédric les choses étaient assez simple, et elle ne se fatiguait pas à savoir les prénoms de ses parents. Ses parents avaient choisis ce prénom car... ils étaient tous les deux persuadés d'avoir un garçon, alors ils n'avaient cherché aucun prénom de fille.

Là-bas, dans son quartier, Cédric vivait heureuse, avec ses amis avec qui elle jouait parfois au foot, mais surtout au base-ball – elle se voyait d'ailleurs comme très douée, ce qui était le cas, elle donnait du fil à retordre aux garçons. Il y avait aussi, dans leur entourage proche, ce bon épicier juste en bas de chez eux et le cireur de chaussures. Ils étaient comme de la famille pour eux, de telle façon qu'en plus d'avoir une bonne éducation de la part de sa bonne maman, des conseils avisés de son papa qui la prenait parfois sur ses épaules pour courir dans tout leur petit appartement, ces deux braves hommes lui inculquaient les valeurs de bonté, de générosité, de l'importance d'aider les gens en ayant besoin.

Pourtant, la bulle de joie explosait le jour du décès de son papa. Ce dernier avait été très malade et s'était éteint une nuit. Les ennuis commençaient alors, sa maman se servait de son don pour la couture afin de créer des vêtements et espérer les vendre, mais les riches clientes étaient, aux yeux de la petite fille, de vieilles mégères sans manières, qui surplombaient Chérie sans valoir guère mieux que le petit peuple qu'elles méprisaient. Alors... quand son grand-père inconnu, anglais, a demandé à ce qu'ils viennent, la petite a été heureuse... du moins... jusqu'à découvrir que sa maman ne pourrait vivre avec elle, avec eux, et devoir apprivoiser seule cet homme bourru, et se réfugiant dans ses exercices de flûte traversière, jouant chaque soir Annie-Laurie sur son balcon.

Puis un jour, alors que quelqu'un tenta d'usurper son identité mais que son grand-père vint à la protéger, qu'il commençait à envisage d'accueillir Chérie sous leur toit, une étrange fumée vint droit sur eux. La dernière image qu'elle eut fût le vieil homme qui la serrait contre elle, puis toute sa vie s'efface, laissant place à une version bien différente.

Pendant la malédiction

Pendant le sort, Cédric est une jeune orpheline qui aime à s'occuper des plus jeunes, en particulier d'un jeune garçon qu'elle considère comme son petit frère, qui pleure souvent en réclamant ses parents, et qu'elle a donc pris sous son aile depuis que les autres enfants se moquent de lui en le traitant de 'fille'.

Elle-même est là-bas depuis ses 4 ans, quand sa mère et son grand-père paternel sont morts dans un accident de voiture, alors qu'elle-même se trouvait au centre équestre de la ville. Au départ, elle pensait toujours qu'elle finirait par être adoptée, mais quelque chose finissait toujours par capoter, soit parce qu'elle posait une question gênante, soit parce qu'elle semblait trop mûre pour son âge, et dans ce cas, elle était tout de suite moins mignonne que les enfants qui ne voulaient que des poupées et des câlins. Il faut dire que l'enfant avait aussi ses critères... surtout quand sa première question n'était pas « est-ce que vous avez d'autres enfants ? » mais : « vous avez déjà tué quelqu'un ? » parce que bon... comprenez-là, elle ne voulait pas devenir fille de meurtriers.

En grandissant, ses illusions se sont envolées et au lieu de se morfondre, Cédric s'est dit que dans ce cas, si personne ne voulait d'elle, elle allait en tout cas aider les plus jeunes à trouver une famille, en leur donnant des conseils, leur rappelant d'être sages et polis... ce n'était pas une rebelle, enfin... si l'on oublie ses escapades nocturnes – et en journée parfois – pour aller aux écuries de la ville, prendre un cheval, et faire un tour en forêt avec. Mais, ce n'était que des emprunts, n'est-ce pas ?