« Enjoy your cocoa » ~ Regina to Emma

Elle venait de déposer Henry à l'école. Il était à peine huit heure trente passée. Elle devait se rendre au bureau désormais, faire son travail qui, malgré le fait qu'il l’ennuyait profondément, lui donnait un certain sentiment d'accomplissement quand, par la suite, elle se promenait dans les rues de Storybrooke pour voir que tout allait bien. Les rues étaient propres, les parcs et l'école en état, les restaurants toujours bondé. Ils n'avait pas de problème à Storybrooke. Grâce à Regina, et ce même si la plupart des habitants ne voulaient pas l'admettre.

Elle avait déjeuner avec Henry, un déjeuner qui lui avait sembler sans fin puisque le jeune garçon refusait de répondre à ses questions avec plus qu'une oui, non, ou un simple hochement de tête. Regina faisait de son mieux ; ce n'était visiblement pas suffisant. Pourquoi il parlait à Emma et pas à elle, elle ne le comprenait pas. Qu'est-ce que la blonde pouvait avoir de plus qu'elle ? Oui elle était excitante : elle était nouvelle, avait un travail dangereux. Mais elle était là depuis plusieurs mois maintenant. Et Henry était toujours aussi heureux de la voir.

Regina avait donc le ventre plein, mais en vu de la journée qui l'attendait au bureau, elle se dit qu'un café serait le bienvenu. Elle marcha donc vers Chez Granny, ses mains dans les poches de son manteau noir qui cachait son tailleur gris. Elle sortit une seule main de son nid chaud pour ouvrir la porte du restaurant ; c'était sans compter Emma Swan, qui ouvrait la porte au même moment. La brune rentra de plein fouet dans la blonde, qui renversa tout le contenue de son gobelet sur la maire.

« Parfait. Juste ce qu'il me fallait. Gâcher ma vie ne vous suffie pas, il faut aussi que vous ruiniez ma garde robe à ce que je voie. »

Bien sûr, Emma n'était pas restée passive face à Regina. Et l'ancienne reine aimait cela. Elle en avait mars que les gens de la ville fasse tout ce qu'elle leur demandait. C'était amusant les premiers mois, le premières années, et puis elle s'était lassée. C'était beaucoup plus intéressant de gagner une joute verbale qu'une conversation à sens unique. Emma était rafraichissante.

Même s'il est vrai que Regina aurait bien aimé ne jamais la rencontrer.

« Madame le Maire… Puis-je vous faire remarquer que je n’ai pas vraiment cherché à entrer dans votre vie et que c’est vous qui m’êtes rentrée dedans ? » Regina se contenta de lui offrir un faux sourire, écoutant ce que la blonde avait encore à dire. « Alors, vous n’appelez pas le Shérif ou son adjoint pour m’arrêter cette fois ? Vous saviez qu’on était devenu de bons amis eux et moi ? À force de se voir, grâce à vous d’ailleurs, cela crée des liens… »

Regina lui sourit pleinement cette fois. Elle avait conscience qu'elle avait appelé le shérif pour un oui comme pour un non. Elle pensait qu'Emma fuirait une fois qu'elle aurait fait quelques séjour dans la prison du commissariat et qu'elle n'aurait plus que sa voiture pour dormir. C'est mal connaître la blonde. Elle était au courant de la petite affaire entre Graham et Emma. C'était sa ville, et elle était au courant de tous les ragots. Et puis ce n'était pas difficile, suite à sa rupture avec Graham, de deviné qu'il avait agit en fonction de ses sentiments. Jamais il ne l'aurait quitté s'il n'était pas amoureux.

Cette pensée lui fit intérieurement levé les yeux aux ciel. L'amour. Quel perte de temps.

« Il semble donc que des remerciements soit nécessaire, Mlle Swan, si vous avez une nouvelle histoire d'amour grâce à moi. » Elle avait parlé sur le même ton sarcastique qu'Emma, bien consciente que jamais la blonde ne la remercierait sincèrement. Pour quoi que ce soit, même en ce qui concernait Henry - et Regina savait très bien que, même si le garçon ne l'aimait plus désormais, elle avait fait tous ce qu'elle pouvait pour donner à Henry toute la discipline dont il avait besoin et toute l'affection qu'il demandait.

La brune plongea la main dans sa poche et en sortit un mouchoir qu'elle utilisa pour éponger ce qu'elle pouvait de chocolat chaud. « Que je vous sois rentrer dedans ou l'inverse, c'est tout de même moi qui fini avec un ensemble bon pour la poubelle. » Une fois le mouchoir dégoulinant, Regina fit quelques pas sur le côté pour le jeter dans la poubelle la plus proche.  Elle se retourna ensuite vers Emma, son sourire disparut, son visage désormais aussi sérieux qu'à son habitude.


« Je suppose que vous avez prévu de voir mon fils sans ma permission aujourd'hui ? Comme tous les jours. »

La blonde avait ricané suite à la remarque du Maire, et Regina n'en attendait pas moins d'elle. Elle l'avait appelé sa marraine la bonne fée, et dans d'autre circonstances, Regina aurait rie avec elle. Elle, la marraine la bonne fée de quelqu'un ? C'était juste extrêmement stupide. Néanmoins, Regina lui avait sourit et avait laissé échapper un "de rien" on ne peut moins sincère.

Quand elle reposa son regard sur la blonde, elle souhaita qu'un regard puisse tuer. « Je vous paierai le pressing si vous voulez. » « Ce ne sera pas nécessaire. » lâcha-t-elle froidement. Elle ne voulait rien qui viennent de la blonde, et puis, il fallait bien l'avouer, ce n'est pas un habit en moins qui allait vider sa garde robe. Elle allait surement le faire nettoyer et en profiter pour en acheter un autre.

« Je vous rappelle que c’est aussi mon fils. Et que vous ne pouvez pas l’empêcher de me voir alors que cela le rend heureux. D’ailleurs, nous devrions nous mettre d’accord au lieu de nous déchirer non ? » dit la sauveuse suite à la dernière remarque de l'ancienne reine. Regina voulu lui dire qu'il n'était pas son fils - et selon la loi c'était la strict vérité, puisqu'elle avait refusé à tous ses droits en abandonnant l'enfant à sa naissance - mais Henry était bien décidé à s'accrocher à la femme qui l'avait apporté dans ce monde. Au plus grand désarroi de Regina qui ne savait pas quand elle avait commis sa première erreur dans l'éducation de son fils. Ils s'entendaient à merveille. Et puis Henry avait commencé à la détester. Si la blonde pouvait lui dire où elle avait fauté, Regina lui en serait éternellement reconnaissante.

Emma continua sans attendre une seule réponse de Regina. « Au fond, on veut toutes les deux le bonheur d’Henry… Et lui veut passer un peu de temps avec moi. Donc je vous propose un truc. Je l’emmène au bus le matin et je vous l’amène à la mairie le soir, une fois qu’il revient de l’école. Lui et moi passons un peu de temps ensemble et je n’empiète pas trop sur votre temps à vous. » Regina aurait voulu refuser. Mais cela n'aurait fait qu'empirer les choses. Elle avait déjà interdit à Henry d'aller voir Emma, et tout ce que cela lui avait rapporté était la frayeur de rentrer dans la chambre d'Henry et de voir qu'il n'y était pas, alors qu'il était censé y dormir, où y faire ses devoirs. Si elle lui donnait le droit de voir Emma, ne serait-ce que dix minutes le matin et dix minutes le soir, il n'aurait plus besoin de fuguer. Et, qui sait. Peut-être qu'il recommencerait à voire Regina comme la mère qu'elle est, au lieu de la voire comme la méchante reine qu'elle était.

« Très bien. Vous pourrez l'emmenez le matin et le ramener le soir. Je ne veux juste aucun retard à l'école, sinon je recommencerais à l'y amener. » Elle s'arrêta de parler et se mordilla l'interieur de la joue, ne sachant pas trop si elle devait continuer sur sa lancée ou non. Puis, sans réfléchir, elle se remit à parler. « De plus, si vous le voulez, nous pourrons sûrement nous arranger pour qu'il passe un après midi par semaine avec vous. Tant qu'il fait ses devoirs pour l'école, je ... N'aurais rien contre. »

Et voilà, elle l'avait dit. Henry allait passer du temps avec la sauveuse. Elle ne pouvait plus revenir en arrière. Connaissant son fils, il apprendrait qu'elle avait proposé à Emma de passer du temps avec lui. Alors si elle revenait sur ses mots, il lui en voudrait encore plus.

Emma avait l'air surprise - Regina était sûr qu'elle s'attendait à un refus net de sa part et honnêtement, Regina était tentée de revenir sur ses pas. Mais ce qui était dit était dit et en y réfléchissant à deux fois, cette idée était tout sauf une mauvaise idée. Henry allait apprécier, et serait bien obligé de reconnaitre que Regina faisait des efforts.

Au moins, Emma s'en rendait compte désormais. Et dieu sait que tout cela n'était pas simple pour Regina.

« Je vous remercie Regina... Je sais que vous êtes très occupée avec la Mairie alors je vais vous laisser tranquille, mais merci. Je vous téléphonerai pour que l'on se mette d'accord pour un jour. »

Sur ce, Emma la contourna et disparut au coin de la rue. Regina leva les yeux au ciel et rentra finalement dans le restaurant. En la voyant entrer, Granny commença a préparer le café qu'elle prenait tous les matins. Une fois le breuvage prêt, Regina déposé l'argent sur le comptoir et partie en direction de la mairie. Sirotant son café sur le chemin, elle se surpris à sourire. Pour une fois, elle était fière de ce qu'elle venait de faire, de dire. Et elle n'avait pas ressentit cela depuis un bon moment.

Ce soir, c'était encore à elle d'aller chercher Henry - du moins, elle supposait que leur accord commençait demain. Et puis, même si Emma était là, ce n'était pas grave. Regina lui annoncerait la nouvelle, recevrait sûrement un joli sourire en retour, puis repartirait à la mairie seule, en voiture ou non, afin que son fils est un peu de temps seul à seul avec la blonde.

Les choses commencent à s'arranger, pensa-t-elle en prenant une autre gorgée du liquide brûlant. Elle ne savait pas à quel point elle avait faux.