Tel père, telle fille [EMMA ♥]

Une semaine. Cela faisait une longue semaine que David avait été sorti de son coma grâce à Snow, après qu'elle lui ai fait la lecture. Une semaine aussi qu'il ne l'avait pas revu. Mais après tout, pouvait-il réellement la blâmer ? Parce que si lui se souvenait de tout depuis la malédiction de Regina, Mary Margaret, elle, n'en avait plus aucun souvenir. Et elle avait dû certainement le prendre pour un fou...

Quoiqu'il en soit, ce jour là, même si l'air se faisait quelque peu frais, David avait donc demandé à sortir faire quelques pas, dans le parc de l'hôpital. Et il avait gentiment refusé qu'une infirmière ne l'accompagne. Parce qu'il avait vraiment besoin de réfléchir à un moyen de faire en sorte que sa femme se souvienne de tout. Quitte même à prendre le risque d'aller interroger Regina et la menacer par la suite pour qu'elle lève sa malédiction. Mais la connaissant il faudrait d'abord se battre pour en arriver à ce que la malédiction ne tombe enfin...

Pour le moment, le blond profitait donc du grand air de Storybrooke, se demandant bien quand les docteurs allaient enfin le lâcher... Parce qu'il ne souffrait absolument plus d'aucune douleur. Et d'aucune démence en fait... Pourquoi le gardaient-ils donc absolument dans les locaux alors ?

Le regard perdu dans le vide, il fut très rapidement distrait lorsqu'une jeune femme passa juste devant lui, alors qu'il restait planté là, l'air absent. Vêtue d'une veste rouge en cuir, les cheveux mi-longs et blonds se balançant librement au vent, au rythme de ses pas, la jeune femme se tenait le poignet et marchait d'une manière déterminée vers le bâtiment. Et ce qui était étrange c'était que David avait le sentiment de la connaître... C'en était presque viscéral...

Ne prenant même pas pleinement conscience qu'il s'était mis à suivre la jeune femme au manteau rouge, il accéléra le pas et lui barra le chemin, l'obligeant à la faisant relever le regard. Et lorsqu'il vit ses yeux, la vérité s'imposa à son esprit. Ca ne pouvait être qu'elle...

- Emma ? Emma, c'est bien toi ?

Et dans le fond, il espérait réellement qu'elle lui dise que c'était bien elle...

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Une semaine plutôt, Emma avait encouragé Mary-Margaret à suivre l’idée d’Henry de lire une histoire du livre au John Doe. Le gamin était persuadé que l’inconnu n’était autre que le Prince Charmant, mari de Blanche-Neige alias Mary-Margaret et le père d’Emma. Autant dire que l’institutrice avait été réticente au départ mais qu’elle avait obtempéré quand la blonde lui avait expliqué que l’homme avait peu de chances de se réveiller et que cela montrerait à Henry que les histoires n’étaient rien d’autres que cela. Quelle n’avait pas été la surprise générale quand l’homme s’était éveillé… Autant dire que depuis, son fils ne cessait de lui rabattre les oreilles avec cette histoire. Mais pour Emma, c’était simplement une coïncidence qui était mal tombée.

Quoi qu’il en soit, la jeune femme n’avait plus pensé à l’inconnu jusqu’à ce qu’elle ne se blesse. Quelle idée avait-elle eu quand elle avait décidé de poser un cadre dans le salon… Mary-Margaret l’avait depuis un moment, il leur plaisait à toutes les deux mais aucune n’avait pris le marteau et le clou qu’il fallait pour le mettre au mur. Et ce matin, Emma s’était enfin décidée à le faire. Sauf qu’elle s’était manquée, que le clou avait râpé son poignet et l’avait ouvert assez profondément. Pestant contre le sort, la jeune femme avait pris un torchon, l’avait enroulé autour de la plaie et était partie en direction de l’hôpital.

Emma allait rentrer dans le bâtiment quand un homme se posta devant elle, l’appelant par son prénom, comme s’ils se connaissaient depuis longtemps. Relevant les yeux, la blonde fit face à l’inconnu. Tiens, il avait le droit de sortir ? Pourquoi personne n’était avec lui ? Et comment il connaissait son nom ?

- Excusez-moi, nous connaissons nous ? Demanda-t-elle en le regardant de la tête aux pieds avant que la douleur ne refasse surface. Excusez-moi, je dois absolument faire soigner ce truc. Dit-elle en grimaçant et en montrant son poignet. Puis elle remarqua le regard intrigué de l’homme et soupira. Venez avec moi si vous voulez, vous m’expliquerez comment vous me connaissez…

Comme si elle avait besoin de ça en ce moment ! Prise d’un doute, Emma espéra qu’Henry n’était pas venu bourrer le crâne de l’homme avec son histoire de Malédiction, car bien qu’elle avait accepté de croire en Graham et en son fils, là, tout de suite, elle n’était clairement pas d’humeur !

Bon il était clair que pour l'entrée en matière, on en reparlerais plus tard. Parce qu'Emma, qui n'avait pas démentit que c’était elle, venait de relever la tête pour le fixer. Et étrangement, elle n'avait pas l'air très heureuse qu'on la bloque de la sorte. Peut-être qu'en plus sa blessure n'arrangeait pas les choses...

Attendez ? Sa blessure ? Parce qu'elle s'était blessée en plus. David posa donc son regard sur son poignet, qu'elle tenait toujours enroulé dans un torchon avant de finalement sortir de ses pensées. Comment pouvait-il lui annoncer qu'il était son père. Parce que Snow l'avait déjà pris pour un fou. Et il ne voulait certainement pas reperdre sa fille après l'avoir enfin retrouvée...

-Et bien, disons que c'est une histoire un peu... Comment dire... Compliquée. Mais il va falloir que tu me croies.

Mais pour le moment, c'était aussi d'arranger sa blessure. Parce qu'elle pouvait s'infecter et causer des complications, non ? C'est donc en luttant pour ne pas tout dévoiler d'un coup que David accompagna Emma à l'accueil de l'hôpital, où ils se firent envoyer directement dans une salle d'attente. Une salle d'attente vide. Où là au moins, David pourrait tout lui expliquer, en priant pour ne pas qu'elle le prenne pour un barge... Mais avant...

-Dis moi, comment tu t'es fais cette blessure ?

Il espérait juste que la blessure n'était pas non plus trop grave. Et c'est donc en attendant les explications de sa fille qu'il commença donc à raconter, en demandant alors :

- Est-ce-que tu crois aux contes de fées ?

De sa réponse dépendrait ensuite tout le reste... Il fallait absolument que la réponse soit positive. Mais ça, c'état mal connaître Emma...

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

La blonde nageait en plein délire. L’inconnu la connaissait et assez bien pour se permettre de la tutoyer sans aucun souci… Apparemment, lui aussi avait une histoire assez incroyable à lui révéler. Ça commençait à devenir une habitude à Storybrooke. Cependant, ce n’était pas parce qu’elle commençait à croire que tout le monde devait venir lui parler de leurs histoires ! Cela faisait bien trop d’un coup et la jeune femme n’était pas sûre de pouvoir tenir le coup dans ses conditions…

- Ah, vous aussi ? Fit-elle, résignée. Alors allons-y…

Puis, accompagnée du blond, Emma se fit enregistrer à l’accueil et fut conduite dans une salle d’attente. Elle enrageait que l’on ne s’occupe pas d’elle alors que son poignet pissait le sang, mais cela ne devait pas être assez prioritaire pour eux. Peut-être que si elle se vidait de son sang sur le sol… Soupirant, elle s’assit près du blond et se résigna à écouter son histoire. Mais lui ne souhaitait pas rentrer dans le vif du sujet tout de suite et préféra s’informer de l’origine de sa blessure. Emma aussi un sourcil, surprise, avant de se décider à parler. Et à le tutoyer, puisqu’il le faisait pour elle.

- Oh, tu sais, l’accident bête… Commença-t-elle. Je voulais poser un cadre photo au mur, parce que Mary-Margaret et moi l’apprécions beaucoup. Sauf que j’ai dérapé et que le clou m’a entaillé le poignet au lieu de s’enfoncer dans le mur… Depuis, je pisse le sang, mais ça n’a pas l’air de beaucoup inquiété les médecins… Lui raconta-t-elle, un peu sarcastique sur la fin. Au fait. Tu t’appelles comment, tu t’en souviens ? Lui demanda-t-elle.

Mais Emma n’eut pas de réponses tout de suite, car l’homme se mit ensuite à lui demander si elle croyait aux contes de fées. Non, lui aussi ? N’empêche que maintenant qu’elle commençait à y croire, ça prenait du sens… Seulement, pourquoi tout le monde la harcelait avec ça ? Commencer à croire était une chose, être prête à l’être totalement, s’en était une autre et la blonde ne s’estimait pas faisant partir des croyants purs et durs…

- Franchement ? J’y ai cru. La vie m’a poussé à oublier. Et depuis que je suis ici, je recommence doucement à croire… Pourquoi ?

Autant qu’il lui balance tout maintenant, comme si on enlevait un pansement d’une blessure, pour qu’elle puisse digérer toutes les infos…

C'était déjà un bon point. Emma ne l'avait en effet pas repoussé alors qu'elle aurait pu le faire puisqu'elle ne le connaissait pas... David l'accompagna donc à l'accueil de l'hôpital où il fallut remplir toute sorte de papier, avant de se retrouver enfin dans la salle d'attente, où le cas d'Emma ne semblait pas vraiment terroriser les médecins... Lui, cependant, il espérait juste que sa fille n'allait pas se vider de son sang. Et il lui demanda donc l'origine de sa blessure. Parce qu'il était clair que si sa blessure avait été causée par une personne en particulier, elle allait en entendre parler pendant des siècles...

Mais lorsqu'il apprit que tout cela n'était la faute que d'un clou qui avait dérapé, il arqua les sourcils. Donc comme ça, Emma n'était pas bricoleuse ? Le regard du prince se porta alors sur le torchon qu'elle gardait toujours serré, avant de finalement demander :

- Laisse moi regarder... Tu t'es désinfectée au moins ?

Oui, parce que si elle finissait par avoir le tétanos par la suite, ca ne serait pas vraiment joli... Cependant, elle ne lui répondit pas tout de suite, préférant lui demander s'il se souvenait comment il s'appelait. Mais bien évidemment qu'il se souvenait de qui il était.

- David Nolan.

Mais il n'allait pas s'attarder sur son identité alors qu'il voulait savoir si Emma croyait encore aux contes de fées. Du moins, elle se devait d'y croire si elle voulait sauver la ville entière, non ? Alors lorsqu'elle lui avoue qu'elle recommençait à y croire un peu, en lui demandant plus d'explication, David se lança :

- Ecoute, tu vas trouver ça dingue, voire impossible mais... Dans cette ville, tout le monde vient d'un conte de fée.

Il marqua donc une pause, essayant de chercher ses mots pour ne pas faire fuir Emma comme il l'avait plus ou moins fait avec Mary Margaret quelques jours plus tôt. Et finalement, il se lança alors, sur un ton des plus sérieux.

- Le problème, c'est que personne ne sait plus qui il est à cause de la malédiction de Regina, la méchante reine. Personne sauf moi, puisqu'il semblerait que j'ai été épargné.

Son regard se plongea alors dans celui d'Emma, qui semblait l'écouter attentivement. Et avant même qu'elle ne lui pose la question afin de savoir qui il était lui, il anticipa alors, en reprenant :

- Là-bas, je suis... Enfin, j'étais, le prince Charmant.

Une fois la bombe lancée, il se mit donc à soutenir le regard de sa fille, espérant vraiment qu'elle n'allait pas partir en courant. Parce qu'après tout, elle en avait le droit, non ?

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

David, puisqu’il se nommait ainsi comme il le lui dit, lui demanda de lui raconter sa mésaventure qui avait conduit à sa blessure. Emma s’était exécutée, plus pour passer le temps que par réelle envie de partager cela. Quand elle eut fini, la jeune femme s’attendit à des moqueries, des remarques, mais rien ne vint. Le blond se contenta d’arquer un sourcil avant de lui demander de lui faire voir cela. La blonde hésita, parce qu’elle savait que ce n’était pas super beau à voir…

- Pas vraiment eu le temps non… J’ai passé de l’eau dessus pour chasser autant que possible le sang avant de l’entourer d’un torchon. J’ai pas vraiment cherché à atteindre l’armoire à pharmacie… De toute façon, je suis à jour dans mes vaccins. Répondit-elle avec un haussement d’épaules. Regarde si tu veux ouais. Mais c’est moche.

De toute façon, il ne pourrait pas faire grand-chose, à moins qu’il ne soit médecin et qu’il ne s’en souvienne… Emma releva la tête en l’entendant hésiter, puis il lui raconta que tout le monde ici venait des contes de fée et qu’ils étaient là à cause de Regina. La blonde leva un sourcil, étonnée de voir qu’il connaissait l’histoire d’Henry.

- Mon fils est passé te voir ? Demanda-t-elle curieuse.

Elle avait franchement l’impression que non et son don lui disait qu’il ne mentait pas. David racontait la vérité ou du moins ce qu’il croyait être la vérité. Cependant, la blonde avait décidé de croire en la magie et décida donc de le croire. Malgré tout ce que cela impliquait… Si elle se mettait à croire, alors Mary-Margaret était sa mère et l’avait abandonné à la naissance, pour qu’elle les sauve… Pas très réjouissant tout ça… Emma allait lui demander qui il était dans le monde des contes quand il lui donna la réponse, avant même qu’elle ne puisse parler. La jeune femme resta bouche bée quelques secondes, car… Merde !

- Tu es mon père ? S’écria-t-elle, choquée. Désolée mais… Putain, j’ai un peu de mal à tout intégrer… Dit-elle en posant sa tête contre le mur derrière elle. Ça fait beaucoup… Ma meilleure amie est en fait ma mère… Et l’inconnu que mon fils a tenu à réveiller n’est autre que mon père… Moi qui ai toujours été seule, ça fait étrange de se retrouver avec sa famille au grand complet…

C’était beaucoup trop d’un coup, Emma n’avait pas pu s’empêcher de faire un peu d’ironie. Il fallait qu’elle parle à Graham, qu’elle se réfugie dans ses bras… Elle allait péter un plomb là, avec toutes ces informations qui lui tombaient dessus depuis qu’elle avait choisi de croire…

David était inquiet. Mais c'était totalement logique puisqu'il s'agissait de sa fille, non ? Alors, il se devait d'inspecter la blessure sous toute ses coutures et de faire en sorte qu'il n y ait pas d'infection par la suite. Mais Emma le rassura bien vite en lui disant qu'elle était à jour dans ses vaccins, alors qu'il lui prenait délicatement la main pour observer la coupure. Coupure qui saignait toujours assez abondamment. Le blond soupira donc, ne pouvant que constater qu'il ne pourrait rien faire pour l'aider, à part peut être faire en sorte que les médecins s'activent un peu. Et il allait d'ailleurs se lever pour appeler le docteur Whale, qui s'était occupé de lui jusque là, lorsqu'Emma lui demanda si son fils était venu le voir.

Son fils ? Elle avait un fils ? Il était grand-père ? Il avait donc loupé pas un mais deux chapitres de sa vie alors... Et il espérait qu'il allait très vite pouvoir rattraper le temps perdu. A moins qu'Emma ne veuille plus le voir après ses avoeux. Et d'un certain côté, il comprendrait...

- Ton fils ? Tu as un fils ?

Oui, parce qu'il voulait en savoir plus sur son petit-fils de ce fait. Peut être que lui même croyait déjà à toute cette histoire et pourrait l'aider à ramener Snow pour faire tomber une bonne fois pour toute tomber Regina...

- Non, je n'ai pas vu de petit garçon pour le moment. J'ai juste été réveillé par Sn... Mary Margaret et j'ai eu la visite de Regina...

D'ailleurs, son réveil avait été chaotique. Il avait même réussi à faire fuir sa femme qui avait certainement dû le prendre pour un fou. Mais peut être certainement moins qu'Emma qui était maintenant bouche bée suite à ce qu'il venait d'avouer. Regina avait vraiment réussi à foutre la merde dans leur famille...

Mais au lieu qu'elle ne prenne la fuite, elle finit par lui demander confirmation, en posant sa tête contre le mur derrière elle. Le blond tourna donc son regard vers elle, hochant simplement la tête d'un air sérieux :

- C'est étrange je sais, mais c'est pourtant la vérité, Emma.

Ne sachant pas vraiment comment agir avec elle, de peur qu'elle ne disparaisse encore une fois, il posa alors une main sur son épaule, voulant lui faire comprendre qu'il serait maintenant là pour elle, tout en rajoutant alors, pris par le remord :

- Si tu savais à quel point je m'en veux de t'avoir abandonnée dans cette maudite armoire...

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Emma grimaça quand elle vit que la plaie saignait toujours. Ça lui faisait mal, ça coulait... Bordel, mais ils allaient s'occuper d'elle un jour ? Non que la discussion n'était pas intéressante. Mais tant qu'à faire, ils auraient pu en discuter autour d'un café, quand elle aurait eu le poignet soigné. Mais non, le corps médical semblait l'avoir mise de côté... Whale allait l'entendre et ça ne lui ferait pas du bien, ça, c'était certain !

- Euh... Oui. C'est compliqué... Mais oui, j'ai un fils. Lui apprit-elle en grimaçant. Il s'appelle Henry Mills. Oui, comme la Maire. Confirma-t-elle en voyant son expression. Je l'ai eu très jeune et je n'étais pas en état de m'en occuper... Je n'ai jamais eu d'exemple maternel, tu comprends ? J'ai préféré qu'il soit heureux et en sécurité, même si c'était loin de moi... Alors je l'ai abandonné sous X, comme ça, personne ne pourrait savoir qui était ses parents. Lui raconta-t-elle d'une voix triste. Mais ce petit malin a réussi à me retrouver et m'a amené ici. Ce qui devait être une visite d'une semaine n'a jamais pris fin... Ajouta-t-elle dans un sourire.

Elle aimait son fils, depuis sa naissance. Même si elle n'en avait pas l'air, Emma avait longtemps regretté de ne pas avoir de nouvelles, de ne pas savoir s'il était heureux, en bonne santé... Bref, de ne pas l'avoir avec elle. Mais il était devenu un bon garçon, grâce à Regina entre autre. Malgré les griefs qu'elle pouvait avoir contre la Mairesse, ça au moins, ça n'en faisait pas partie.

Emma arqua un sourcil en l'entendant mentionner le nom de ses visiteurs jusqu'à présent, seules Mary-Margaret et Regina étaient venues... Autant, elle comprenait pour son amie, mais qu'est-ce que la Mairesse avait encore à voir dans cette histoire ? Pourquoi venait-elle le voir ? C'était étrange... Encore un truc bizarre à Storybrooke...

- Elle te voulait quoi la Maire ? Lui demanda-t-elle franchement.

Puis David lui parla de la Malédiction, du monde des contes... Et lui révéla qu'il était le Prince Charmant là bas. Autant dire que ce qu'Henry lui avait raconté était toujours resté gravé dans un coin de son cœur, avec le fol espoir que cela soit vrai. Aujourd'hui elle croyait. Et l'homme en face d'elle était son père. Sonnée par cette révélation, la jeune femme avait fit part à David de son choc, de son état un peu déboussolé et avait posé la tête contre le mur. La main du blond se posa sur son épaule, lui faisant tourner la tête vers lui.

- Je crois que ce n'est pas le moment pour me parler de ça. Lâcha-t-elle brusquement en se levant pour commencer à faire les cents pas dans la salle d'attente. J'ai tellement de questions... Mais au fond, la seule chose qui me vient là maintenant, c'est Pourquoi ? S'écria-t-elle en le fixant un moment avant de se remettre à marcher. Me garder avec vous, c'était trop compliqué ? Vous n'étiez pas prêt à assumer un enfant ? Vous auriez pu me confier à quelqu'un au lieu de m'abandonner dans les bois ! Cria-t-elle alors. Toute ma vie je vous ai cherché... J'en avais abandonné l'idée quelques mois avant d'arriver ici. Je n'ai jamais eu de famille ! Par votre faute ! Ajouta-t-elle en sanglotant doucement. Tu ne sais pas ce que ça fait d'être avec d'autres orphelins et de les voir partir un à un alors que toi, tu restes... Tu ne sais pas ce que ça fait d'être rejeté par des familles qui t'ont accueilli chez eux jusqu'à ce que tu ne leur rapportes rien... Ça fait si mal... Finit-elle d'une toute petite voix.

Emma ne pouvait plus parler, elle laissait les larmes couler, pour la première fois depuis longtemps...

David était prêt à se lever pour aller appeler d'urgence un médecin en voyant le poignet de sa fille continuer à saigner abondamment. Mais il fut stopper dans son geste lorsqu'Emma lui parla de son fils. Et vraisemblablement, elle semblait vraiment sérieuse à ce sujet. Tellement sérieuse que David voulu donc en savoir plus à ce sujet. Et c'est ainsi qu'il apprit que le petit s'appelait Henry Mills... Comme Regina ?

- Regina... A adopté ton fils ?

C'était vraiment difficile à accepter pour le blond qui ne portait pas tellement Regina dans son coeur. Surtout depuis qu'elle l'avait obligé à abandonner sa fille et qu'elle avait lancé sa malédiction. Elle avait réussi son coup, jusqu'au bout. Du moins, jusqu'à ce qu'Henry ne ramène Emma en ville. Sacré gamin ! David l'aimait déjà, lui.

- C'est une bonne chose qu'il soit venu te chercher. Après tout, tu es la Sauveuse de cette ville, non ?

Du moins, il espérait vraiment qu'elle croit à toute cette histoire de malédiction. Sinon, ils n'étaient pas à la veille de se faire sauver. Et il devrait donc rester avec Kathryn et jouer la comédie auprès de Regina jusqu'à ce qu'enfin cette malédiction immonde soit brisée... Mais si c'était pour la vie de sa fille et de sa femme, la vraie femme, il serait prêt à jouer la comédie jusqu'au bout. Après tout, il était très bon comédien, non ? En parlant de Regina, Emma lui demandant donc ce qu'elle lui voulait et le prince lui répondit :

- Elle est juste venue me rendre la vie plus dure une fois que Sn... Mary Margaret m'a réveillé. Elle a fait en sorte de retrouver Abi... Kathryn et de lui rappeler que j'étais son mari. Ce qui est totalement faux soit dit en passant.

Mais peu importait pour le moment. Car sa vengeance serait faite en temps et en heure. Mais pour le moment, il se devait de tout avouer à Emma. Et surtout de lui faire comprendre qu'il regrettait de l'avoir abandonné. Parce que ca n'aurait tenu qu'à lui, il aurait gardé le bébé qu'elle était dans ses bras, quitte à la perdre lors de la malédiction. Mais au moins, ils auraient été ensemble, non ? Sans aucun souvenir mais ensemble. Du moins dans la même ville... C'était Snow qui lui avait dit de la mettre dans l'armoire "pour lui donner sa meilleure chance". Et regardez où elle en était maintenant...

Parce que oui, elle venait de le repousser fermement. Le blond poussa donc un soupir contrit et vexé. Mais au fond, il ne voyait pas quoi répondre à sa fille. Et il ne pouvait pas non plus la blâmer. Parce qu'elle avait totalement le droit de lui crier dessus comme elle le faisait actuellement. Lui, il ne pouvait que baisser les yeux, n'osant pas affronter son regard, avant de finalement prendre la parole, alors qu'elle marquait une pause, voulant des réponses :

- Emma, ça n'aurait tenu qu'à moi, jamais je ne l'aurais fait. Mais ta mère avait raison sur un point : on devait te donner tes meilleures chances. Et ce n'était sûrement pas en restant avec nous, alors que Regina ne faisait et ne fait que nous pourrir la vie...

Il n'eût cependant pas le temps de continuer ses explications que déjà Emma repartait, faisant les cent pas. David la fixa alors, blessé par chacune de ses paroles. Mais ce qu'elle disait était aussi très juste. Parce que s'ils avaient eu le loisir de réfléchir à un meilleur plan, Snow serait partie avec Emma. Et jamais elle n'aurait été seule, trouvée dans une forêt par une petit garçon...

- Emma, si on t'avait gardé avec nous, Dieu seul sait ce que Regina aurait fait de toi. Dans le meilleur des cas, elle t'aurais juste adoptée pour t'arracher à nous et te construire à son image, mais ans le pire des cas... Je n'ose même pas y penser...

De toute manière, ce n'était pas envisageable. Si Regina aurait tenté de tuer Emma, David se serait sacrifier. Pas en temps qu'héros, mais en temps que père, c'était son rôle. Celui de faire passer le bonheur de ses enfants avant le sien...

Perdu dans ses sombres pensées, il releva le regard lorsqu'Emma se mit à sangloter. Et cette vue lui brisa le coeur. D'autant plus que les larmes coulaient maintenant de ses joues. Il se leva donc doucement de son siège, où il avait vainement tenter de donner des explications potables. Mais il ne pouvait pas donner d'explications. Et de toute manière, même s'il s'excusait de son geste, Emma ne lui pardonnerait pas. Et c'était quelque chose qu'il pouvait totalement comprendre. Rien ne pouvait excuser l'abandon d'un enfant...

Il s'approcha donc d'Emma doucement, prêt à retourner s'asseoir sans rien dire si elle le repoussait, avant de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui, dans une tendre étreinte. Une étreinte qu'il n'avait jamais pu lui faire par le passé. Il finit par sécher les larmes de sa fille de ses doigts, tout en murmurant alors :

- C'est finit... Je ne t'abandonnerai plus jamais...

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

La jeune femme hocha la tête, ne trouvant rien de plus à ajouter. De toute façon, la question de David n'en était pas vraiment une si ? Oui c'était Regina qui avait adopté Henry... Une sacrée coïncidence ou le fruit d'autre chose ? Emma préférait ne pas y penser, la réponse pouvant ne pas lui plaire... Et puis, elle avait déjà assez de choses à penser comme cela ! Genre continuer à bâtir une relation avec son fils, accepter que ses parents étaient bien en vie et qu'ils étaient des personnages de conte de fées... Bref, rien de bien simple.

- Oh non... Grimaça-t-elle. Je n'aime pas que l'on m'appelle comme ça ! Dit-elle avec véhémence ! Je crois à peine à tout cela, j'ai du mal à tout intégrer et on voudrait me voir rompre une Malédiction. Mais je ne suis pas une héroïne moi ! Je n'ai pas de pouvoirs, pas d'épée, rien qui puisse m'aider...

C'était une tâche très lourde que certains qui se souvenaient faisaient peser sur elle. Emma avait déjà du mal à ne pas fuir au loin pour éviter les ennuis... S'ils s'y mettaient tous à en même temps, elle se braquerait... La blonde se connaissait assez pour être objective là-dessus ! Un ricanement lui échappa quand le blond lui expliqua que Regina s'était pointée pour mettre la merde dans sa vie... Elle lui avait trouvé une femme, qui n'était pas Mary-Margaret et lui allait devoir faire semblant pour ne pas griller le fait qu'il se souvenait. C'était cool, vraiment. Une migraine pointait et Emma sentait que la journée allait être difficile...

- Ça, pour foutre la merde, faut reconnaître que Regina a un sacré talent... Se contenta-t-elle de répondre, incapable de trouver une idée pour éviter tout cela à David.

Elle aussi, mais ce n'était pas pareil, c'était plus souvent involontaire qu'autre chose... David lui assura ensuite qu'il aurait préféré ne pas l'abandonner et là, la blonde péta un câble. Elle n'avait pas envie de parler de cela, n'avait pas envie d'entendre les justifications de son père. Le mal avait été fait quand même ! N'empêche que d'entendre que c'était sa mère qui avait absolument tenu à ce qu'elle soit envoyée dans ce monde, cela lui fit mal. Très mal. Elle savait la douleur que cela faisait pour abandonner son enfant mais apparemment, Blanche-Neige avait réussi à passer outre sans regret... Et tout ça pour quoi ? Pour qu'elle vienne les libérer d'une foutue Malédiction !

La jeune femme lui fit clairement comprendre ce qu'elle avait vécu, lui montra bien la souffrance qu'elle avait ressenti à chaque fois qu'elle s'était retrouvée seule... Mais garda pour elle le fait qu'elle avait pensé que ses parents ne l'aimaient pas, qu'elle n'était pas assez bien pour eux et qu'il avait été préférable de la laisser pour pouvoir vivre comme ils le souhaitaient. C'était à cause de ce sentiment qu'elle avait passé sa vie à se protéger d'une carapace...

En pleurs, elle sentit à peine les bras qui l'enserrèrent. Ce ne fut que lorsque la voix de David lui parvint qu'elle se rendit compte qu'elle ne l'avait pas repoussé. Et son étreinte lui sembla si naturelle... À croire que l'une de ses places se trouvaient là.

- J'espère bien... Murmura-t-elle en réponse.

Emma resta là, sans bouger, reprenant peu à peu ses esprits. Elle venait à peine de se défaire de l'étreinte de David qu'une infirmière vient la chercher pour la recoudre. Quand le blond voulut la suivre, l'infirmière s'interposa et la jeune femme vit rouge.

- Ça fait une heure qu'on poireaute là ensemble ! Il vient et puis c'est tout, vous ne voudriez pas que je fasse une crise de nerf parce que vous m'avez refusé la présence d'une personne familière et réconfortante n'est-ce pas ? Fit-elle en la regardant sévèrement.

Les gens commençaient sérieusement à l'agacer... Elle était trop perturbée pour accepter qu'on la fasse chier.

Emma n'avait rien rajouté concernant le fait que Regina avait adopté son fils. De toute manière, la sorcière était devenue une experte dans le fait de leur pourrir la vie. Nul doute donc qu'elle avait fait exprès d'adopter le petit garçon pour les embêter encore plus. Dans tous les cas, cela compliquait encore plus les liens familiaux...

- En tout cas... Ca fait un choc de savoir qu'on est grand-père.

Surtout lorsqu'on n'avait même pas pu élever sa fille. Mais ça, le blond se garda bien de le dire. Par contre, il n'oublia pas de rappeler à Emma qu'elle était la Sauveuse. Chose qu'elle refoula bien évidemment. Mais même si elle était sans armes et sans pouvoirs, elle était loin d'être seule maintenant non ?

- Je suis avec toi , maintenant, non ? On arrivera à faire face ensemble. Je ne te laisserais pas tomber. Plus maintenant...

Et puis d'autant plus qu'il ne voulait pas passer ses journées avec Kathryn. Parce qu'elle était bien gentille. Mais elle ne restait qu'une amie pour lui. Et il ne tenait pas à jouer la comédie avec elle. Alors plus vite la malédiction serait rompue et plus vite il pourrait retrouver Snow. Et Abigail pourrait retrouver Frederic...

- Et encore... Ce qu'elle a fait ici n'est rien comparé à ce qu'elle a fait dans le monde des contes...

Oh oui, parce que faire en sorte de plonger Snow dans un sommeil profond avait été une grande erreur. Tout comme lutter jusqu'à la fin pour ne pas qu'ils reprennent le royaume... Et encore lancer cette malédiction atroce...

D'ailleurs, en parlant de malédiction, Emma finit par s’énerver. Et David acceptait les remontrances sans rechigner. Parce qu'il les méritait en réalité. Et lorsque sa fille fut en pleurs, il n'hésita pas une seule seconde à la prendre dans ses bras, lui promettant qu'il ne l'abandonnerait plus. L'étreinte fut alors défaite, à cause de l'arrivée de l'infirmière. Les deux compères se préparèrent donc à suivre la femme. Mais cette dernière s'interposa. Comment ça, il n'avait pas le droit de suivre sa fille ?

Le prince laissa donc sa fille s'énerver, amusé, avant de finalement rajouter, sur un ton quelque peu autoritaire :

- D'autant plus qu'on a été séparé pendant 28 ans et qu'on a beaucoup de choses à rattraper ensemble. Si vous n'êtes pas d'accord et que vous allez rendre des comptes à Regina par la suite, faites. J'irai me faire un plaisir d'aller lui parler et de régler le problème.

Sur ce, il poussa donc calmement l'infirmière qui lui barrait le passage et suivit donc Emma dans les couloirs. Peut importait si Regina découvrait qu'il jouait la comédie depuis le début. Tout ce qui importait à présent c'était qu'il avait retrouvé sa fille, non ?

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Emma se contenta de sourire légèrement quand David lui avoua que cela faisait étrange d’apprendre que l’on était grand-père. Elle pouvait le comprendre… Cela lui faisait bien étrange à elle que ses parents soient encore en vie alors bon ! En tout cas, elle lui fut reconnaissante qu’il ne la questionne pas plus à propos de Regina… Parce que la blonde aurait été bien en peine de lui expliquer les raisons de la Mairesse, elle-même les ignorant !

- Et si je te disais que je suis mariée, tu en penserais quoi ? Demanda-t-elle avec malice avant de rire en voyant sa tête. Non, ça va, arrête ! Je plaisantais, je ne suis pas mariée.

Elle débutait sa relation avec Graham… Mais ça, Emma n’était pas encore prête à en parler. Son couple, elle préférait le garder pour elle, attendant de mieux connaître cet homme qui était son paternel… Après tout, il l’avait laissé tomber, alors elle préférait y aller doucement et donner les infos au compte-goutte, afin de voir s’il serait encore là par la suite… La jeune femme s’insurgea plus ou moins violemment quand David lui parla de son titre. La Sauveuse… Quelle connerie. Elle n’était déjà pas capable de se sauver elle, alors une ville entière !

- Oui, tu es là… La question est de savoir dans combien de temps ça ne sera plus le cas… Maugréa-t-elle entre ses dents.

Même si elle était tentée, accordée sa confiance à ce père qui avait le même âge qu’elle ou presque, ça allait être compliqué… Lui n’avait rien vu des 28 dernières années, mais Emma elle… C’était une tout autre histoire. Et ses blessures allaient être compliquées à panser pour le moment. Il faudrait du temps. Comme avec Graham…

Ils parlèrent ensuite de Regina et David semblait vraiment avoir une grosse dent contre elle. Emma pouvait le comprendre, vu ce qu’elle avait fait contre la femme qu’il aimait… Contre sa mère… Mais cela, la blonde n’était pas encore prête à l’intégrer. Surtout pas après ce qu’elle apprit. Lui aurait préféré la garder avec lui, qu’importe qu’ils ne puissent pas se sortir de la Malédiction… C’était elle qui l’avait poussé à la mettre dans l’armoire… Blanche-Neige avait sacrifié sa fille pour sauver tout le monde. Mais Emma n’était pas prête à le pardonner. Parce qu’elle avait l’impression de ne pas avoir assez compté aux yeux de sa mère pour que celle-ci change d’avis. Et cela, c’était sans doute encore pire que le fait de se dire que ses parents n’avaient pas voulu d’elle.

Une crise de larmes plus tard et une infirmière surgit pour enfin la prendre en charge. Emma vit rouge quand la grosse dame décida que David n’avait pas le droit de venir avec elle. La jeune femme s’insurgea et la menaça plus ou moins de représailles. Son père en rajouta une couche et c’est ensemble, partageant un sourire complice qu’ils allèrent dans la salle d’examen. Là, un médecin était prêt à la recoudre. La blonde expliqua rapidement ce qu’il s’était passé, répondit aux questions et grimaça quand le médecin lui apprit qu’il allait devoir recoudre sans anesthésie… Emma se tourna vers David et le regarda en se mordant la lèvre.

- Tu… Tu veux bien me permettre de te tenir la main ? Demanda-t-elle avec une petite moue. Ça me permettra de ne pas bouger l’autre main involontairement…

Et puis merde, c’était son père non ? Elle pouvait donc demander ce genre de truc maintenant. C’était 28 ans trop tard et ils ne rattraperaient jamais le temps perdu, mais voilà…

David s'en voulait terriblement d'avoir manqué 28 ans de sa vie avec sa fille. Parce qu'il n'apprenait que maintenant qu'elle avait un fils. Il était donc grand-père de ce fait. Et il avait hâte de rencontrer le jeune garçon. Mais nous n'en étions pas là pour le moment. D'autant plus qu'Emma... Quoi ? Elle était mariée ? Le blond devait faire une sacré tête, puisque bien vite, la blonde le rassura, lui disant qu'elle plaisantait.

- Ce n'était vraiment pas drôle...

Bon en tout cas, ce fut par la suite à elle de ne pas trouver le fait d'être la Sauveuse si drôle que cela. Et David la comprenait. Parce que cela impliquait avoir des responsabilités. Des responsabilités dont elle aurait sûrement préféré se passer. Le blond la rassura donc, lui affirmant qu'il ne l'abandonnerait plus. Mais elle ne semblait pas y croire profondément...

- Qui t'as dis que ce ne seras plus le cas. Je suis un homme de parole, Emma. Je ne te laisserai pas tomber.

D'au autre côté, les deux protagonistes ne se connaissait que depuis quelques minutes seulement. Il était donc normal qu'Emma finisse par remettre ses paroles en doute. Quoiqu'il en soit, David lui laisserait tout le temps qu'elle voudrait pour qu'elle lui accorde sa confiance. Car la pousser ne ferait qu'aggraver les choses. Et il ne voulait pas perdre sa fille, alors qu'il venait de la retrouver...

Tout à ses réflexions, il n'entendit pas l'infirmière arriver et ce ne fut que lorsqu'elle appela Emma qu'il voulut la suivre dans le bloc. Sauf que l'infirmière était contre cet avis. Ce qui énerva bien évidemment la Sauveuse. Un sourire s'installa alors sur les lèvres du blond alors qu'il en rajoutait une couche. Et l'infirmière fut bien obligée de le laisser suivre sa fille.

Une fois dans la salle d'examen, les deux protagonistes prirent donc place et Emma expliqua donc son accident, avant que le médecin ne lui certifie qu'il allait la recoudre, sans anesthésie. Le prince poussa donc un léger soupir de contrariété, à l'idée que ce genre de chose allait faire encore plus de mal à sa fille, avant que cette dernière ne lui demande avec une moue enfantine si elle pouvait lui tenir la main. Mais bien évidemment qu'elle pouvait le faire. Elle n'avait pas à lui demander ce genre de chose...

- Bien sûr ! Donne moi ta main !

Sur ces mots, une fois qu'Emma lui eut donné sa main, il posa son regard sur le médecin, prêt à lui sauter dessus si jamais il la faisait trop souffrir.

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Emma avait tenté de faire un peu peur à son père, manière puérile de lui faire comprendre qu’il ne connaissait rien de sa vie à cause de cet abandon. Mais elle n’avait pas pu rester longtemps sans lui confier que non, elle n’était pas mariée. Vu sa réaction, la jeune femme s’était bien gardée de lui parler de Graham, ce sujet viendrait bien assez tôt au goût de la blonde, puisque la ville ne pouvait pas s’empêcher de faire circuler ragots et rumeurs en tout genre.

Elle haussa les épaules quand David lui répliqua que ce n’était pas drôle à son goût. Non, c’était vrai, ça ne l’était pas. Mais ça, c’était parce qu’il ne la connaissait pas, parce qu’il avait suivi sa femme et l’avait abandonné dans une putain d’armoire magique ! Emma lui fit rapidement comprendre qu’elle n’avait pas confiance en lui sous prétexte qu’il était son père. Non, on était loin de ce genre de relation et cela prendrait du temps. Sauf s’il disparaissait avant.

- Jusqu’à présent, on m’a toujours abandonné. Répliqua-t-elle avec un sourire sarcastique. Je commence à avoir l’habitude… Les serments ne veulent rien dire pour moi tu sais ? On m’en a déjà fait et on les a rompu. On verra avec le temps…

C’était tout ce qu’elle pouvait concéder, que cela lui plaise ou non. Puis ils n’eurent plus le temps d’en reparler, à cause d’une crise de larmes d’Emma et de l’arrivée de l’infirmière. Ce qui provoqua une autre crise, puisque l’infirmière refusait de laisser passer David avec elle. Au final, les deux blonds obtinrent gain de cause et la jeune femme demanda par la suite à son père de lui tenir la main, sous le prétexte fallacieux de ne pas pouvoir réussir à rester immobile sans ça. Avant que le médecin ne commence son travail, Emma s’agrippa à la main du blond et serra à chaque fois que l’aiguille s’enfonçait dans sa chair. Lorsque tout fut fini, la blonde ne sentait plus l’intérieur de sa joue tellement elle l’avait mordu pour ne pas laisser échapper de gémissement de douleurs. Et la main de David n’était sans doute pas dans un meilleur état… Le médecin lui fit un pansement, donna ses instructions et une ordonnance pour des anti-douleur et pour refaire le pansement puis lui fit quitter la salle.

- Bordel, ce que je déteste ça. Remarque, ça fait moins mal à la main qu’à… Commença-t-elle avant de s’arrêter. Euh non. Tu ne veux pas savoir ça. Dit-elle en secouant la tête. Merci. D’être resté. Précisa-t-elle.

Au fond, peut-être qu’il allait tenir parole…

David n'en voulait pas à Emma de ne pas lui faire confiance. Après tout, ils venaient tout juste de se rencontrer. Et puis, il avait été celui qui l'avait mise dans cette foutue armoire par le passé. Normal donc qu'elle ne lui fasse pas confiance une seule seconde alors qu'il lui disait que ce temps était révolu et qu'il ne l'abandonnerait plus jamais. Mais elle disait vouloir voir avec le temps. Au moins, elle ne lui disait-elle pas de partir et de ne jamais revenir...

Le blond approuva donc ses paroles d'un léger signe de tête, ne voulant rien ajouter pour ne pas envenimer la situation. Et puis de toute manière, il n'eut pas le temps de rajouter quoi que ce soit puisqu'une infirmière venait pour emmener Emma se faire recoudre. Sauf qu'elle ne voulait pas que David ne l'accompagne. Le prince s'énerva alors, finissant par obtenir gain de cause et rejoindre sa fille dans la salle de consultation.

Emma lui demanda donc si elle pouvait lui prendre la main et il accepta. Quand à lui, il se contenta de lancer un regard noir au médecin, à chacun de ses gestes. Parce qu'il savait qu'il faisait plus de mal que de bien à Emma qui massacrait sa main, littéralement. Une fois que le médecin eut fini et les eut fit sortir de la salle de soin, David rattrapa sa fille, en questionnant alors :

- Tu n'as pas trop souffert ?

Sa main en revanche avait pas mal souffert mais il s'en fichait totalement. Ce qui importait était la réponse de sa fille. Réponse qui ne tarda pas lorsqu'elle annonça qu'elle détestait ça. Et elle allait rajouter que ça ne faisait moins mal à la main qu'à un autre endroit mais s'interrompit bien vite. Et David voyait très bien où elle voulait en venir mais n'avait pas du tout envie d'en savoir plus à vrai dire.

- Oh ! Garde ça pour toi, je t'en prie !

Et voilà maintenant qu'il commençait à s'imaginer des choses un peu bizarres. Il arqua donc les sourcils alors que la blonde le remerciait d'être resté avec lui. Mais c'était normal, non ?

- C'est ce qu'aurait fait un père normalement. Enfin, je pense...

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Une fois sortie du cabinet d’examen où l’on venait de la recoudre, Emma eut bien du mal à ne pas frotter avec insistance les fils. Cela commençait à la gratter et elle trouvait la sensation très dérangeante. Cela se calmerait avec le temps, elle le savait bien, n’empêche qu’en attendant, cela la faisait chier ! Heureusement, David chercha à détourner son attention de sa blessure…

- Ça a été… Lui répondit-elle. Je n’ai pas fait trop de dégâts sur ta main ? Demanda-t-elle par la suite.

Puis elle se mit à lui dire que de toute façon, cela faisait moins mal que lorsqu’on l’avait recousu ailleurs… Heureusement pour elle, Emma avait réussi à se taire avant de finir sa phrase, parce que sinon, son père n’allait pas franchement apprécier ce qui avait manqué de lui échapper. Mais sans doute l’avait-il compris, puisqu’il lui demanda de bien garder ça pour elle et qu’il ne voulait pas en entendre parler.

- Aurais-tu peur ? Ricana-t-elle légèrement avant de changer de sujet et de le remercier.

Il faisait des efforts, cela, elle devait bien le reconnaître. Emma n’aimait pas être injuste avec les gens et David avait marqué des points avec elle. Comme avec Graham, leur relation prendrait un peu de temps à se construire, mais ils parviendraient certainement à avoir un lien solide.

- Sans doute… Je ne suis pas experte en la matière. Lâcha-t-elle en souriant légèrement. Mais ça compte pour moi… Depuis qu’on m’a trahi, j’ai un peu de mal avec les paroles, je préfère vraiment les actes…

David voyait bien qu'Emma n'avait de cesse de se gratter la main. Mais si elle continuait comme cela, elle serait bonne pour s’asseoir à nouveau en salle d'examen et recommencer. Alors, doucement, son père lui attrapa la main pour l'empêcher de se gratter encore et encore et détourna la conversation. Et elle lui demanda si sa main à lui n'avait pas souffert. Mais il avait connu bien pire avec Snow par le passé.

- Ca va. Je ne pense pas encore finir comme le capitaine Crochet avec une main en moins pour le moment. Et puis j'ai connu bien pire lorsque ta mère a accouché.

Oui, parce que - sans jeu de mot - la princesse n'y avait pas été de main morte ce jour là. Ou encore la fois où elle l'avait frappé avec une pierre... Mais passons, c'était une autre histoire. Parce que pour le moment, David ne voulait pas en savoir plus sur l'histoire de sa fille. Et non, il n'avait pas peur mais cela faisait partie des choses qu'elle se devait de garder pour elle, non ?

- Qui t'as dis que les prince ne devaient pas avoir peur parfois ?

Et puis de toute manière, avec la malédiction, il était un peu mort de peur, même s'il ne le faisait pas voir. De toute façon, en étant père, il ne se devait pas de traumatiser Emma avec ses peurs. Et même si elle était la Sauveuse, il se devait de la préserver, non ? Mais comme il n'était pas expert en la matière, il ne dit rien, se contentant de sourire lorsqu'Emma finit par dire que cela comptait pour elle. Et bien si elle voulait des actes plus que des paroles, elle allait être servie. Parce qu'il était loyal. Et jamais il ne tiendrait pas ses paroles.

- Tu sais, j'ai tout mon temps. S'il faut que ça prenne dis ans pour que tu me fasses confiance, je serai patient.

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Son père la rassura rapidement sur l’état de sa main, lui certifiant qu’il avait connu bien pire avec l’accouchement de sa mère… Avec sa venue au monde quoi. Cela, Emma pouvait le comprendre. Elle-même n’avait eu personne à ses côtés quand elle avait accouché d’Henry, personne sur qui compter… La faute à quoi au final ? À ses parents, au destin, à Neal ? La jeune femme ne savait plus trop… Tout cela la perturbait et lui mettait ses pensées à l’envers.

- Tu veux dire quand je suis née ? Tu… Tu pourrais me raconter ? Demanda-t-elle timidement.

C’était son passé, ce après quoi elle avait toujours couru… Le lire dans le bouquin d’Henry n’avait fait que lui donner plus de questions, rien n’était très clair en fait… Alors vu qu’elle avait retrouvé son père, Emma voulait en savoir plus à présent. Et il le lui devait bien non ? Quand il lui demanda qui lui avait fait croire que les princes n’avaient pas peur de temps en temps, la blonde le regarda de travers.

- Mais enfin, c’est connu ! Le prince charmant n’a jamais peur de rien ! C’est à chaque fois ce qu’ils se passent dans les contes… Du moins, dans ceux que l’on m’a lu à l’orphelinat… Lui expliqua-t-elle.

Dire qu’elle-même était un personnage de conte en réalité… C’était un peu plus dur à avaler. Ou alors c’était le fait que ses parents avaient accompagné la vie de milliards d’enfants et pas la sienne… Quand David lui certifia qu’il serait toujours là, qu’il resterait à ses côtés pour lui montrer qu’elle pouvait avoir confiance, qu’importe le temps que ça prenait, Emma se fit la réflexion qu’elle avait attendu durant 28 ans ses parents et qu’elle espérait bien qu’ils mettraient moins de temps pour lui montrer qu’ils tenaient à elle…

- On verra bien, nul ne sait de quoi demain sera fait… Répondit-elle en haussant les épaules.

Avoir trop d’espoir et être de nouveau déçue, la blonde ne pourrait pas le supporter, elle le savait…

Lorsque David avoua qu'il avait connu bien pire avec Snow, lors de la maissance d'Emma, cette dernière lui demanda alors hésitante, de lui raconter. Le blond s'arrêta alors, faisant face à sa fille. Oui, il voulait bien tout lui raconter. Car après tout, elle avait le droit de connaître son passé, non ?

- Ce jour là aurait pû être parfait. Même si ça a été le plus beau jour de ma vie. Un jour totalement brisé à cause de Regina et son nuage violet. Ce jour là, j'ai juste eu le temps de te prendre dans mes bras et de te protéger des gardes de la reine pour te mettre dans cette armoire. Le fait que j'ai été touché importait peu en vérité. Ce qui importait le plus pour moi c'était de te savoir en sécurité, loin de là.

C'était la vérité. Les quelques secondes où David avait eu Emma dans les bras pour la protéger de tout, il était tombé sous le charme de ce petit être. Et vraiment, s'il n y avait pas eu cette situation de crise à l'époque, il ne l'aurait lâchée pour rien au monde. Et puis ce jour là il avait eu terriblement peur pour sa famille. Comme quoi, même le prince Charmant pouvait avoir peur de quelque chose, non ?

- Quand c'est quelque chose qui touche ma famille je suis effrayé. J'avais très peur de ne jamais te retrouver par exemple. Mais dans notre famille, il parait qu'on se retrouve toujours.

Bon dans tous les cas, il promettait à Emma de ne plus jamais l'abandonner, quelque soit le temps que tout cela prenne pour qu'elle lui fasse confiance. Il avait bien attendu 28 ans, alors un an de plus ou de moins...

- Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à venir me voir. Je t'aiderai... Ou du moins, j'essaierai...

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Hésitante, Emma avait demandé à son père qu'il lui raconte un peu ce qu'il s'était passé durant l'accouchement qui l'avait vu naître. C'était ce qu'on se racontait de temps en temps dans les familles non ? La jeune femme n'en savait trop rien, mais en attendant, elle était curieuse et il n'y avait que cela qui comptait. Après tout, c'était le jour où elle était venue au monde qu'on l'avait balancé dans une armoire magique avec pour seule protection contre ce qui se trouvait de l'autre côté qu'une simple et chaude couverture. Ah c'était sûr, au moins, elle n'allait pas mourir de froid ! De faim par contre... Enfin, elle avait survécu alors autant essayé d'en apprendre plus son passé pour pouvoir tourner la page...

- Ah ça pour être loin, j'étais loin, c'est sûr... Persifla-t-elle avant de se reprendre. Pardon. Mais pourquoi Regina a-t-elle agi ainsi ? Dans le conte qui se lit dans ce monde, on nous raconte que c'était à cause de la jalousie, c'est vrai ?

Aux yeux d'Emma, tout ça était trop dramatique pour une simple histoire de jalousie, mais bon, qui pouvait prévoir les actions d'une folle avec des pouvoirs magiques ? M'enfin... Savoir n'aurait peut-être pas été si important aux yeux de la blonde si elle n'avait pas été abandonné par ses parents à cause de cette histoire.

- Ouais, j'en ai entendu parler... C'est un peu la devise de la famille, grâce à toi si j'ai tout bien suivi ce qu'Henry me racontait... Moi j'ai toujours eu peur d'être une mère atroce, étant donné que je n'avais pas eu de famille... Et sans le savoir, j'ai reproduit les mêmes actions que mes parents, c'est fou non ? À croire que c'est génétique...

Emma s'en voulait toujours un peu au fond d'avoir abandonné son fils. C'était différent de ce que ses parents lui avaient fait subir parce que la blonde n'avait mis aucune pression sur le petit avec cette histoire de Malédiction... Mais tout de même, au fond, la peine et la culpabilité était là. Était-ce la même chose pour sa mère ? Ou alors estimait-elle avoir accompli son devoir de reine ? Sans doute n'aurait-elle jamais la réponse... Sauf si elle brisait effectivement cette Malédiction, allez savoir comment...

- Fais attention, je n'oubliera pas, tu pourrais bien le regretter. Lui répondit-elle en le taquinant une fois que David lui eut proposé son aide en toute circonstance. Tu sors quand de l'hôpital ? Lui demanda-t-elle par la suite.

Après tout, il fallait bien qu'elle se renseigne un peu...

Emma voulait tout savoir de sa naissance. Alors David n'hésita pas tellement à tout lui raconter. Evidemment, elle ne pût s'empêcher de persifler. Et le prince ne pût s'empêcher de baisser le regard à cet instant là. Parce que vraiment, il s'en voulait encore et toujours d'avoir abandonner sa fille. Et s'il pouvait tout refaire et tout changer pour qu'Emma vive heureuse, avec eux dans le monde des contes, il referait toute l'histoire. Mais finalement, Emma se reprit, demandant pourquoi Regina avait agit ainsi et David expliqua alors :

- Enfant, ta mère a surpris Regina, voulant s'enfuir avec son garçon d'écurie, un homme dont elle était amoureuse. Elle a tout rapporté à la mère de Regina, Cora, qui a tué son petit ami sous ses yeux. Depuis tout ce temps, Regina en veux à Blanche pour cette histoire...

Plus qu'une histoire de jalousie. Mais passons... Parce que toute cette histoire était plutôt de la faute de Cora qu'autre chose, depuis le début... Dans tous les cas, il y avait une certitude, dans la famille, tout le monde se retrouvait toujours. Donc David allait retrouver sa femme, peu importe le temps que cela prenne.

- Si ta mère ne m'avait pas volé, cette devise n'aurait jamais existé.

Et sa fille non plus d'ailleurs. Même avec les défauts qu'elle pouvait avoir. Et puis, si elle avait abandonné son fils pour son bien, qui était-il pour lui dire que ce qu'elle avait fait était mal ? Après tout n'avait-il pas fait la même chose ?

- Si tu juges l'avoir fait pour son bien, alors ce n'est as un mal en soit...

Il y eut alors un moment de silence avant que David ne finisse par lui dire qu'elle ne devait pas hésiter à l'appeler en cas de besoin. Parce qu'il serait toujours là pour l'aider. Et qu'il ne referait pas les mêmes erreurs que par le passé, il en était hors de question. Il sourit d'ailleurs lorsqu'elle le taquina à ce sujet, avant de lui demander sa date de sortie de l'hôpital. Le prince reprit un air sérieux, avant de répondre alors :

- J'ai beau dire aux médecins que je vais bien, ils pensent tous que j'ai eu un gros choc et que je suis fou de raconter ces histoires de contes. Mais ça ne me gène pas de rester à l'hôpital au moins pendant ce temps là je n'ai pas à subir Kathryn...

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

La blonde avait appris au cours des années que souvent, un problème venait d’un acte passé, parfois lointain… Aussi demanda-t-elle à son père ce qui avait motivé Regina pour qu’elle en vienne à lancer sur plusieurs royaumes et mondes une Malédiction aussi grande et puissante. David lui expliqua donc que cela remontait à l’enfance de sa mère… Blanche-Neige avait vu Regina en compagnie de son amoureux le palefrenier et en était venue à en parler à la mère de Regina. Qui avait pris la décision de tuer l’homme devant sa fille. Une histoire terrible, mais Regina aurait dû s’en prendre au véritable responsable plutôt que de passer ses nerfs sur une gamine…

- Elle s’est laissée aveugler par sa perte et s’en prend depuis à la mauvaise personne… Renchérit-elle doucement. Ça ne me la rend pas plus sympathique, mais au moins, elle est humaine et je la comprends un peu mieux… Dit-elle à son père.

N’empêche que sa mère avait été une véritable gourde que de parler de ce qui était de toute évidence un secret à bien garder. Mais bon, on ne pouvait pas vraiment en vouloir à une gosse si ? Quoi qu’il en soit, par la suite ils se mirent à parler de la devise familiale et de l’abandon d’Henry.

- Ah oui, c’est vrai qu’elle t’a volé… Ca va au fait la tête ? Plaisanta-t-elle, se remémorant ce passage du livre d’Henry. Je l’ai cru au départ… Que je le laissais pour son bien. Précisa-t-elle. Aujourd’hui, je ne suis plus aussi sûre d’avoir agi pour le bien de cet enfant… J’étais terrorisée à l’époque… Je n’avais rien à part quelques dollars et une voiture… Peut-être que si je l’avais vraiment voulu, j’aurais pu le garder avec moi, je ne sais pas…

Mais parler du passé ne lui permettrait pas d’aller de l’avant si ? Enfin, pas de ce passé là en tout cas… Emma voulait toujours comprendre ce qui avait motivé son abandon à elle et tant qu’elle ne comprendrait pas, sans doute ne parviendrait-elle pas à tourner réellement la page. En attendant, il allait être compliqué d’agir avec Mary-Margaret comme si de rien n’était… La blonde soupira avant de demander à son père quand est-ce qu’il sortait de l’hôpital.

- Si tu veux un conseil, arrête d’en parler… Garde ça pour toi, Henry et moi. Lui dit-elle gentiment. Les gens d’ici ont encore plus de mal à croire à tout ça… Cache la vérité durant un temps, dis à Kathryn que tu ne la connais pas et que tu ne veux pas discuter d’une relation qui pour toi n’a jamais existé, excuse-toi d’être aussi franc et elle s’en remettra sûrement… Jusqu’à ce que je parvienne à trouver le moyen de rompre le sort… Ajouta-t-elle en soupirant sur la fin.

Tellement de choses dépendaient de la fin de la Malédiction… Sauf qu’Emma était bien en peine de dire comment la vaincre alors pouvoir agir était encore exclu et de l’ordre de l’utopie !

David avait expliqué les raisons des actes de Regina à sa fille, puisqu'elle le lui avait demandé. Il en ressortait que la sorcière s'en prenait à la mauvaise personne. Oui, parce qu'au final, c'était à sa mère qu'elle aurait dû en vouloir pour avoir tué Daniel. Et non à Snow qui n'avait fait que vouloir rapprocher les deux femmes.

- Ca ne la rend pas plus humaine à mes yeux. Elle reste une personne qui a fait souffrir de nombreuses personnes juste pour une histoire d'amour...

Quoi qu'en y repensant bien, David serait aussi lui prêt à tout pour Snow. Il soupira donc, préférant ne rien ajouter sur le cas de Regina. Et puis il était déjà plus marrant de remémorer le passé en parlant du fait que la princesse l'avait volé puis à moitié assommé. Il sourit donc, en répondant à la question de sa fille :

- Elle ne m'a pas trop amoché ça va.

Et évidemment, il fallait bien que tout ait une fin. Et le sujet joyeux finit donc par disparaître, pour parler de l'abandon d'Henry. Et Emma ne savait pas si elle avait véritablement fais le bon choix en se séparant de lui.

- Si tu étais effrayée à l'époque, c'était que tu n'étais pas prête. C'était peut être mieux pour lui qu'il grandisse ailleurs. Et puis regarde, tu as une deuxième chance à présent.

Et puis de toute manière, le mal était fait, non ? C'était donc trop tard pour réparer ses erreurs, à moins de pouvoir revenir dans le passé. Et puis retourner dans le passé n'était pas forcément une chose que voulait faire David en réalité. Pour le moment, ils se devaient tout deux d'avancer, dans un monde où personne ne croyait à ses histoires. Alors Emma lui conseilla de se taire à ce sujet et de dire à Kathryn la vérité, même s'il allait la blesser, ce qui n'était pas du tout son genre.

- Tu as sûrement raison. Peut être que plus j'insisterait avec la vérité et que moins on avancera dans la rupture de la malédiction. Dans tous les cas, tu sais que tu peux compter sur moi pour t'aider. Peut être qu'on avancera mieux à trois ?

Tel père, telle fille

Emma Swan & David Nolan

Emma regarda son père avec une certaine incrédulité. Les héros n’étaient-ils pas censés pardonner ou au moins comprendre les motivations des méchants ? Savoir que Regina s’était enfermée dans sa vengeance et dans sa douleur avait montré à la blonde qu’elle était tout simplement humaine et qu’elle avait fait des erreurs, comme tout le monde. Alors entendre son père, le Prince Charmant, dire que non, pour lui, cela ne la rendait pas plus humaine, cela choquait la jeune femme.

- Parce que tu n’as jamais fait d’erreur toi ? Lança-t-elle sèchement. Je ne dis pas qu’elle est pardonnée, simplement, je comprends… Je sais ce que ça fait que d’en vouloir aux gens pour le mal qu’ils m’ont fait… Et si je n’étais pas prête à pardonner, je ne serais pas entrain de te parler. Le tança-t-elle. Regina n’en est pas à ce stade elle…

Il venait un peu de l’énerver là. À croire que pour lui, le monde était soit tout noir, soit tout blanc alors qu’il y en avait différentes variantes, qu’Emma avait bien rencontrées au cours des années et au cours de ses traques pour ramener les contrevenants. Certains avaient eu de bonnes raisons de rompre leur caution… Même si dans le fond, ça n’effaçait rien, cela expliquait et parfois, c’était suffisant pour se montrer plus indulgent. Peut-être d’ailleurs avait-il senti qu’il valait mieux ne rien ajouter sur Regina puisqu’il plaisanta sur le coup que Blanche-Neige lui avait filé.

Emma sourit rapidement, ayant toujours du mal à se dire que Mary-Margaret et Blanche-Neige n’était qu’une seule et même personne et qu’il s’agissait de sa mère… Certes, elle s’était rapidement sentie proche de la brune, mais elle avait pensé que c’était parce que l’une comme l’autre vivait un peu en retrait du reste des gens et qu’elles espéraient toutes deux rencontrer le grand amour, même si la blonde ne l’aurait jamais avoué à l’époque de son arrivée… Mais là, savoir que c’était sa mère et qu’en plus, c’était elle qui avait tenu à la mettre dans l’armoire magique… Cela lui faisait du mal… Pourtant, il allait bien falloir qu’elle fasse comme si de rien n’était jusqu’à ce que la Malédiction soit rompue.

Puis ils parlèrent d’Henry et du fait qu’elle l’avait abandonné, ne se sentant pas capable d’élever un enfant à l’époque, vu qu’elle-même sortait à peine de l’enfance… Son père la rassura bien vite, en lui disant que si elle n’était pas prête, il avait mieux valu pour son fils qu’elle lui donne la chance de tomber sur une famille qui aurait été prête à l’avoir.

- C’est vrai, tu as raison. Répondit-elle en souriant.

Puis ce fut à son tour de conseiller David sur sa relation avec Kathryn. Pour elle, mieux valait être honnête avec la jeune femme et couper les ponts après lui avoir expliqué, plutôt que de jouer un double jeu. Ça aurait été mal… Et injuste pour Kathryn qui n’avait rien demandé au fond.

- J’en parlerais à Henry, je pense qu’il sautera de joie. Lui dit-elle avec un sourire. Même si je ne sais vraiment pas comment on pourrait rompre un sort de cette importance…

Ça s’annonçait complexe. Comme tout depuis qu’elle était arrivée dans cette ville de toute façon, alors un peu plus ou un peu moins !

Vraiment, David ne comprenait pas pourquoi Emma réussissait à pardonner à Regina. Parce qu'après tout c'était par sa faute à elle - en partie - qu'Emma avait été abandonnée, non ? Mais d'un autre côté, peut être que la blonde avait raison. Peut être que tout le monde était un peu fautif dans cette histoire...

- Si, j'ai fait des erreurs aussi. Mais ce n'étaient pas des erreurs qui impliquaient la mort de centaines de villageois, juste pour une histoire de jalousie...

Cependant, comme il ne voulait pas se fâcher contre sa fille qu'il venait à peine de retrouver, il préféra ne rien rajouter, s'amusant du coup que sa femme lui avait donné par le passé. Ce qui fit sourire la Sauveuse. Et évidemment, ressasser le passé avait amené Emma à se demander si elle avait fait le bon choix pour Henry. David la rassura donc sur ce point là : si elle n'était pas prête à l'époque, il avait mieux fallu laisser Henry à une famille prête à l'élever.

Dans tous les cas, maintenant, la mère et le fils s'étaient retrouvés, pour le meilleur - et peut être le pire. Et déjà les deux protagonistes s'étaient mis en tête de lever la malédiction et le blond offrit son aide. Restait juste à trouver un moyen de lever la malédiction...

- Rumplestilskin...

C'était lui la solution, non ? Parce qu'il devait avoir pleinement sa mémoire s'il était toujours de mèche avec Regina. Le problème, c'était qu'il allait sûrement parler du fait que David était venu le voir à Regina qui allait rappliquer vers lui pour lui soutirer des informations...

- Il faudrait aller le voir. Après tout, c'est le Ténébreux, il a toujours réponse à tout.

Et toujours un prix à payer aussi... Mais ça, il était prêt à le payer à la place de sa fille...

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