Petite pause bien méritée ! [PV Clara M. Quinn]

Laïa était revenue à Storybrooke après avoir pris sa retraite des Marines. L'armée lui avait beaucoup appris et donné, mais au final, la jeune femme avait préféré revenir à une vie plus terre à terre. Donc elle s'était ré-installée dans la maison qu'elle avait depuis quelques années, qui lui avait servi jusque là de pied-à-terre. Et puis elle s'était trouvée un boulot, qui lui correspondait bien, car la jeune femme était une conteuse hors pair. Tous, des plus septiques aux plus crédules adoraient l'écouter car elle savait manier les mots, les histoires et sa voix de façon à captiver tout le monde.

Son métier se passait la plupart du temps à la bibliothèque où des scènes étaient organisées et rencontraient un franc succès depuis l'apparition de la jeune femme dans les parages. Mais parfois, comme aujourd'hui, Laïa allait au lycée pour parler devant les classes. C'était en général devant les classes tenues par le professeur de français, afin de leur montrer comment manier les mots et les histoires. La plupart du temps, cela se passait bien et la brune aimait beaucoup ce qu'elle faisait avec les lycéens.

Mais pas cette fois. Ils avaient été infernaux, à l'interrompre pour ne rien dire, à discuter entre eux sans respect pour ce qu'elle racontait... Autant dire que la jeune femme avait vu rouge. Et que comme le prof ne réagissait pas, n'ayant aucune autorité, elle avait pris les choses en main. Autant dire que les fouteurs de trouble avaient vite regretté de l'avoir fait chier. Mais il n'en restait pas moins que Laïa avait un mal de tête atroce et une envie de frapper le prof... Alors elle s'exila dans la salle des professeurs dès qu'elle le put, afin de se prendre un café noir. Là, elle croisa une prof qui semblait elle aussi assez sur les nerfs...

- Dites-moi, ils sont souvent aussi chiants les élèves ? Demanda-t-elle gentiment. Non parce qu'ils avaient été toujours adorables jusqu'à présent et là, la classe que j'ai eu était peuplée de démons...

Discuter la calmerait surement, et d'autant plus si la jeune femme en face d'elle avait elle aussi eu des soucis similaires. Décharger sa colère en parlant, c'était une force de Laïa...

Spoiler:

Clara & Laïa

Une petite pause bien méritée... Ah ça je ne vous le fait pas dire !

Storybrooke, une petite ville paisible et sereine, avec un seul lycée, qui suffisait grandement à accueillir tout les enfants de la ville. Et c'était dans ce lycée justement que travaillait Clara Quinn, une jeune femme originaire de Grande Bretagne à la base. Pourquoi être venue chercher ainsi du travail dans une ville pareille, au risque de ne pas trouver un emploi dans une ville comme celle ci ? Bonne question, mais elle avait ses raisons. Des raisons personnelles. Et comme quoi, la chance lui avait sourit, puisque dès son arrivée, elle avait trouvée chaussure à son pied en devenant professeure de chimie au lycée général de Storybrooke.

Ici la jeune femme vivait une vie des plus tranquille, s'étant intégrée à l'ambiance de la ville comme si elle avait vécue ici depuis toujours. D'ailleurs, ses derniers temps, elle était contente de s'être trouvée une potentielle colocataire qui s'était installée avec elle, et avec qui elle apprenait encore à faire connaissance. Pour l'instant, elle n'avait pas à se plaindre d'elle. Et elle espérait que ce genre de situation n'aient pas à arriver !

De toute façon, Clara n'était pas le genre de personne à trop se prendre la tête avec les gens, ou alors à chercher ce genres de choses. De manière générale, elle essayait toujours d'avoir l'air souriante et agréable avec tout le monde, bien qu'en réalité, il y ait certaines personnes qu'elle n'aime pas réellement. Mais c'était normal après tout, on ne pouvait pas aimer absolument tout le monde. Mais elle n'était pas suffisamment franche pour le dire au visage de ce genres de personnes. Hypocrite ? Pas réellement, juste gentille. Elle n'a en aucun cas envie de blesser ce genres de personnes, et ce même si elle ne les apprécies pas.

Profitant de sa pause bien méritée entre deux cours, Clara était occupée à se faire un thé à la machine présente dans la salle des profs. Quand elle parlait du fait qu'elle essaye de garder le sourire en apparence, et bien là, elle soupira grandement, affichant une mine dépittée et fronça les sourcils légèrement, alors qu'elle portait son verre de thé à ses lèvres. Aujourd'hui, elle ne savait pas l'origine de ce comportement, mais les élèves étaient impossibles. Et en une heure de classe, ce n'était pas moins de deux tubes à essais qui avaient été brisés. Et justement alors qu'elle repensait à cette épuisante début de journée, une jeune femme qui venait de pénétrer dans la salle des profs l'interpella, à ce sujet d'ailleurs !

- Et bien, de manière générale non, il n'y a pas souvent de problème avec nos élèves ici, mais je dois bien vous vouer qu'aujourd'hui, j'en ait plein la tête à cause d'eux...

Déjà qu'elle avait de nombreuses choses à régler en vue de l'intégration complète de sa colocataire dans sa vie, si en plus elle devait se coltiner toutes ces turbulences en cours, elle ne pourrait pas. Elle avait beau être assez patiente, il y avait des limites. Ce soir, il lui faudrait un bon cachet contre le mal de crâne...

luckyred.

La femme à qui Laïa s’était adressée semblait tout autant fatiguée qu’elle par cette matinée. La conteuse apprit ainsi assez rapidement qu’en temps normal, les élèves étaient assez sympathiques. Mais personne ne comprenait ce qu’il se passait, ni pourquoi ils étaient aussi perturbateurs aujourd’hui. Laïa n’avait pas du tout d’expérience dans l’enseignement et avait espéré que les professeurs auraient quelques conseils à lui donner pour contenir la prochaine classe qu’elle aurait, mais là, ça semblait un peu mal parti…

- C’est peut-être l’effet de la pleine lune, il parait qu’elle a un effet sur les adolescents… Dit-elle en souriant. Au fait, je suis Laïa Williams, la conteuse de la ville. Ajouta-t-elle en se présentant. Vous êtes professeur depuis longtemps ici ?

Oui c’était de la curiosité et oui la dame n’était pas obligée de lui répondre. Mais Laïa avait besoin de couper des élèves pendant quelques temps, alors autant en profiter pour lier connaissance avec quelqu’un du bahut. Parce que depuis qu’elle intervenait dans le lycée, elle ne s’était pas liée aux professeurs. Il faut dire que certains étaient à l’image de celui qu’elle avait eu avec la classe précédente et que ceux-là avaient le don de l’énerver. Elle n’aimait pas les gens incapables d’agir…

- Ce lycée… C’est toute mon adolescence ! Raconta-t-elle ensuite. Ça fait étrange d’y revenir en tant qu’adulte… Pas à vous ? Demanda-t-elle par la suite.

Laïa n’avait pas souvenir d’avoir un jour croisé cette jeune femme dans les couloirs du lycée, mais c’était sans doute normal, puisqu’ils étaient tout de même assez nombreux à l’époque déjà. Et puis, avec les années qu’elle avait passé chez les marines, il y avait certainement eu quelques changements, la conteuse essayait juste de déterminer lesquels…

Clara & Laïa

Une petite pause bien méritée... Ah ça je ne vous le fait pas dire !

Comme quoi, Clara n'était pas la seule à avoir noté qu'aujourd'hui plus que jamais on pouvait avoir à faire à des classes intenables, voir carrément chiantes. Au départ, elle avait pensée qu'il ne s'agissait que du groupe en particulier qui avait classe avec elle juste avant sa pause, mais visiblemment, selon les dires de cette jeune femme, ils n'étaient pas les seuls à être comme excités. Mais par quoi ? C'était la grande question. Déjà en manque de vacances ? A moins que ce soit comme le dise cette Laïa Williams un des effets néfastes de la pleine lune ? Enfin se doutait qu'elle n'était pas sérieuse, mais bon, Clara a toujours été rêveuse et curieuse, du coup elle ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire au coin de ses lèvres. Si elle était conteuse, la pauvre avait du faire preuve d'énormément de patiente face à sa classe...

- Enchanté. Clara Quinn pour ma part. Et pour vous répondre, je ne dirais pas que je suis ici depuis longtemps en comparaison à certains de mes collègues, mais ça commence à faire un moment que j'enseigne ici.

En réalité, pour tout dire, elle ne savait plus depuis combien de temps elle était enseignante ici. Elle avait l'impression d'avoir toujours connue ce lycée là, dans cette petite ville qu'était Storybrooke, mais en même temps, elle était originaire de Grande Bretagne, mais elle supposait que ce sentiment était du au fait qu'ici, l'atmosphère est si familiale que l'on s'y adaptait vite...

- Et bien je n'était pas scolarisé ici, je suis originaire de Grande Bretagne. Indiqua-t-elle en buvant une gorgée de son thé comme pour appuyer ses propos. Mais c'est vrai que ça fait toujours quelque chose de se retrouver à notre tour dans l'envers du décor, et de se rendre compte à quel point on pouvait être pénible à l'époque !

Discuter comme cela avec cette jeune femme ne dérangeait pas du tout Clara. Au contraire, elle adorait discuter avec de nouvelles personnes, même si c'était pour parler de tout et de rien. Puis elle était quelqu'un d'assez sociable et n'avait justement pas réellement de difficultés à converser. En buvant une gorgée de plus de sa boisson chaude, la jeune femme se rendit compte qu'elle était la seule à boire, et c'était quelque peu impoli dans sa tête, surtout que c'était la première fois qu'elle avait à faire avec la conteuse, et n'avait aucune idée de si oui ou non elle était familière avec les lieux qu'étaient la salle des professeurs...

- Vous voulez quelque chose à boire au fait ? Du thé, du café ?

luckyred.

Laïa écarquilla les yeux, surprise par la réponse de Clara. Celle-ci n’avait jamais été au lycée de Storybrooke. Elle lui confia cependant que même si elle n’avait pas fréquenté ce lycée, cela lui faisait tout de même bien étrange de se retrouver de l’autre côté du bureau. La brune pouvait le comprendre. Du moins un peu, parce que cela lui semblait assez irréel et stressant d’être de l’autre côté quand elle racontait ses histoires ou qu’elle tentait de leur apprendre comment en faire une. Et encore, elle, elle ne faisait cela que quelques heures dans le mois, c’était autrement plus compliqué pour les professeurs à temps plein !

- Et bien ! C’est une chose rare dans cette ville ! Déclara-t-elle avec un sourire.

En effet, c’était certainement la première personne étrangère à la ville que Laïa rencontrait à Storybrooke. Non que cela soit une mauvaise chose, elle avait trop voyagé pour connaître et comprendre l’importance du mélange entre humains. La professeure était originaire de Grande-Bretagne, comme elle le lui expliqua par la suite. Puis elle lui confia qu’elle avait la sensation d’avoir toujours appartenu à Storybrooke et de n’en être jamais partie en réalité.

- Oui, je comprends ça… Je suis née ici à vrai dire… Mais je suis devenue Marines et j’ai beaucoup voyagé. Je ne suis revenue que depuis quelques mois, mais j’ai la sensation de n’être jamais partie en réalité. C’est assez étrange, mais cela peut être d’un grand réconfort…

Laïa le savait bien, elle qui faisait divers cauchemars la nuit… Être rentrée l’avait quelque peu apaisée, mais il allait lui falloir plus que de l’apaisement pour tourner la page… Avoir des nouvelles de son grand-frère pourrait déjà être une bonne étape.

- Oh, un café noir sans sucre s’il vous plait… J’étais venue pour cela à la base, la dernière classe que j’ai eu a été impossible… Ils m’ont donné une migraine carabinée, je ne suis même pas sûre que le café suffira… Raconta-t-elle à Clara, histoire de se changer un peu les idées.

Et puis, ce n’était pas tous les jours qu’elle rencontrait une habitante de Storybrooke qui était originaire d’ailleurs ! Autant en profiter, cela pourrait peut-être faire une bonne histoire…

Clara & Laïa

Une petite pause bien méritée... Ah ça je ne vous le fait pas dire !

C'était vrai que depuis qu'elle vivait ici, Clara n'avait jamais été vue par les autres habitants comme une étrangère. Contrairement à l'accueil particulier réservé à cette Emma Swan dont chaque habitant de Storybrooke devait connaitre le nom désormais, elle ne se souvenait pas avoir elle même eut des problèmes avec Regina Mills, la maire. Peut être était ce parce qu'elle s'était montrée discrète à son arrivée, et c'était rapidement mêlée à la foute et au quotidien du petit village du Maine ? Sans doute. En tout cas, elle n'allait pas se plaindre. Parfois, lorsqu'elle repensait à sa vie passée en Grande Bretagne, elle paraissait un peu nostalgique, mais en même temps, elle n'avait aucune réelle envie d'y retourner. Puis les souvenirs qu'elle avait de son pays d'origine était un peu flou. Flou du style que les quelques souvenirs qu'elle avait étaient les images de contrées hautes en couleurs. Pleine de blanc et de rouge surtout.

- Oui, j'ai cru comprendre cela en effet !

A croire que les gens qui vivaient ici, pour la plupart n'avaient jamais quittés leur petite ville de naissance. Mais bon, en même temps, elle les comprenait. Ils avaient leur petite famille ici, leurs habitudes, leur domicile de toujours. Il fallait vraiment être audacieux pour choisir de vouloir échapper à ce quotidien si agréable. C'était sans doute d'ailleurs le pourquoi du comment personne ne quittait jamais la ville... Comme quoi le seul audacieux de Storybrooke au final c'était Henry, le jeune fils de la mairesse.

- Vous avez beaucoup voyagé vous dites ! Qu'elle chance ! Tellement peu de personnes quittent la ville, vous deviez être de retour avec beaucoup de nouvelles histoire à raconter !

En fin de compte, Clara n'avait rien dit. Il y avait bel et bien quelques personnes qui quittaient la ville. Enfin, en attendant, elle ne l'avait jamais vu repartir depuis. Ou même revenir d'ailleurs. Mais bon, c'était juste du au fait qu'elle ne se connaissaient pas avant. En attendant, elle comprenait parfaitement les sentiments de Laïa. There is no place like home, comme on dit. Peut être que lorsqu'elle rentrera à son pays natal - si elle y rentre un jour - elle aussi ressentirait cette sensation de n'être jamais partie ?

- Je vous comprends, mais bon, c'est déjà mieux que rien ! Indiqua-t-elle en lui souriant, compatissante, tout en mettant en route la machine à boisson chaude, vous avez l'habitude de prendre combien de sucres avec votre café, un, deux, aucuns ?

luckyred.

Savoir que la jeune femme en face d'elle ne venait pas de Storybrooke avait eu quelque chose de surprenant. Parce que dans cette ville, personne ne venait ni ne partait. Pour preuve, même si vous réussissiez à vous éloigner durant un temps, au bout du compte, vous reveniez tout de même dans la ville. C'était ce qu'il s'était passé pour Laïa quand elle avait quitté la Navy. D'ailleurs, la brune ne comprenait toujours pas aujourd'hui ce qui l'avait poussé à revenir. Elle aurait pu aller à New-York, en Californie... Mais non. Quelque chose de plus fort qu'elle l'avait poussé à revenir ici. Dans le Maine.

- Vous savez, ça fait toujours plaisir de voir du "sang neuf" si je puis dire. On se connait tous ici, ça en devient lassant...

C'était vrai en plus. Surtout pour elle qui avait toujours eu tendance à voir du monde régulièrement. Sauf quand ils étaient en pleine mer. Là, seul l'équipage constituait votre entourage. Mais cela avait été sympathique. Jamais la jeune femme ne le regretterait, ça, c'était certain ! Les différentes expériences des dernières années lui avaient été profitables, la brune s'en était bien rendue compte. Elle aurait juste souhaité ne pas revenir avec le syndrome post-traumatique. Cependant, comparé à d'autres, elle avait de la chance, c'était léger chez elle...

- Oh oui ! On est allé un peu partout à vrai dire... Une fois, nous avons du appareiller à Tokyo. Enfin, dans une base voisine. Du coup, quand nous avons été en permission, je peux vous dire qu'on en a tous bien profité ! Dit-elle en souriant. Oui, j'ai ramené tellement d'histoires que j'ai décidé de prendre la place de conteuse que la bibliothèque offrait. Acquiesça-t-elle. C'est pour apprendre aux gamins comment construire une histoire que je suis là d'ailleurs... Lui expliqua-t-elle en souriant.

Au départ, cela avait été un pur plaisir, mais avec des classes comme celle de ce matin, Laïa était entrain de se demander si cela avait été une bonne idée. Parce que bon, les cris avaient tendance à la stresser, même si elle s'efforçait de n'en rien laisser paraître... Sauf que si le reste de la journée était ainsi, il y avait fort à parier que l'ancienne militaire craquerait ! Et cela ne serait pas beau à voir...

- Sans sucre s'il vous plaît. Dit-elle rapidement. J'espère qu'ils seront plus calmes cet après-midi, sinon je serais obligée d'annuler la séance... Cela me déplairait, mais je n'aurais pas trop le choix, je ne pourrais pas supporter une classe aussi bruyante que celle que j'ai eu... Raconta-t-elle à la prof.

Clara & Laïa

Une petite pause bien méritée... Ah ça je ne vous le fait pas dire !

Que pouvait posséder une petite ville perdue dans le Maine telle que Storybrooke de si intéressant pour que toute une génération, même plus, d'habitants restent ainsi presque accrochés à leur lieu d'origine presque comme si leur vie en dépendait. C'était en effet une bonne question. Et à cette question, Clara n'en avait pas la réponse. Et pourtant, elle semblait elle même s'être fait prendre dans ce moule des habitants. Pour cause, son cœur avait beau battre pour son pays d'origine, dans sa tête, sa maison aujourd'hui, c'était ici. Tout cela était complètement contradictoire, mais étrangement, elle le vivait bien, donc pour l'instant, elle n'avait pas de problèmes de ce genre à se préoccuper en plus...

- Je comprends exactement ce que vous voulez dire, c'est ce qui est génial avec les déménagement, ce fait de pouvoir découvrir de nouvelles têtes inconnues à son arrivée !

Puis ce n'était pas comme ci ici les gens s'étaient montrés désagréable avec elle. Ils étaient tous adorables ici, et l'avait même accueillit presque à bras ouvert, faisant d'elle une membre à part entière de la petite communauté qu'ils formaient comme ci elle avait pu être là dès les premiers jours de cette ville. Même la maire, Regina Mills, qui pourtant avait bien la réputation de ne pas aimer les étrangers, ne s'était en rien opposée à son intégration en ville... Ce qui déjà avait été un gros point positif.

- C'est génial, j'aurais bien aimé exercer un métier qui m'offre ainsi de telles opportunités de voyage à l'étranger ! Répliqua-t-elle, rêveuse. Un jour il faudra que j'assiste à l'un de vos récits à la bibliothèque, en espérant en avoir l'occasion ! Leur apprendre à construire une histoire, c'est vraiment une bonne idée, et ils ne comprennent même pas la chance qu'ils ont de vous recevoir...

Et c'était ça le pire avec ces gosses ! Il ne se rendaient pas compte de tout cela à leur âge, et pourtant, si elle avait pu être à leur place, lorsqu'elle était elle aussi derrière ces bureaux sur ces chaises, elle aurait profité d'une telle intervention au lieu de ne penser qu'à chahuter ! Elle termina de faire le café, rare chose qu'elle pouvait faire sans que ça ne dérape et encore elle avait besoin de l'aide totale de la machine, elle le tendit à la jeune femme en lui souriant.

- J’espère au moins que vos interventions ici ne se résumeront pas qu'à de mauvais souvenirs de ce genre !

luckyred.

La prof et Laïa semblaient partager un goût certain pour les déménagements et les rencontres que cela créaient. Oh bien, sur, l’ancienne militaire ne déménageait pas vraiment, puisqu’elle vivait sur le navire auquel elle avait été affecté. Mais chaque halte avait été un moment de pur plaisir et de découvertes magnifiques. Ce n’était donc pas loin de l’idée qu’on se faisait d’un déménagement.

- Certes. Malheureusement, certaines personnes n’aiment pas les étrangers… Il y a qu’à voir ce qui est arrivé à Emma Swan à son arrivée ici. Dit-elle en soupirant légèrement.

Son métier lui avait appris à être ouverte d’esprit et à toujours être bienveillante tant qu’on ne lui faisait rien. L’éducation qu’elle avait reçue allait d’ailleurs dans ce sens. Mais elle regrettait toujours de voir l’étroitesse d’esprit de certaines… C’était aussi en partie pour cela qu’elle avait décidé de faire un atelier en association avec le lycée, afin d’éduquer à sa façon les jeunes pour qu’ils aient l’esprit plus ouvert que leurs parents. Un sourire éclaira les lèvres de Laïa quand la prof déclara qu’elle aurait adoré un métier qui lui permette de voyager.

- Vous savez, militaire, ce n’est pas non plus une partie de plaisir. Remarqua-t-elle gentiment. Qu’est-ce qui vous a empêché de faire une carrière comme guide touristique par exemple ? Demanda-t-elle, curieuse. Je vous laisserai un dépliant dans votre casier si vous voulez. La bibliothèque a noté toutes mes interventions, à croire que je suis une star en déplacement ! Plaisanta-t-elle en riant légèrement. Certains comprennent. Je me dis que je ne viens pas pour rien si j’arrive à toucher ne serait-ce qu’un ou deux élèves. Expliqua-t-elle d’une voix douce.

Savoir se contenter de ce qu’on avait… L’armée lui avait appris durement la leçon et Laïa l’avait retenu et se contentait de ce qu’elle avait, sans jamais cesser d’accepter chaque chose qu’on lui proposait. Car la vie était courte, bien plus que l’idée qu’on s’en faisait. Être sur le terrain le lui avait montré et la jeune femme n’était pas prête de l’oublier…

Clara & Laïa

Une petite pause bien méritée... Ah ça je ne vous le fait pas dire !

Cette rencontre avec cette sympathique conteuse commençait à redonner un peu d'espoir à Clara pour la suite de sa journée. Comme quoi, une petite discussion, une plainte par ci, une plainte par là, c'était tout ce qui suffisait à oublier les soucis du quotidien, ne serait ce qu'un instant, et de se détendre un bon coup ! En tout cas, c'était vrai que Clara faisait parti des personnes qui ne comprenaient pas les réactions suscitaient pas l'arrivée de Emma Swan en ville, mais pourtant, elle ne prenait pas sa défense non plus. Pourquoi le ferait elle, elles ne s'étaient même pas parlées... Mais pourtant elle était persuadé que tout ce que l'on racontait sur elle n'était pas complètement fondé...

Ainsi, la jeune femme se contenta de hausser la tête, approuvant les paroles de la jeune femme, sans poursuivre sur ce sujet pour autant...

- Je pense bien ! S'exclama-t-elle en souriant, s'imaginant au passage à quoi elle pourrait bien ressembler dans une tenue de militaire. Sans doute pas à grand chose, elle n'avait rien pour ce métier, ni la mentalité, ni le physique pour réussir. Elle serait plus le genre de personne à se faire briser dès les premiers jours... Je ne sais pas, peut être le manque d'opportunité ? Puis, je ne regrette pas mes choix, je ne me voyais pas laisser ma famille de toute manière ! Ce n'était pas pour rien si elle avait insisté pour suivre sa sœur jusqu'ici après tout, malgré la réticence de cette dernière. D'ailleurs, depuis qu'elles étaient en ville, Rachel semblait l'éviter comme la peste... Qu'avait elle bien pu faire encore ?

- J'aimerais beaucoup, merci ! Vous savez, ils ont beau être impossible en ce moment, ils ne sont pas tous comme ça. Il faut apprendre à leur donner une chance. Et encore, je suis sure que vous êtes le genre de personne que les gosses aiment avoir en classe à la place de certains de leurs profs !

Souligna-t-elle en souriant. Elle savait que parfois certains profs n'appréciaient pas parfois se faire piquer de précieuses heures de cours pour des interventions de ce genres. Ici, les élèves avaient de la chance d'avoir des profs qui acceptaient de céder quelques heures dans le mois pour accueillir Laïa...

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Laïa écoutait avec un petit sourire la professeur lui raconter qu’elle n’avait pas pu voyager, alors même que c’était une chose qui l’avait toujours intéressé. La brune lui avait alors demandé pourquoi elle ne s’était pas tournée vers une carrière plus encline à la faire voyager et hocha la tête quand elle entendit la réponse. Oui, en réalité, c’était parfaitement logique. Elle-même n’aurait pas autant voyagé si elle n’en avait pas eu l’occasion…

- Je comprends… Lui dit-elle. Je n’aurais sans doute pas voyagé autant si je n’avais pas fait l’armée… Expliqua-t-elle avant de rire légèrement. Ma famille est composée de militaires. Mon frère est lui aussi dans l’armée. Alors nous ne nous voyons que durant nos permissions, mais cela ne nous a jamais gêné, nous avons été élevé ainsi… Je ne connais pas d’autre façon de vivre. Lui confia-t-elle tranquillement.

Peut-être était-ce parce qu’elle avait toujours été indépendante. Quoi qu’il en soit, Laïa admirait cet attachement familial. Cela lui semblait beau. Non qu’elle ne soit pas attachée à sa famille ! Mais c’était d’une façon différente… Et la brune avait toujours aimé apprendre. Et partager aussi. C’est pourquoi elle proposa de donner un prospectus avec les dates de ses interventions à la bibliothèque à la jeune femme. Qui se montra enchantée.

- Vous avez raison ! Dit-elle en riant. Dans certaines classes, je sens que je suis bien plus appréciée que le professeur dont j’empiète sur le cours. C’est fou, mais je les comprends, moi aussi parfois j’aurais bien apprécié d’avoir un intervenant en classe…

La sonnerie retentit alors, au grand regret de Laïa qui avait adoré discuter avec Clara. Cela lui avait fait une pause agréable et elle se sentait plus calme pour recommencer sa leçon avec la classe de fou.

- Merci Clara, j’ai adoré notre discussion. Je n’oublierais pas de vous laisser un petit dépliant. Malheureusement, les cours reprennent et autant vous dire qu’il faut que je sois là à l’heure sinon, ils vont transformer la classe en zoo ! Lança-t-elle en riant. Bon courage avec votre classe ! Dit-elle en se retournant une dernière fois.

Puis Laïa sortit et se rendit dans la classe qu’elle avait abandonnée durant la récréation. En les voyant tous alignés, attendant son arrivée, la jeune femme ne put se retenir de prendre une grande inspiration. Laïa VS la classe, round 2 !

Clara & Laïa

Une petite pause bien méritée... Ah ça je ne vous le fait pas dire !

C'était agréable, vraiment, de se poser ainsi et de parler, tout simplement. De tout et de rien. Parce que justement on apprenait à connaitre de nouvelle chose. Puis comme elle avait dis, rencontrer de nouvelle personnes, c'était toujours agréable. Enfin, c'était la façon dont Clara voyait les choses du moins. Elle était consciente que certaines personnes n'aimaient pas ce genres de choses, étaient comme on disait associable, mais elle n'arrivait pas à comprendre ces gens. Qu'est ce qu'ils devaient être terriblement seuls...

- Oh je vois ! D'un côté c'est un peu le petit quelque chose qui vous uni dans votre famille !

S'exclama-t-elle alors. Clara imaginait bien que l'armée, tout les jours, ça ne devait pas être une partie de plaisir, mais si on est élevé pour ça depuis toujours comme expliqué Laïa, pourquoi pas ? Ce n'était qu'un mode de vie comme les autres après tout ! Une raison de plus d'aimer faire contact avec les gens. On pouvait ainsi partager nos différentes expériences de la vie avec les autres, échanger... En tout cas Clara savait bien qu'elle même elle avait tendance à adorer parler, raconter sa vie à n'importe qui juste pour le plaisir, et elle était heureuse d'être tombée sur une personne avec qui échanger ainsi... Bien qu'au départ tout ceci n'avait comme début une bonne plainte sur deux trois gosses. Mais bon au fond, se plaindre dans le dos des gens, ça fait tellement du bien !

- Comme quoi, même au fil des générations, ce genre de préférences c'est immortel ! Répondit elle en riant à son tour.

Si toutes ses pauses pouvaient se passer ainsi, se serait tellement apaisant et remotivant pour le retour en classe après la sonnerie... D'ailleurs, voilà que cette dernière retentissait désormais. Il était temps de retourner se poser derrière le bureau et prier pour que les gosses eux aussi aient été un peu apaisés ou du moins calmés par cette pause !

- Moi aussi ! Et bien j'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir, que ce soit à la bibliothèque ou dans les couloirs ! Elle se tourna vers ses dossiers qu'elle avait déposé sur une table durant le temps de repos dont elle disposait pour les prendre dans ses bras et se retourna vers Laïa, un sourire sur ses lèvres. Je comprends, merci, et bonne chance à vous aussi avec les vôtres !

Elle quitta la salle des professeurs par la même porte par laquelle elle était entrée un peu plus tôt. Soupirant un grand coup, elle marcha d'un pas rapide vers sa salle de cours. Allez courage, la journée était déjà bien entamée...

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