Tu es mon unique rêve ~ Eugène

Tu es mon unique rêve...

Raiponce & Eugène

'' Je vois dans ce regard que le voile enfin s'est levé.  Et je vois dans ce regard que les lumières brillent pour nous et dans la douceur du soir,
je sens que le monde a changé ''

Je revenais à peine de la ville de l’amour. J’étais passé par toute une gamme d’émotions et j’avais pris un instant pour rentrer chez moi, prendre une douche, me changer et me vautré dans mon canapé. Pour décharger mon esprit des derniers évènements j’ai décidé de prendre une toile, un pinceau et de peindre sans avoir de plan précis. Les couleurs sur la toile révélaient cette scène que je n’arrivais pas à me sortir de la tête. La vision de mon Eugène qui m’était apparu était-elle réelle. Était-il vraiment en ville depuis tout ce temps? Je tentais de mettre sur la toile le plus de détail possible en espérant que cela me donnerais une idée pour  poursuivre mes recherches. Je reproduisant les détails de son visage entouré de rose et de chocolats lorsque je pris le temps de détailler ses vêtements. Ils étaient bleus clairs et me semblaient familier.

-L’hôpital !

Oui bien sûr j’avais déjà vu ce genre d’uniforme et c’est bien un endroit où je n’avais pas pensé à chercher. Bon, alors, que faire à présent ? Était-ce vraiment le meilleur endroit pour des retrouvailles ? Je ne pense pas, mais dans un autre sens je n’avais jamais réussis à le trouver ailleurs alors c’était peut-être a seule chance. Dans ce cas est-ce que je devrais l’attendre à la sortie sans savoir quand il travaillait et même pire l’heure où il terminait ? Ou bien je m’annonçais sans prévenir et tant pis ?

Je n’ai pas perdu une minute et je suis descendu vers les urgences. Je n’ai même pas pris le temps d’enfiler un manteau et c’est arriver à mi-chemin que j’ai commencé à être frigorifier. J’ai marché de plus en plus vite en terminant par courir jusqu’à l’intérieur du bâtiment médical. J’étais glacé  et à bout de souffle. Une dame s’inquiéta et me conduisit tout de suite vers le lit sans que je ne réussisse à parler pour l’en empêcher. Plus je tentais de parler et plus j’avais du mal.  Je paniquais ! Ça ne pouvait pas se passer comme cela c’est terrible.

Puis je vis un homme au loin, de dos. Je ne l’aurais jamais reconnu si je n’avais pas vu plus tôt cette tignace brune caractéristique. Il était là à porter de main je n’avais plus qu’à me calmer, reprendre mon souffle et …

-EUGÈNE !

J’ai crié, bien plus fort que ne l’avais voulu je dois bien l’avouer. Mon intention n’était pas de le rendre mal à l’aise et j’aurais bien aimé être désolé, mais il y avait si longtemps que je rêvais de le retrouver que je ne pouvais que courir vers lui comme si ma vie en dépendait, car c’est ce que je ressentais à cet instant. Je ne pouvais plus passer une seconde sans lui. Je l’ai enfin attends et je me suis accrocher à lui désespérément comme si la brume pouvait de nouveau me l’enlever.


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CODES © LITTLE WOLF.

Tu es mon unique rêve...

Raiponce & Eugène

'' Je vois dans ce regard que le voile enfin s'est levé.  Et je vois dans ce regard que les lumières brillent pour nous et dans la douceur du soir,
je sens que le monde a changé ''

J’ai senti ses bras se refermer sur moi et je me suis apaiser d’un coup. Il était là, il était enfin là. Je n’étais plus seule à présent et cela me donnais un sentiment de déjà-vu. Dans cette vie comme dans la précédente j’avais été seule jusqu’à ce qu’Eugène arrive dans ma vie. Maintenant qu’il était là je me sentais la force de tout affronter. Je devais encore retrouver ma famille, mais cela était maintenant relayer au second plan. J’allais commencer par profiter de mon amour.

Ses bras ont cessé de  m’enlacer et j’ai senti sa main dans la mienne me conduire vers un placard qu’il verrouilla derrière nous. Si je ne l’avais pas déjà reconnu, je n’aurais plus eu de doute en plongeant mon regard dans le siens. Il n’avait pas vraiment changé, même cheveux brun en bataille, même lueur de défi au fond des yeux et même sourire ravageur.

-C’est bien moi.

Je pose moi aussi mes mains sur son visage.

-Et c’est bien toi.

Je lui souris, mais je sens une larme coulé sur ma joue. Je suis tellement émue que je ne peux retenir tout le flot d’émotions qui m’envahi. Avec la même énergie qui me caractérise je me rapproche de lui sans crier gare et je pose mes lèvres sur les siennes.

Je savoure l’instant un moment avant de devoir reprendre mon souffle. J’ai tellement de chose à lui dire que je ne sais pas par où commencer.

-Tu m’as manqué.

J’aimerais lui raconter ce que j’ai vécu depuis notre séparation, mais j’ai tellement honte que je préfère le taire pour le moment. Je ne sais pas ce qu’il était lui non plus. À ce que je peux voir, il est médecin, mais ensuite ? Était-il marier ? Père de famille ? Oh seigneur je vous en supplie, faite qu’il ne soit pas marié !

-S’il te plais, dis moi que rien n’a changé et que tu es encore tout à moi.

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'' Je vois dans ce regard que le voile enfin s'est levé.  Et je vois dans ce regard que les lumières brillent pour nous et dans la douceur du soir,
je sens que le monde a changé ''

C’était bien lui. Il avait beau être un peu différent, Je n’avais plus de doute sur son identité. Il était comme je l’avais laissé, avec toute sa fougue et son amour.

-Il est bien triste que je n’ai pas été malade avant. Ça aurait peut-être simplifié les choses.

Je crois qu’il ne tenait pas à parler de la malédiction et ça tombe bien parce que moi non plus. Je ne tenais pas à savoir avec qui il avait pu être et surtout je ne voulais pas qu’il sache ce que j’avais été. Je n’étais pas fière de cette partie de ma vie, mais je n’avais qu’une seule envie et c’était de repartir à neuf avec lui. Lorsqu’il me dit qu’il avait quelque chose à me montrer j’ai pris sa main et je l’ai suivi.

-C’est bien… Ma couronne ? Mais comment as-tu pu ?

Je l’ai frôlé du bout des doigts avant de la soulever avec précautions. Elle était-t-elle que je l’avais laissé, aussi brillante et lumineuse qu’elle devait être. Je l’ai reposé et j’ai refermé le coffre délicatement. Je n’étais plus princesse ici et cette couronne ne représentait plus rien, sauf pour moi.

-C'est elle qui nous a réuni...

Puis, il m’a expliqué comment il avait réussir à l’obtenir. Je comprenais bien ce que le ténébreux avait à en tirer. Ce n’était plus un secret pour personne que sa femme était enceinte et qu’il voulait les meilleurs soins pour elle. Le sang par contre je ne comprenais pas.

-Je ne comprends pas pourquoi il voudrait notre sang. Pense tu qu’il pourrait nous contrôler avec ça ou quelque chose du genre ?

À bien y penser cela n’avait pas plus de sens. Il ne contracterait pas de marché pour cela, il nous volerait notre cœur tout simplement… et j’aimais mieux ne pas y penser.

-Je ne sais pas ce qu’il veut en faire, mais faute de lui faire confiance, je te fais confiance. Si tu dois me faire une prise de sang alors j’accepte, mais à une seule condition. Je veux que ce soit toi et que tu envoies directement mon sang au ténébreux. Ne fais rien d’autre je t’en prie.

S’il devait examiner mon sang, je suis sûr qu’il porterait encore des traces de ce que j’avais pu faire. Je ne voulais pas qu’il puisse le découvrir et encore moins de cette façons.

-Tu as raisons, ensuite nous allons pouvoir tourné la page et continuer à vivre tous les deux.

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'' Je vois dans ce regard que le voile enfin s'est levé.  Et je vois dans ce regard que les lumières brillent pour nous et dans la douceur du soir,
je sens que le monde a changé ''

Comme il travaillait maintenant comme urgentiste, je le comprenais d’être rassurer de ne jamais  m’avoir eu comme patiente.

-Quoi qu’en continuant comme cela j’aurais fini aux urgences à m’énerver comme cela. J’espère que je ne t’ai pas causé de problèmes en arrivant comme une folle, mais j’étais tellement heureuse de te retrouver que je n’ai pas réussi à faire autrement. Disons juste que c’était une entrée remarquée.

Plus il m’expliquait le marché qu’il avait conclu et plus je me sentais rassurer. Peu importe ce que le ténébreux pouvait faire de notre sang il était encore plus dangereux de ne pas remplir le marché. Je n’avais jamais eu la chance, si l’on peut dire ça ainsi, d’avoir affaire à lui dans mon royaume natal, mais j’avais largement entendu parler de lui dans ce monde ci. Il n’était pas la personne à avoir comme ennemie et j’avais eu bien assez de problème comme ça. Puis, le prix à payer était bien maigre sachant que je venais de retrouver mon unique amour et ma couronne.

Je suis heureuse qu’il ne s’oppose pas à ma demande. Non seulement je me sauve de quelques explications, mais en plus nous allons effectivement pouvoir tourner la page de toute cette aventure au plus vite en lui apportant les échantillons cet après-midi. Lorsqu’il prend mon bras pour me prélever du sang je remarque toute sa douceur et sa minutie. Je le regarde travailler et je comprends qu’il est à sa place dans un hôpital. J’avais toujours senti en lui une volonté d’aider son prochain et c’est pour lui une belle opportunité de se réaliser.

-Comme il veut de ton sang aussi il serait plausible qu’il veuille en effet savoir si j’ai encore mon pouvoir de guérisons. Comme je t’ai déjà guérie, même plus d’une fois, il peut en rester des traces dans ton sang aussi. En fait, j’aimerais bien savoir s’il reste encore un peu de se pouvoir en moi, mais je ne suis pas sure de vouloir que d’autre le sache. On sait comment ça peut finir.

Je n’avais aucune envie que quelqu’un veuille de nouveau me kidnapper pour utiliser mon don. J’avais assez donné pour la cause, merci !

-Oui, bonne idée. Allons-nous débarrasser de se sang puis nous pourrons discuter au calme.

Je bondi de la table avec un peu trop d’entrain. La vérité est que je n’avais aucune envie de lui parler de ce faux passé et que j’espérais lui faire tellement parler de lui qu’il en oublierait de me demander ce que j’avais bien pu faire.  

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'' Je vois dans ce regard que le voile enfin s'est levé.  Et je vois dans ce regard que les lumières brillent pour nous et dans la douceur du soir,
je sens que le monde a changé ''

Une fois les échantillons de sang pris, il me proposa de nous en débarrasser tout de suite chez le ténébreux ce que j’acceptai sans plus attendre. J’allais être bien mieux une fois cette histoire derrière nous.

Je l’ai suivi jusqu’au commerce ou je l’ai attendu à l’extérieur. Il régla la transaction rapidement, mais j’étais déjà perdu dans mes pensées lorsqu’il ressorti. Il voulait qu’on parle de ce que l’on avait vécu et je ne pouvais pas lui en vouloir, mais je ne savais pas encore jusqu’où je pouvais aller dans mes confidences. Je repensais à tout ce que j’avais vécu et à tout ce qu’il avait pu faire lui aussi quand je l’ai entendu me proposer d’aller manger. Oui, j’y verrais plus clair une fois le ventre remplis.

-Bonne idée allons manger. Je dois avouer que je ne sais plus très bien à quand remonte mon dernier repas, moi non plus. Mais, tu devrais faire un peu plus attention à toi ! C’est toi qui va tomber malade si tu travailles trop.

Je l’ai sermonné gentiment jusqu’à notre arrivé au petit restaurant. Nous avons rapidement fait notre choix parmi le menu avant de revenir aux sujets plus sérieux.

-Commence et raconte-moi ce qui t’es arrivé dans ce monde avant notre rencontre.

Ainsi j’allais avoir un peu de temps pour préparer mon histoire. Il faut aussi dire que j’étais curieuse de voir ce que la malédiction avait bien pu faire de lui, même si je craignais certaines choses. Je n’étais pas nécessairement de nature jalouse et en plus il m’avait assuré de pas être marier, pourtant je ne sais pas pourquoi, mais je redoutais le pire. Mon fiancé est et restait un très bel homme et je savais que les autres femmes n’étaient pas plus aveugle que moi. Ce que je pouvais être heureuse de l’avoir retrouvé. Je n’arrivais presque pas à croire qu’après tout ce temps il était là, assit devant moi, beau comme au jour de notre rencontre.


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Nous étions assis dans ce petit restaurant comme un couple normal, comme si nous n’avions pas vécu toutes ces choses et été séparer si longtemps. Je lui ai pris la main et j’ai savourer ce moment paisible.

-Je ne suis pas sûre d’être la mieux placer pour prendre soins de toi. Je ne suis pas médecin moi, ici je ne suis qu’une peintre tu sais.

Je l’ai écouté attentivement alors qu’il me racontait sa vie sous la malédiction. Il n’y avait effectivement pas grand-chose d’extravagant dans sa vie. Il était resté le même, avec un diplôme de médecine en plus ce qui pouvais s’avérer bien utile. Bien sûr il avait eu d’autre femme sans sa vie et je mentirais en disant que ça ne me blessais pas un peu, mais il en avait connue aussi avant notre rencontre et je ne suis pas aveugle. Je sais que ce qui me fait craquer pour lui doit en faire craquer plus d’une autre.

J’ai échappé un soupir lorsque mon tour est finalement arrivé. Aller, c’est comme un pansement, plus vite arracher plus vite c’est terminer.

-Je dois t’avouer que je ne suis pas vraiment fière de celle que j’étais. Cette malédiction n’a pas fait que nous séparer, elle ma donner une vie difficile. Disons simplement que j’ai eu des moments sombres, j’ai fait des fugues, vécu dans la rue et … Consommé et fait des choses dont je ne suis pas fière. Ce n’était pas digne de moi et j’ai encore du mal à me regarder dans un miroir.

J’ai baissé la tête en me cachant sous mes mains. J’avais si peur qu’il me rejette à cause de celle que j’avais été. À l’hôpital il avait dû soigner bien des junkies et je ne savais pas ce qu’il pouvait en penser. Je venais de le retrouver et bien que nous avons vécu beaucoup de choses ensembles, j’avais peur que ce soit une épreuve de trop et de le perdre aussi vite.

-Depuis que je suis redevenue moi, j’ai recommencé à peindre. Je ne savais pas vraiment quoi faire d’autre alors j’ai peints le visage de ceux qui me sont cher pour m’en entourer. Je t’ai cherché aussi dans tous les endroits inimaginables. J’espère ne plus jamais avoir à te chercher de nouveau.

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'' Je vois dans ce regard que le voile enfin s'est levé.  Et je vois dans ce regard que les lumières brillent pour nous et dans la douceur du soir,
je sens que le monde a changé ''

Je suis heureuse qu’il ne juge pas plus que ça la vie que j’ai eue sans lui. Je ne peux pas croire que j’ai passé plus que la moitié de ma vie à ne pas être vraiment moi. J’ai tant de choses à rattraper, sans vraiment en avoir l’occasion notre vie ne sera plus celle que nous aurions pu avoir dans notre monde, nous allons devoir nous créer de nouvelle attentes et de nouveau buts.

Malgré tout, à présent, la vie commence à avoir un sens. Je ne suis plus seule et je peux à présent partager toutes les choses du quotidien avec quelqu’un à mes côtés. Je suis plus sereine face à l’avenir, même s’il restait encore quelques points à discuter. J’ai pris une profonde inspiration avant de me lancé.

-Alors, avec tout cela qu’est-ce qu’il advient de nous deux ?

Si ce n’était que de moi la question serait vite régler. Je le suivrais de suite jusque chez lui avec mes quelques possessions et voilà. Je suis comme ça et c’est bien, mais je sais aussi qu’il a des obligations, des horaires de travail de fou et je ne sais même pas où il peut bien habiter.

-Je veux être avec toi, ce n’est même pas une question, mais je ne veux pas brimer ta liberté retrouvé. Je sais à quel point il devait te manquer de vivre libre, les cheveux au vent et sans attache.

Cette fois c’est moi qui rigole. Avant notre rencontre il vivait comme un voyou et quelques jours plus tard nous vivions ensemble dans un palais. Le changement a été radical pour lui, même si c’est ce dont il rêvait étant enfant. Peut-être voudra-t-il prendre un peu plus de temps cette fois-ci.

-Et puis je ne veux pas aller trop vite si tu ne le veux pas. Peut-être que nos désir ont changé en étant ici. Je veux juste être sûr que nous sommes encore sur le même chemin.

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J’avais passé tant de temps à le chercher, que maintenant tout me semblais trop facile. La malédiction avait changé beaucoup de chose en moi dont ma confiance. Pas que je doute de lui, bien au contraire, mais je doutais à présent de moi. J’avais fait de nombreux mauvais choix et à présent je ne savais plus si je pouvais me fier à mon jugement. Il y a un temps où j’apprenais à gouverner un royaume et où je m’en sortais très bien pourtant. Comme ce temps semblais loin à présent.

Dans notre monde, notre histoire c’était écrite d’elle-même. Elle était impossible au premier abord et pourtant elle était faite pour nous. Un voleur et son joyaux, une enfant perdue et son prince charmant, voilà ce que nous étions et ce que nous sommes encore malgré tout. Je devais me rattacher à lui et en sa force en attendant de retrouver pleinement celle que j’étais.

D’ailleurs je n’aurais qu’à l’écouter parler de nous pour être rassurer. Comme à l’instant où il m’assurait qu’il ne voulait qu’être avec moi. À ses mots et malgré l’endroit où nous nous trouvions et les gens autour de nous, je me suis levé en vitesse pour venir me logé à ses coté sur la banquette et me lové dans ses bras.

-Je ne veux et ne peux tout simplement plus passer du temps loin de toi. Nous sommes tous les deux maintenant et nous allons nous créer une vie ici. Nous allons y arriver ensemble.

Je suis restée ainsi, assise à ses côtés et la tête au creux de son cou, un long moment. Je respirais simplement son odeur et sentait son cœur battre contre moi.

-Tu n’as pas changé d’une miette. Je suis sure que je pourrais encore énumérer de mémoire chaque grain de beauté sur ta peau.

Puis j’ai réalisé soudainement ce que je venais d’insinué et j’ai ris avant de rougir violement à la fois par gène, mais aussi au souvenir de notre amour qui n’avais jamais vraiment été chaste.

-Enfin, tu vois ce que je veux dire.

J’ai secoué la tête pour me ressaisir avant de l’embrasser et de retourner m’asseoir devant lui alors que notre commande arrivait.

-Je n’habite pas très loin d’ici à vrai dire. Puis je n’ai pas beaucoup de choses à moi alors je crois qu’on peut simplement passer par là chercher les quelques trucs que j’ai avant d’aller chez toi. J’ai bien hâte de voir dans quel château tu m’amène cette fois-ci. Dis-je avec un clin d’œil.

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je sens que le monde a changé ''

Le repas était arrivé rapidement et nous avons mangé tout aussi rapidement, sachant ce qui nous attendait par la suite.

-Est-ce une invitation à venir décorer ton, enfin notre, appartement ?

Il fallait avouer que j’avais eu tout le temps du monde pour perfectionner mon art de la décoration intérieure lors de mes premières 18 années d’existences. Cette fois-ci je me disais qu’il serait préférable de mettre un point moins de rose et de mauve sur les murs.

Lorsque l’addition fut réglée, je l’ai entrainé à ma suite vers l’appartement où je logeais depuis la fin de la malédiction. Nous avons marchés main dans la main durant les cinq bonnes minutes du trajet en discutant tranquillement, nous remémorant de vieux souvenirs.

-Voilà, c’est juste ici à l’étage. Je n’ai pas beaucoup d’effets personnels auxquels je tiens, alors je devrais remplir un ou deux sacs. Ce ne sera pas bien long, fait comme chez toi.

J’ai commencé par prendre mes pinceaux et tubes de peintures avant d’emballer quelques vêtements et mon nécessaire de toilettes. J’ai fait un dernier tour pour être sûr de ne rien oublier d’essentiel et j’ai posé un dernier regard sur mes nombreuses toiles. Je les aimais bien, mais je ne pouvais pas vraiment les emporter, puis j’en referais d’autres, des meilleurs encore. Comme celles-ci représentaient presque toutes uniquement des membres de ma famille où de mon passé, je ne pourrais pas les vendre de toutes manière. Je devrais commencer à en faire dans un autre style si je voulais un jour vivre de mon art. Surtout que maintenant que j’avais mon prince charmant avec moi, je n’avais plus besoins de peindre son visage partout.

-Voilà je crois que j’ai tout.

Je prends un de sac en mains et en glisse un autre un peu plus gros sur mon épaule.

-Maintenant mon brave amenez moi à mon château.

Je lève le menton bien haut pour montrer un air supérieur avant de rire et de le suivre à l’extérieur.

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Alors que je terminais mes sacs et les portais au salon j’observais cet endroit pour la dernière fois en le considérant comme ‘’le mien’’. Bien sûr j’allais y revenir et y mettre de l’ordre avant qu’il ne soit relouer, mais ce ne serait plus mon chez moi. Je ne pouvais dire que je n’avais pas passer de bon moment dans cet endroit, mais je savais qu’à présent ma vie serait plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été entre ces murs.
J’allais partir, sac en mains, avant de me les faire arracher de la plus douce manière qui soit.

-Toujours aussi chevaleresque à ce que je voie.

J’ai repris quand même un des deux sacs, le plus petit, et ce malgré ses protestations pour pouvoir lui prendre la main alors qu’il me guidait vers l’endroit où il avait passé les dernières années. Cela n’a pas duré bien longtemps et je me suis plutôt retrouvé à lui enserrer le bras. Nous n’avons pas marché plus de dix minutes avant d’arrivé au bas de son appartements et de monté jusqu’au dernier étage.

-Je ne peux pas croire qu’au final nous habitions si près. Cette ville reste petite et nous avons dû nous croisés tant de fois sans jamais nous en rendre compte.

Il ne servait plus à rien de ressasser le passé si douloureux alors qu’à présent tout ne pouvait que bien aller.  Je me concentrais plutôt sur cet appartement qui se dévoilait sous mes yeux. J’ai dépassé l’entrer sans vraiment m’en rendre compte. Dans ma tête je voyais déjà la muraille que je verrais sur tel ou tel mur. J’ai rapidement fait le tour des pièces du grand appartement avant de revenir devant lui.

-C’est magnifique…

Voilà ce à quoi ressemblais une maison. Pas nécessairement un château ou une tour, simplement un endroit où l’on veut revenir pour ne jamais plus le quitter. Je me suis hissée sur la pointe des pieds pour l’enlacer et posé ma tête dans son cou. Voilà la seule maison qui n’importerais jamais.

-Je me demande vraiment ce qui pourrait être mieux que cela. Je crois que je pourrais passer toute ma vie comme ça.

Ou du moins tant que j’aurais du sang dans les bras.

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Ou du moins tant que j’aurais du sang dans les bras.
Voilà 28 ans passé dans cet appartement qui prenait fin d’un coup, pour le mieux l’espérais-je.

-Tu as toujours été un chevalier ! J’ai seulement été la seule à rester assez longtemps pour le remarquer. Au moins, je sais que je suis la seule à avoir réussi à franchir ta carapace de beau parleur pour voir ce qu’il y avait vraiment au fond de toi.

Au final, à cette époque nous n’étions pas très différents. Nous cherchions tous les deux à nous échapper à notre existence morne, à défier les limites et les lois de d’autres nous imposaient.

-Elle a détruit le bonheur de tout le monde ici, mais nous l’avons retrouvé. Nous nous sommes retrouvés tout comme nous nous sommes retrouvés là-bas. Maintenant je ne vois pas ce qui pourrait de nouveau se mettre entre nous.

La maison sous mes yeux était magnifique.

-Est-ce que j’ai déteins sur toi au point de te rendre maitre de la décoration intérieure ?

Je rigolais à moitié. La décoration était vraiment tout à fait charmante. Elle était moderne, mais avait aussi quelque chose de tout à fait chaleureux qui me plaisait. Je n’avais vu que les pièces principales de l’aire ouverte pour le moment, c’est ce qu’il me rappela alors que nous nous enlacions dans l’entrée.

-Je vois que tu avais vraiment préparer mon arrivée. Il me tarde de me réveiller ici demain matin, dans tes bras. Puis de me réveiller ainsi tous les autres matins par la suite. De voir la vie que nous allons pouvoir nous construire ici, tous les deux.

Je lui ai pris la main pour l’entrainer vers les pièces que je n’avais pas encore vues et pour qu’il m’y guide.

-Je ne pensais pas qu’un jour nous vivrions une telle vie. Loin du château et des convenances. Seulement nous deux et une vie tranquille juste à nous.

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CODES LITTLE WOLF.