La fourbe pomme de pin { Jarod

La fourbe pomme de pin

Jarod & Shé

Elle s’était réveillée tôt.
Bien trop tôt à son gout, d’ailleurs, si on lui avait demandé son avis là-dessus. Mais le sommeil se refusait à revenir, alors elle n’avait pas eu le choix.
En vain, elle avait tenté d’écrire. En soupirant elle avait laissé tomber. Parfois, il n’y avait rien à faire. L’inspiration ne voulait pas venir, tout simplement. Tant pis, ce serait pour demain. L’écriture restait et resterait pour elle une passion, en ce sens elle s’était interdit de se forcer à écrire ne serait-ce même que quelques lignes un jour. Suivre ses convictions a toujours été important pour elle.

Le début de la journée s’était déroulé tranquillement. Une bonne douche, un petit déjeuné grignoté tranquillement devant une série un peu sur jouée mais pas trop mal à la télé, et un bon moment de lecture. Mais vint vite le moment où elle se sentait étouffer, dans son petit appartement, et où l’envie de sortir devint presque une nécessité. Elle n’eut pas besoin de débattre longuement, que ce soit avec elle-même ou avec sa motivation qui lui faisait parfois défaut, pour enfiler une paire de chaussure, une petite veste, et quitter les lieux sans demander son reste.

Sans qu’elle y réfléchisse, ses pas la guidèrent vers la forêt. Haussant les épaules, elle s’y engouffra sans véritablement y réfléchir. Un endroit ou un autre, pour se promener, ça ne changeait pas grand-chose, pensait-elle.
Sauf qu’elle avait tort.
L’ennuie avec la forêt, c’est qu’il y a toujours un truc qui traine. Toujours. Un bout de bois, une pomme de pin…Il y a toujours un truc sur lequel marché. Surtout lorsque l’on n’est pas très attentive et à tendance maladroite. Comme Shéhérazade.

Il était donc inéluctable qu’elle marche sur un objet non identifié, se torde la cheville dessus, et se casse la figure dans un petit cri étouffé. Quelle poisse.

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Jarod & Shéhérazade
La fourbe pomme de pin

La forêt est ma maison où disons que c'est plutôt la forêt qui m'offre une maison. Je ne voyais pas d'un bon oeil les personnes qui venaient couper du bois pour rien, ni celles qui venaient polluer celle-ci, pour moi la nature a besoin de respect, la forêt où j'habite en fait évidemment parti et je respecte celle-ci. J'ai très peu de souvenir de mon enfance, mais la plus grande partie de mes souvenirs se trouvent en forêt, j'y aie grandi et j'ai appris seul à y vivre. Maintenant je suis officiellement garde forestier, j'étais donc devenu le protecteur de cette forêt.

Mes journées sont toujours les mêmes, je traverse la forêt de Storybrooke verrifiant s'il n'y a aucun arbre malade, des champignons dangereux, j'inspectais aussi les plantes car selon la façon dont elles poussaient, on pouvait voir si l'hiver serait plus rude que les autres saisons. Il n'y avait pas que la flore que j'inspectais, mais aussi la faune. Lorsque je trouvais un animal blessé je le ramenais chez moi s'il était possible de le soigner ou je mettais fin à sa souffrance. Si je trouvais un animal malade c'était une autre affaire, je devais trouver comment celui-ci était tombé malade, cela pouvait être une maladie transmissible à l'homme, il valait mieux rester sur ses gardes, mais mises à part des animaux blessés que j'avais remis sur les pattes, je n'avais pas encore était vraiment confronté à des animaux malades.

En cette journée routinière, j'inspectais les alentours, me perdant dans mes pensées. Je n'avais pas l'impression d'être à ma place dans ce monde, je n'aimais pas ressentir cette différence, elle me rendait grognon et amère. Il est vrai que cote sociabilité, j'allais devoir progresser, je suis une véritable teigne. Un bruit me fit sortir de mes pensées, de suite je m'armai de mon arbalète avant de me diriger vers le lieu où j'avais entendu un bruit de chute. Voyant une jeune femme au sol, je rangeais mon arbalète avant de m'accroupir près d'elle, devinant ce qui s'était passé. Bon cette fois-ci je n'avais pas à faire avec un animal blessé mais un être humain, pourtant j'aurais préféré un animal, mais quand on pense sociabilité, ça finit forcément par nous retomber dessus.

-Vous avez eu de la chance que je ne sois pas loin, je suis garde forestier, croyez vous pouvoir marcher ?
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Jarod & Shé

Une fois ou deux, elle avait tenté de me redressé par moi-même. Mais ma cheville refusait de supporter le faible poids de mon corps, pourtant plutôt maigre. Et elle soupira alors, se maudissant déjà d’avoir décidé de faire cette marche. Elle ignorait alors comment elle ferait pour rentrer chez elle, et c’était sans doute là le pire. Elle mettrait sans doute un bon moment, le tout en s’appuyant sur une cheville qui avait très certainement besoin de repos…Eh bien, la prochaine fois elle y réfléchirait à deux fois avant de décider d’aller se promener dans un lieu isolé sur un coup de tête !

Deux…ou même trois. Car le peu de confiance qui lui restait alors se brisa en un millier de petits morceaux lorsqu’elle vit un homme à l’air pas très accueillant venir vers elle. Principalement à cause de son arbalète, le coté pas très bienveillant. Au moins l’avait-il rangé…Mais cela ne le rendait pas plus souriant et chaleureux pour autant. Bien sur qu’il avait l’air prévenant alors qu’il venait s’accroupir près d’elle pour venir voir son état de plus près. Le problème, c’est qu’elle n’aimait pas se retrouver seule avec un homme. Vraiment pas.

Cela dit, l’information donnée a au moins le mérite de la rassurer un peu. Même si elle n’a toujours pas envie de rester seule avec lui, d’accepter son aide. Alors elle sourit, ignorant la douleur, se forçant comme jamais. Elle prend appuie sur un arbre près d’elle pour se redresser et tente de tenir debout, faisant mine d’aller bien.

« Oui, bien sûr ! Vous voyez tout va très bi… »

Elle s’interrompt au milieu de sa phrase pour retenir un gémissement de douleur, et revient bien vite s’accroupir à terre, comme pour les premières fois où elle avait voulu le faire.
Eh bien, au moins, elle avait essayé…

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Jarod & Shéhérazade
La fourbe pomme de pin

Etant peu une personne sociable, je savais reconnaître les gens qui avaient confiance en eux, tout comme ceux qui avaient peur, c'était le cas pour cette jeune femme et je n'en étais guère étonné, disons que j'avais même l'habitude. Je n'avais pas non plus envie de m'attarder sur la situation, à première vue celle-ci était tombé, je lui avais alors demandé si elle pouvait marcher et quand je vis celle-ci gémir en tentant de se relever, tout en s'appuyant contre un arbre je du bien admettre qu'elle ne c'était pas râtée sur ce coup-là. Je regardais alors de plus près l'endroit qui lui faisait mal, et il n'y avait aucun doute qu'elle avait une entorse. Si celle-ci faisait des efforts sur sa cheville, elle risquait d'éclater ses ligaments et la guérison serait bien plus douloureuse, donc se serait repos complet pour elle, seulement elle n'allait pas rester dans cette forêt, je suis peu sociable, mais pas non plus du genre à laisser les gens croupir en forêt.

-Bon vous avez une entorse, il ne faut pas que vous forciez sur votre cheville ça va tout aggraver et se sera long et pénible à soigner, ma maison n'est pas loin, le mieux c'est que je vous y emmène et ensuite prendre la voiture pour aller à l'hôpital

Je regardais de nouveau la jeune femme dans les yeux, ne sâchant pas trop comment m'y prendre par la suite, j'avais peur de sa réaction ... Déjà qu'elle n'avait pas l'air en confiance, je n'avais vraiment pas envi de passer pour ce que je n'étais pas, alors des efforts s'imposaient pour moi.

-Je me nomme Jarod, vous voulez vous appuyez contre moi ou que je vous porte ?

Elle avait l'air d'un poids plume, alors honnêtement je pensé davantage à la porter, ça irait plus vite, mais la décision lui revenait.
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Jarod & Shé

Elle se sentait presque comme piégée, tout ça parce qu’elle avait décidé de faire une petite promenade et que sa maladresse le lui avait bien fait payé. Elle ne pouvait plus marcher, mais au moins elle n’était pas seule. La véritable question, après, c’était surtout de savoir si elle pouvait avoir confiance en l’homme qui se tenait devant elle ou non. Rien de plus difficile pour une femme ayant vécu ce qu’elle avait vécu. Mais, dans le fond, avait-elle véritablement le choix ? Bien sûr, elle n’avait pas très envie de suivre un inconnu chez lui. Mais elle n’avait pas non plus envie que sa cheville termine dans un état pire encore. Finir avec un plâtre ? Non merci. Et puis, ne lui avait-on pas dit que pour guérir des blessures passées, il fallait qu’elle finisse par apprendre à faire confiance à autrui ? Là, elle se trouvait au pied du mur. Quelle meilleure situation pour commencer à essayer –bien malgré elle ?

« Vous avez raison. » répondit-elle finalement.

Cela ne l’enchantait pas, mais tant pis. Elle prendrait sur elle, elle serait des efforts, et puis c’est tout. Cela faisait un moment qu’elle avait quitté le diable lui-même, maintenant, il était temps de se lever et d’avancer….Au sens propre comme au figuré. Mais, il ne fallait pas lui en demander d’un coup non plus. Qu’on la porte ? Et puis quoi encore ?!

« Shéhérazade. Je préfère marcher, si ça ne vous ennuie pas. »

Dans un immense effort, elle luit tendit même la main pour lui demander de l’aide à se relever.

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Jarod & Shéhérazade
La fourbe pomme de pin

Je voyais bien que la jeune femme n'était pas rassurée de me voir, après le pourquoi du comment il pouvait y avoir plusieurs réponses, seulement je sais que mon allure n'a rien d'une personne vraiment civilisée. A force de trainer dans les bois mes vêtements en souffrent et disons que je me moque pas mal de mon apparence. Bon je ne ressemblais pas non plus à un monstre, du moins je l'espère sinon se serait vraiment grave, mais je devais avait plutôt l'air d'un vagabond, un rôdeur et définir mon caractère n'était pas une chose simple. En regardant cette jeune femme je voulais la rassurer et lui montrer que je ne mordais pas, alors déjà le fait qu'elle accepte mon aide mon rassura mais je ne fus guère étonné, lorsqu'elle refusa que je la porte, d'ailleurs j'eu un petit sourire alors que je l'aidais à se relever.

-Je vous comprends, déjà que vous venez de vous tordre la cheville, être porté par un inconnu ne doit pas vous enchantez, enfin la fierté en prends un coup ...

Enfin je disais ça, j'étais un homme, c'était plutôt normal de réagir ainsi, les hommes n'aiment pas montrer leurs faiblesses, mais je sais aussi qu'il y a des femmes qui sont comme sa. Je tentais d'être sociable, c'était très dur pour moi de tenter de parler, surtout en voyant que la jeune femme était aussi méfiante envers moi, malgré tout je voulais faire des efforts et prouver que j'étais capable de faire un peu la conversation.

-Comme je suis garde forestier peu de personne me connaisse, mise à part les animaux de la forêt évidemment, je vais rarement en ville ... Et vous, vous exercez quel métier ?

Libre à elle de répondre.
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Jarod & Shé

Elle avait fait un incroyable effort et avait lutté contre elle-même pour lui tendre la main afin de lui demander de l’aider à se relever, mais cela valait le coup, plus ou moins. Il lui était venu en aide, et à présent elle était debout. Mieux encore. Grace à l’appui qu’il constituait, elle réussissait à tenir debout et même, bien qu’avec difficulté, à faire quelques pas. Elle tenta de répondre à son sourire et le sien, probablement, avait dû ressembler à un petit geste timide. Au moins elle semblait un peu moins mal à l’aise.

Elle préféra ne pas répondre aux premiers commentaires de l’homme. Elle lui en était reconnaissante de ce qu’il faisait pour elle et ne voulait pas tout plomber en disant que la fierté n’était pas le fond du problème. Oh, ça en faisait partie, c’était certain. Mais le véritable fond du problème était qu’il était un homme, et que son passé lui interdisait de leur faire entièrement confiance. Elle en avait déjà trop souffert par le passé.

Elle sentait son mal être, qui semblait un peu similaire au sien, et malgré tout elle appréciait ses efforts de conversations. Alors elle s’était dit qu’elle pourrait bien faire des efforts elle aussi de son côté. Et puis, n’était-ce pas la moindre des choses, après l’aide qu’il venait lui apporter ?

« Eh bien au moins vous avez les animaux de la forêt pour vous tenir compagnie. Imaginez-vous que je suis écrivain ! Je passe le plus clair de mon temps chez moi, je ne peux donc même pas prétendre à ce peu de compagnie ! » déclara-t-elle, taquine.

Elle n’était pas la plus sociable du monde, c’était certain. Mais, au moins, et on ne pouvait pas le lui retirer, elle essayait.

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Jarod & Shéhérazade
La fourbe pomme de pin

Etant une personne solitaire, vivant avec pour seul compagnie la nature, la faune et la flore, il m'était difficile de faire une conversation "normale" et disons ... Civilisée. Heureusement cette jeune femme ne mordait et ne venait pas à juger une personne sur les apparences, car le plus souvent, enfin disons les rares fois ou j'allais en ville, dès qu'une personne m'apercevait elle changeait de trottoir, en même, comment pourrais-je en vouloir à ces idiots ? Juger sans connaître, avoir peur de ce que l'on connaît pas, mais ne peut juger trop vite, car disons que le jour ou tu tombe sur une personne au air sombre et que l'on a besoin d'aide, on peut rapidement changer d'avis. Enfin voila que je philosophais tout seul, c'était nouveau ... Comme quoi la solitude devait vraiment peser sur mes épaules et me taper sur le cerveau, à force d'être reclus de la société, j'allais bientôt finir par parler à moi-même.

J'aidais comme je le pouvais cette jeune femme, essayant même de lui parler et je me surpris à y arriver et qu'elle me réponde, je pouvais tout de même sentir son malaise ... Tout comme elle devait sans doute sentir le mien ce qui aurait pus être en quelque sorte comique ... On pourrait croire que nous sommes deux êtres sauvages qui apprennent à se connaître et à s'apprivoiser. Puis finalement elle repris la parole et j'eu un léger sourire.

-Effectivement mais si c'est quelque chose que vous aimez ? Parfois la solitude reste quand même pesante, même en forêt ... Mais je suis vivant et en bonne santé, j'ai mon rôle dans cette forêt ... Vous écrivez des romans ?

Qu'Est-ce que je pouvais dire de mieux ? Roman ? ça sonne un peu "eau de rose" mais je tente.
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Jarod & Shé

Elle avait tout de même fini par se demander ce que cela pouvait faire, de vivre ainsi reclus dans la forêt. Elle vivait en ville et de fait, malgré son imposante solitude, elle avait su se faire des amis et voyait même du monde, parfois, dans un cadre professionnel. Comme la lecture de livres aux enfants de l’école. En somme, elle voyait un minimum de gens tout de même. Mais ne vraiment voir personne, bien que cela soit un choix, ne devait pas être simple tous les jours. Et elle comprenait un peu mieux pourquoi il n’inspirait pas tant confiance aux premiers abords.

Pour tenter de faire la conversation, soit il n’était pas aussi asocial que son emploi ne supposait qu’il soit, soit la solitude devait tout de même lui peser un peu. Ou alors il s’ennuyait et il avait pitié d’elle. Mais elle donnerait tout de même plus de crédit à ses deux premières options. Pour sa part, bien que mal à l’aise, elle tentait de faire des efforts pour se sortir de sa bulle. Peut-être que, à terme, cela serait son but également ?

Il l’avoua finalement, que la solitude pouvait parfois être pesante. Mais, en son sens, on pouvait tous la fuir tant qu’on le voulait. On pouvait tous aller vers les autres et tenter de s’ouvrir…Elle n’était pas très douée en relation sociale mais elle pouvait tout de même lui donner ce conseil.

« Vous savez, si la solitude est pesante, rien ne vous empêche de passer une journée ou même quelques heures en ville pour vous…Ressourcer un peu, en quelque sorte. »

Elle-même le faisait lorsqu’elle en avait assez de son ordinateur et de la seule compagnie de ses personnages. Elle allait faire un tour, voyait des amis parfois. Et lorsqu’elle rentrait, elle se sentait mieux.

« J’écris plutôt des contes. Enfin, j’ai quelques romans dans mon ordinateur, mais je ne les ai jamais faits publier. »

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Jarod & Shéhérazade
La fourbe pomme de pin

Au moins cette jeune femme avait le don de me donner envie de sourire et de me remonter le moral. Aller ville c'était une option très difficile pour moi car à chaque fois que je m'y rendais, on me ne cessait de me regarder comme une bête de foire voir de m'éviter comme la peste ou comme ci j'étais un tueur sanguinaire, à la fin on fini par se faire une raison. Une fois j'étais tombé sur un groupe d'homme qui sans aucun doute sortir d'un bar et ... Ne préférant pas y repenser, je sais qu'après des côtes cassées, des échymoses et pas mal de coupure je n'avais plus remis les pieds en ville, ou je m'y rendais en toute discrétion ce qui me rendait que plus suspect. En gros j'étais coincé que je sois naturel ou pas.

-Je suis déjà allé en ville ... Mais je préfère éviter, disons qu'on ne me regarde pas comme ci j'étais le bienvenu c'est même le contraire et ... L'humain peut être cruel

C'était quelque chose que je pouvais confirmer depuis mon enfance. Il était très rare que je sois tombé sur des bonnes personnes, il faut croire que j'ai une très mauvaise étoile qui plane au dessus de ma tête. Puis finalement je m'intéressais au métier de la jeune femme, l'écriture était un bon moyen de s'évader, enfin ... Je ne savais pas encore bien écrire à cause de mon manque de scolarité ... Encore une lacune dont je préférais éviter d'y penser. Puis je penchais la tête sur le côté à ce qu'elle me dit.

-Vous ... Vous ne les aimez pas ?
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Jarod & Shé

Juger sur les apparences semblait être devenue une normalité en tout lieu, alors que pourtant chacun savait que l’on ne juge pas un livre à sa couverture. Elle haussa les épaules, préférant ne pas demander de détails. S’il n’en avait pas parlé, après tout, cela devait être car il n’avait pas envie d’approfondir la question. Aborder des sujets sensibles n’était pas son fort. Parler à des inconnus ne l’était pas non plus. Il aurait trop été lui demander si elle avait dû fournir un effort supplémentaire. Cela dit, cela ne l’empêcha pas de se montrer humain et compatissante, comme tout un chacun.

« Eh bien la prochaine fois passez me voir ! J’ai quelques amis qui sont assez intelligents pour ne pas juger sur les apparences, même si je dois reconnaître qu’ils ne sont pas très nombreux… »

Fatalement, en ayant du mal à échanger avec les autres, elle ne s’était pas fait beaucoup d’amis dans sa vie. Mais ce n’était pas grave, le peu d’amis qu’elle avait étaient des amis en or, et elle ne les aurait échangés pour rien au monde. Elle était certaine que s’ils voyaient son bon fond, ils l’apprécieraient aussi. Très probablement. Et puis ça serait une première pour elle de présenter un ami à d’autres amis !

La conversation la mettait un peu plus à l’aise et aussi même lorsque le sujet de ses romans fut mis sur le tapis cela ne la fit pas se refermer totalement.

« Je les aime bien, sinon je ne les aurais pas écrits. Mais… Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de changer de registre, j’aurais l’impression de dénaturer un peu mon travail de conteuse… »

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