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 You're a wolf in sheep clothing | Taran Thunder

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Johakin Carpenter

Johakin Carpenter
En réalité, je suis
Joel
☂ Conte : The Last Of Us

☂ Emploi : Homme à tout faire
☂ Camp : Lawful Neutral
☂ True Love : I don't believe in fairy tales

☂ Avatar : Jeffrey Dean Morgan
© Crédit : Vava ¤ Dada | Sign ¤ black pumpkin
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MessageSujet: You're a wolf in sheep clothing | Taran Thunder   You're a wolf in sheep clothing | Taran Thunder EmptyDim 23 Juil - 16:14

You're a wolf in sheep clothing
Keep the wolves from the door I hear them scratching like I don't know better won't you keep the wolves from the door it won't be long before I cave in and open up I don't wanna go back home too many staring faces wishing they could drag me down waiting to pull me under I've shaken off my chains but I still feel those shackles living inside of me I know I gotta fight temptation


Si la comparaison pouvait être faîte, on pouvait sans aucun doute considérer Joel comme un loup alpha. Non pas selon la définition moderne que ce terme avait pu prendre, c’est-à-dire une montagne de muscles qui faisait suinter sa virilité en cherchant la bagarre à chaque coin de rue, mais parce que Joel était à la fois le genre d’homme qu’il ne fallait pas chercher à moins d’avoir envie de se retrouver avec une bonne partie de ses os cassés, et à la fois le genre d’homme sur qui l’on pouvait compter, qui prenait ses responsabilités et celle des autres quand il voyait que lesdits autres n’étaient pas capable de le faire eux-même. Du fait que Joel avait dû prendre soin de son frère depuis leur plus jeune âge, devenant figure paternelle dès son adolescence et étant toujours obligé de compter sur lui-même et personne d’autre tout en s’occupant d’autrui -son frère, puis sa fille-, c’était comme devenu gravé dans son ADN que personne d’autre n’était réellement et entièrement de confiance, et qu’il devait toujours prendre sur lui et s’occuper de tout sans même parfois demander l’avis des principaux intéressés. Cela pouvait le faire passer parfois pour un individu borné mais c’était surtout réminiscent de sa tendance à voir les autres comme étant sans défense et en besoin d’aide même sans l’exprimer clairement. C’était un peu comme cela d’ailleurs qu’il était devenu homme-à-tout-faire ; à l’origine dans ses vrais comme ses faux souvenirs, il était un jeune charpentier ambitieux qui planifiait de créer sa propre entreprise. L’Apocalypse avait eu lieu dans un scénario, la guerre dans l’autre, et la mort de sa fille dans les deux. Cela l’avait brisé, même s’il ne le montrait d’aucune façon ; tandis que son frère était resté un jeune optimiste ampli de la volonté d’avancer et d’évoluer malgré les circonstances, lui s’était enfoncé dans le cynisme, se sentant toujours plus détaché de la réalité au point qu’il se fichait bien de lui-même. Il s’était contenté de sa piètre rente de vétéran au retour de la guerre, et avait commencé par s’afficher comme un homme sombre et peu commode, mais ses instincts naturels avaient pris le dessus au fil du temps. D’abord en dépannant des voisins -dont son voisin direct qui ne cessait de s’enfoncer dans des galères pas possibles qui faisait rouler des yeux le vétéran-, puis par bouche à oreilles, d’autres individus au sein de la ville, jusqu’à être tant sollicité qu’il avait fini par en faire une sorte de métier, se faisant une carte et dépannant toujours plus de monde autour de la ville. Lui qui était parti comme un solitaire à la mine renfrognée, il avait créé une toile improbable et interconnectée à travers la ville, le genre de toile de contacts qui ferait pâlir d’envie les grands méchants manipulateurs qui voulaient le monde à leur botte ; mais comme ça n’était pas son objectif, il s’en contentait sans réaliser qu’il était comme un pilier de la ville, le genre d’homme de l’ombre que personne ne semble remarquer mais qui est toujours un peu partout à la fois. S’il en avait quelque chose à faire il payerait probablement plus attention aux on-dit et autres commérages qui se tramaient autour de lui pendant qu’il réparait ceci ou cela, et au fil du temps il avait cumulé un certain savoir sur nombres d’événements et d’habitants de Storybrooke, et la seule utilité qu’il voyait là-dedans c’était de savoir qui il valait mieux éviter pour vivre tranquillement. Ainsi existait son quotidien ; il se levait, prenait sa boîte à outils, sortait acheter son sandwich matinal à la boulangerie du coin, et passait sa journée à voyager ici et là pour rentrer le soir se détendre. Il n’était pas non plus totalement associal pour autant, c’était même loin d’être le cas, sachant apprécier un flirt inattendu ou une invitation à boire une bière en remerciement de ses services ; mais Joel appréciait autant sa solitude que la compagnie d’autrui, et son côté très indépendant et calme même en situation de crise ou de provocation avait le don d’attirer la sympathie et la confiance des autres sans trop de difficultés. La boucle était bouclée.

Sa journée avait commencé aussi normalement que toutes les autres ; et à vrai dire depuis qu’il avait enfin retrouvé la trace d’Ellie, les crises de Johakin s’était énormément calmées. Même les cauchemars était devenu plus doux, moins violents, au point qu’il se surprenait même parfois à se réveiller avec un sentiment paisible à travers son corps. Il s’était réveillé un peu en retard, le faisant sortir de chez lui en boutonnant encore sa chemise, les cheveux en bataille et la mine un peu fatiguée ; mais ce qui allait se passer ensuite allait clairement le réveiller. Une fois que sa tâche était passée, une réparation rapide chez un particulier avec qui il avait discuté quelques minutes autour d’un café, il était sorti dans la rue, respirant l’air déjà chaud de l’été à plein poumons, se plaignant mollement de la chaleur par un automatisme inconscient. Puis, marchant le long d’une rue, il ne pensait pas voir quelqu’un de connu ; et même, il ne l’avait pas vu du tout. Il se sentait juste vaguement suivi… quand quelqu’un lui bondit d’un seul coup sur le dos, lui couvrant les yeux avec les paumes de ses mains.

Mille scénarios traversèrent son esprit. Il eu un flashback durant une fraction de secondes, un flashback qui superposa deux images, entre un infecté et un ennemi sur les lignes de la guerre de ses faux souvenirs ; il s’imaginait déjà mordu ou transpercé par un couteau, couché sur le sol dans une flaque de son propre sang, une arme pointée sur sa tempe. Hors de question. Pas maintenant qu’il avait retrouvé Ellie. Pas après tout ce qu’il avait vécu. Alors il avait attrapé l’individu par le col, et en un seul geste le fit passer par-dessus son épaule. Quand son attaquant se retrouva au sol, dans l’exact même mouvement, il saisit son revolver et le pointa en direction de l’inconnu, prêt à tirer. Il s’apprêtait à lui hurler de faire ses prières quand il reconnut l’homme au sol, changeant son expression en un « oh » dépassé, soudain muet par la bêtise de l’individu qu’il avait sous les yeux. Celui-ci se recroquevillait d’ailleurs, reprenant ses esprits en murmurant un « coucou qui c’est » entre deux toussotements, encore sous le choc de la chute qu’il venait de se prendre.

« Taran ? Mais qu’est-ce que tu fous ?! »

Joel montrait rarement sa colère ; mais là son visage était tendu et ses dents serrées, tandis qu’il fixait le jeune garçon qui sembla revenir à la réalité en entendant la voix de Joel. Poussant un soupir, le vétéran rangea son arme en regardant autour de lui de peur que quelqu’un ait pu le voir la sortir au milieu de la rue ; mais fort heureusement pour lui, personne dans les environs de cette petite rue peu fréquentée. Puis, quand il fut certain qu’il n’y avait aucune menace dans son entourage direct, il tandis la main, attrapant celle de Taran pour le relever d’un seul geste en le tirant vers lui. Bien qu’il ne voulait que le relever, Taran sembla croire à un câlin, entourant Joel de ses bras et faisant pousser à ce dernier un petit « grmph » de protestation, ne lui rendant pas son geste affectif, mais sans pour autant l’empêcher de le faire. Puis, quand Taran se décida à se détacher de lui, un grand sourire sur les lèvres, Joel haussa les sourcils sans changer son expression peu impressionné par les dégagements affectifs du jeune homme.

« Tu devrais pas sauter sur les gens comme ça. Il y en a qui aurait tiré sans hésiter. »

ça semblait sonner comme une menace, mais ça ne l’était pas le moins du monde ; c’était plus la prudence de Joel qui faisait son apparition, car il connaissait malheureusement un peu trop bien Taran, ou plutôt son genre. Rêveur optimiste, foutrement naïf et imprudent, le genre qui se serait déjà fait tuer depuis longtemps dans un monde comme celui d’où venait Joel. En fait, si ça n’avait pas été lui, Joel aurait probablement pas hésité à tirer. Pas directement sur le visage peut-être, mais dans la jambe ou quelque part qui l’aurait empêché de le suivre après coup. On appelait ça une déformation professionnel. Mais le problème de Taran était qu’il n’était pas n’importe qui. Joel aurait été ravi qu’il le soit ; mais son instinct de « grand frère », ou plutôt son côté figure paternelle avait fini par prendre le dessus dans leur relation. Car Taran rappelait un peu trop Tommy, son frère, à Joel ; oh, Tommy était loin, très loin d’être aussi naïf et persuadé que le monde était rempli de sucre et de bisounours, mais là où le grand frère était le grand cynique qui n’avait plus aucune foi en rien hormis ses propres capacités de survie -et encore puisqu’il avait tendance à se croire simplement chanceux dans le mauvais sens du terme-, le petit frère avait toujours été plus à fleur de peau, plus à même de croire en l’avenir même en ayant le monde entier détruit devant ses yeux. Et c’était ce même léger point commun entre Taran et Tommy qui avait causé chez Joel une forme d’indulgence pour Taran, une attitude plus paternaliste et moins froide que pour le reste du monde. Et dans cette volonté paternaliste d’ailleurs, il s’était mis en tête de mettre un peu de plomb dans celle de Taran, histoire de lui montrer par A + B que non, le monde n’était pas beau et les gens gentils, et de le préparer à ce que Joel considérait comme l’inévitable : la survie dans un monde en perdition. Ainsi Joel était devenu un peu malgré lui et même malgré Taran une sorte de coach dans son existence, ironique quand on savait que Taran était lui-même coach de vie, quelque chose que Joel avait toujours trouvé aberrant ; et il s’obstinait à vouloir lui inculquer les bases de la survie, toutes les petites méthodes que Joel avait cumulé à force de ne pas avoir le choix dans le monde des contes. Et Taran était dans le genre plutôt réceptif, d’ailleurs ; du moins, il l’était pour des choses simples et non-violentes, comme comment construire un abri avec du bois trouvé, comme recueillir de l’eau sans sources disponibles, ce genre de bases là. Mais dès que Joel voulait lui apprendre d’autres choses plus… sanglantes, comme la chasse, la pêche ou même simplement le maniement d’armes, Taran avait toujours tendance à disparaître sans laisser de traces.

« Tu voulais quelque chose ? J’ai un peu de temps libre devant moi si t’as un truc à réparer à ton agence, là, mais j’étais en train d’aller quelque part. »

Joel le fixait, mais son expression colérique avait totalement disparue, laissant sa place à un visage plus neutre et même serein quelque part, les bras malgré tout croisés et les yeux fixés sur Taran. Ne jamais baisser les yeux, telle était la règle… Et puis, une idée germa dans son esprit. Joel se dirigeait initialement vers le stand de tir local, et avec la frayeur que Taran venait de lui infliger, il n’allait certainement pas refuser de lui faire plaisir, en faisant quelque chose que lui aimait faire très régulièrement. Un petit tour au stand de tir… bien que vu l’aversion de Taran pour les armes, il n’allait pas le lui proposer directement. Non, il allait devoir être un peu plus stratégique…

« Si tu veux, tu peux venir avec moi. Je te ferai découvrir une de mes activités préférées, comme ça. »

Joel pencha la tête de côté et, même si cela ne se voyait nullement sur son visage, un petit sourire mesquin venait d’apparaître dans son for intérieur.
made by black arrow



DIDN'T I LOVE HER
even if she isn't my daughter
Didn't I protect her didn't I take care of her didn't I teach her even though she isn't my daughter from my heart you can't take her away she can make me smile anyway

(c) black pumpkin
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http://www.heroes-villains.com/t2803-uc-we-are-survivors-joel
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MessageSujet: Re: You're a wolf in sheep clothing | Taran Thunder   You're a wolf in sheep clothing | Taran Thunder EmptyJeu 10 Aoû - 16:31




Tapotant doucement le dos de la jeune fille qui était venue le voir dans l’espoir de remettre de l’ordre à sa vie, riant de bon cœur de voir les progrès qu’elle avait pu faire et surtout cette interaction qui aurait été impossible il y a ceci quelques mois, Taran était réellement heureux de voir qu’il avait pu aider une personne à reprendre le contrôle de son existence et lui influer assez d’énergie positive au point d’être assuré que pour la suite tout allait bien se passer pour elle. À cet instant il savait que son travail avec elle était terminé, ne pouvant retenir une forme de tristesse quelque part parce que toute chose qui se finissait offrait forcément un vent de mélancolie même pour cette boule d’énergie qu’il était – même s’il gardait cette énergie qui lui était propre, mais ce n’était pas pour autant qu’il allait juste la laisser s’envoler comme ça et ne plus avoir le moindre contact bien au contraire. Pour le jeune homme c’était devenu dès lors une amie encore plus précieuse, ayant toujours cette habitude de considérer de toute manière très vite tout le monde comme étant quelqu’un qui voudrait bien devenir son ami juste en lui demandant – et rappelant par la même occasion une méthode que pourrait utiliser un jeune enfant, et il était sûr qu’il allait souvent la revoir pour ne voir ne serait-ce comment elle va et s’assurer qu’elle ne subisse aucune rechute qu’il ne pourrait aider. Cependant Taran ne pouvait nier qu’il y ait une certaine fierté de sa part que de voir le petit oiseau s’envoler du nid, même s’il serait toujours là pour le rattraper si jamais les vents se faisaient trop violents, sans pour autant avoir un élan d’ego de sa part en se disant à quel point il est génial mais plus se féliciter qu’il pût se donner à fond lorsque le besoin s’en faisait ressentir. D’autant plus qu’il n’était pas toujours le premier choix des personnes qui venaient les voir, Blanche et Candela en plus de lui bien entendu, et qu’il se démêlait pour le bien d’autrui et les voir retrouver le sourire dans quelque chose qui le ravissait totalement. Il n’avait pas la prétention de forcément être très intelligent, ses notes étaient même catastrophiques à l’école honnêtement, ni d’avoir une force de caractère inflexible. Tout ce qu’il faisait c’était suivre son instinct, cette petite voix intérieure qui le poussait plus loin et aussi prendre soin des autres, et aujourd’hui il pouvait dire qu’une fois encore sa valeur primaire avait encore payé tout en lui mettant quelque part du baume au cœur d’avoir ainsi réussi.

Agitant les bras en voyant cette personne qu’il avait pu aider Taran se sentait capable de tout faire, lui offrant encore plus d’énergie électrique que ce dont il avait besoin une fois encore, ne tenant plus en place le moins du monde alors qu’il se mettait à avancer tout en courant à moitié et en dansant en même temps dans un étrange ballet que lui seul pouvait bien avoir le secret. Un peu plus et il se mettait à chanter telle une princesse Disney, ce qui au passage aurait pourtant été le moment idéal pour ce genre d’activité typique de ce genre d’instant, se stoppant pourtant en voyant la carrure plus loin de Johakin plus loin et qui lui décrochait un sourire encore plus grand – si du moins c’était possible pour lui vu qu’il était constamment de bonne humeur. Secrètement Taran s’était mis en tête de faire en sorte que l’homme retrouve de la joie de vivre, comme il le ferait avec n’importe qui en fait mais ici de manière encore plus accrue, et qu’il ne serait heureux à son sujet que lorsqu’il verrait un vrai et grand sourire sincère. Autant dire quelque part mission impossible en fait, ‘papa Jojo’ comme il aimait le surnommer parfois était un véritable ours qui avait l’air de broyer souvent du noir, mais c’était bien le genre de challenge qu’une personne aussi bornée que lui dans ce cas précis pouvait relever. Taran était convaincu que s’il mettait toute son énergie dans cette œuvre il allait obligatoirement y arriver à un moment donné, même si ceci allait lui prendre beaucoup de temps il n’allait pas reculer, parce que Johakin méritait d’avoir une thérapie propre pour être heureux après tout. Il y avait tellement de tristesse dans son regard et de son côté il l’adorait tant qu’il ne voulait pas le voir dans cet état, c’était ainsi devenu sa mission que de tout arranger dans l’existence de l’homme sans qu’il en soit conscient et qu’il faire ceci petit à petit, d’autant plus que pour lui c’était en quelque sorte la figure paternelle qui lui manquait dans son existence à Storybrooke et il se devait ainsi de tout faire pour lui montrer que la vie ça pouvait être tellement extraordinaire si on y croyait – oubliant par la même occasion que les personnes présentes dans cette ville avaient un passé plus ou moins lourd à porter. Et même si Johakin ne lui avait rien demandé, et qu’il ne le ferait probablement jamais même, Taran se donnait lui-même cette occasion sans avoir la moindre autorisation ainsi de l’intéressé qui aurait sans doute voulu qu’on le laisse tranquille.

Et c'est pourquoi dans un grand élan, aussi bien physique que métaphoriquement parlant pour le coup, Taran venait à se jeter sur le dos de l'homme sans le moindre ménagement et dans le simple but assez idiot de lui faire deviner c'était qui alors qu'il plaçait ses mains juste devant ses yeux. Après tout, c'était bien connu de tous ou du moins ceux qui pouvaient le connaître, mais l'ancien pokémon était un véritable gamin qui ne manquait jamais une occasion de pouvoir prouver sans le savoir son véritable manque de maturité. À partir de l'instant où il avait été humain c'était comme si un véritable déclic c'était fait en lui en réalité, il n'y avait aucune raison d'être trop sérieux car l'existence était bien assez terne comme ceci sans devoir en rajouter, même si dans le fond on pouvait voir qu'il faisait tout pour garder un œil bienveillant sur ses coéquipières et que la situation entre elles le préoccupait au plus haut point. La guerre était tout ce qu'il voulait éviter non pas par lâcheté, il était capable après tout de se battre et de devenir amocher autrui avec ses pouvoirs assez dévastateur, mais parce que la paix avait beaucoup plus d'importance à ses yeux tout comme l'amitié. Car il ne ferait aucun doute que le jour où celle-ci éclaterait, emportée par les méandres de quelque chose de bien trop puissant et qui les dépasserait tous, Taran ne pourrait le supporter tant il voulait croire à l'avenir et au positivisme. Des mêmes notions qu'il voulait inculquer ainsi à Johakin, c'était même un véritable devoir et presque un travail de tout instant où il ne devait jamais baisser les bras, tandis qu'il se retrouvait ainsi accroché à son dos comme pourrait le faire un bébé koala. Sauf qu'en peu de temps qu'il faut pour le dire il venait à se confronter violemment au sol sans qu'il ne s'y attende un seul instant, sentant ainsi son dos taper avec peu de douceur alors qu'il avait du mal à se remettre de cette pirouette presque acrobatique digne d'un véritable cirque, ayant néanmoins le loisir de pouvoir voir en face de lui cette figure paternelle qu'il était venu rencontrer bien que la première chose qui lui disait réellement bonjour pour le coup c'était un revolver pointé dans sa direction sans qu'il ne comprenne la raison. Taran avait du mal à suivre le cheminement de ce qui venait de se passer et surtout la raison pour laquelle Jojo, assez agressivement soi-disant au passage, mais aussi la raison qui poussait l'homme d'avoir un tel objet sur lui. Il prenait le risque de blesser quelqu'un quand même et ce n'était pas rien, bien que partiellement inconscient qu'il était en ce moment précis la cible, clignant des yeux tout en levant un peu les mains en l'air comme on le ferait dans un jeu du gendarme et du voleur.

« Mais j'sais bien que tu ferais jamais ça Jojo ! Tu es bien trop gentil et tu m'aimes bien trop pour vouloir m'faire du mal tout comme moi je t'aime aussi ! »

Taran venait de prendre Johakin sur ces mots, tandis que celui-ci l'avait aidé à se relever et prenant ce geste comme une sorte de feu vert à la moindre affection, se montrant ainsi comme il était à savoir trop collant et pénétrer sans aucun filtre vers l'espace vital d'une personne sans qu'elle ne l'invite vraiment. Telle une véritable sangsue en manque d'affection, la comparaison était peut-être même moindre la vérité tellement il était toujours extrême dans ce domaine, il venait même à frotter un peu sa joue contre l'ancien militaire sans penser un seul instant que ceci pouvait soit le mettre mal à l'aise soit lui donner comme de l'urticaire – pas littéralement bien sûr. Il allait toujours trop loin lorsqu'il était ainsi question de démonstration du genre, le tout étant clairement pour lui nécessaire de montrer l'affection que l'on peut ressentir pour une personne même aussi infime puisse-t-elle exister, aimant toujours trop de manière si candide et sans la moindre arrière pensée à ceci. Il appréciait Johakin et il était ainsi normal à son sens de lui prouver, aussi bien dans les mots que dans les gestes même s'il était pour le coup assez excessif, ne se rendant ainsi jamais compte que le commun des mortels n'avait pas forcément besoin de ses élans émotifs comme Taran pouvait bien le faire. Voulant juste croire que le monde était beau et les personnes étaient bonnes, bien trop utopiste certes mais tous les rêves pouvaient devenir réalité de son point de vue, alors qu'il profitait amplement de ce câlin avant de finalement lâcher l'homme au bout d'un moment mais restant bien dans un sillage assez proche de lui pour lui envoyer ainsi toutes les bonnes ondes positives dont il était capable et il y en avait un paquet dans son cas après tout. Jamais il ne baissait les bras et ça n'allait pas commencer aujourd’hui, il ferait en sorte de recueillir un beau sourire de la part de Jojo et voilà tout, il n'abandonnerait jamais sa mission tant que celle-ci n'était pas terminée de ce fait. Et à aucun moment il avait pu voir par ailleurs l'homme comme une menace, même lorsqu'il venait pourtant de manquer de lui faire exploser la cervelle sur le sol de manière très peu enviable, et il en voulait pour preuve cette gentillesse qu'il avait envers lui pour prendre son temps aussi bien pour l'emmener en balade de survie que lorsqu'il s'inquiétait pour l'agence que Taran avait en commun avec les filles de son incroyable trio. C'était tellement adorable comme demande qu'il en fallait peu pour qu'il vienne reprendre dans ses bras ce substitut de père, un tel geste le démangeait par ailleurs c'était certain, et il ne se retenait uniquement parce que la posture des bras croisés de la part de son homologue lui indiquait que ça serait bien difficile de faire ce qu'il voulait.

« Nope rien d'tout, juste te voir parce que t'sais ça me fait toujours super plaisir de te voir ! Et de te parler aussi ! Et de passer du temps avec toi ! Construire des trucs aussi et apprendre à encore plus utiliser son instinct ! Même si j'suis spécialiste pour ça, d'ailleurs tu savais que le nom de ma team c'était la Team Instinct ! Ça en jette un max tu trouves pas ? »

Un grand sourire de fierté pour le coup, même s'il n'avait pas le plus grand nombre de membres il n'en demeurait pas moins que Taran les aimait tous de manière égale et les chérissait encore plus de ce fait, surtout qu'on le prenait que très rarement au sérieux et vu son attitude ce n'était pas difficile d'arriver à l'idée qu'il était avant tout un rigolo de service qui n'était capable dans le fond de ne pas faire grand-chose tant il agissait comme un enfant. Sauf qu'il se démenait toujours au possible pour que tout le monde puisse être heureux et fasse de son mieux, pour lui ainsi le plus important n'était pas de gagner mais de participer ou ne serait-ce d'avoir tenté l'aventure même si elle se soldait pas un échec, et même si on lui attribuait des défauts on ne pouvait cependant constater qu'il avait une ténacité à toutes épreuves. Et créer des liens en faisait partie, tout comme sa quête de faire sourire Johakin – inutile de dire qu'il allait en falloir beaucoup de la conviction pour ne pas se décourager le moins du monde dans les conditions actuelles, alors forcément à l'instant même où ce presque père de substitution à ses yeux lui proposait de l'accompagner pour une activité. Mais pas n'importe laquelle puisque c'était apparemment quelque chose qu'il adorait, Taran prenant ceci comme le signe d'une confiance à son égard ou le fait de franchir un palier dans cette relation tout en étant un pas de plus vers le saint Graal en matière de sourire, lui offrant peut-être un petit choc passager qui le laissait un instant la bouche ouverte en se demandant s'il avait bien entendu ou s'il n'était pas juste en train de rêver tellement il avait pu espérer un moment comme celui-ci depuis le jour où il connaissait Johakin – valable par ailleurs avec n'importe quelle personne. Une fraction durant laquelle on aurait presque cru croire qu'il venait d'avoir une attaque au cerveau, peut-être même que c'était le cas dans un sens, avant que très rapidement toute son énergie ne circule de manière encore plus réactive que d'habitude. Une adrénaline telle qu'on aurait pu la comparer un éclair qui lui passait dans tout le corps, le faisait ainsi sautiller sur place sans pour autant que la pointe de ses pieds ne quitte le sol et tentant de se contenir du mieux qu'il pouvait pour ne pas pousser Jojo à vouloir revenir sur sa décision, tapotant dans ses mains en rythme tout en ayant un large sourire de joie qui n'allait pas s’éclipser c'était certain.

« Vraiment ?! Oui oui oui ! J'veux trooooop ! »

Taran n'y croyait pas franchement, depuis tellement de temps qu'il attendait ce genre de moment qui lui semblait être une véritable éternité tant il n'avait pas vraiment de patience à pouvoir fournir pour le coup, effectuant une petite danse de la joie qui s'imposait d'elle-même alors qu'il faisait quelques bruits de techno par la même occasion. Se mettant en route en suivant bien Johakin, tout en le bassinant tout le long du voyage à quel point c'était tellement adorable de sa part et qu'il était vraiment si gentil même s'il savait déjà qu'il était comparable à un petit nounours à la guimauve tout mignon – à savoir bien tendre bien évident, sans se rendre compte à quel point il pouvait plus ou moins mettre les nerfs de l'homme à rude épreuve et surtout lui faire perdre de sa patience tellement pour lui parler était aussi normale que respirer. C'était sans doute le plus grand défaut de Taran que de chercher continuellement à entretenir un lien, que bien souvent il était seul à avoir et plus que tout à enjoliver sans même le savoir car combien de fois on l'avait mené par le bout du nez sans même s'en rendre compte tout en pardonnant tout si jamais il avait une illumination passagère bien que trop rare, ne voyant pas toujours le fait que toute personne était différente et ainsi certaines avaient besoin de solitude qui ne les dérangeait aucunement contrairement à son cas. Il avait besoin de vie justement autour de lui, d'avoir quelque chose qui le mettait en émulation perpétuelle, souvent bien trop actif sans réussir à se poser un seul instant tant il était comme son élément de prédilection à savoir bien trop vif comme l'éclair. Taran était ainsi le genre à se jeter dans la gueule du loup parce qu'il ne prenait pas le temps, il vivait toujours à un rythme effréné et tout de façon intense – même lorsqu'il jouait à la console c'était toujours comme avec une forme de passion quelque part, et quelque part c'était exactement ce qui était en train de se passer Johakin qui le faisait entrer dans un bâtiment dont il ignorait l'existence. En voyant les stands de tir et en entendant surtout les coups de feu il déchantait bien vite, même s'il gardait un petit sourire crispé, se demandant bien pour quelle raison l'ancien militaire avait pu l'emmener ici alors qu'il savait pertinemment qu'il n'était pas fan des armes à feu et même de tout moyen de pouvoir blesser autrui au sens le plus large du terme.

« Aaaaaah Jojo... T'sais j'aime pas trop l'utilisation des armes, ça pourrait faire mal à quelqu'un et c'est pas cool mais genre carrément pas, j'prefère qu'on aille faire une cabane c'est mieux ! T'as pas envie d'aller un peu dans le forêt ? »

Souriant comme si ceci pourrait faire changer d’avis Johakin, ne voulant pas trop s’attarder dans cet endroit, Taran ne voyait pas comment ceci pouvait bien être une activité favorite de l’homme. Alors certes, tout le monde a des goûts différents et il respectait totalement ceci, mais si ceci consistait à pouvoir faire du mal à un être vivant il ne cautionnait pas – même si dans le cas actuel c’était viser des cibles la démarche restait la même. Sauf que malgré toute la bonne volonté, et les ondes ultra positives qu’il pouvait bien mettre, l’ancien militaire n’avait pas l’air de cet avis et plus que tout lui forçait la main en le poussant dans le dos en direction de ce qui était le choix de l’arme où il discutait un instant avec le gérant qui mettait trop rapidement au goût de Taran un revolver dans les mains. Même pas le temps de contester le moins du monde qu’il se trouvait dans le fameux box pour faire ses prouesses, ou du moins tirer en tout cas même s’il nommerait pas ceci de la sorte, voyant ainsi l’ombre d’un humain sur fond blanc avec une numérotation dessus pour montrer le nombre de points. Le but était encore plus clairement de faire des dégâts, et même si de par sa nature il avait eu parfois à se battre ce n’était pas pour autant qu’il avait pu le faire jusqu’à la mort et il avait toujours tout fait dans le fond pour offrir le moins de dégât à son opposant, le dérangeant ainsi un peu plus tant il faisait l’apologie de l’amour et tous les sentiments qui s’y mêlaient. Johakin quant à lui avait l’air le plus à l’aise du monde, lui expliquant quelques rudiments dont notamment la manière de faire pour armer l’engin qu’il pouvait avoir en main et comment faire pour effectuer un tir qui se voulait parfait – mais le comble de l’horreur à son sens, étant en cet instant en parfait accord pour sa part avec son instinct qui lui disait de refuser et de s’en aller d’ici dès qu’il en avait l’occasion. Il n’y avait qu’à voir à la manière assez gauche qu’il pouvait avoir d’avoir l’arme en main, ne sachant vraiment pas quoi en faire et comment la tenir correctement au point d’être sans doute négligent, et il était d’ailleurs peut-être bon de venir résonner Jojo sur cette activité un peu trop violente. Venant se gratter la joue, pas très à l’aise pour une fois, il regardait celui qui était presque un mentor et une véritable référence.

« Jojo j'suis obligé de faire ça ? Non parce que tu sais j'veux blesser personne... et puis surtout je sais ce qu'il faut faire pour se protéger sans devoir tirer sur quelqu'un... »


Que Johakin puisse pratiquer une telle activité était une chose, ça restait après tout une façon de se dépenser et s’il se contentait de juste ses papiers ceci pourrait aller – et encore, mais Taran n’avait aucune envie d’être lié à celle-ci de près ou de loin et c’était bien la première fois qu’il ne ressentait nullement le besoin de venir coller une personne ou de le copier dans l’optique de resserrer les liens entre eux. Mais rien que s’imaginer devoir percer ses figures inanimées il ne le sentait pas, pourtant c’était juste un truc noir sur fond blanc en y regardant de plus près, la simple idée de s’entraîner dans le but de faire du mal volontaire le dépassait quelque peu ce qui pourrait être sacrément paradoxale si on regardait son monde d’origine après tout. Sauf que Taran avait toujours tout fait pour maintenir la paix, même lors de combat de Pokémons ce n’était pas une mise à mort et ils n’étaient pas aussi blessés qu’on pouvait le penser, et qu’au lieu de s’entraîner dans un tel but spécifique il préférait par exemple courir pour faire éclore des petits œufs qui réagissaient à l’activité autour d’eux. Il était beaucoup plus plaisant de voir la vie, de voir la moindre petite chose sortir d’un œuf – même si pour certains il y avait des êtres soi-disant insignifiants, et les combats étaient quelque part une émulation et une activité de tout ceci sans que tout ceci déborde dans des proportions trop grandes. Regardant ainsi le revolver qu’il avait en main il était clair pour lui que ce n’était pas une chose pour lui et il préférait s’en arrêter là, il était heureux que Johakin avait pu faire la démarche de vouloir lui proposer une activité qui a priori lui tenait à cœur même s’il n’avait aucune idée que ceci pouvait s’apparenter à un piège, retrouvant de son sourire même s’il était visiblement plus crispé qu’à son habitude.

« Je sais même pas tirer quel dommage ! Si on allait manger une glace ? »


Éviter ce qui le dérangeait, essayer de faire en sorte de sortir d’ici et dans la mesure du possible Johakin, il tendait la crosse en direction de l’homme pour lui rendre l’arme.







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Johakin Carpenter

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Joel
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MessageSujet: Re: You're a wolf in sheep clothing | Taran Thunder   You're a wolf in sheep clothing | Taran Thunder EmptyMer 23 Aoû - 16:07

You're a wolf in sheep clothing
Keep the wolves from the door I hear them scratching like I don't know better won't you keep the wolves from the door it won't be long before I cave in and open up I don't wanna go back home too many staring faces wishing they could drag me down waiting to pull me under I've shaken off my chains but I still feel those shackles living inside of me I know I gotta fight temptation


Si Joel ne connaissait pas un minimum Taran, il l’aurait probablement pris pour un fou. Mais après tout, qui d’autre que lui prendrait un flingue pointé dans sa direction pour une déclaration d’amour ? Ou plutôt, le fait que Joel n’avait pas tiré, mais ça c’était surtout de la chance. Dans le monde des contes, Joel n’aurait pas hésité à appuyer sur la gachette, trop habitué à se faire avoir par surprise par des bandits qui ne lui voulait que du mal ; mais fort heureusement pour Joel comme pour les autres, il avait renié cette habitude au fond de lui-même histoire d’éviter de se retrouver en prison pour une série de meurtre injustifiés. Alors l’homme s’était contenté d’afficher une expression blasée quand Taran s’était laissé aller en effusions d’affection, bien qu’il grimaça lorsque le jeune homme vint carrément frotter sa joue contre la sienne, contact fort heureusement amenuisé par la présence de sa barbe luxuriante qu’il se contentait de soigner de temps à autres. Toutes les barrières entre lui et le monde extérieur étaient bonnes à ses yeux, et parfois les plus petits détails faisait les meilleures barrières. Cela dit Johakin avait malgré tout appris à tolérer Taran dans son entourage. L’ancien militaire n’avait rien d’un enfant de choeur et ne faisait pas dans la charité, supprimant sans hésitation de son existence toute personne qu’il pouvait percevoir comme étant toxiques ou trop ceci ou cela, Joel étant très loin d’être un sentimental. Taran et son optimisme mais surtout son énergie survoltée aurait été le genre de personne qui aurait épuisé Joel au possible, surtout que Taran avait cette tendance à pop dans son existence au moment où il y était le moins préparé et donc le moins volontaire tant il pouvait détester les surprises. Mais avec le temps et surtout une bonne dose de détermination, Taran avait fini par prouver à Joel sa valeur sans même s’en rendre compte, car derrière ses allures profondément naïves et bien trop optimistes sur la bonté d’autrui, le jeune homme possédait de grandes qualités de ce que Joel considérait comme un survivant : il comptait avant tout sur son instinct, un atout non négligeable dans un monde hostile, et surtout il avait une soif d’apprendre rare chez la plupart des individus. Il était toujours attentif, toujours prêt à mettre la main à la pâte même si Joel soupçonnait que c’était avant tout pour faire plaisir à ce dernier, fait sur lequel il ne crachait pas puisque cela lui permettait de canaliser l’énergie de Taran en lui donnant un objectif à poursuivre. Car le grand défaut du jeune homme, de ce qu’avait pu observer le survivant, c’était son inconstance, son absence totale de concentration, surtout quand Joel abordait la théorie de sa prochaine leçon. Au fil du temps Johakin avait appris à garder ses théories aussi brèves et simples que possible, préférant surtout montrer les choses pour que Taran les reproduise ensuite, et dans cet sorte d’encadrement mi-militaire, mi-paternaliste que Johakin lui offrait, l’ancien pokémon légendaire avait fait de grands progrès. En vérité si Joel avait eu la moindre autorité parentale sur le garçon il l’aurait probablement envoyé dans un camp militaire pour l’endurcir un bon coup et lui apprendre les rigueurs de la discipline, mais comme il ne possédait justement pas cette autorité il se contentait de recadrer le jeune homme dès qu’il dépassait les bornes, ou commençait à taper du pied durant une tâche qui demandait de la patience et de la concentration. Pour un homme aussi énergique Joel s’était d’abord demandé comment il ne pratiquait aucun sport de combat pour dépenser toute cette énergie en trop mais il avait bien vite fait le constat que tout ce qui tournait de près ou de loin autour du domaine de la violence était comme une sorte de tabou pour Taran. Même si pour le coup, pour Joel ça n’était pas à proprement parler de la violence mais bien des compétences en cas de besoin, car une situation de survie pouvait survenir à tout moment, d’une agression dans un parc à l’Apocalypse en passant par un accident de voiture, une catastrophe naturelle ou une perte de repères en pleine zone de nature totale. Même si en définitive, la première leçon que Joel voulait lui apprendre, c’était l’importance de l’espace vital, alors qu’il pointa un doigt en direction de Taran au niveau de son torse pour le faire reculer d’au moins deux pas après le câlin improvisé du jeune homme, avant de recroiser les bras dans cette posture défensive qu’il avait le plus souvent.

« Alors tu as encore des choses à apprendre parce que ton instinct aurait dû te dire que je ne suis pas fada des câlins et encore plus des attaques surprises. » Il haussa un sourcil, venant casser sans pitié l’enthousiasme et la fierté de Taran en une seule phrase. « Team Instinct… très… original. »

Il était presque amusé -non, il l’était clairement, mais intérieurement- par l’enthousiasme et l’étonnement de Taran face à sa proposition. Parfois il avait l’impression de se trouver devant un gamin de cinq ans plus qu’un jeune adulte tant Taran pouvait afficher des expressions d’émerveillement total ; une chose certaine était que Taran n’avait jamais perdu de son âme d’enfant, quelque chose qui exaspérait Joel même si quelque part il avait une certaine admiration pour ces gens qui avaient été capable de la conserver. De ses deux vies, Joel n’avait jamais vraiment bénéficié d’une enfance féérique, même s’il ne s’en plaignait pas le moins du monde il n’était pas exactement le résultat d’un cocon familial idéal, et dès son plus jeune âge il avait dû être le responsable, de son frère, de sa condition et de sa vie en général. Le fait de devenir parent par la suite n’avait fait que renforcer cela car sa fille était devenu l’entier de son existence et il ne pouvait tout simplement pas batifoler au hasard des événements de sa vie, ayant toujours dû mesurer et faire face aux conséquences de chaque action qu’il entreprenait, en pesant avec attention les pour et les contre qui pourrait venir compromettre toutes les chances des gens proches de lui. Même si là pour le coup Taran passa d’un air choqué à surexcité, sautant sur place en tapant dans ses mains au point que Joel serra les dents en regardant autour de lui comme si c’était un vieux réflexe et que Taran allait griller leur couverture en continuant son manège, alors que le besoin de ladite couverture n’existait pas. Il leva les mains dans l’espoir de calmer le jeune homme qui faisait une sorte de… danse de la joie, de plus en plus exaspéré par toute cette énergie.

« Eh, tu viens mais tu te calmes d’abord, vu ? »

Son ton était calme mais sévère et sans appel, comme celui d’un père qui veut apaiser son gosse rendu surexcité par la perspective d’aller acheter une glace. Ils se mirent en route, Joel avançant d’une démarche assurée mais paisible en ignorant la plupart des injonctions de Taran sur à quel point le plus vieux était « adorable » et « gentil », laissant le plus jeune s’exprimer autant qu’il en avait envie en filtrant tous les sons qu’il pouvait bien propager dans l’air -et il en propageait beaucoup. Joel avait continué d’éluder leur destination, ne voulant pas gâcher les surprises et sachant pertinemment que Taran s’enfuierait à la première excuse visible, se contentant de répondre par des onomatopées ou des « mmh » dès que Taran disait quelque chose qui ressemblait à une question. Le chemin fut long pour l’un et court pour l’autre, mais Johakin se sentait déjà devenir un peu plus guilleret à l’idée d’aller travailler sa tenue des armes, se demandant avec quoi il allait bien pouvoir jouer ce jour-là, s’il préférait un petit pistolet simple ou y aller pour le fusil de gros gabarit. Il fit entrer Taran en lui tenant la porte, riant intérieurement du fait que le garçon n’avait visiblement pas encore remarqué où il se trouvait, et ce ne fut qu’à la vue des stands de tir et surtout à l’entente des coups de feu qu’il put apercevoir avec une pointe mesquine de satisfaction l’expression de Taran changer graduellement. Il croisa les bras en se mettant volontairement entre Taran et la sortie, le regardant d’un air sévère alors que le plus jeune essayait maladroitement de se tirer l’épine du pied.

« Non non, je préfère être ici, c’est l’heure de mon entraînement hebdomadaire. Tirer, c’est aussi un sport national ! » Il laissa Taran apprivoiser son environnement du regard quelques instants, avant de venir lui expliquer d’une voix calme ce que lui voyait dans l’utilisation d’une arme. « Taran, dans la vie il y a des choses que l’on doit faire mais que l’on a aucune envie de faire. Tu devrais savoir qu’une arme, c’est comme le feu, ce n’est pas qu’une source de blessures et de destruction ; c’est un outil plus qu’une arme en réalité, et la seule manière de blesser quelqu’un c’est de ne pas savoir l’utiliser. C’est le même concept qu’avec n’importe quel outil, du tournevis au marteau en passant par les sécateurs. Tu risques ta vie et celle des autres à chaque instant que tu passes éveillé, que tu aies un pistolet entre les mains ou non. »

Et sur ces mots, Johakin se tourna vers le gérant qu’il connaissait bien, lui expliquant rapidement la situation. Taran était un débutant sans expérience que Johakin voulait éveiller à l’art de tirer au pistolet. Le responsable approuva de la tête et partit fouiller dans l’armurerie, revenant avec un revolver calibre 22, un bon petit gars parfait quand on voulait juste tirer sur une cible. Ça n’était pas la peine de sortir les gros pistolets la première fois, encore moins pour Taran que Joel imaginait déjà provoquer une catastrophe. Joel l’attrapa pour l’examiner sous toutes ses coutures, s’assurant de l’état de l’arme et de la sécurité avant de le mettre entre les mains de Taran sans broncher, le poussant vers le box le plus proche, sous l’air hilare du gérant qui semblait très amusé de la maladresse visible de Taran. Joel se saisit ensuite de deux paires de casques anti-bruit, vivement conseillé surtout lorsque l’on était pas habitué au boucan de ses propres balles, qu’il enfila sur la tête de Taran sans douceur avant de l’initier aux bases du tir, de la sécurité à la tenue de l’arme en passant par la manière de l’armer et le moment de tirer sur la gâchette.

« C’est plus simple que ça en a l’air, tu vois ? Et n’oublie pas, toi qui a l’air tellement paniqué de blesser quelqu’un, que la seule raison qu’il y aurait de blesser quelqu’un c’est de faire n’importe quoi. LA règle de base en tir c’est la sécurité avant tout ; tu pointes l’arme vers ta cible et uniquement ta cible et tu touches à ta gâchette uniquement, et UNIQUEMENT quand tu es à 100 % sûr que tu vas tirer. Compris ? »

Sa question n’était pas sans appel comme il pouvait l’être de nature car il préférai un Taran sur de son coup qu’intimidé par le côté autoritaire de Joel ; à vrai dire ce genre d’activité était le seul pour lequel Joel pouvait être infiniment patient, quitte à y passer la journée et répéter mille fois la moindre règle et le moindre fonctionnement qui aurait échappé aux oreilles du plus jeune. Celui-ci d’ailleurs ne semblait pas sûr de lui du tout, esquivant le problème comme il le faisait en temps normal dès qu’il s’agissait de faire quelque chose qu’il n’avait pas envie de faire. Alors le plus vieux poussa un soupir, mais le genre qui s’apparentait à de la déception plus qu’à de l’impatience. Il eut cependant un grand coup d’adrénaline pomper ses veines quand Taran lui tendit l’arme, crosse en avant, le tenant avec une maladresse telle que Joel serra les dents avant de l’attraper avec brusquerie. Certes Taran avait fait preuve d’un peu de jugeotte en lui tendant la crosse au lieu du canon mais comme il ne savait se servir d’une arme, il aurait très bien pu se tirer lui-même une balle dessus par un improbable concours de gestes maladroits. Joel posa précautionneusement l’arme sur la table à côté de lui en s’assurant qu’elle était désarmée, avant de poser ses mains sur les épaules de Taran, plus sérieux que jamais.

« Taran, ce n’est pas une histoire de blesser, de tuer ou même de se protéger. Dans ce monde-ci comme dans le tien j’ai l’impression, les armes c’est pas une nécessité, c’est un bien, un bonus -ou un malus selon tes propres convictions. Ici, c’est une histoire de savoir. Savoir se servir d’une arme, c’est aussi savoir s’en protéger, et protéger les autres de ces mêmes armes. Si tu sais comment l’utiliser, tu sais comment les autres vont l’utiliser et peut-être qu’un jour ce savoir te sera utile ; tu sauras à quel moment une menace sera sur le point de tirer, à quel moment son arme est engagée, à quel moment il va tirer sur la gâchette. Tout ça, c’est des secondes en plus pour réagir de la bonne manière. Je sais que tu es un fan de grands discours sur le pouvoir de l’amour et de l’amitié mais pas tout le monde est réceptif à… ça. Il y a des gens qui seraient prêt à t’abattre juste parce que tu es là… parce que tu existes. » Son regard était toujours sérieux, planté dans celui de Taran. « Moi je viens d’un monde où avoir une arme et surtout savoir l’utiliser était une question de vie ou de mort. Et le jour où j’ai appris à faire confiance à une gamine en lui confiant un pistolet, c’est le jour où elle m’a sauvé d’une mort certaine. Tu vois ? C’est aussi une question de confiance. »

Il avait fallu beaucoup d’effort à Joel pour confier cette dernière anecdote bien plus personnelle que le reste de son discours plus froid et pragmatique sur la question des armes ; mais il savait à quel point Taran était plus réceptif à l’émotif qu’à la rationalité pure et dure. Il lâcha les épaules de Taran, s’écartant du box en attrapant l’arme qu’il avait laissé sur la table. Il la plaça couchée sur ses mains, les tendant vers Taran tout en lui laissant la possibilité de s’en aller s’il en avait envie. Puis, il posa une question, sur le même ton calme qu’il avait adopté.

« Alors, Taran, tu me fais confiance ? » Il ajouta pour continuer de rassurer le plus jeune et tenter d’alléger l’atmosphère. « Et puis, je te l’ai dit, c’est un sport national. Voit ça comme n’importe quelle activité sportive et enlève toi cette image mauvaise que tu as des armes. Ici, tu ne feras de mal à personne, tu vas juste tirer sur des cibles en papier. »

Il attendit, patient, que Taran prenne une décision de lui-même.
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