« PULL THE TRIGGER and the nightmare stops » ∞ Ellie & Ceridwen

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JOY, WHEN WAS THE LAST TIME WE HAD IT? I DON'T REMEMBER CAUSE ALL THAT WE DO IS GO BACKWARDS BUT THAT'S WHAT YOU GET WHEN YOU LIVE IN THE PAST AND I KNOW WE’RE BREATHING BUT WE’RE NOT ALIVE REALLY, IS THIS THE WAY WE WANNA DIE? 'TIL YOU GOT EVERYTHING BOTTLED INSIDE IF ONLY THEY KNEW WHAT GOES ON IN OUR MINDS I KNOW WHAT YOU THINKING SO DON'T TRY TO HIDE WHY DO YOU LOOK AT ME LIKE YOU SURPRISED? IF YOU REALLY MEAN WHAT YOU WRITE IN THESE LINES WHY DON'T YOU FIX IT? BECAUSE I'M GETTING TIRED, YEAH, I CAN NO LONGER DO THIS.

Beaucoup de choses c’étaient passées ces derniers temps. Ellie ne savait même pas par où commencer. Surement qu’elle pouvait dire que d’abord, il y avait eu l’annonce de grossesse de Ruby. Ellie était la première à qui la serveuse l’avait dit. Pas à Whale, pas à Granny, non, à Ellie, qui avait alors dû acheter de nombreux test de grossesses pour que la louve puisse s’assurer qu’elle n’hallucinait pas. Oui, tout avait commencé de jour-là. Car ce jour-là, Ellie avait commencé à ce détesté. Ce jour-là, Ellie avait été jalouse. Pourquoi elle et pas moi ?, voilà ce qu’elle avait pensé. Pourquoi est-ce que sa soeur avait le droit, elle, d’avoir un enfant, alors qu’elle, elle avait perdu le sien ? Pourquoi elle, qui voyait enfin la lumière au bout du tunnel après plusieurs mois à se battre contre la noirceur n’avait-elle pas le droit à une récompense, récompense que Ruby allait obtenir dans un peu moins de neuf mois sans même l’avoir cherché ? Pendant une seconde, une toute petite seconde, elle avait espéré que Ruby subisse le même sort qu’elle. Depuis, cette pensée n’avait cessée de la hanter. Elle l’avait pensé, et jamais elle ne la quitterait. Elle serait forcée de se rappeler toute sa vie qu’un jour, elle avait souhaité que sa sœur perde son enfant à venir.

Depuis ? Et bien depuis, tout n’avait fait qu’empirer. Ellie s’était retrouvée seule. Ruby était tout le temps occupée avec Whale, Granny avait son job. Bien sûr, elle passait beaucoup de temps avec Ceridwen, cette dernière ne manquant jamais de la faire sourire. Avec elle, tout allait bien. Mais Ceridwen ne pouvait pas être avec elle vingt-quatre sur vingt-quatre et souvent, bien trop souvent, Ellie se retrouvait seule. Tellement que seule que très vite, même la compagnie des autres ne suffisait plus à faire partir ce sentiment, tellement seule qu’un jour, alors qu’elle souriait à Ceridwen, elle se rendit compte que ce sourire était faux et que cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas souris pour de vrai. Et petit à petit, même le temps passé en compagnie de sa copine ne lui remontait plus le moral. Personne ne se rendait compte de rien bien sûr, après tout, elle avait toujours été très bonne pour jouer la comédie. Et puis, dès que quelqu’un lui posait une question, elle trouvait une excuse et sortait le plus vrai et pourtant le plus faux des sourires.

En juin, Ruby a emménagé avec Whale et Ellie s’est retrouvée encore plus seule. C’est aussi là qu’elle est devenue stupide. Peut-être que stupide n’est pas le bon mot mais dans tous les cas son action l’était, et comme toute action, la sienne a eu des conséquences. Qu’est-ce qu’il lui a pris d’aller voler alors qu’elle avait désormais tout ce dont elle avait donné, si ce n’est un élan de stupidité ? Elle voulait que tout aille bien et bizarrement, tout allait bien quand ce n’était qu’elle et Excalibure, seuls mais ensembles. Elle voulait que tout redeviennent comme avant. Mais rien n’avait fonctionné comme prévu. Elle s’était fait prendre. Bien sûr, elle avait réussie à s’enfuir et n’avait pas fini en prison. Mais elle avait mal choisis la maison dans laquelle elle s’était introduite et le propriétaire n’était pas un homme ordinaire.

Dès la nuit tombée, dès qu’elle avait fermé les yeux, elle s’était retrouvée envahie de cauchemars atroces dont elle n’arrivait pas à se réveiller. Des cauchemars ou plutôt des souvenirs. Cet homme qui l’avait enfermé dans une cellule et l’avait frappé jusqu’à ce qu’elle finisse assommée. Cet homme qui l’avait touchée sans son autorisation et ce même après qu’elle lui a dit non. Cet enfant qui ne voulait pas d’elle mais qu’elle voulait tellement et qu’elle avait laissé mourir. Tout se répétait en boucle, encore et encore, sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit pour l’arrêter. C’était des flashbacks plus vrai que natures, tous plus horribles les uns que les autres, se transformant petit à petit pour devenir plus atroces à chaque répétition. Elle passait son temps à rêver, elle se réveillait tous les matins en retenant ses cris, les draps trempés de sueurs.

Finalement elle était partie. Elle avait pris quelques affaires, pris son cheval, et elle était partit. Sans un mot, sans une lettre. Disparus. Elle avait repris sa vie. Bien sûr, rien n’était comme avant. Maintenant, les gens savaient qui elle était et la recherchait. Maintenant, ses proches savaient qu’elle allait mal et voulait l’aider mais ça, elle ne le savait pas. Elle se sentait seul, était seul, elle ne méritait rien, pas leur aide, pas leur amour.

Drôle comme une simple pensée peut détruire une vie.

Seulement, aujourd’hui c’était trop. Elle avait peur. Peur de quoi ? Peur d’elle-même. Elle ne voulait pas en finir mais il lui semblait que c’était la seule solution à ses problèmes. Elle ne voulait pas faire de mal aux autres mais il lui sembla que c’était tout ce qu’elle faisait depuis trois semaines, trois semaines sans les voir ni leur donner de nouvelles, sans signe de son passage autre que les quelques vivres qui disparaissaient des placards de temps à autres. Elle les faisait souffrir, elle le savait. Mais elle ne voulait pas en finir.

Elle s’était rendue, en pleur, jusqu’à la maison Lake. Elle était descendue à cheval, trébuchant et manquant de tomber par terre. Elle s’était arrêtée pendant quelques secondes. Aucun bruit ne pouvait être entendu. Puis elle avait marché jusqu’à la façade la maison. Elle avait la vue brouillée par les larmes, mais elle pouvait quand même voir la fenêtre du premier étage, celle qui menait à la chambre de Ceridwen. Sans un bruit, elle avait grimpé jusqu’à la fenêtre, manquant de tomber une ou deux fois. Cela ne l’avait pas inquiété, et plus elle y pensait, plus elle se disait que finalement elle aurait du tout lâcher, plus les larmes avaient redoublées de force. Elle avait peur. Elle avait peur d’elle-même.

Elle avait finalement trouvé le courage de toquer à la vitre. Elle n’y voyait rien dans la nuit, et Ceridwen devait surement dormir à poings fermé, mais elle devait essayer.
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Pull the triger and the nightmare stops

« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

Ceridwen avait apprit, sans le vouloir, de la bouche de ses parents qu'Ellie avait volé à l'étalage. Et elle était en réalité quelque peu outrée. Déjà, parce qu'elle n'avait jamais vu sa copine faire ce genre de chose et ensuite... Et bien parce qu'elle n'avait pas vraiment vu les signes précurseurs qui montraient qu'Ellie n'allait pas très bien dernièrement... Et maintenant, elle s'en voulait énormément... Parce qu'elle se devait d'être là pour sa petite amie...

Lorsqu'elle avait fait part de ses doutes à ses parents, ces derniers l'avait rassurée et c'est tout de même toujours en rogne contre elle-même que Ceridwen monta se coucher ce soir-là. Elle peina d'ailleurs à s'endormir et lorsqu'elle réussit enfin à trouver le sommeil, c'était pour voir sa copine rompre avec elle... Les cauchemar de ce genre n'étaient vraiment pas sa tasse de thé. Et c'est un bruit sourd qui la fit se réveiller en sursaut.

Le bruit se faisant de nouveau entendre, Ceridwen se redressa dans son lit, vérifia que ce n'était pas ses jumeaux qui lui faisaient une blague, avant de constater que le son venait... De sa fenêtre ? A moins qu'elle n'ait reçu sa lettre pour Poudlard - ce qu'elle espérait en secret - et qu'un hibou ne frappe du bac contre sa fenêtre, elle n'attendait personne. Elle alluma donc sa lampe de chevet, repoussa sa peluche de sa couette, avant de se lever, sur la pointe des pieds, son oreiller en main pour seule arme de défense et de faire la chose la plus stupide au monde : ouvrir sa fenêtre pour tomber sur...

- Ellie ?!?

Sans même attendre, la fille de Diana et de Killian aida sa petite amie à rentrer dans sa chambre, lui faisant signe de se taire, pour ne pas réveiller sa famille. Mais alors qu'elle mettait son doigt sur ses lèvres, elle remarqua les larmes qui coulaient sur les joues de sa bien aîmée. Que lui était-il donc arrivé ?

- Pourquoi tu pleures ? Ellie, j'aime pas ça...

Sans attendre une seconde de plus, la pyromane pris sa copine dans ses bras, la collant contre elle, essayant de l'apaiser en lui caressant les cheveux, tout en murmurant alors :

- Viens t'allonger... On a toute la nuit pour en discuter...

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Elle continuait de toquer sans s'arrêter, assez doucement pour ne pas réveiller toute la maison mais assez fort pour tirer Ceridwen de son sommeil. Ellie avait posé son front sur la vitre pour essayer de mieux respirer, sans grand résultat. Elle arrêter de taper sur la vitre dès qu'elle vit la lumière s'allumer Dans la chambre, Ceri se leva de son lit, tenant son oreiller dans ses mains comme si elle comptait s'en servir comme arme. Elle se rapprocha de la vitre et ouvrit la fenêtre avant de lâcher son oreiller. Sans attendre une seconde, elle aida Ellie à rentrer à l’intérieur, saine et sauve, et il était temps : Ellie avait commencer à trembler, de peur ainsi que d'épuisement, et n'allait pas tarder à lâcher prise.

Une fois que les deux adolescentes sont rentrées dans la chambre, le premier réflexe de Ceri est de poser son doigt sur la bouche d'Ellie pour lui indiquer de se taire, mais elle a du remarqué les larmes qui coulaient abondamment sur ses joues puisque son visage s'est tout de suite attristé. Elle lui demande ce qui ne va pas mais Ellie n'arrive pas à lui répondre, se contentant de secouer sa tête de droite à gauche. Ceri l'emmène alors jusqu'au lit, lui expliquant qu'elles ont toute la nuit pour parler. A vrai dire, Ellie est tellement épuisée de ces nuits où elle ne peut pas fermer l’œil qu'elle aurait juste envie de dormir, mais elle sait aussi qu'elle n'y arrivera pas.

Elle s'assoit sur le lit, agrippant la main de Ceri comme s'il était question de vie ou de mort, ce qui n'était pas bien loin de la vérité. Elle sent les larmes qui continuent de couler sur son visage mais au moins, elle ne sanglote pas, et ne fait pas de bruit. Par contre, elle ne se sent pas de parler. Elle a comme une boule dans la gorge, qu'elle n'arrive pas à avaler, et qui bloque ses cordes vocales. Elle ne peux physiquement pas parler.

Elle ne regarde pas Ceridwen dans les yeux et évites même de la regarder tout cours, se contentant de lui tenir la main. Elle regarde le sol en essayant de retrouver sa voix, se concentrant sur la main libre de Ceri qui lui caresse les cheveux, et quand elle se sent enfin prête à dire quelques mots, elle ne peut en sortir que trois.

- Je suis désolée.

Et c'est vrai, terriblement vrai. Elle est désolée de lui avoir fait tant de mal ces derniers temps, de ne pas lui avoir donner de nouvelle, de l'avoir abandonner sans se soucier de savoir si elle avait besoin d'elle ou non. Oui, elle est désolée. Mais elle sait très bien que ce n'est pas pour cela qu'elle est là. Elle est là parce qu'elle a peur de ce qu'elle peut bien faire si elle reste une seconde de plus seule avec elle même, elle en est arrivée à ce point où elle a peur des pensées qui lui parcours l'esprit, qui semble ne pas lui appartenir et qui pourtant proviennent bien d'elle.

- J'ai peur Ceri. Je me fais peur.
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Pull the triger and the nightmare stops

« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

Ellie n'était clairement pas dans son état normal. Parce que d'habitude, elle avait toujours le mot pour faire rire Ceridwen. Du moins, c'était ce qu'elle faisait toujours lorsqu'elles se voyaient. Parce que cela faisait un moment qu'elles ne s'étaient pas vues toutes les deux...

Assises sur le bord du lit de Ceridwen, les deux jeunes filles étaient silencieuses. La fille de Diana et Killian tentait en vain de consoler sa petite amie, en lui caressant les cheveux, alors que cette dernière restait silencieuse, sans même la regarder. Est ce qu'elle allait vraiment rompre avec elle ? Si c'était le cas, Ceridwen ne supporterait vraiment pas la chose. Et elle se ferait un bon plaisir de recadrer Ellie.

Alors lorsqu'Ellie finit par prendre la parole pour dire qu'elle était désolée, le coeur de la brunette rata un battement. Est ce qu'elle était désolée pour ce qu'elle allait faire ou pour ce qu'elle avait fait ? La lycéenne resta silencieuse, attendant la suite tout en serrant un peu plus fort la main de sa copine dans la sienne. Elle ne rajoutait rien. Donc, elle s'excusait pour son absence ?

- Ellie... C'est moi qui suis désolée de ne pas avoir eu que tu allais mal...

Sans attendre, la brunette posa sa tête sur l'épaule de sa chérie, la câlinant, avant que cette dernière ne dise qu'elle se faisait peur. Mais comment pouvait-on se faire peur ? Quoique dans le cas de Ceri, elle comprenait plutôt en réalité... Surtout lorsqu'elle ne parvenait pas à maîtriser sa magie...

- Qu'est ce qu'il te fait peur ? Tu sais, je serai toujours là pour toi...

triggerOh oui qu'elle était désolée, très désolée, si elle pouvait arriver à le dire cent fois ça ne serait pas encore assez. Elle savait très bien la peine qu'elle avait causée autour d'elle, les blessures qu'elle avait infligées, elle savait tout ça et elle s'en voulait terriblement. Elle avait toujours voulu avoir une famille et maintenant qu'elle en avait une, elle était entrain de tout foutre en l'air. Elle avait une merveilleuse copine, ce qu'elle pensait impossible après qu'elle ai perdue Riley, et elle était entrain de tout ruiner.

Ceri disait qu'elle était désolée mais Ellie ne pourrait jamais lui en vouloir. C'est elle qui avait tout fait pour que personne ne s'en rende compte, elle qui avait sourit au lieu de pleurer et rire au lieu de s'effondrer. Alors qu'elle voulait s'enfermer à double tour dans sa chambre et frapper les murs jusqu'à en faire saigner ses mains, elle était sortie dehors avec Ceri, était allée voir son cheval. Qui, qui aurait pu seulement se douter de quoi que ce soit ?

Puis la brune lui demanda ce qui lui faisait peur. D'un seul coup, Ellie se releva, les mains sur sa tête, serrant ses cheveux entre ses doigts. Elle avait soudainement envie de hurler, mais elle ne pouvait pas. Elle respira un bon coup et réussit à parler doucement.

« C'est moi qui me fait peur ! Moi ! Rien qu'en escaladant jusqu'à ta fenêtre j'ai eu envie de tout lâcher ! De tomber ! A chaque fois que je traverse la rue j'espère qu'une voiture va me faucher ! J'ai pas envie de mourir Ceri, ça me fait trop peur, mais j'en peux plus ... »

Et voilà qu'elle pleurait de plus belle. Oh cela faisait tellement qu'elle n'avait pas pleurer, elle avait l'impression d'avoir toute une réserve inépuisable de larmes, comme si elle pouvait pleurer toute la journée et en avoir encore un peu pour le lendemain.

Elle arrêta de faire les cents pas dans la chambre, détacha ses mains de ses cheveux. Elles tremblaient comme jamais, tout son corps tremblait, de la tête au pied. Elle avait l'impression qu'elle allait s'effondrer à tout moment.© 2981 12289 0

Pull the triger and the nightmare stops

« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

Ceridwen ne voulait pas lâcher Ellie de ses bras. Elle ne supportait vraiment pas de la voir dans cet état, d'autant plus que c'était par sa faute puisqu'elle n'avait pas sû détecter les signes de sa presque dépression...

Ou plutôt de sa dépression puisque la plus jeune disait avoir peur. Mais avoir peur de quoi ? La réponse ne tarda pas à tomber bien vite. Elle avait peur d'elle-même. Parce qu'elle disait avoir voulut se donner la mort à plusieurs reprises ces derniers jours. Ceridwen tomba alors des nues, se relevant instantanément pour se mettre face à sa copine et la stopper dans ces cents pas...

- Ellie... Tu es en sécurité avec moi, tu sais ?

Il fallait à tout prix qu'elle le sache. D'ailleurs, alors qu'Ellie venait d'arrêter de se triturer les cheveux, Ceridwen l'attrapa par la main pour la rapprocher d'elle et arrêter ses tremblements incontrôlables.

- Je suis là, Ellie. Je te promets de ne plus te laisser tomber...

De sa main libre, la pyromane essuya les larmes qui roulaient sur les joues de sa petite amie. C'était finit maintenant... Elle ne laisserait plus jamais sa copine seule, quitte à fuir avec elle si elle le voulait.

Ceridwen mit quelques secondes à réagir mais Ellie ne le vit pas. Elle était trop occupée à regarder ses mains, lesquelles tremblaient comme des feuilles. Elle était pitoyable. La fameuse chasseuse de zombie, comme aimait le dire Ceridwen, était désormais une simple erreur de la nature. Elle n'était même plus capable de se protéger d'elle même, comment est-ce qu'elle pouvait espérer protéger qui que ce soit d'autre. Elle ne s'était jamais considéré un héros bien sûr, mais elle avait toujours mis un point d'honneur à protéger ceux qu'elle aimait, et désormais elle échouait lamentablement. Finalement, Joel était sûrement encore en vie. Il était envie, mais n'avait pas envie de la voir. Elle devait prendre soin de lui, et elle avait lamentablement échoué. A cause d'elle, il avait failli mourir, était peut-être même mort. Elle aurait du se mettre une balle dans la tête se jour là, avec Riley. Se battre était une idée stupide.

Ceridwen s'approcha doucement de sa copine et lui pris les mains, lui murmurant qu'elle était en sécurité avec elle. Ellie la regarda dans les yeux. Est-ce que Ceri savait seulement à quel point Ellie était irrécupérable ? Elle lui disait qu'elle était là désormais, elle qu'elle ne la laisserai plus jamais tomber.

« Me … Me laisser tomber ? » Ellie avait du mal à parler, elle avait la gorge nouée et n'y voyait pas clair. « Tu as toujours été là … C'est moi qui … Qui me suis éloignée. T'as rien à te reprocher. » Elle ne laisserait pas Ceri se sentir coupable. Elle n'avait rien fait, ou plutôt, elle avait tout bien fait. C'est Ellie, encore, et encore, qui l'avait repousser un peu plus chaque jour. « Franchement, je suis surprise que t'ai pas encore rompu avec moi. » A cette pensée, Ellie leva la tête vers le ciel, essayant de retenir ses larmes, tandis qu'elle serait les mains de Ceri doucement, comme si elles risquaient de disparaître à tout moment. « Je suis tellement nulle. » finit-elle par murmurer.

Pull the triger and the nightmare stops

« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

C'était fini. Quitte à attacher sa copine à elle avec les menottes de son père, jamais elle ne la laisserait tomber. Et en plus, Ellie finit par dire que ce n'était pas la faute de la fille de Killian et Diana, mais bien de la sienne. Parce qu'elle n'avait fait que la repousser plus de jours en jours au final. La brunette leva alors les yeux au ciel, avant de dire, calmement :

- On est toutes les deux en faute. Moi, pour ne pas avoir vu que tu n'allais pas bien et toi, pour m'avoir évité de voir que tu n'allais pas bien.

Elle câlina alors sa petite amie, se sentant vraiment bien contre elle, ne voulant pas le moins du monde la lâcher. Mais cette dernière finit par dire quelque chose que la pyromane n'aimait pas entendre. Parce qu'elle ne voyait pas pourquoi elle romprait un jour avec Ellie. Elle l'acceptait dans sa vie pour les bons moments, comme les mauvais. Et si ce moment était un mauvais moment à passer, elles le passerait à deux !

- Pourquoi rompre ? Je t'aime moi ! Et rien au monde ne changera ça !

Elle laissa Ellie lui serrer les mains, de plus en plus. Si cela lui permettait de croire que ce n'était pas un rêve, soit, elle acceptait de souffrir un peu. Et puis de toute manière, le contact avec la jeune fille lui avait manqué plus que tout au monde...

- Ellie... Tu es tout sauf nulle, ne dis pas ça ! Et je n'accepterais pas de te perdre alors que j'ai perdu ma soeur...

Quand Ceri lui dit qu'elle l'aimait, Ellie se sentit sourire. Ça lui faisait toujours un bien fou de l'entendre. Ce n'était vraiment pas la même chose de se le repeter. Quand elle essayait de se convaincre elle même que les autres l'aimait, ça passait plutôt mal. Elle avait tout simplement l'impression d'entendre quelqu'un lui mentir. Mais de l'entendre de la bouche de Ceridwen, à ce moment là, l'apaisa un peu. Plus qu'un peu même. Elle souriait pour la première fois depuis … Des semaines, des mois ? Elle ne se rappelait pas de la date de son dernier sourire, encore moins celle de son dernier fou rire. Tout cela lui manquait.

Ceri continua de la réconforter et finit par dire quelque chose qui lui fit mal au cœur. Dans sa propre souffrance, Ellie en avait oublier la souffrance des autres. Et oui, Cassandre n'était plus la même désormais, elle n'avait plus rien de la jumelle qu'Ellie avait pu connaître auparavant, et si pour Ellie ce n'était qu'une amie, elle restait la sœur de Ceridwen. Elle baissa ses yeux verts pour rencontrer les bleu de sa copine, puis lâcha ses mains pour la prendre dans ses bras à son tour. Elle posa son menton sur l'épaule de Ceri, la serrant contre elle, ses bras enroulés autour du coup de sa bien aimée.

« Je suis désolée pour Cassandre. » Elle se tut quelques secondes, se contentant de respirer doucement. Elle pouvait sentir l'odeur de Ceri et cela la calmait un peu plus chaque seconde.

« Je t'aime aussi tu sais. Plus que tout. »

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« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

Ceridwen se sentait mieux avec Ellie dans ses bras. D'autant plus depuis qu'elle lui avait dit qu'elle l'aimait. Parce qu'en effet, Ellie avait sourit pour la première fois depuis longtemps et Ceridwen avait sentit son coeur fondre. La lycéenne sourit à son tour, avant de finalement lâcher :

- Tu es vraiment belle, Ellie !

Ce fut ensuite au tour d'Ellie de prendre sa copine dans ses bras, lorsqu'elle apprit la nouvelle de la disparition de Cassandre. Ceridwen poussa un soupir, avant de fermer les yeux, sa tête sur l'épaule de la plus jeune, tout en murmurant :

- Ce n'est pas ta faute pour Cassandre...

Elle resserra son emprise sur sa petite amie lorsque cette dernière lui dit qu'elle l'aimait. Le sachant très bien, elle releva la tête, plongeant son regard dans celui de sa copine, avant de l'embrasser tendrement. Puis, une fois le baiser rompu, elle se détacha de la plus jeune, avant de reprendre la parole, hésitante :

- Dis Ellie, j'ai bien réfléchis et je...

Rougissant, elle mit alors un genou à terre, prenant les mains de sa copine dans les siennes, inspirant profondément pour se calmer et pour reprendre :

- Est ce que tu veux devenir ma femme ?

Retenant son souffle, Ceridwen gardait son regard planté dans celui de sa petite amie, espérant vraiment qu'elle lui donnerait une réponse positive...

triggerCéridwen se recula légèrement pour embrasser Ellie qui lui rendit son baiser sans hésitation. Ça aussi, ça lui avait manqué. La douceur de ses lèvres sur les siennes, la tendresse du geste.

C’est Ceri qui rompit le baiser en première, elle semblait avoir quelque chose à dire. Ellie s’inquiéta tout de suite, est-ce que c’était grave ? Une mauvaise nouvelle ? Elle semblait hésiter, et quand elle se mit à rougir, Ellie se dit que ça ne pouvait pas être une mauvaise nouvelle …

Elle écarquille les yeux quand Ceri lui prend la main tout en posant un genou au sol, avant de lui demander de l’épouser.

Ellie ne savait même plus ce qu’elle ressentait à ce moment-là. C’était comme une explosion dans tout son corps, de la joie, de l’anxiété, du doute. Est-ce qu’elles n’étaient pas un peu trop jeune ? Est-ce que Céridwen savait seulement dans quoi elle se lançait ? Est-ce qu’elle se doutait un tant soit peu des secrets qu’avait gardé Ellie ?

Son premier instinct fut de lui répondre oui, mais est-ce que c’était une bonne idée ? « Oui, je … Enfin … Oui mais … Je crois … Que j’ai des choses à te dire avant … » Elle prit son courage à deux mains et releva Ceri avant de l’emmener vers le lit et de s’y assoir. « Tu sais, quand on s’est rencontré, je … Je venais de faire une fausse couche. J’étais à 7 mois. Et j’ai perdu le bébé. Et euh … » Bordel, dans quoi elle s’était lancé … Elle aurait peut-être mieux faire de ne rien dire du tout … Enfin, maintenant qu’elle avait commencé, elle ne pouvait pas revenir en arrière. C’est pas comme si elle arriverait à s’enfuir d’ici, Céridwen la rattraperait avant même qu’elle n’atteigne la fenêtre.

« Je me suis faite violée. Avant la fin de la malédiction. Et c’est pour ça que j’ai peur des hommes, et que je me tiens à distance à chaque fois que y’a ton père, j’veux dire, lui ça va encore, et Victor aussi, mais les autres me foutent la frousse. Et je croyais que ça allait mieux, parce que j’en avais parlé avec Ruby, et avec Paige, mais dernièrement tout est revenu et j’arrête pas de faire des cauchemars. Et si j’ai rien dit c’est parce que bon sang, comment j’suis censée te dire un truc du genre, c’est pas comme si t’allait un jour me poser la question … »

Elle regardait toujours Ceri dans les yeux, sans pleurer cette fois. Trop d’émotions à la fois la faisaient se sentir vide, c’était bizarre et paradoxal, mais c’était comme ça. Elle se savait pas à quoi s’attendre désormais, n’avait aucune idée de comment allait réagir Ceri. Mais de toute manière, ce qui était dit ne pouvait pas être repris. Il ne lui restait plus qu’à attendre.© 2981 12289 0

Pull the triger and the nightmare stops

« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

Ceridwen avait le coeur battant très fort contre sa poitrine. Pourtant, elle était presque certaine qu'elle ne respirait plus alors qu'elle attendait, avec une pointe d'angoisse, la réponse de sa petite amie. Et si jamais Ellie n'acceptait pas ? Et si tout cela ne ferait que briser leur couple en vérité ? La brunette restait donc le regard planter dans celui de la collégienne avec qui elle voulait faire sa vie lorsque la réponse franchit ses lèvres. Et Ceridwen n'en croyait pas ses oreilles. Parce qu'elle venait d'accepter...

Reprenant donc sa respiration, la fille de Diana et Killian allait embrasser sa maintenant fiancée, lorsque cette dernière rajouta qu'elle avait quelque chose à lui dire. Quelque chose d'important au vu de la tête qu'elle faisait maintenant...

- Je suis allée trop vite, c'est ça ?

Déçue, la lycéenne laissa Ellie la relever et la suivit donc docilement jusque sur son lit, avant qu'elle n'apprenne la chose la plus horrible de sa vie. Ellie avait fait une fausse couche par le passé. Ceridwen écarquilla alors les yeux, laissant sa future femme s'expliquer. Et c'est là qu'elle apprit l'horreur même : sa petite amie avait été violée. C'était donc ça qui expliquait sa peur des hommes. Aussitôt, la pyromane ressentit une colère immense pour l'homme qui avait osé faire tout se mal à sa copine. Si elle se trouvait en face de cette ordure, il allait mourir de ses mains. Et elle prendrait bien la peine de le faire souffrir comme il avait fait souffrir Ellie...

- Qui t'as fait souffrir ? Je te jure que je te vengerais !

Dans tous les cas, pour le moment, elle était occupée à serrer Ellie contre elle, ne voulant plus la lâcher. C'était certain, la prochaine fois, elle ferait barrage entre la plus jeune et les hommes qui l'approcherait...

- T'en fais pas... Temps que tu resteras avec moi, je te protégerais de tous ceux qui te veulent du mal. Tu n'as plus rien à craindre avec moi.

Que pouvait-elle bien dire de plus de toute manière ? Parce qu'elle savait très bien qu'Ellie n'avait pas besoin de sa compassion, pour éviter de tout ressasser. Et puis, elle devait aller de l'avant. Et ensemble, elles seraient plus forte que le monde entier, non ?

triggerTout de suite, Ceridwen parla de se venger et honnêtement, Ellie n’en attendait pas moins venant de sa copine. Cela aurait pu la faire sourire, si le problème n’était pas aussi grave. Elle se retrouva bien vite serrer contre la lycéenne. Elle lui rendit son étreinte, ses bras autour de son cou, respirant doucement. Elle se sentait bien, de l’avoir enfin dit. Non pas qu’elle y pensait quand elle était avec Ceri – du moins quand elles n’étaient que toutes les deux – mais une fois qu’elle se retrouvait seule, elle avait l’impression de cacher quelque chose à sa copine, ce qui n’était pas tout à fait faux.

Ceri lui promis de la protéger et lui dit qu’elle n’avait plus rien à craindre désormais. Ca, Ellie le savait. Cela faisait longtemps qu’elle savait qu’elle n’avait plus rien à craindre de qui que ce soit, qu’elle savait que tout le monde n’était mauvais. Mais cela ne l’empêchait pas d’avoir peur, et ça l’énervait au plus haut point. Elle savait être rationnelle dans ses pensées, jusqu’à ce qu’on s’approche trop d’elle. À ce moment-là, elle n’avait plus le contrôle de rien.

Ellie ferma les yeux quelques secondes avant de les rouvrir et de se reculer afin de pouvoir voir sa copine, ses bras toujours autour de son coup. Elle lui sourit. « T’as pas à t’inquiéter pour cet homme. Il est déjà mort. » Pas besoin d’en dire plus. De toute manière, Ellie elle-même n’en savait pas plus, et elle ne voulait pas avoir plus d’information. Il fallait qu’elle passe à autre chose, n’est-ce pas ?

Elle resta silencieuse pendant quelques secondes avant de pencher la tête vers le côté. Elle savait exactement quoi faire pour changer le sujet de cette conversation.

« Si je dis oui, tu dois me promettre de m’acheter une bague. » Oh mon dieu est-ce qu’elles étaient vraiment en train de faire ça ? Est-ce qu’elles étaient vraiment en train de se fiancés. Rien que cette pensée faisait sourire Ellie comme une idiote. Elle allait passer le reste de sa vie avec la femme de sa vie et rien ne pouvait la rendre plus heureuse.© 2981 12289 0

Pull the triger and the nightmare stops

« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

Ceridwen voulait être celle qui protégerais Ellie de tout. Alors lorsqu'elle apprit la vérité, elle se jura de faire souffrir cet homme. Un homme qui d'après Ellie était déjà six pieds sous terre...

- Je m'en fiche, j'irais cracher sur sa tombe !

Et Ceridwen ne blaguait vraiment pas sur cette affirmation. Elle irait cracher sur la tombe de l'homme qui avait osé faire du mal à sa copine. Mais avant toute chose, la plus jeune finit par reprendre la parole, pour dire que si elle disait "oui", il fallait qu'elle achète une bague. Le sourire jusqu'aux oreilles, Ceridwen se retint de ne pas crier de joie, de peur de réveiller les autres, avant de lâcher :

- Promis ! Tu auras la plus belle bague qui puisse exister au monde !

Ceri ne tarda pas à sourire à pleine dent. Ellie souriait elle aussi. Franchement ... Elle n'avait jamais osé imaginer un futur. Dans son autre vie, ou plutôt dans cet autre monde, elle ne s'autorisait tout simplement pas à imaginer quoi que ce soit. Elle vivait le moment présent, bien consciente qu'elle pouvait se faire tuer ou se changer en infectée d'un jour à l'autre. Ensuite, pendant la malédiction ... Comment imaginer un futur, tel qu'il soit, quand elle vivait dans la rue ? Elle pensait passer sa vie dans la forêt.

Et puis la voilà, dans la chambre de celle qui était sa petite amie depuis plusieurs mois déjà, et qui était désormais sa fiancée. Celle qui venait de lui promettre de lui offrir la plus belle des bagues. Maintenant elle avait un futur, maintenant elle pouvait se laisser aller à croire, à rêver, à imaginer. Quoi de plus beau ?

Elle continuait de regarder sa copine sans rien dire, un sourire au lèvres, quand elle se mit à bailler sans pouvoir s'en empêcher. Elle se dépêcha de plaquer sa main sur sa bouche. "Whoo ... Je crois que je commence à fatiguer ..." Elle regarda autour d'elle et vit qu'il était bientôt trois heures du matin. "On devrait peut-être aller au lit."

Pull the triger and the nightmare stops

« Je serai toujours là pour toi, Ellie... »

Plus rien ne pouvait entâcher la joie de Ceridwen. Et elle se promit mentalement d'aller acheter la plus belle des bagues pour celle qui était désormais sa fiancée.

Finalement, Ellie se mit à bailler, ce qui fit bailler à son tour la fille de Diana et Killian. Avec toute cette histoire, il était maintenant trois heures du matin... Ellie avait raison, il fallait se mettre au lit rapidement.

Ceridwen approuva donc d'un signe de tête, laissant sa copine s'installer confortablement dans son lit, avant de prendre place à ses côtés, déposant un baiser sur son front, en lui murmurant :

- Fais de beaux rêves !

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