Terminée } La femme est la poupée la plus parfaite { Sofie Addams

C’est un sourire, parfois doux, parfois timide, qui éclaire le plus souvent les traits de son visage.  Cela reflète bien sa personnalité, car c’est ainsi qu’elle est, joyeuse et adorable. Douce et tout simplement heureuse d’un rien. Heureuse de vivre ainsi.
Il faut la remarquer pour s’en rendre compte. Car sa timidité fait d’elle une personne discrète, mais néanmoins avec un grand cœur. Elle est capable de lutter contre ça, comme elle est capable de lutter contre n’importe quoi pour protéger les êtres chers à son cœur. Ou quiconque serait en détresse et viendrait frapper à sa porte. Elle est incapable de tourner le dos à une personne dans le besoin, ce qui est loin d’être toujours bénéfique pour elle.
Mais qu’importe. C’est telle qu’elle est qu’on la trouve adorable. Car oui, de manière objective, c’est l’adjectif qui la définirait le mieux.

Avant la malédiction

Les yeux s’ouvrent sur un monde nouveau, tout nouveau. Dans un monde où l’étrangeté n’est que normalité, et où les savants fous peuvent donner vie à des poupées de chiffons et de feuilles mortes. Comme Sally.
Une merveille de science, diraient certains. Une abomination, peut-être, diraient d’autre, si ce monde était différent. Mais ce monde était tout près à l’accepter. Aussi étrange pouvait-il être.
Sa condition n’était pas idéale, considérée comme une simple prisonnière, une création qui n’est pourtant pas un objet que l’on peut posséder. Mais il faut savoir se contenter de ce que l’’on a. Son intelligence dépasse celle de son créateur sur bien des points. Aussi elle s’accorde seule des moments de libertés en s’arrangeant pour endormir le maitre des lieux et vivre sa vie aussi pleinement qu’elle le peut.
Il faut savoir cueillir le bonheur là où il se trouve. Jamais elle ne s’est plainte de la situation. Car, dans ses moments de fuites, elle a su se trouver un ami bien plus cher à son cœur qu’il ne devrait l’être. Mais qu’importe, car ces moments passés avec lui sont si merveilleux.
La vie aurait pu changer rien qu’en avouant ses sentiments en quelques mots. Et pourtant le courage lui a toujours manqué.
Et puis est venu ce jour où le beau squelette de son cœur n’avait plus qu’un mot en bouche et une idée en tête : noël. Et, alors que la ville le soutenait, elle était la seule à se demander quelle folie avait pu le piquer, et à essayer de le ramener à la raison. Mais en vain, malheureusement.
Et à tenter de l’aider, à vouloir tout faire pour le sauver de cette folle lubie, elle a fini par se mettre elle-même en danger.
Mais n’était-ce pas un mal pour bien, au final ? Car il est celui qui est venu la sauver et cela n’avait, à ses yeux, pas de prix.
Peut-être aurait-elle pu le lui dire, à cet instant.
Peut-être aurait-elle pu.
Mais le destin en a décidé autrement et tout semble s’être alors arrêté.

Pendant la malédiction

Même dans une nouvelle vie, sans souvenirs de l’ancienne, même sous une fausse identité, la liberté semble être un luxe qu’on ne veut lui accorder. L’inquiétude est une preuve d’amour dont elle se serait bien volontiers passée. Enfermée et surprotégée, la vie ne ressemblait très certainement pas à ce qu’elle devrait être.
L’amour, bien sûr, était réciproque. Comment ne pas tenir à sa famille ?
Mais cela n’empêche en rien l’agacement qu’apporte la surprotection. Il était évident qu’elle ne supporterait pas cela tout sa vie.
Des années durant elle a vécu avec, tentant de se convaincre que tout irait mieux dès lors qu’elle aurait sa vie et son indépendance. Mais non, diplômée de botanique et de couture, vivant sa vie, rien ne s’arrangeait.
Alors elle est tout simplement partie faire sa vie ailleurs, où elle ne se sentirait pas enfermée dans une cage dorée. Et elle se plait bien dans son nouveau chez elle. Dans un quartier où elle se sent bien et où elle s’entend bien avec son voisinage.
Et peut-être particulièrement avec un autre commerçant de la ville…