Départ de feu ! [PV Ether]

Comme tous les matins, Anastasia faisait son jogging avec ses chiens. Elle avait retrouvé depuis peu Puka et y pensait encore souvent. C’était fou… Celui qui avait été autrefois un chien et son plus fidèle compagnon se trouvait être à présent une jolie jeune fille très douce. Anya n’aurait jamais pensé à chercher Puka sous la forme d’une femme… Peut-être qu’il en était de même pour Dimitri et Vlad ? Ou encore pour sa grand-mère ? À imaginer Marie Romanov dans la peau d’un homme, la rousse eut un petit sourire. Il ne fallait pas trop s’agiter non plus… Jusqu’à présent, la pompier n’avait jamais fait de recherche pour retrouver les siens. Elle s’était concentrée sur son travail parce qu’elle avait vu de trop nombreuses personnes tomber dans la déprime suite à des recherches infructueuses…

L’un de ses chiens aboya avec une telle force qu’Anastasia en sursauta et revint à la réalité. Elle avait dressé ses chiens pour qu’ils lui signalent les odeurs de feu étranges et la présence de personnes dans des lieux d’incendie. Or là, vu l’aboiement, c’était un feu qu’ils avaient détecté ! Les suivants, la rouquine tomba sur un petit départ de feu. Rien de bien méchant, ceci dit, un coup de vent et cela pourrait tourner au désastre puisque le foyer de départ était tout près de la forêt. Rapidement, la jeune femme éteignit le feu et une fois cela fait, elle chercha des yeux ce qui avait bien pu causer ce mini-incendie. Enfin qui, parce que c’était clairement la main de l’homme qui l’avait déclenché.

La russe ne mit pas longtemps avant de découvrir un homme qui avait observé toute la scène. Elle aurait pu penser qu’il ne s’agissait que d’un simple badaud qui passait par-là, mais la lueur dans ses yeux l’amenait à penser que c’était plutôt lui qui avait allumé le feu. Les pyromanes étaient une véritable plaie avec leur manie de toujours allumer des feux n’importe où ! Mais cela les rendait aussi assez facilement identifiable puisqu’ils avaient le besoin de toujours être sur les lieux pour admirer leurs œuvres. En colère, Anya se dirigea vers le bonhomme.

- Dis donc vous ! Ça vous amuse d’allumer un feu aussi près de la forêt ?! Il aurait suffi d’un rien pour que tout s’embrasse ! Je veux des explications, et vite ! Exigea-t-elle en foudroyant l’homme du regard.

Anastasia n’était pas du genre à utiliser le tact… Surtout pas quand elle imaginait les conséquences possibles de ce feu. Heureusement qu’elle n’avait pas été loin et que ses chiens avaient détecté l’odeur rapidement !

Peu ravie, la jeune femme s’en était prise à celui qu’elle supposait être l’auteur de ce début d’incendie. Certes, ce n’était qu’un simple feu de poubelle, mais Anastasia n’avait pas mis longtemps avant de l’éteindre, certaine qu’un coup de vent aurait pu porter une étincelle ou des braises vers la forêt, ce qui aurait été un véritable désastre. Et pourtant, alors qu’elle était furieuse, elle fut sidérée de voir la réaction de l’homme. Il était fou, il n’y avait pas d’autre explication !

- Et les éteindre c’est mon travail à moi ! Rétorqua-t-elle avec humeur. Vous savez que ce que vous faites est très dangereux ? Demanda-t-elle. Sans doute pas non, sinon vous seriez un peu moins enclin à allumer des feux qui peuvent finir en incendies ! S’exclama-t-elle, furieuse.

Elle lui lança un regard noir quand il lui parla de son briquet bientôt en manque de carburant. Anastasia se demandait si elle avait le droit de mettre un coup de poing à ce type. Sans doute pas… Mais l’envie de lui manquait pas, loin de là ! Elle le vit passer de la colère la plus terrible à une grande tristesse alors qu’il se mettait à la chasser comme si elle n’était qu’un vulgaire moucheron qu’il pouvait commander à sa guise.

- De quoi ?! S’étrangla-t-elle. C’est vous qui mettez le feu à une poubelle, ce qui est complètement interdit, mais c’est moi qui ai fait une horrible action ? S’insurgea-t-elle. Mais vous n’avez aucune conscience de ce que vous faites n’est-ce pas ?! Que pouvez-vous bien avoir été dans votre monde pour vous comporter de la sorte !!!! Vous n’avez pas le droit d’allumer des feux en dehors de votre cheminée et de votre barbecue !!!

Anastasia était véritablement en rage face à tant d’inconscience. Le pire, c’était qu’il ne voyait pas le mal qu’il pouvait faire en agissant comme il le faisait… Les habitants de Storybrooke étaient véritablement des fous furieux… Sans doute à l’image de l’ancienne souveraine qui les avait amenés ici contre leur gré…

Elle allait le tuer. Mais vraiment hein ! Anastasia n’avait jamais apprécié que les hommes la regardent de haut et c’était exactement ce que cet imbécile était entrain de faire. La jeune femme n’en croyait même pas ses oreilles quand elle entendit ce type se déclarer en tant que professionnel du feu. Ciel ! Comment pouvait-on être aussi aveugle sur ses propres compétences ? Elle en avait déjà croisé des désaxés, mais jamais de ce genre…

- JE suis une professionnelle du feu. Répliqua-t-elle. Ma profession, parce que oui j’en ai une ne vous en faites pas, ne portent pas le nom de « Soldats du feu » pour rien. Je suis pompier espèce de triple buse ! S’écria-t-elle. Alors maîtriser le feu et éteindre les incendies, c’est mon job, c’est ce que je fais à longueur de temps ! Je crois connaître bien mieux que vous cet élément et je sais à quel point il peut être capricieux !

Anastasia avait bien envie de lui sauter à la gorge et de l’étrangler pour le faire taire. Quand il la traita comme une moins que rien sous prétexte qu’il était quelqu’un d’important avant, la jeune femme le fusilla du regard. Que lui importait son passé ou qui il avait été ? Ils parlaient de Storybrooke là et des actes de cet idiot dans cette vie, pas dans l’ancienne ! Mais puisque visiblement, il avait du mal à s’en rendre compte, la rousse allait remettre les choses à leur place.

- Il suffit ! Ordonna-t-elle. Vous avez peut-être été quelqu’un avant, mais cela remonte à une autre époque. Ici, vous n’êtes rien de plus qu’un désaxé qui croit pouvoir maîtriser un feu et qui considère que tout lui appartient. Déclara-t-elle avec agacement. Cette poubelle appartient à la ville ! Ce qui veut dire que la ville va porter plainte contre vous et que vous allez faire de la prison votre altesse. Décréta-t-elle, avec une touche d’ironie sur la fin.

Et s’il le fallait, elle allait lui faire rentrer tout ceci dans le crâne à coup de massue !