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 Maybe I'm just a ghost... | Katharina Klein

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Lewis F. Pepper

Lewis F. Pepper
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MessageSujet: Maybe I'm just a ghost... | Katharina Klein   Maybe I'm just a ghost... | Katharina Klein EmptyVen 2 Déc - 21:23




Les yeux perdus dans le vide tout en étant plus immobile qu’une statue d’une quelconque nature, se fondant ainsi peut-être un peu plus au décor de ce lieu de faste et de fortune, Lewis était là à fixer un point si invisible alors que les carreaux laissaient entrevoir sur l’extérieur la pénombre de la nuit qui gagnait de plus en plus de terrain à cette heure-ci de fin de journée. Tout lui semblait sans goût depuis l’instant où il était mort et encore plus en ouvrant les yeux dans cette ville étrange, devant supporter le fait que le repos éternel n’était pas un luxe qui lui avait été accordé, tandis qu’il soupirait d’une lassitude profonde au bout d’un certain temps en regardant assez perplexe sa main. Il était toujours bizarre pour lui de pouvoir avoir autant de consistance, il avait presque oublié ce que c’était en réalité et une part de lui ne savait aucunement s’il devait s’en réjouir ou non, et pourtant sous sa volonté il pouvait passer à travers le mur contre lequel il était reposé s’il le voulait vraiment. À moitié vivant ou à moitié mort ? Une bonne blague en somme, il n’y avait pas de juste milieu selon lui, juste dans un état transitoire avant de revenir quelque chose de moins humain très certainement. S’il avait eu le choix depuis le début il n’était pas certain qu’il aurait choisi cette existence de damné, du choc d’avoir pu voir cette nouvelle apparence qui avait été la sienne sous une forme fantomatique-squelettique, mais dans le fond il était aussi conscient de pourquoi il n’avait pu accéder à l’au-delà. Du moins, il en avait sa petite idée même s’il ne pouvait clairement pas l’affirmer avec une conviction solide, portant instinctivement sa main en direction du pendentif qu’il pouvait porter autour du cou. L’amour qu’il avait pu ressentir l’avait empêché de réellement partir, la douleur cruelle qu’il avait pu ressentir sous la trahison et l’incompréhension, même si aujourd’hui Lewis avait cette impression qu’il ne restait rien en dehors de cette colère profonde et cette rancune sourde qui pouvait parfois envahir tout son être. Mais à défaut d’avoir vraiment un but dans cette vie presque artificielle qu’on lui donnait il se contentait d’observer en silence le monde qui pouvait l’entourer, évitant encore de trop se frotter aux vivants car ne se sentant pas à sa place parmi eux depuis fort longtemps, jouant peut-être plus que de raison le rôle du fantôme qu’on ne peut voir que la nuit si on sait où regarder.

Et comme pour sortir de sa petite léthargie latente dans laquelle il se plongeait, voyant à l’horloge fluette qui pouvait sonner dans le hall de ce palace gigantesque que l’heure était venu pour lui de se mettre au travail, Lewis commençait son petit tour de garde auquel il avait pu être assigné dans ce travail de nuit qu’il avait pu trouver. Ce n’était pas réellement le plus difficile en réalité, généralement tout était assez calme et il n’y avait que lui d’éveillé à partir d’une certaine heure de la nuit, alors que cet endroit lui rappelait de bien par certains aspects le manoir qu’il avait pu construire de toutes pièces dans une splendide illusion de par le passé. Cependant il n’était plus capable de faire autant, comme si ce corps en chair qu’on avait pu lui rendre venait à entraver une partie de ses pouvoirs qu’il avait pu recevoir à sa mort dans une ironie qui était loin d’être drôle à son sens, se contentant ainsi de marcher à travers les longs couloirs pour voir si tout était en ordre alors qu’il viendrait s’assurer de la partie extérieure un peu plus tard. Mais tout était calme dans le plus parfait des mondes, pas un seul bruit pouvait retentir à part peut-être quelques ronflements de la part de quelques clients s’il tendait bien l’oreille, restant dans ce calme imperturbable qui pouvait bien le caractériser et semblant presque absent quand on pouvait se donner la peine de l’observer. Il n’était alerte qu’aux bruits inhabituels, ceux qu’il n’avait nullement l’habitude d’entendre dans telle ou telle partie du palace, au point que parfois sans s’en rendre compte il venait à passer à travers un chariot de service qui avait pu être monté et sans qu’il vienne s’en offusquer le moins du monde. Il était même parfois un peu amusant de constater que des clients avaient pu avoir peur, apprenant le lendemain la rumeur du fait qu’un fantôme pouvait bien rôder dans l’endroit et ceci à juste titre en fait, même si généralement il essayait d’éviter l’exercice car c’était mettre en périple la réputation de cet endroit et Lewis savait bien qu’à la longue ceci pourrait lui apporter des problèmes. Il était habitué d’autant plus à ce qu’on puisse ainsi avoir peur de lui, qu’on puisse le redouter pour ce qu’il était en fin de compte, mais le fait d’être un potentiel phénomène de foire était une autre histoire à laquelle il n’avait aucune envie de goûter.

En fait, il était amusant de voir qu’avant sa mort il n’avait jamais cru aux esprits et autres trucs paranormaux, le petit groupe d’investigateurs qu’ils avaient pu constituer avec ses amis à l’époque était justement plus là pour prouver ce qui pouvait constituer quelques phénomènes. Et il était devenu une des créatures en laquelle il ne donnait aucune existence fondée, peut-être comme le punir quelque part d’avoir été un aussi piètre croyant, ne faisant qu’offrir un peu plus d’aversion à ce qu’il était devenu. Cependant Storybrooke était une ville à part entière tout de même, son cas incroyable ne l’était pas tant que ça, il y avait tout un tas de personnes avec des capacités tout aussi extraordinaires que lui et c’était pour cette raison qu’il redoutait sans doute le fait qu’on puisse l’assimiler à un divertissement quelconque de ce fait à cause de ce qu’il était. On lui avait raconté, à défaut de l’avoir vécu, que beaucoup de personnes avaient pu retrouver des proches après que le sort avait été rompu et qu’il n’était pas si rare que ceci de tomber sur une ancienne connaissance au final. Depuis Lewis espérait, peut-être de façon si utopique, qu’un jour il pourrait retrouver celle pour qui il pensait que son cœur était destiné même si quelque part il n’était pas convaincu que ce puisse être une si bonne idée que cela. Que dirait Vivi en le voyant dans cet état ? Il n’avait pas de réel avenir à avoir, sa vie s’était terminée dans cette grotte où son corps avait pu tomber et perdre le souffle, craignant quelque part que la revoir pourrait être autant une joie qu’une peine comme cet instant où il avait pu la retrouver un faible instant dans ce manoir des illusions. Si seulement il n’y avait pas eu Arthur, sentant aussitôt une forte irritation tandis qu’il ruminait toujours les mêmes idées car incapable à l’heure actuelle de passer outre, ses yeux prenant malgré lui une couleur violacée alors qu’il serrait les poings de colère. S’il mettait la main sur lui il lui ferait regretter ce qu’il avait pu lui faire, la mort ne serait même pas une délivrance qu’il lui accorderait puisqu’il ne pouvait connaître ce privilège de son côté, imaginant à quel point il serait facile de le brûler sur place tout en le torturant alors qu’il redescendait vers le rez-de-chaussée sans que ses pieds ne foulent une seule fois les marches dans une lévitation qui lui était propre.

Finalement Lewis reprit ses esprits et son apathie qui était loin d’être à toutes épreuves certes, il avait perdu un peu trop les pédales une fois et il s’était laissé submerger par ce que son cœur avait du mal à contenir à cet instant, néanmoins il faisait de son mieux pour garder un semblant de contrôle et ceci fonctionnait pour l’instant parfaitement. Après avoir pu constater que tout était en ordre dans la partie du bâtiment, étant la partie principale après tout du Moonligh Palace Hotel, il vérifiait que sa lampe de torche était bien accroché à la ceinture de son uniforme de garde de nuit pour aller gambader vers l’extérieur et ainsi prévenir du moindre danger. Poussant ainsi la porte il pouvait sentir le froid de l’automne et surtout de la nuit venir lui fouetter le visage, restant pourtant si stoïque sans que rien ne semble l’atteindre, sortant ainsi dans le parc immense qui était ainsi en contact direct avec la forêt. Il était parfois difficile de savoir où la limite du privé et du commun pouvait commencer, mais à force de côtoyer les lieux ceci devait un automatisme certain, s’aventurant dans un premier temps entre les arbres sans que rien ne vienne perturber le silence habituel de l’endroit. Quelques animaux nocturnes par-ci par-là, la plupart du temps s’enfuyant à la moindre présence humaine ou de ce qui pouvait s’en approcher dans son cas, s’assurant ainsi que personne n’étaient sortie de sa chambre mais plus que tout que personne n’osait pénétrer dans l’enceinte du bâtiment. Et il était parfois étrange de voir qu’il y avait parfois chez lui une certaine possessivité de préserver justement le palace, comme si c’était devenu en quelque sorte son nouveau lieu à hanter et qu’aucun étranger non invité n’avait guère le droit de fouler de ses pieds cet endroit, sans doute avait-il besoin d’un cocon dans sûr lequel parfois se reposer. Mais à défaut d’avoir encore ceci Lewis s’occupait de tous ceux qui voulaient prendre le risque d’entrer sur ce territoire, sans doute que la concentration d’oisiveté venait en appeler plus d’un, venant leur flanquer la peur de leur vie et le plus souvent en revêtant grâce aux illusions dont il était capable son apparence de spectre. Il n’en fallait pas plus pour les voir détaler plus vite que des lapins, étant sûr après de ne plus jamais les revoir dans les coins, ayant appris à passer outre depuis le temps.

Un tour de passe-passe qu’il semblait devoir réaliser de nouveau lorsqu’il put voir quelques traces de pas dans le sable, cette plage faisant partie du domaine privé même s’il ne comprenait aucunement comment on pouvait privatiser un espace si naturel mais après tout ce n’était pas lui qui était en charge de l’endroit, voyant plus loin une silhouette se dessiner sous la lune qui passait derrière les nuages parsemés. Éteignant sa lampe de torche, la remettant à sa place au niveau de son encoche à sa ceinture, il savait quel était son rôle à cet instant. Approchant sans faire un bruit alors que pourtant on pourrait presque croire que de loin il pouvait courir, ses empreintes ne se dessinant pas sur le sable fin, il était dans une lévitation extrême tout en se concentrant sur lui-même pour pouvoir ainsi créer l’illusion qu’il souhaitait. Son apparence changeait ainsi pour celle de cet étrange squelette dépourvu de mâchoire inférieure, dans un vêtement très classique et sobre qu’on avait l’habitude d’enfiler aux morts pour leur dernier voyage alors que des côtes ressortaient de la veste, ainsi que des flammes d’une luminosité assez rosée au sommet du crâne et qui pouvaient ainsi s’apparenter à des cheveux. Une apparence effrayante alors que son pendentif en forme de cœur était d’autant plus présent, étant la concentration de tout son être entier, comme s’il était en train de battre en rythme régulier par la même occasion. Il était une sorte de monstre selon son avis lorsqu’il se présentait ainsi, son véritable visage quelque part qu’il cachait grâce à un sort qui avait été lancé par une méchante reine, et il ne devait avoir aucune pitié. Lewis voyait de toute évidence le scénario en tête à savoir que cette personne prendrait peur, viendrait s’enfuir en le voyant, car après toujours le même en y regardant de plus près. Arrivant presque à sa hauteur lorsqu’il voyait le mouvement qu’elle opérait, à savoir se retourner pour voir ce qui pouvait se passer derrière elle, il savait que c’était à lui d’opérer. Il se plantait à avec une certaine furie à quelques pas de ce qui était une femme, laissant jaillir quelques flammes supplémentaires pour le spectacle dans un sens, poussant ainsi un cri agressif pour lui faire peur au possible dans cet apparat fantomatique. Bien sûr qu’il ne lui ferait aucun mal, pas s’il en était réellement contraint en tout cas, sachant très bien que cette apparence menaçante était amplement suffisante à elle seule.

« Vous n’avez pas à être ici ! Partez ! »

Sa voix n’avait presque plus rien d’humaine, même lui n’arrivait pas à décrire cette chose, comptant dans sa tête combien de temps elle allait mettre pour prendre la fuite celle-ci.







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Dernière édition par Lewis F. Pepper le Sam 4 Fév - 14:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Maybe I'm just a ghost... | Katharina Klein   Maybe I'm just a ghost... | Katharina Klein EmptyMer 1 Fév - 15:21


« Maybe I'm just a ghost... Maybe me too » Lewis & la Dame Blanche





Il arrivait que sa maladie lui joue des tours, et c’était même souvent. Elle subissait après tout des pertes de mémoires à court terme régulièrement, oubliant les petites pensées du matin même et ce qu’elle avait prévu de faire, ce qu’elle avait bien pu vouloir acheter dans ce magasin, ou bien ce qu’elle pouvait bien faire sur cette plage à cet instant. Il lui arrivait même d’oublier ce qu’elle peignait, lorsqu’elle se sentait l’âme créatrice, et devait souvent donner un tour nouveau à ses tableaux, c’est d’ailleurs, étrangement, ce qu’avait aimé le conservateur de la galerie, cette touche brusque dans ses toiles, de revirement des tons et des thèmes se mélangeant. Elle avait finit par s’habituer à ce coté là de sa vie, s’accommodant de tout cela, et travaillant sur le problème avec son médecin et des petits notes qu’elle prenait au long de la journée. Au point qu’il lui arrivait rarement des mésaventures comme celle-ci. Sauf que voilà, elle ne savait vraiment pas ce qu’elle faisait, les pieds dans le sable, au final. Elle n’était même pas sûr de reconnaître les lieux mêmes, et surement n’y était-elle jamais venu, mais dans ce cas, qu’y faisait-elle ? Il y avait forcément quelque chose non loin qui devait lui être familier. Au moins Katharina savait-elle encore qui elle était, et c’était rassurant. Non Katharina Klein, mais Mme Frankenstein. Mère de Victor, fantôme durant une trentaine d’année, et quelles longues années ! Pouvait-elle se dire fantôme à la retraite ? Cela serait plutôt marrant à mettre sur une carte de visite, ou sur un cartel de ses peintures.

Voilà qu’elle reperdait le fil. La femme observa rapidement les alentours, à la recherche d’indice. Une plage, donc, rendant brillante et argentée par le claire de lune levant, encadrée par une forêt épaisse et d’apparences sombres à cette heure avancée, surement verdoyante en plein jour. Un peu plus loin, étouffée par la cimes des arbres, des lumières diffuses. Peut-être venait-elle de là-bas ? C’était une idée à creuser. Mais finalement, elle était plutôt bien là, les orteils enfouient dans le sable froid et sec, un vent léger caressant son visage. Peut-être était-ce pour cela qu’elle était venue après tout. Les lieux respiraient la quiétude et l’harmonie, sans paraître trop étouffant. Cela aurait pu l’être pour elle. Passer tant de temps seule, sans pouvoir interagir avec rien ni personne, elle aurait du vouloir passer son temps au milieu d’une foule bruyante et tactile. Pourtant, elle trouvait tout son contentement aussi ici. On oubliait souvent qu’il n’y avait pas que le contact humain qui pouvait manquer aux fantômes, de ceux qu’on ne voient pas. Il y avait aussi le monde qui lui avait manquer. Pouvoir sentir le souffle du vent sur sa peau, les grains de sables sous ses pieds, le froid piquant mais revigorant sur con corps, la lumière passant sur elle sans la traverser. Exister, cela aussi lui avait manquer. Peut-être allait-elle restée-là finalement, peut-être état-ce son intention de départ. Quelqu’un allait finir par la retrouver là au petit matin, glacée et légèrement malade, mais bien vivante.

Un rien aurait troubler cette solitude apaisante, quand bien même aucun bruit n’aurait filtrer. Pas de crissement sur le sable, ni de pas lourd résonnant sur le sol, ni de respiration bruyante et inquiétante. Pourtant, elle sentit ce mouvement dans l’air, ce glissement doux et aériens, venir de derrière elle. Elle se retourna, faisant face à la personne qui approchait. Un être à la beauté de l’âme sans pareille. Oh, on en voyait beaucoup, à Storybrook aujourd’hui, des phénomènes étranges et magiques. Pouvait-on même encore les qualifier d’étranges, quand ils faisaient partis de la vie courante désormais ? Sirènes et fées, magiciens et sorcières, connus et inconnus, tous semblaient s’être donné, bien malgré eux, rendez-vous dans cette ville maudite. Mais jusqu’ici, Katharina n’avait jamais rencontré de fantômes. Elle n’aurait voulu se croire unique, cela eut été bien trop prétentieux, mais force d’avouer qu’elle n’avait remarqué aucune personne déjà morte foulé le sol aux alentours, et elle avait finit par accepter être seule à ressentir ce gout nouveau pour une vie qu’elle n’aurait pas du avoir, qu’elle chérissait et remerciait – comme quoi, même les malédictions avaient leur bon coté.

La personne en tout cas qui s’avançait vers elle, avait tout l’air d’un fantôme, ou du moins d’une personne déjà morte, et revenue à la vie. N’en témoigne son apparence manifeste de squelette, bien qu’il ne soit pas classique du tout. Il portait par-dessus un costume noir et blanc, presque funèbre de son avis, et un cœur en guise de pendentif qui semblait luire dans les couleurs chatoyantes qu’il arborait. Parce que oui, autant il semblait bien être quelqu’un d’auparavant mort, autant il était pourtant paré de couleurs splendides, le pendentif brillant d’un jaune soutenu, et des flammèches roses couvrant son crâne comme une chevelure soignée. C’est surement ce qui la fascina le plus en le voyant arriver droit sur elle, lévitant au-dessus du sol – comme tout bon fantôme, ce qui acheva de la convaincre de ce fait – illuminant presque dans la nuit. Parce que Katharina avait vécut toute sa vie dans le monde sans couleur, dans un océan de teintes blanches, grises et noires sans aucune autre variation. Et cela c’était empiré quand elle était morte : de grise, elle était passée à blanche, entièrement, comme si – et ce n’était pas qu’une hypothèse – la lumière ne faisait que la traverser sans s’attacher à son être, la laissant d’une blancheur éclatante. Aujourd’hui encore, ces faits se ressentaient alors qu’elle était vivante, dans un monde de couleur : sa peau pâle, scintillantes dans la lumière de la lune, ses cheveux, aussi blanc que des ailes d’anges. Aussi ne prêta-t-elle aucune attention à ce que pouvait bien dire l’homme (ce qu’il semblait être) en face d’elle, et afficha un magnifique sourire émerveillée. « Ciel comme vous êtes magnifiques, c’est incroyable ! » Elle se rapprocha en même temps, tournant rapidement autour du personnage, revigorée. « Toutes ces couleurs, ce chatoiement, vous avez vraiment une splendide apparence ! Avez-vous toujours été ainsi ? Je veux dire, dans l’autre monde, avant tout cela ? »


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MessageSujet: Re: Maybe I'm just a ghost... | Katharina Klein   Maybe I'm just a ghost... | Katharina Klein EmptySam 4 Fév - 20:55




Deux secondes, dix ou encore vingt ? À l'instant même où Lewis était arrivé aux abords de ce qui était une frêle femme il avait commencé à lancer un pari, assez personnel sur le coup, sur combien de temps cette pauvre victime en quelque sorte mettrait de temps avant de prendre les jambes à son cou et quitter ces lieux où elle ne devait aucunement se trouver. Parce que c'était toujours la même histoire dans le fond qui se répétait en boucle, dans un cercle qui n'en finissait pas et qui l'ennuyait bien vite, à devoir jouer un rôle qu'il détestait par-dessus tout à savoir celui du méchant fantôme qui vient effrayer sa pauvre victime. Il ne pensait pas une seule seconde qu'en prenant ce job ses compétences lui serviraient autant en réalité, voyant le tout comme quelque chose d'assez tranquille mais au final le Moonlight Palace attirait quelques curieux de par ses lumières un peu dissimulées par la forêt, et il s'était vite rendu compte que promulguer un simple avertissement avec une lampe braquée en plein visage c'était non seulement vieux jeu mais surtout loin d'être assez intimidant. Alors il avait dû aviser à sa manière, ne souhaitant pas faire de mal physiquement tout en les secouant assez pour ne pas leur donner envie de revenir dans les coins au point que provoquer la peur s'était imposée d'elle-même, se rendant aussi compte qu'il n'avait pas vraiment le choix s'il voulait continuer à garder ce travail. Le fantôme qu'il était avait pensé un instant provoquer une illusion qui viendrait camoufler le bâtiment, ou même de provoquer une espèce de labyrinthe pour quiconque s'approcherait de trop, mais c'était prendre des risques inutiles et surtout dépenser de l'énergie bêtement à son sens. Alors il revêtait son costume de spectre en attendant de trouver quelque chose de plus viable, ne pouvant que voir la peur dans les yeux de ceux qui le croisaient et honnêtement il arrivait presque à s'habituer à la longue même s'il avait ce sentiment de propre dégoût de ce qu'il était à chaque fois, se contentant ainsi de se présenter face à eux en leur balançant des mots qui feraient froid dans le dos de n'importe qui avec cette voix qui n'avait plus rien d'humain mais bien teintée de surnaturelle. Comme il venait de le faire à cet instant, sachant très bien que normalement ceci serait suffisamment et dans le pire des cas il lui suffirait à pousser le cran au-dessus jusqu'à ce que la personne coure pour sa vie, s'attendant ainsi aux classiques cris de terreur. Mais rien de tel.

« De... q-quoi ? Magni... fique ? J-je... »

Trop surpris Lewis avait eu un petit mouvement de recul, n'arrivant pas vraiment à comprendre ce qui était en train de se passer à cet instant en réalité, alors que cette femme lui délivrait l'un des plus doux sourires qu'il avait rarement vu ces derniers temps. Sur le coup il se demandait même quelle apparence il avait, un rapide coup d’œil lui confirmant pourtant qu'il ressemblait bien à cet étrange fantôme aux allures de squelette qu'il avait pu revêtir après sa mort, perdu dans les paroles de cette étrangère qui lui portait une sorte d'admiration qu'il ne comprenait vraiment pas. La regardant tourner autour de lui il cherchait encore plus à s'éloigner quelque part, même lui qui avait eu un groupe d'investigation sur le paranormal n'aurait certainement pas fait le malin s'il avait réellement croisé un spectre alors qu'il n'y avait dans le fond jamais cru, tandis qu'elle lui parlait des belles couleurs qu'il avait l'air de porter selon son point de vue. Alors que lui se voyait comme un monstre, peut-être même un être démoniaque quelque part, il avait un mal fou à appréhender les paroles qu'elle était en train de lui offrir. Pour une fois c'était lui qui avait envie de s'enfuir à toutes jambes, se sentant si gêné et mal à l'aise parce qu'il ne s'était jamais vu comme elle le décrivait justement, partir aussi loin que possible de cette femme à la pâleur exceptionnelle. Maintenant qu'il avait le temps de la voir d'un peu plus près, mais surtout plus en détail, il est vrai qu'il la trouvait bien immaculée dans l'ensemble. Qu'on puisse être aussi curieux de lui, du moins sous cette apparence, c'était vraiment une première pour Lewis qui n'aurait pas été contre se cacher dans un trou de souris très sincèrement. Il devait se reprendre, c'était lui qui était censé faire peur et il n'avait pas à être impressionné involontairement par ce petit bout de femme tout de même, elle le forçait à devoir passer au cran au-dessus et ne lui laissait pas trop le choix en devant jouer encore une fois le méchant fantôme. Il devait s'en débarrasser, la situation se faisait encore plus présente de son côté de ce fait, venant tout d'un coup enflammer sa main d'un feu rosée qui aurait presque pu paraître doux s'il ne venait pas de son côté à se montrer aussi agressif de par son attitude. Il s'était rapproché brusquement d'elle, comme pour lui signaler qu'il allait attaquer et qu'il pouvait ainsi être dangereux, le coup accompagné d'un léger cri strident en fond sonore comme pour venir rendre un peu plus tangible ses mots.

« Je vous ai dit de partir ! Vous n'avez à rien à faire ici vous m'entendez ?! Et si vous vous entêtez je vais... devoir... »

Mais elle ne bougeait pas malgré ses menaces, qui dans le fond n'étaient là que dans une sorte de représentation sordide que réelles, alors que l'image de son sourire si chaleureux s'imposait à lui. Que pouvait-il bien faire ? Il n'allait pas la tuer tout de même, pour quelqu'un qui avait perdu comme lui la vie de cette manière c'était hors de question, ce qui l'avait presque aussitôt calmé et arrêté rien que d'y penser. Lewis était perdu. Il n'avait jamais été confronté à ce cas depuis son réveil, personne jusqu'ici n'avait eu le cran de rester et encore moins de le flatter mais le pire dans cette histoire c'est que cette femme avait l'air tellement sincère qu'elle le désarmait aussitôt dans sa lancée, le faisant presque sentir honteux d'agir de la sorte comme il le faisait. Le fantôme qu'il était se trouvait comme au pied d'un mur, mais celui-ci il n'avait aucunement la possibilité de passer à travers comme il pourrait le faire en temps normal, sans savoir la démarche pour la suite. Le feu qu'il avait pu allumer dans sa main disparaissait de lui-même, le cœur à sa poitrine prenait des battements plus rapides et retranscrivait de ce fait la nervosité qui était en train de s'installer en lui, tout ce qu'il voulait c'était savoir pourquoi elle agissait ainsi envers lui. Ce qu'il traduisait comme une forme d'admiration ou même de gentillesse à son égard il pourrait la comprendre dans son costume d'humain, même s'il était loin d'être la personne la plus avenante certes mais tout de même, cependant en ressemblant à une créature tout droit sortir d'un film d'horreur il n'y voyait aucune logique. Doucement sa lévitation venait à s'interrompre, ses pieds retouchant ainsi terre et s'enfonçant que légèrement dans le sable qui volait quelque peu au vent, comme si le fantôme se calmait pour laisser place à l'être humain en lui. Lewis se sentait si vulnérable à cet instant, comme si cette étrange femme l'avait percé à jour mais sans qu'il puisse vraiment l'expliquer quelque part en fait, le dérangeant plus que de raison. Cette apparence cauchemardesque était là pour le protéger du reste du monde, des vivants auxquels il n'appartenait plus désormais, et voir que cette sorte d'armure ne remplissait pas son rôle pour le déstabilisait forcément et il avait cette furieuse envie de comprendre la raison d'une telle chaleur à son encontre. Qu'elle puisse le considérer comme sublime cachait quelque chose, le souci étant qu'il ne savait pas quoi, et à son sens c'était quelque chose qui ne pouvait être que nocif pour lui.

« Pourquoi vous n'avez pas peur... ? N'importe qui s'enfuit lorsqu'il me voit comme ça, c'est tellement monstrueux je les comprends bien même, mais vous... vous êtes toujours là... Parce que... je suis une sorte... d'attraction c'est ça ? »

Horrible d'avoir une telle pensée mais c'est celle qui lui paraissait la plus viable en cet instant ou du moins la plus plausible, n'appréciant que très peu forcément que sa mort puisse être un amusement quelconque pour qui que ce soit, alors que son regard se faisait plus dur à l'encontre de cette femme dont il ne connaissait rien. Rien que cette pensée lui donnait comme un vent de révolte en lui, ayant la sensation ici qu'elle n'était là que pour se moquer de lui ou comme une touriste ayant entendu parler d'une créature qui venait une fois la nuit tombée sévir dans la forêt dans les alentours du palace. Le superbe Freakshow qu'il était en train de lui donner si c'était bien le cas, après tout quelque chose comme lui devait offrir une fascination malsaine à une tranche réduite de la population et il en avait le parfait exemple devant lui, lui rappelant ainsi le poids de sa propre malédiction a devoir porter. Condamné à une existence qui n'était pas la sienne, désormais en plus dans un autre monde qui lui avait fait demander au début si ce n'était pas un purgatoire, dans cet état de mort qui jouait le vivant. Un jeu qui l'exaspérait tellement, un destin qu'il n'avait même pas pu choisir de lui-même ou du moins de manière consciente, alors que cet être à la pâleur si frappante face à lui verser une image de bonté qu'il n'arrivait pas à identifier. Lewis s'était convaincu qu'elle était là pour un spectacle, où il était l'acteur principal, étant la seule idée qui pouvait lui venir en tête et peut-être la plus supportable. Alors pourquoi ne pas lui donner ce qu'elle attendait après tout ? Si ceci pouvait la faire partir ou lui donner satisfaction alors soit, une envie abjecte de sa part qu'il ne pourrait jamais comprendre, autant pousser l'horreur jusqu'au bout. Ainsi cette apparence de squelette laissait place à quelque chose de plus humain, si du moins on pouvait le nommer ainsi, et c'était presque son lui normal à certains détails morbides prêts. Un trou béant dans la poitrine d'où tombait un liquide carmin et laissait ainsi entrevoir la chair ouverte, le même coulant au niveau de sa bouche, et des yeux abordant désormais cet aspect caractéristique vitreux que les défunts pouvaient aborder à leur mort. Le spectre qu'il était ne retranscrivait ainsi aucune émotion particulière sur son visage, devenir sans doute ancré trop profondément dans cette apathie parfois si saisissante, alors que son cœur avait repris sa place de pendentif qui continuait de luire à sa manière sous les reflets lunaires.

« Satisfaite... ? Mais laissez-moi vous dire que vous jouez à un jeu dangereux... car les morts finissent toujours par avoir justice à un moment ou à l'autre... »

Qu'elle parte désormais, Lewis lançait des menaces qu'il n'exécuterait même pas tout en espérant que celles-ci soient assez efficaces à elles seules, elle avait eu son petit show privé après tout.







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