Besoin de repos, besoin d'aide [Blanche et Jarod]

Besoin de repos, besoin d'aide

Je n'avais que très peu de souvenir de mon enfance, déjà je n'avais jamais connu ma mère et mon père était mort quand j'étais très jeune. C'est assez flou mais je sais que j'ai longuement échappé aux services sociaux, la forêt était ma maison, évidemment plusieurs fois j'ai fini à l'orphelinat mais je me suis échappé, ayant sans cesse ce besoin de liberté. Être dans une maison inconnue, c'était comme me mettre en cage, je ne supportais pas qu'on m'éloigne de la nature, enfin j'ai passé la plupart de mon temps dans les bois, parfois me cachant et allant en ville pour voler des livres d'école. Je faisais tout moi-même, j'ai appris la fabrication des armes, à me nourrir correctement, à me protéger du froid ou j'allais me cacher en ville dans des vieux bâtiments. Maintenant oui je regrette, j'aurais aimé avoir au moins un minimum de scolarité car ça reste pour moi encore très difficile de lire et écrire, disons que je suis bien plus doué pour retapper une moto, sculpter le bois ou manier les armes, le reste, j'étais encore un enfant. Au début cela ne me dérangeait pas, mais depuis peu, je me rendais de plus souvent en plus souvent au Granny et lire la carte était difficile, alors lorsque Ruby venait me demander ce que je voulais, je haussais les épaules lui répondant soit : un café ou le plat du jour.

Ruby était la petite-fille de Granny et aussi la serveuse du café, une femme vraiment magnifique qui ne cessait d'attirer mon attention, elle avait quelque chose de différent par rapport aux autres, quelque chose que je reconnaissais, mais je ne pouvais pas dire ce que c'était. J'aimerais lui parler davantage, l'inviter à manger, mais devant mes faibles compétences en lecture et écriture, sans oublier le calcul, j'allais passer rapidement pour un idiot. J'ai alors pris la décision d'aller voir Mary-Margaret Blanchard, la maîtresse d'école de Storybrooke.

Alors que je m'étais rendus du côté de l'école, j'étais passé par des chemins ombragés, voulant me fondre parmi les ombres et surtout ne pas attirer l'attention sur moi, j'avais assez honte comme ça. Une fois arrivée près de l'école je suis resté au loin, attendant que tous les enfants sortes lorsque ce fut l'heure de la fin des cours, puis j'ai attendu ... La nuit commençait à tomber lorsque je vis la maîtresse d'école sortir, je m'étais alors approché à pas de loup, me raclant la gorge pour ne pas l'effrayer et aussi pour me forcer à parler. Je ne suis pas d'un naturel "aimable", on me voyait comme une personne assez effrayante d'ailleurs, un loup paraissait-il ... Enfin je pris enfin doucement la parole.

-Bonsoir, j'espère ne pas vous dérangez mais ... J'ai ... Enfin j'aurais besoin de votre aide

Je me passé une main dans les cheveux assez mal à l'aise.

Besoin de repos, besoin d'aide

J'arquais un sourcil aux paroles de Mary, cela se voyait tant que sa que je voulais passer inaperçus ? Dans ces cas la j'aurais du venir la journée plutôt qu'attendre la tombée de la nuit, enfin ... Disons que le jour n'était pas ma spécialité non plus. Suivant la maîtresse d'école, voila que pour la première fois de ma vie j'entrais dans un bâtiment scolaire, ce qui attira mon attention et ma curiosité. Je pouvais y voir des petits portes manteaux, des dessins, des couleurs vives, enfin on voyait bien que c'était une école des jeunes enfants. Entrant dans une classe, toujours en pleine exploration, je regardais autour de moi, avant de revenir à Mary qui avait pris place à son bureau, me proposant de m'asseoir en face d'elle ce que je fis de suite.
Rare était les personnes qui me souriaient ... Enfin ce n'était même pas rare, disons que cela pouvait juste ce compter sur les doigts d'une main, mais je n'étais pas vraiment étonné que la maîtresse d'école m'accorde un sourire, je connaissais sa réputation à Storybrooke, d'ailleurs c'était pour ça que j'étais allé la voir. Comment allais-je pouvoir lui expliquer maintenant ? J'avais l'impression d'être un gamin dans cette salle, je n'étais pas à ma place ... Quand à mon nom, je connaissais le sien il était sans doute normal qu'elle connaisse le mien.

-Jarod

Dis-je d'un ton neutre. Je devais me mordre l'intérieur de la joue pour me forcer à parler, étant sur le point de commencer à mon ronger l'ongle du pouce, je pris une inspiration, fermant les yeux avant de regarder Mary-Margaret.

-Je n'ai pas connus l'école ... J'ai tout de même tenté d'étudier seul les bases mais ... J'aurais besoin d'aide

Et cette fois-ci je préféra baisser la tête honteux.

Je lui fais de nouveau un sourire, j'ai comme l'impression qu'il a peur de me demander quelque chose ou alors de me faire part d'une nouvelle. Du bout des lèvres, il me dit son prénom, Jarod, je ne le connaissais que de vue, après tout il n'était plutôt furtif comme homme. On le voyait et à peine on clignait des yeux qu'il n'était déjà plus là. -D'accord je vois le soucis … Mais il faut que je vous … Je peux vous tutoyer ? Non parce que je trouve ça tellement étrangement le vouvoiement. Je me stoppe et prends une profonde respiration, faut que je me concentre et que j'arrête de parler à tord et à travers. -Je peux vous aider, mais il faut absolument que vous veniez régulièrement ici. Comme ça vous apprendrez plus vite. On peut déjà voir ce que vous savez si vous voulez. Je lui souris et lui montre le petit livre qu'il y a à côté de lui. C'est à une des enseignantes des maternelles, elle me l'a prêté pour sur je puisse voir les bases avec un de ses élèves en difficultés. -C'est un des livres que l'on utilise ici pour apprendre aux enfants à lire et à écrire.

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Besoin de repos, besoin d'aide

Allez dire à une à une jeune femme que vous savez à peine lire et écrire, sur le moment je me trouvais vraiment honteux et aussi ... Brisé. C'était comme ci je retournais de nouveau devant le directeur de l'orphelinat après une autre fugue, celui-ci me réprimandant, pendant que je joué à tirer sur les manches de mon pull déjà troué. Seulement Mary était différente, elle dégageait une aura très apaisante, plus douce, alors lorsqu'elle m'offrit un sourire je ne savais trop comment réagir, puis elle repris la parole, me disant qu'il serait sans doute plus agréable de la tutoyer. Je hochais la tête murmurant que j'avais l'habitude. En général quand va dire "vous" à une personne parce qu'on la respecte ou qu'elle est de haute classe (enfin haute un grand mot), de mon côté je sais que ce n'était jamais le cas et disons que je n'ai pas non plus un langage très "courtois". Encore une fois je me sentais dans un monde à part, j'avais énormément de mal à trouver ma place d'ailleurs je me demandais si je l'a trouverais un jour, mais justement, en venant voir Mary, j'espérais pouvoir faire un pas en avant. Finalement je me raclais la gorge, regardant de nouveau devant moi la jeune femme.

-Puis-je vous appelez Mary ?

Venir régulièrement ici, mon coeur s'accéléra, qu'est-ce qu'elle voulait dire par "revenir régulièrement" ? Déjà me faire sortir de la forêt c'est un miracle, alors venir dans une école ...

-Venir régulièrement comment ? Enfin la forêt a besoin de moi ... Je suis garde forestier et bref ....

Je me mordis l'intérieur de la joue avant de hocher la tête devant sa proposition. J'eu un léger sourire car j'avais déjà vue ce livre à l'orphelinat, on me l'avait déjà fait lire mais je ne voulais pas écouter, je voulais fuir mais cette fois-ci c'était bel et bien différent.

-Je le connais à l'orphelinat on voulait que je le lise mais à chaque fois je le jeter ... J'étais têtu

Dis-je avec un léger sourire, d'ailleurs le "j'étais" , je dirais plutôt "je suis".

Je grimace quand je l'entends me vouvoyer, j'ai l'air si vieille que ça ? Qu'il vouvoyer la vieille Bérengère qui habite au dessus de chez moi, je peux comprendre, mais j'ai que 28 ans moi ! -Mmm .. J'accepte que tu m'appelles Mary a l'unique raison que tu me tutoie aussi ! Le vouvoiement me donne le bourdon !   J'ai l'impression qu'il ne veut pas trop se montrer et j'avoue que je ne comprends pas très bien pourquoi … après tout ce n'est pas comme si il était une bête féroce incapable de se dominer. Enfin bref il veut de l'aide et je vais l'aider, je suis sûre qu'on pourra trouver un moyen de s'entendre sur les horaires ou des trucs du genre. -On trouvera une solution, on peut faire ça ici ou chez moi ou chez toi. Il faut juste que tu fais ne sorte de vouloir travailler ta lecture et ton écriture. Un peu tous les soirs, s'entraîner à lire des syllabes d'abord et ensuite des mots. Écrire des lettres puis des mots. Au pire si tu veux on peut se voir une ou deux fois par semaine si tu me promets de faire des efforts et surtout de faire tout ce que je te demande.   Je souris, effectivement c'est surement l'un des premiers livres que les adultes donnent aux enfants pour qu'ils apprennent à écrire. Mais si on ne leur donne pas envie de le faire, généralement ça casse et j'ai comme l'impression que c'est ce qu'il s'est passé avec Jarod. -Et ben j'espère juste que tu ne seras pas aussi têtu avec moi ! Surtout que je pense pouvoir être plus têtu que toi sur ce point ! Je souris, je me rappelle combien de fois des enfants on voulut ne pas faire ce que je demandais. Avec force de persuasion et de persévérance, j'ai réussi à les faire travailler et j'en suis bien contente !

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Visiblement la jeune femme était mal à l'aise avec ce que je disais, enfin disons ma façon de m'exprimer, pourtant je l'avais fait comme on m'avait appris à l'orphelinat ... Puis disons que je parle à très peu de monde, donc le "tu" et le "vous" ça pouvait dépendre de mes humeurs. Sur le moment j'avais pensé que le vous serait plus adapté pour l'institutrice mais visiblement c'était le contraire, bon après tout c'était comme elle voulait, moi ça ne me dérangeait pas du tout bien au contraire et en même temps je pouvais parfaitement la comprendre, quand une personne vient nous dire "vous" parfois on a l'impression de prendre 10 ans d'un coup. J'eu alors un sourire sarcastique.

-Ouais je comprends c'est pareil pour moi

Même si de mon côté, il était tout de même rare quand on venait m'adresser poliment la parole. Puis j'eu alors un petit rire aux paroles de Mary.

-La dessus t'inquiète pas je veux vraiment apprendre à lire et écrire correctement, je ne laisserais pas tomber.... Pour ce qui est des cours hum ... Je me passé une main dans les cheveux ne sachant pas trop quoi répondre ça dépends des heures, mais le soir ce ne sera pas prudent chez moi, j'habite en forêt il est préférable que je vienne ... Enfin si tu n'a rien de prévus ... Personnellement je, je suis toujours seul, j'ai toujours du temps libre

C'était bien une première que je parle autant de moi à une personne, en même temps je n'avais pas trop le choix si je voulais obtenir ce que je voulais. La journée j'étais dans la forêt, elle pouvait très bien m'accompagner si elle le désirait mais je n'irais pas en ville, sauf en fin de journée ou le soir. Oui certes il m'arrive d'aller en ville la journée mais en général j'évitais.
Je regardais le livre, mon premier livre d'apprentissage, puis mon léger sourire finit par se faner aux paroles de Mary, je baissa la tête tentant d'éviter les mauvais souvenirs, de les chasser de ma tête avant de hausser les épaules.

-Disons que ... J'avais mes raisons

Mon regard se fit plus lointain, j'enviais tellement les enfants qui allaient à l'école et moi j'avais été toujours enfermé ... Puis j'avais fuit, j'avais fuit plusieurs fois d'ailleurs car il m'arrivait que l'hiver le manque de force et le froids m'affaiblisse de trop, alors les éducateurs pouvaient remettre la main sur moi, c'était comme si on me remettait en cage.

Je lui souris, je peux comprendre qu'il n'aime pas venir en ville. Les gens sont souvent critiques et j'en ai entendu beaucoup qui le critiquaient sans le connaître. Mais en l'ayant face à moi, je me rends compte qu'il est juste normal, c'est un homme qui a juste été rejeté en marge de la société. -Tu as raison, je ne devrais pas parler comme ça, je ne devrais pas te poser des questions alors que tu peux être pas envie de répondre, mais ça me permettrait juste de cerner qui tu es. Tu n'es pas quelqu'un que l'on connaît bien en ville. Je lui grimace un sourcil pour lui montrer que je me fiche un peu de ce que peuvent dire les autres. Après tout on est comme on est et tant pis. Je ferme les yeux en réfléchissant à comment faire pour qu'on puisse se voir, je n'ai pas vraiment envie qu'il soit mal à l'aise. C'est la moins bonne manière d'apprendre. Ayant peut-être trouvé un bon moyen de se voir, je rouvre les yeux. -Alors je te propose de venir ici deux ou trois soirs par semaines pour travailler, pendant une heure. Je peux pas faire plus parce que les autres jours ce n'est pas moi qui ai les clés. Je lui souris et baisse les yeux sur mon livre. Comment commencer les cours ? Peut-être par la lettre a ? Je pourrais peut-être lui dire les deux premières lettres et ensuite lui demander de réviser une peux a la maison ? -Alors est-ce que tu sais l'alphabet déjà ? Histoire de voir tes bases.

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Qu'on ne me connaisse pas très bien en ville était tout à fait normal, depuis tout petit j'accumulais que des mauvais moments, enfin disons que lorsque je me rendais en ville c'était vraiment à l'extrémité de celle-ci et juste pour y boire un verre dans un bar. Les gens sont cruels et j'ai toujours en moi ce sentiment d'insécurité et de besoin d'auto défense. J'haussais alors les épaules aux paroles de Mary.

-Personne n'a jamais cherché à me connaître ... Maintenant j'ai mes raisons de rester éloigner

Finalement à ce que Mary me proposa je hochais de suite la tête retrouvant le sourire. Cela m'allait parfaitement. Je m'apprêtais à la remercier lorsqu'elle me posa une question à laquelle je ne m'y attendais pas du tout. L'alphabet ? ... Je connaissais des mots bien sur, il fallait bien que je sache lire un minimum alors je réfléchis aux mots que je connaissais.

-Le A est comme pour animaux, le B est enfin on peut le confondre avec le P et le C bien on l'utilise beaucoup pour des phrases différentes comme "Chat", "Chasser" J'eu un soupire me rappelant les moments à l'orphelinat ou l'on me forcer à réciter l'alphabet et que je ne cessais d'entendre des moqueries de la part des autres E, F comme la Forêt, J pour les Je hum le L, M, O comme les Océans, P il y a aussi le R ... S .... T ...

Finalement je secouais la tête, je me sentais pathétique de devoir à nouveau réciter l'alphabet.

-Désolé ...

J'avais qu'une envie, fuir de nouveau ...

Mon coeur se serre, les gens sont tellement méchants aujourd'hui, dès qu'une personne est différente, elle se permet de le repousser de peur. Mais de peur de quoi ? D'être blessé ? Ils ne pensent pas aux sentiments que peuvent ressentir les personnes qui sont repousser. Je lui souris, je peux comprendre … dans un sens, même si je n'ai jamais été dans sa situation. Je lui demande alors s'il connait l'alphabet. Si je lui demande ça ce n'est pas pour me moquer de lui, c'est vraiment pour savoir ou il s'est arrêté. Je n'ai pas envie qu'il apprenne quelque chose qu'il connait déjà. Ça risquerait de le braquer plus qu'autre chose. Je hoche la tête à ses efforts avec un grand sourire rassurant. Enfin que j'espère rassurant. Il termine mais je vois dans son regard qu'il a envie de partir. Je pose une main rassurant sur son bras et lui souris presque tendrement. Il y a tellement peu de confiance en lui pour un tel gaillard. -Pourquoi tu t'excuses ? C'est bien ! Encore un peu baragouinant, mais pour un début c'est très bien! L'apprentissage de la lecteur et de l'écriture n'est pas normale à proprement parler pour l'homme. C'est normale d'apprendre et à tout âge. Je lui souris et repose mon bras sur le bureau. J'ai peut-être ce qu'il lui fait … mais il faut encore que je trouve ou il est. Je lui demande de m'attendre un instant et je me dirige vers une armoire dans le fond de la classe. Normalement tout ce que je faisais avec les petits devraient être à l'intérieur … enfin j'espère. Je l'ouvre et fouille dans les tas. Je suis sûre que c'est la-dedans, il faut juste que je trouve le carré petit ! Après deux ou trois minutes de recherche, j'ai fini par retrouver le carton qui contient ce que j'ai fais avec les petits. C'est d'ailleurs la seule classe de petits que j'ai eu. Je prends un tableau et sourit, c'est exactement ce qu'il me faut. Je me rassois et lui donne le tableau. -Avec ça tu pourras 'apprendre' ton alphabet plus facilement. Ou alors quand tu as un doute pour une lettre. Je sais que ça à l'air un peu enfantin, mais je pense que ça pourrait t'aider.   Ce tableau, c'est là ou j'ai marqué toutes les lettres, en minuscule et majuscule, attaché et scripte et en fin de ligne, il y a un dessin avec la lettre souligner. C'est surtout pour les grands que j'avais fais ça. Il trouvait qu'apprendre les lettres s'étaient facile, mais les trouver dans un mot et ou les voir c'était plus compliquer. -Voici aussi mon numéro, si tu as besoin appelle moi et je te dirais quand on se revoit. Est-ce que tu serais libre cette fin de semaine ? On pourrait se retrouver ici ?

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Besoin de repos, besoin d'aide

Malgré les paroles de l'institutrice pour moi c'était une honte de plus que je devais porter sur mes épaules, à mon âge je trouvais ça lamentable et si je m'excusais c'était tout simplement parce que je ne savais pas quoi dire d'autre. D'habitude je me retirais, je pars, je fuis, cette fois-ci j'ai décidé de faire face jusqu'au bout, de plus Mary est une femme adorable qui ne semble vraiment pas le genre à juger sur les apparences, je l'observe depuis longtemps je ne lui avais pas demander de l'aide pour rien.

-Il y a des personnes de mon âge que vienne te voir pour apprendre à lire et écrire ?

Dis-je en arquant un sourcil. Quelque part je m'en moquais un peu, parce qu'après tout ce n'était pas mes affaires, je n'avais pas non plus à me comparer aux autres, seulement mon côté humain me disait que cela pouvait être rassurant de ne pas être seul dans cette situation assez gênante. Je ne demandais pas des noms bien sur, c'était simplement de la curiosité d'ailleurs je m'en étonné moi même, d'habitude je ne demandais pas à savoir.
Mary se leva et parti chercher quelque chose dans la classe avant qu'elle ne revienne avec un tableau ou l'on pouvait y trouver des lettres de l'alphabet et des représentations. Remerciant celle-ci je pris le tableau contemplant davantage celui-ci, il me rappelait l'école à l'orphelinat je me senti alors nostalgique et usé avant de reprendre une bouffée d'air et d'expirer calmement. Puis vint le moment ou je devais lui donner mon numéro et je répondis la même chose que d'habitude.

-Merci, par contre je n'ai pas de téléphone ... Mais effectivement on peut se retrouver ici, dit moi quand et je serais la en temps et en heure, je suis libre tout le temps, enfin surtout le soir quand j'ai fini le boulot de la journée

Je souris, non pas moi, moi je n'ai que des enfants, après tout c'est déjà bien assez, ils me prennent tout mon temps et toute mon attention. Mais pour aider une âme en peine, je suis prête à faire beaucoup de chose. Après tout, c'est normal d'aider son prochain et surtout, je suis heureuse de le faire. -Moi non, mais je crois qu'une de mes collègues à déjà eu des adultes qui ne savait pas parler pour je ne sais plus quelle raison. Je me souviens de ce monsieur qui venait dans la classe en catimini pour apprendre quelques mots. La patience de ma collègue pour qu'il prenne confiance en lui et surtout pour qu'il comprenne qu'il n'avait rien fait de mal. Qu'il fallait qu'il continue ses efforts. Mais finalement il avait réussi et aujourd'hui personne ne pouvait savoir qu'il y a quelques mois, il ne savait pas dire un mot de correcte. Malheureusement il fallait bien que quelque chose aille de travers. Sans téléphone, ça allait compliqué la chose, mais je suis têtue et je sais que je vais réussir à faire ce qu'il faut pour être à et pas absente. Bon si j'ai des problèmes, je lui ferais passer un mot. Je regarde mon agenda pour voir quand j'ai de nouveau la clé pour fermer l'école et lui met le jour et l'heure dessus. -Voilà, je te donnerais l'autre quand on se verra. Parce que j'aurais peut-être un changement de clé alors je préfère ne pas trop te donner de date si c'est pour les changer plus tard.  Comme il commence à faire tard, on va pas faire de cours maintenant. Par contre si tu pouvez pour la prochaine fois faire ce que je t'ai demandé ce serait super. Je te fournirais un cahier pour l'écriture.   Ce n'est pas que j'ai envie de le mettre à la porte, mais disons qu'Emma va finir par se demander ou je suis, si je ne suis pas blessé ou quelque chose comme ça. Je n'ai pas vraiment envie d'avoir mon amie sur le dos pour mon prochain cours clandestin !

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