The cold never bothered me anyway - Elsa

La jeune femme est très renfermée sur elle-même. Elle ne laisse paraître aucune émotion et est très dure envers elle-même. Elle peut paraître froide et en retrait lors des premiers moments passés avec elle, mais ce n’est qu’une barrière. Son passé difficile, autant sous la malédiction qu’en réalité, lui font beaucoup douter d’elle-même. Ramenant souvent la faute sur elle, elle a tendance à s’éloigner des autres sous prétexte qu’elle pense que ceci la meilleure solution. Ce qui nous amène à un autre trait de caractère. Elsa est buté, tête de mule, tout ce que vous voudrez. Lorsqu’elle a une idée en tête, elle n’est pas autre part. Elle accepte rarement d’avoir tort et est en parallèle, une très mauvaise joueuse. Ce qui est plutôt énervant pour elle puisqu’elle se fait souvent passer devant. Lorsqu’on la connait et que l’on se rapproche petit à petit d’elle, elle s’ouvre rapidement. Parfois trop rapidement. La blonde donne souvent sans compter, malgré le fait qu’elle tente de corriger ça, elle attend souvent pareil en retour, ce qui n’est pas toujours le cas. Instinct maternel ou protecteur, elle refuse que les plus faibles soient mal considérés. Petite et blonde mais ayant un caractère souvent explosif, elle ne se laisse surement pas marcher sur les pieds. Elle se laisse souvent guider par ses pulsions, autant dans le bonheur que dans l’énervement. Un brin claustrophobe, elle ne supporte pas les endroits clos ou le fait de se sentir emprisonner quelque part. Elle a besoin d’espace pour s’épanouir.

Avant la malédiction

Plongée dans son sommeil, je rêve de savoir maîtriser mes pouvoirs. Entourée de neige et de vide, je suis seule au monde, sans personne pour m’obliger à l’écouter ou à suivre de vulgaire règle. Quelque chose de lointain me perturbe tout de même. Un bruit. Un bruit sourd sonnant comme la fin de ce monde merveilleux. Réveillée par une secousse et un poids écrasant, je regarde Anna se lamenter.

« Je n’arrive pas à dormir Elsa… »

A moitié endormis, je tourne dans mon lit, l’obligeant à s’allonger à côté de moi.

« Laisse-moi Anna, j’ai sommeil. »

Deux petites mains se posent sur mes épaules pour me secouer tandis qu’une tête passe au-dessus de moi, laissant apparaître de magnifiques petits yeux excités.

« Les parents dorment toujours… Dit… Tu me fais un bonhomme de neige ? »

Mes yeux s’ouvrent de nouveau tandis qu’un sourire amusé se forme sur mes lèvres. La petite fille rousse ayant compris la signification de cette attitude, elle saute de mon lit, ma main dans la sienne pour me tirer jusqu’à la grande salle. Quelques petits cris d’enthousiasme lui échappent comme à chaque fois où nous nous évadons quelques minutes dans un autre monde. Refermant la porte derrière moi, je la regarde, un doux sourire aux lèvres.

« Prête ? »

Mes doigts s’agitent tandis que la neige commence à tomber à l’intérieur de la grande salle. Je lève les yeux pour regarder Anna, émerveillée. Ce sentiment est bien plus grand que tous les autres. Mon cœur bat de plus en plus fort alors que je la regarde s’amuser dans la neige. Attendant que le sol soit couvert de cette douce fraîcheur, je m’approche d’elle d’un air malicieux. Elle a toujours adoré les bonhommes de neige, spécialement ce que nous faisions ensemble. Agitant une nouvelle fois mes doigts, la neige se rassemble pour créer Olaf, le premier bonhomme de neige que nous avions construit toutes les deux. Criant, rigolant et souriant, je regarde Anna s’élancer de tas de neige en tas de neige. La petite rousse commence sérieusement à être forte à ce jeu-là. Même un peu trop… Perdant l’équilibre, je tente de continuer mes sortilèges en vain. La voyant tomber de haut, je jette un dernier éclat qui s’envole pour la percuter de plein fouet.

« Anna ! Non Anna ! Papa… Maman ! »

Les larmes aux yeux, je cours jusqu’à elle, serrant son corps glacé contre le miens. Ravagée par la tristesse, j’appelle mes parents plusieurs fois avant que ces derniers n’arrivent en courant, alerté. Je sens dans leur regard qu’ils sont déçus, qu’ils m’en veulent. Mais ils ne pourront jamais m’en vouloir comme je leur en veux. Me haïssant, je les suis jusqu’au repère des trolls, notre dernier espoir pour Anna. Arrivés, les trolls prennent une décision radicale. Rassurée qu’ils viennent en aide à Anna, je reste dévastée par leur décision. Lui faire oublier mes pouvoirs, mon essence, une grande partie de moi. Ne rechignant pas, je décide avec mes parents de m’enfermer dans ma chambre pour tenter d’apprendre à maîtriser ce don qui allait devenir une malédiction d’après les trolls. Déposant un dernier baiser sur le front endormis de ma sœur, je fis demi tours, refermant la porte de ma chambre derrière moi.

« Au revoir Anna… »

Pendant la malédiction

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