Gorupe Adventurland || Animation Disneyland (Leylin, Killian et Peter)

Comment avait-il pu obtenir ce papier de publicité alors qu’il n’avait pas de boite aux lettres ? C’était en fait une banale réponse, guère très compliqué ou mystérieuse. Il possédait divers moyen de se tenir au courant des évènements à Storybrook et ailleurs, alors pourquoi pas pour recevoir ce papier avant même qu’il ne soit distribué dans la ville ? Le fait est qu’il l’avait grâce à quelques contacts dans la ville et à la mairie, laisser quelques garçons perdus aux parents bien placés chez eux étaient en définitive une bonne décision, et qu’il compatit bien s’inviter à cette petite sortie. Après tout, ne parlons-t-on pas de se rendre dans le royaume de la magie, ou les adultes redeviennent enfants ? Non pas Neverland bien sûr, mais une version beaucoup plus terre à terre : Disneyland, un parc d’attraction américain consacré à des dessins-animés d’un certains Walt Disney. De ces films, il n’en avait jamais entendu durant la malédiction. Peut-être était-ce du aux faits qu’aucun conte les concernant n’était répandu dans leur ville, mais Peter savait parfaitement aujourd’hui que ces gens-là, au dehors, racontait beaucoup d’histoires sur eux (et lui bien sûr). Alors il était curieux de voir ce que cela pouvait donné. Et puis, lui, refuser une occasion de s’amuser ? Sa vie n’était plus que cela maintenant, un amusement permanent et renouvelé.
Il n’avait donc pas fallu longtemps pour qu’il renvoie le formulaire, avec son nom civique et connu durant la malédiction … Avant d’aller embêter son pirate préféré – chose qu’il n’avouerait bien sûr pas – pour ajouter un peu de piment à cette journée. James avait bien sûr accepté – quel choix avait-il de toute façon – et ils se retrouva le jour J dans la voiture du pirate… Accompagné de deux de ses filles. Haussant les épaules, il s’en fichait après tout. Leylin, il la connaissait et savait parfaitement la gérer, et il ne doutait pas qu’elle s’accommoderait assez facilement. Quand à la jumelle, il avait assez rapidement capté qu’elle n’était pas la sienne, elles avaient beau se ressembler physiquement, c’était assez flagrant pour lui. Niveau caractère, elles étaient assez dissemblable, et il ne comptait pas tenter de faire ami-ami avec celle-ci, aucun intérêt. Une était bien assez pour titiller James, et Leylin était le bonus pour l’embêter encore un peu plus. Le trajet fut assez rapide jusqu’à l’aéroport, du moins pour lui, et le trajet en avion le fut tout autant (il passa son temps entre dormir et jeter des petits bouts de papier sur son souffre-douleur préféré.

Et ainsi ils entrèrent dans le parc de bon matin, le garçon s’étirant de tout ce voyage, et jetant un coup d’œil à son complice (ou souffre douleur, ou ami, il avait de nombreux titre à vrai dire), le plan en main, un grand sourire aux lèvres. « Il me semble évident que nous commençons par cette attraction qui hum.. porte mon nom ! ». Il n’eut pas plus de débat puisqu’il s’empressa de l’entrainer à sa suite, n’ayant cure des autres voyageurs qu’il ne connaissait pas, et qu’une des filles leur emboita le pas. Il ne comptait pas s’éterniser avec des adultes, et il était évident que le capitaine le suivrait puisque c’était Lui qui l’avait invité – obligé – à participer à cette excursion. Pas qu’il ai du faire énormement pression. Suivant infailliblement le plan, ils arrivèrent assez rapidement devant, à sa grande surprise. Pas qu’il n’ai pas de sens de l’orientation, mais disons qu’il vivait dans un pays ou tout se mouvait constamment et qui se pliait à ses envies. De retour dans le monde réel, il ne compati pas se perdre en rejetant bêtement un plan. Enfin, pas de si bon matin. Par chance, la foule ne s’accumulait pas encore dans la file d’attente, et il se retrouva assez rapidement dans un petit bateau pirate, suspendu par le plafond, entrant dans une chambre londonienne qu’il ne tarda pas à reconnaitre. Wendy ! Le garçon ne tarda pas à rire aux éclats devant la représentation de la jeune fille – il fallait vraiment qu’il raconte cela à Moira, même si elle tentait de l’éviter – avant de rester bouche-bée devant l’ombre du garçon sur le mur, celle qui devait être la sienne. Bien moins effrayante que la vrai ! Le voyage se poursuivit sur le survol de Londres, dont il apprécia la beauté tranquille, avant d’arrivée dans une salle qui lui coupa le souffle. Là, sur le sol, se trouvait la représentation de Neverland dans ses meilleurs jours. La lagune des sirènes, les volcans grondants, l’eau aussi bleue que le ciel, le campement des indiens, et même une version rutilante du bateau du fichu pirate ! Magnifique, était le seul mot qui pouvait lui venir de ce monde. Un virage, et il apercevait devant la tête d’une indienne dans le rocher du crâne, le bateau se pencha brusquement pour plonger vers la scène, plongea, encore et encore.

Et ils glissèrent. Peter sentit tout de suite la pesanteur les attirer vers le sol, et le bateau de métal qui les promenait semblait s’être délogé de ses attaches et tombait vers le sol. Ni une ni deux, il attrapa ses deux compagnons par le col, ralentissant leur chute puisqu’il parvenait à voler, chose qu’il n’avait pas pu faire depuis son départ dans le monde « réel ». Il ne s’y arreta pas pourtant, car il fixait la scène qui se dévoilait juste sous leurs yeux, une scène au combien comique et étrange. Il y avait ce grand adulte, engoncé dans son manteau rouge et au crochet brillant, une petite boule de lumière, la jeune fille caché dans les rochers, ce pauvre smee et ce petit garçon habillé tout de vert. Peter Pan ?

Pourquoi est-ce qu'elle avait accepté de venir à Disneyland déjà? Ha oui... pour passer des moments père-fille, blablabla... et parce que Eddard avait bien le droit de voir des choses merveilleuses comme l'était supposément cet endroit. Résultat, elle avait remplis le papier pour venir et durant le trajet, son petit jeu était d'apprendre au plus jeune des Jones comment rendre son grand-père complètement dingue... disons que Peter n'avait pas été le seul à mettre le temps de route en pratique pour lancer des bouts de papiers sur Killian... et aussi que Leÿlin avait été un chouillat plus loin, en prenant des Malteser sur lesquelles elle laissait le petit baver joyeusement avant de les lancer sur le pirate, ricanant quand la friandise allait directement dans le col de son vêtement. Ohle pauvre... il allait regretter ce voyage...

Sur place, sa sœur qui était aussi présente allait de son côté, les laissant elle, Peter et son père aller tenter l'attraction nommée... Peter Pan. Son ami était toujours aussi égocentrique, très amusant. Espérons qu'il ne s'attende cependant pas à une représentation fidèle, les gens ordinaires n'étaient pas réputés pour leur imagination débordante parfois. Mais bon, ce n'était pas grave et profitant du peu de monde dans la file, ils arrivaient tous les trois (plus le petit Jones qui restait dans le châle qu'elle portait en porte-moufflet à écarquiller les mirettes partout) dans une même embarcation et le show commençait. Ne mentons pas, en voyant comme était fait son père, Leÿlin éclatait tant de rire qu'elle sentait des larmes se former dans ses yeux et ne parvenait pas à reprendre son sérieux quand elle posait le regard sur la vraie version de son paternelle.

"Jones, superbe mise en plis. Tu me donneras l'adresse de ton coiffeur que je n'y aille pas hein. Et ton tailleur... rassure-moi tu l'a noyé? C'était avant maman hein? T'aurais jamais pût la draguer dans cette tenue!"

Et elle repartait à rire... mais soudain, les choses changeaient de la manière la plus improbable qui soit... leur transport se mettait à chuter et un cri de stupeur (et un peu de peur en fait) se fit entendre de sa part quand ils tombaient d'un coup, stoppé de justesse par Peter qui... volait...? Tient, il revolait le moineau? Comment est-ce que...? Bloody Hell, qu'est-ce qui se passait autours d'eux? Le seul à ne pas sembler surpris, ni inquiet, était Eddard qui frappait des mains en riant.

"Euh... quelqu'un m'explique là? Ou on commence par tuer des gens et on demande les réponses ensuite?" soufflait-elle, sérieuse et inquiète. "Peter, c'est un de tes tours?"

L'intervention de la jeune femme eut le mérite d'interrompre l'action qui était en cours, ou du moins de la détourner : le pistolet que le pirate tenait dévia de sa course, fort heureusement !, et passa juste à coté de son capitaine. Son intervention attira aussi l'attention des autres personnages , qui s'arrêtèrent net en les voyant. Et pour cause, aucun d'eux ne les connaissaient, alors que l'ile n'était pas bien grande, et surtout qu'elle était relativement difficile d'accès. Peter s'approcha d'un bord des rochers pour poser ses deux lourds fardeaux - pas qu'il soit particulièrement lourd, mais c'était tout de même deux personnes (et une demie) à bout de bras ! Aussitôt posé, les regards de méfiance s'accrurent sur eux, et Peter analysa ce qui l'entourait. Les lieux étaient ... Familier, sans l'être. Ils étaient tombés dans une version étrangement simpliste du rocher du crâne. Autrement dit ils étaient rentré dans .. Le dessin animé ? Il porta à nouveau son regard sur les personnes qui lui faisaient face avec un œil critique. Alors c'était lui, Peter Pan, pour ce monde ? Lui aussi était habillé de  vert, mais beaucoup plus flashy et rayonnant. Ses cheveux était roux, une dague à la main, le sourire éclatant, et il s'approchait de lui, intrigué par cet autre personne qui pouvait voler. " Est-ce qu'on se connaît ?" demanda l'autre à Leylin. Après tout, ils avaient le même prénom ! Arborant un sourire en coin, il attira son regard en secouant sa main "Elle me parlait en fait. Je m'appelle Peter". Il lui tendit sa main, analysant avec plaisir la confusion chez le garçon, qui finit par lui faire une petite révérence, révélant que c'était aussi son prénom. La rencontre promettait d'être intéressante ! Surtout s'il en croyait l'homme en rouge juste derrière lui. D'un mouvement rapide, il poussa le garçon et arrêta la lame de la parodie de pirate. "Oh la James Hook, on se calme ! Une petite trêve serait intéressante je pense, pour nous tous"

L'autre Peter lui répondait au départ, lui demandant s'ils se connaissaient et elle secouait la tête. Elle n'aurait jamais eu de respect pour cette version de Pan. Sans déconner, on dirait un truc totalement sous l'effet d'une drogue... alors que leur Peter était en réalité un génie de machiavélisme, capable du pire comme du meilleur (à ses yeux en tout cas, et autant dire que sa définition de 'meilleur' n'était pas la même que celle des autres) et... bordel, son Peter venait de confirmer que le mec avec la choucroute était Hook... et elle repartait d'un grand éclat de rire en fixant le pirate. Cet être sans honneur? Qui attaquait dans le dos? Le rire de la fille de pirate mourrait, son regard dur et froid fixé sur ceux de ce monde...

"Terreur des sept mers hein?"

Elle voulait bien le tester pour voir, et si Peter pouvait de nouveau voler ici, peut-être que sa magie fonctionnait aussi. Pour cette raison, elle jetait un oeil à sa montre et usait d'un sort dans l'idée d'amplifier le 'tic tac' afin de tester la réaction de ce James Hook. Quoi? Elle avait vu le dessin animé et ... avouez que c'était tentant quand même ! Oh... et Eddard était ravi aussi d'entendre ce son, et comprenait la référence à en croire sa petite voix qui piaillait : "Cocodile!"... comme s'il espérait voir l'animal arriver d'un instant à l'autre.

"J'suis de l'avis de papa, on tue Hook pour se débarrasser des éléments qui font honte à notre monde, et on garde ce qui est potable. Même si j'espère que nous ne resterons pas ici assez longtemps pour voir à quel point c'est guimauve ici..."

Il ne savait pas ce qu'il en était réellement pour les autres, mais lui s'amusait comme un fou ! Rencontrer cette autre version de lui-même était vraiment passionnant, il avait l'occasion d'avoir un nouveau regard sur lui, et même si ce Pan n'était pas exactement pareil à lui, il ne lui avait pas fallut plus d'une minute en sa présence pour savoir qu'ils avaient bien un fond communs. Les légendes et les contes viennent bien de quelque part après tout ? Cet enfant était fascinant de gaieté et de joie de vivre, bondissant, cabriolant, là ou le jeune homme était lui plus posé, réfléchit et... Peut être un peu plus fourbe et sombre, il fallait le reconnaitre. Mais ce dessin-animé avait-il du se battre pour rester lui-même ? Non. Et voilà pourquoi il le trouvait si intéressant : Peter était ce que lui aurait pu - aurait du - être s'il n'avait pas été menacé dès ses premiers jours sur l'ile. Et donc... Qu'est-ce qui avait bien pu changer son capitaine pour qu'il devienne cet homme habillé de cuir et d'eye-liner, et non ce personnage haut en couleur, terrifié par un tic-tac et tentant d'être aussi élégant qu'un gentilshomme ? Oh une bien belle question ! Mais derrière ces considérations intérieurs, oui, Pan riait bien de la situation. " Allons, nous n'allons tout de même pas évincés ce pauvre Crochet ! Il me fait bien rire moi ! Bien sûr, garder le meilleur, nous" petit clin d'œil à son alter ego " aurait été une bonne idée ! Mais quel ennui alors serait nos vies ! ". Voletant autoir de la scène, il observait ce qu'il se passait. Le Crochet semblait perdu, croyant à une blague de son Pan, mais l'implication d'un adulte, James, dans l'histoire le faisait clairement douter. " laissez moi faciliter les choses ! Je vous présente l'impitoyable Leylin et son enfant, Eddar. Le père de la demoiselle est Killian Jones, connu sous le nom de Hook. Quand à moi, je m'appele Peter. Peter Pan". Lui, le sens du dramatique ? Oh, juste un tout petit peu ! Mais comment résister alors qu'il voyait l'étincelle amusé de son lui, promettant milles et une aventure, le regard noir que lui envoya Crochet et son hésitation face à Killian, qui se revelerait peut-être un allié contre les enfants, et l'incertitude de celle présenté comme sa fille d'ailleurs. Oh comme c'était amusant !

Ce que son père pouvait être chochotte quand il s'y mettait. Entre le moustachu qui se défrisait à cause du tic-tac qu'elle s'amusait à rendre audible, et son père qui s'agaçait de ce même bruit... ils étaient bien entouré... Peter (les deux) et elle semblaient être les seuls à réellement s'amuser de la situation... enfin, le pirate décide en avoir assez et avant d'avoir le temps de dire ouf, Leÿlin se retrouve embarquée par son père et si elle peste au départ, ce n'est que par principe car l'instant suivant, son intérêt va vers le crocodile et un rictus passe sur son visage en voyant qu'ici, Rumple est aussi impressionnant qu'un nouveau-né. Si elle n'allait pas laisser Killian oublier cette journée, ce n'était rien en comparaison de la rumeur qu'elle allait lancer en ville, en racontant à tout le monde ce qu'elle avait vu ici, et surtout ce cher Ténébreux en train de clapoter joyeusement dans l'eau comme un bon petit croco d'eau douce.

La suite allait vite, ils reprenaient leur embarcation de Disneyland, et sans trop comprendre comment, ils se retrouvaient dans le monde réel, sans magie, nul, inintéressant... et avec Hook qui leur ordonne de ne parler de ce qu'ils ont vus à personne? Il croyait encore au Père Noël lui ou bien...?

"Sérieusement? Tu penses avoir assez d'emprise sur nous pour nous empêcher d'en parler...? Tu oublies que tu dis ça à Peter et moi là, je crois."

C'était beau la naïveté... plus beau que cette pâle copie du JR sur lequel ils se retrouvaient, mais qui faisait afficher un sourire à Leÿlin. Elle était une fille de la mer, et cet élément lui manquait. Elle rêvait de retourner dans leur monde, pour pouvoir reprendre la tradition de la piraterie et ne jamais avoir à rester dans ce monde déprimant à souhait. Une fois encore pourtant, les choses ne se passaient pas comme prévu et le roulis familier des flots se fit sentir, suivit par le chant des canons et avant même de vraiment regarder, la brune savait qu'elle était dans un nouveau monde, dans son élément, et son sang se mettait à bouillonner en voyant les navires s'attaquant au loin. Merveilleux! Hum? POurquoi son paternel les appelaient elle et Peter? Oh! Ils étaient apparemment entouré d'un équipage mécontent qui devait les voir comme des clandestins... et ils n'étaient pas armés... enfin... pour sa part ce n'était qu'un détail.

"Allons messieurs, un peu de tenu. Nous pouvons trouver un arrangement je supposes..." soufflait la fille du pirate, évitant de justesse l'attaque d'un sabre à son encontre. "Ou pas.. très bien, on oublie le pour-parler."

Il n'y avait jamais de seconde chance avec elle, et le sabre de l'homme s'échappait des mains de son propriétaire, flottant à quelques centimètre du visage crasseux du pirate, avant de laisser la lame s'enfoncer sans une seconde d'hésitation à travers ce crâne vide d'intelligence.

"Un autre volontaire?"

Quoi? Elle ne pouvait s'en empêcher quand bien même la situation pouvait avoir l'air critique, elle voulait montrer qu'elle pouvait se défendre, peut-être que cela calmerait les autres, et que Peter et/ou Killian viendraient avec un meilleur plan si celui-là les dérangeait.

Il ne cessait de rire, et c'était peu dire pour le Pan de leur monde. Il avait beau représenter la jeunesse et ses jeux, il gardait une partie de sa personnalité sombre et parfois même cruelle, il était ce mélange malsain d'un homme à l'esprit encore trop jeune et d'un enfant trop vite grandit. mais aujourd'hui, il riait aux éclats face à cette situation pour le moins étonnante et ridicule pour certains. Lui n'avait aucun problème avec son double, au contraire il l'adorait ! Il était cet être ultime qu'il devait devenir, qu'il était sensé être, ce concentré d'insouciance et de rire, sans pour autant perdre ce qu'il était, ce qui faisait qu'il était Peter, maitre du royaume de Neverland, et non un simple pion sur l'échiquier de l'Ombre. Bien sûr, ce Pan avait ses quelques défauts, il était vraiment très orgueilleux, mais cela gênait-il vraiment ? Il avait après tout toutes les raisons de l'être. Et ce n'était qu'un début. Il devait se mordre la joue pour ne pas exploser, parce qu'il ne voulait pas gâcher le spectacle qui s'offrait à lui. Le tic-tac de la jeune femme résonnait dans toute la caverne, et si lui trouvait le son amusant, ce n'était pas au gout des deux Crochets, et quand le sien vit la moustache de l'autre bouger en rythme, il s'empressa de vérifier la sienne. Non vraiment, exquis ! L'apothéose vint quand James s'énerva pour de bon et colla une droite à son double, appelant son Peter, et avait-il bien entendu le pronom employé ? Le crocodile apparut à cet instant, et seigneur ça c'était vraiment magique ! Pourquoi n'avait-il toujours pas investit dans un appareil photo, c'était une véritable question, parce qu'il fallait cristalliser cet instant ! Il était sur maintenant d'acheter - enfin d'inviter James à le faire - le DVD portant son nom. Toujours est-il qu'il se fit brusquement attrapé par le col, trop tordu de rire pour réagit et protester, et installer dans le petit bateau de l'attraction qui s'envola aussi tôt.

Le temps de sortir du bâtiment, et l'adulte les prenait à part pour discuter de ce qu'il venait de se produire, et aucun mot de sortit de la bouche du garçon, juste un grand sourire malicieux et quelque peu intriguant. Oh vraiment, le pirate pensait qu'il allait rapporter ce qu'il avait vu de son double ? Non, Peter laissait cette tâche à Leylin, qui le ferait très bien. Lui s'en foutait, il retenait surtout le "MON Peter" qui promettait mille et une rayeriez dans les temps à venir, quand il rappellerait ce mauvais d'égarement à son capitaine favori. Il se laissa entrainer sans faire d'histoire sur le faux navire, prenant la poussière dans son coin d'eau. Il fallait reconnaître que c'était une belle reproduction, un peu simpliste, mais très belle ! Le problème était que le vent n'était pas sensé claquer ainsi dans les voiles, que le pont ne devait pas tanguer sous le roulis de l'eau et que l'eau transparente du petit lagon factice ne devait pas se transformer en des eaux sombres et agités. Quoi encore ? Ils étaient manifestement partit en mers à présent, et les pieds du garçon décolèrent tout naturellement du sol, un monde de magie donc.

Le problème, donc, venait d'après la remarque de James de l'autre coté du pont. Il se retourna donc vers lui, pour découvrirent deux navires aussi rutilant et somptueux l'un que l'autre, aussi sombre que l'autre était lumineux. Et si l'Intercepteur semblait un bâtiment officiel, ses marins se reconnaissaient assez bien comme des pirates, tout comme les autres. Génial, il avait fallut qu'ils atterrissent en pleine bataille navale ! "Des amis à vous, les pirates ? Ils ne semblent pas heureux de vous revoir alors !" Leylin tenta de prendre les choses en mains, usant de magie pour tuer l'un de leur vis à vis, mais cela n'enclencha que la colère des autres. Oups ? Peter entendit quelque part un "feu à volonté!" mêlé à un "pour le Pearl!" et autre invectivassions. Soupirant, il attrapa un sable à la hanche d'un assaillant, et s'envola dans les airs. Il ne pouvait pas s'y mettre aux abris, puisque les coups de feux l'atteignait, et il ne comptait pas découvrir s'il pouvait mourir ici. Visiblement, ces hommes n'aimaient pas trouver des pratiquants de magie en mers, et semblait vouloir faire front bon gré malgré ensemble contre trois pauvres gens surgit de nul part. Il entama le combat contre l'une des vigies, la faisant tomber à l'eau. Pas de quartier, c'était l'expression ?

Franchement ce que les pirates pouvaient être niais... ils attaquaient comme ça de nouveaux arrivants, sans même apprendre à connaître ce nouveau arrivage. Personnellement, si elle possédait son propre navire et que quelqu'un déboulait de nulle part, elle n'aurait pas la stupidité d'attaquer comme ça, plutôt de garder le ou les nouveaux à l'oeil, tout en ayant quelques questions. Puis elle attaquerait... non parce qu'il ne faut pas déconner, les clandestins ne finissent pas en un morceau à moins d'avoir une excuse valable. Alors s'ils étaient des amis à eux...? Leÿlin ricanait franchement en se disant que là, c'était le pirate qui se foutait des réserves de rhum.

"Peter, je ne voudrais pas de ces incapables pour me laver les pieds."

Sans rire, ils connaissaient les bains? Même si les pirates ne se lavaient pas tout les jours, elle n'en avait jamais vu de si sales et évitait une nouvelle attaque, attrapant un sabre dans sa main dominante pour pouvoir commencer à se défendre au corps à corps. La magie ne faisait pas tout, elle devait bien user aussi de méthodes plus normales, pour prouver également qu'elle ne se cachait pas derrière ses talents pour gagner.

"Pan! Une combinaison de nos magies pourrait peut-être aider non? Parce que les canons et ses abrutis en même temps, on va avoir du mal à s'en tirer autrement, et Jones a l'air de ne pas s'en tirer seulement à la main."

Quoi? Elle était facile mais elle devait bien la faire quand même. Par contre, cet instant l'avait distraite une seconde du combat et elle jurait en sentant son bras être entaillé, fusillant du regard ce matin d'eau douce ayant osé la blesser. Erreur... grave erreur...

"Toi..."

Qu'on lui laisse celui-là, elle comptait bien prendre son temps pour le battre à la loyale... maintenant ou une fois un plan trouvé peu importe, il paraissait juste que dépecer quelqu'un peu à peu était très douloureux.

N'avait-il jamais autant rit ? Honnêtement, il ne pouvait s'en rappeler, aucun souvenir pour prouver que ce moment là n'était pas le jour où il s'était le plus amusé de sa vie ! Bien sûr, c'était du Pan dont il s'agissait, aussi l'information ne pouvait pas être totalement exact car chaque jour était un renouveau pour le jeune homme qui s'empressait d'oublier ses aventures pour les remplacer par d'autres, tout aussi palpitante. Il était donc persuadé de n'avoir jamais autant rit, et il faut dire que ce jour-ci était tout de même particulier dans tout ceux qu'il avait vécut. Alors qu'il voltigeait dans les airs, il constata avec une grande satisfaction pour lui-même - comme toujours - qu'il avait nettoyer les vigie des deux navires, et que plus personne ne pouvait les prendre en haut, à part lui ! Ce jeu était vraiment amusant, et si prenant ! Peter adorait jouer, il y passait sa vie en fait, mais jouer était compliqué pour lui en dehors de Neverland. Les enfants, et même certains adultes, des autres mondes quand ils jouaient, eh bien ne jouaient pas vraiment. Ils étaient tous là, à faire pour de faux, à simuler et faire croire que tout se passait sans jamais rien n'en faire ! Pan-Pan, je te tire un coup de fusils dans le ventre avec ma fausse arme, et tu es hors jeu ! Avec lui, tout se déroulait d'une autre manière. S'il mettait KO quelqu'un, c'était plutôt définitif. Mais n'était-ce pas plus excitant et amusant ainsi ? Mettre sa vie dans la balance rendait tout plus intense, plus palpitant, tout risquer pour la victoire, ou bien subir ses conséquences ! Le Monopoly ? Peter préférait y jouer grandeur nature, en essayant de prendre le contrôle de réels propriétés des mondes contre son adversaire jusqu'à capitulation de l'autre. Ne serait-ce pas plus intéressant ?

Et à Neverland, ils jouaient pour de vrai, ou du moins autant que possible, au meilleur jeu de tout les temps : celui de la guerre. Les camps s'opposaient, se cherchaient et se combattaient, avec des alliés et des ennemie, sur tout les terrains que leur offrait l'ile. Quel jeu intense, et voila qu'il le retrouvait ici dans une version encore plus perfectionnée ! Car si à Neverland ils combattaient, le jeu restait habituellement présent dans la plupart des esprit, plus ou moins loin. Ici ? ... Rien ! Chacun avait la rage de vaincre pour se garder en vie, et cela en était des plus épiques ! Des inconnus face à face, sur des navires de pirates, tirant et tranchant à tour de main. Alors il riait, le Garçon Perdu par excellence riait de tournoyer dans les airs, de faucher un pirate qui grimpait sur leur pont et de le jeter à l'eau, jusqu'à entendre l'appel de la jeune Leylin. Ni une ni deux, il fusa tel un boulet de canon - et venait-il de jouer avec l'un d'eux, tourbillonnant autour de lui en faisant la course ? - jusqu'à elle, lui tendait brusquement sa paume. "Prend ma main !" Lui cria-t-il dans le capharnaüm ambiant, et il l'entraina dans les airs, donnant un coup de pied au pirate qui tentait de rejoindre la vigie. Il les posa sur cette dernière, la plateforme tanguant sous la mer agitée. "On ne peut rien faire pour le Jolly Roger Disney, il est déjà trop abimé !" Et effectivement, un simple regard permettait de voir son déplorable état, lui qui n'était pas vraiment faire pour les batailles. " Mais on peut tenter un sortilège sur la poudre à canon. Ou plutôt l'eau ! En provoquant un petit raz-de-marée sur les ponts, on devrait pouvoir mouiller les poudres et empêcher les tirs de canons et de pistolet ! On tente ?". Mais son attention fut aussitôt attiré vers le bas, ou les combats s'étaient stoppé à l'arrivée d'un chef pirate. "Qu'est-ce qu'à encore fait ton père ?". De loin, Peter observa l'échange avec l'homme au chapeau troué, avant de voir James tendre un macaque et un pendentif en forme de pièce. Un échange ? Le problème étant que le pirate ne semblait pas vouloir relâcher le sien, de pirate ! Le garçon soupira en levant les yeux au ciel, et descendit rejoindre l'attroupement, laissant Leylin se débrouiller pour redescendre.

Arrivant par derrière le pirate-chef, face au manchot, seul les matelots le virent, interloqués, donner un coup de pied sur la main du grand homme pour voir la fameuse pièce tournoyer en l'air. Le macaque sauta pour la rattraper, s'accrochant finalement à la botte de Peter, qui se pencha pour essayer d'attraper lui-même le bien. Oui, non, voila tout l'enjeu du jeu de hasard et d'adresse ! Le petit bout de métal tournoyait au dessus du pont et de l'eau, sous les yeux attentifs et tendus, jusqu'à ce qu'il l'attrape du bout des doigts. " Bon, déjà vous touchez pas James, c'est mon pirate, il m'est encore utile. " Un peu de compliment, mais pas trop, il fallait le garder obéissant. "Ensuite, on fait quoi de ça ?"

Ces pirates étaient pitoyables. Ils ne savaient pas à qui obéir, ni ce qui était bien pour eux – s’ils voulaient rester en vie en tout cas – et Leÿlin pouvait presque se sentir soupirer de dépit malgré les combats lui donnant l’impression d’être à sa place, avant de relever la tête et se saisir de la main de Peter. Voilà quelqu’un qui savait agir en temps de danger, et autrement qu’en attaquant dans le dos. Ils étaient capables de faire une bonne équipe à eux deux, surtout en ayant strictement les même objectifs de manière générale. Ils n’avaient pas peur de faire ce qu’il fallait pour gagner, qu’importe les conséquences (tant qu’ils gagnaient en tout cas)… en un rien de temps, ils étaient en hauteur, étudiant la situation de là où ils étaient et Leÿlin hochait la tête. Ce navire n’allait pas tenir en effet, il était juste un peu… out. Franchement, le monde réel n’était pas doué pour faire des bâtiments capables de résister aux attaques réelles… et ils s’étonnaient ensuite d’échouer dans tout ce qu’ils entreprenaient…

« Bonne idée. Ravie de voir que certaines personnes ont gardée leur intelligence malgré la malédiction. »

On ne pouvait pas en dire autant de son père, qui faisait encore preuve de stupidité en proposant un échange incluant un singe et une pièce d’or. Super… comment tourner la piraterie en ridicule… il avait un certain talent pour ça quand même et franchement, la fille Jones se demandait encore POURQUOI on avait redonné un bâteau flambant neuf à ce crétin, capable d’aller entre les mondes en plus, alors qu’il n’était pas capable de se tenir loin des ennuis plus de dix secondes… en plus d’être le bon chien-chien de Peter, cela va s’en dire. Oh c’était amusant, mais elle avait vraiment de la peine pour son père, qui devait se faire secourir par le petit garçon le plus agaçant de l’univers selon les points de vue.

« Encore des âneries, ce n’est pas nouveau. »

Et Peter allait régler cela, la laissant se démerder pour retrouver le plancher des vaches. Grandir sur un navire avait au moins eut cet avantage et elle n’avait aucun mal à redescendre, n’hésitant pas à régler leurs comptes aux opportuns qui tentèrent de la stopper… enfin, de mettre la main sur elle pour sans doute la faire prisonnière ou un truc du genre. Elle s’en fichait, surtout que Peter attirait sur lui l’attention assez rapidement, la faisant ricaner quand il clamait que Jones était son pirate. Vraiment, il n’en manquait pas une… elle était cependant au milieu de sa descente quand un grand craquement se fit entendre, lui faisant suffisamment perdre l’équilibre pour qu’elle chute sur le reste de la distance.

« Bordel, c’était quoi ça ?! »

Oh… la réponse venait d’arriver… il y avait comme une fuite à bord.

Il soupira lourdement, regardant autour d'eux. Il est vrai qu'il adorait ce jeu, aussi vrai qu'il adorait embêter son monde, mais là cela devenait un peu lassant. Il se battait, esquivait, battait et faisait tomber des pirates, et tout cela devenait ridiculement facile. Bien sur qu'il aimait gagner ! Mais il perdait au plaisir quand il était tout simplement trop fort pour ses adversaires - enfin c'est ce que ce disait en tout cas Peter à ce moment là. Il fut donc assez ravi lorsque la session prit fins et qu'ils revinrent à Disneyland paris - enfin s'ils en étaient partit. Bien sur, bien sur le bateau avait coulé là-bas, mais bon, il s'en foutait un peu. Il n'avait fait qu'esquiver les boulets de canon en volant au-dessus de Leylin et James, qui eux commençait à prendre l'eau. Quel dommage de ne pouvoir voler ! Mais c'était après tout un privilège d'enfant. Le pirate était tout ce qui pouvait se faire d'adulte, et la jeune fille... grandissait malgré tout, n'en témoigne son enfant. Et il retrouva aussitôt son sourire. "Allons James, on est ici pour s'amuser après tout ! Moi j'ai adoré" finissa-t-il avec son grand sourire malicieux.

Malgré la demande du pirate, ils ne repartirent pas du parc. C'est que le garçon avait réussit à entrainer le shériff dans cette histoire, hors de question de gâcher l'excursion ! Etait-ce à cause du ras-le-bol de l'adulte incapable de rire, ou bien que la magie s'était épuisée ? La suite de la journée se déroula en tout cas tranquillement, enchainant des attractions sans incidents, d'Indiana Jones à Blanche-Neige, en passant par Dumbo et les tasses d'Alice ! Peter réclama même à corps et à cris un nouveau tour dans le Vol de Peter Pan, et si personne ne sut jamais comment il pu convaincre les deux autres, ils finirent assis dans les petits bateau de l'attraction. Mais cette fois-ci, point de perturbation du voyage ! Peter pointa même les trois sirènes animés, tant elles ressemblaient aux siennes.

Mais la tranquillité n'était pas acquise. Et pour preuve, embarqués dans une nouvelle attraction, ils changèrent à nouveau de monde. Peter aimait bien cet univers, et James aussi, Leylin semblait apprécier et ils avaient embarquer dans les petits vaisseaux touristiques. Jusqu'à se retrouver dans l'espace. Pour de vrai. Peter était assis dans une cabine bien familière, Leylin non loin. Mais aucune trace de James. Pas le temps de s'y attarder, le vaisseau ne cessait de bouger, et pour cause ! Ils étaient attaqués. Ou bien attaquaient-ils ? Aux commandes, un homme au veston de cuir et une grande créature poilu. Dans le vide de l'espace, une grande planète factice, une boule blanche bien étrange, autour de laquelle fourmillait des centaines de vaisseaux. L'étoile noire.