Oh parle parle! Ne t'arrête surtout pas! – ft. Airis Megalan

Aurel J. Schneesturm - Airis Megalan

“ oh parle parle! Ne t'arrête surtout pas! ”

Aurel aimait traîner dans ce genre d’endroit : calmes, tranquilles et sans foule de gens. Il trouvait cela particulièrement reposant, et d’un agréable inégalable. Et puis, c’était un endroit parfait pour faire des photos, il photographiait des femmes parfois, mais ne s’était jamais vraiment investi dans les paysages et les panorama, et puis cette envie de partir à l’aventure dans les contrées reculées du toundra pour prendre en flat grand délit les plus belles aurores boréales… Il en rêvait souvent, c’était d’ailleurs une des rares choses dont il se souvenait. Excepté ces foules de souvenirs qui revenaient en masse. D’abord il crut rêver, mais tout ce qu’il voyait s’avérait pourtant être vrai, c’était de très étranges souvenirs, et malheureusement, il était sûrement le seul à ne pas réussir à mettre le doigt sur le fond même. Alors qu’il se perdait une énième fois en la réalité qu’il avait devant les yeux et la réalité subjective que lui offrait cette foule de nouvelles mémoires, il crut entendre une petite voix fluette briser le silence. Une ravissante petite voix d’ailleurs. Une ravissante petite voix de femme. Intriguée par cette conversation en solitaire, il tourna la tête à la recherche la demoiselle qui laissait s’échapper des mots doux de sa bouche.

Ne voyant rien de ce côté ci, il se leva, décidé à trouver l’origine de ces longs discours esseulés. Il contourna le château de bois pour trouver une jeune femme assise. Elle semblait contempler quelque chose dans le vague qu’Aurel ne put définir, elle continuait dans sa lancée, comme un personnage de théâtre laissé seul sur la scène à débiter son long monologue de pensées philosophique. De là où il était, le jeune homme ne put vraiment distinguer ce qu’elle racontait, mais vu l’expression plutôt joyeuse de la jeune femme, il se dit que c’était peut être des choses très légères. Lentement, il s’approcha, de peur d’effrayer la jeune femme, bien qu’invisible comme il était, il eut très peu de choses pour qu’elle le remarque. Au fur et à mesure qu’il avançait, il croyait deviner une sorte de mélancolie nostalgique dans ses dires. Il fut épris d’une empathie jusqu’alors inconnue. Etait-elle seule ? Se sentait-elle juste seule peut être. Si c’était le cas, Aurel connaissait très bien ce sentiment et il ne pouvait pas la laisser ainsi. Il se risqua à l’interrompre, priant secrètement pour qu’elle ne s’offusque pas.

- Bonjour mademoiselle.. Désolé de vous déranger, mais j’eus la forte impression que vous vous sentiez seule, à parler ainsi dans le vent. Murmura-t-il avec très peu de confiance en lui.

par humdrum sur ninetofive

Oh parle parle! Ne t'arrête surtout pas! × ft. Airis & Aurel

J'ai besoin de sortir, après tout ce qui s'est passé cette semaine, j'ai besoin de prendre l'air. Et puis en plus les auteurs dont je reçois les histoires font foule en ce moment comme si la malédiction avait changé quelque chose. J'ai deux fois plus de travail et aujourd'hui, j'avais besoin de moment de pause. Je prends un casse-croute et me dirige vers un endroit que je saurais désert à cette heure. A vrai dire la seule personne qui vient ici c'est Henry. C'est d'ailleurs notre point de rendez-vous, enfin s'était, je n'ai pas beaucoup eut l'occasion de les revoir depuis la fin de la malédiction. Je m'installe sous un arbre et sors mon casse-croute.

–Mr Renard, je ne sais plus quoi faire pour vous retrouver. Vous êtes tous comme volatilisé. J'ai vraiment peur de ne plus vous voir. De ne pas pouvoir dire au Petit Prince ce que l'aviateur aurait voulu que je lui dise …

Je me mets à soupirer, soudainement le sandwich que je tiens dans mes mains n'a plus du tout l'air appétissant. Je le repose dans ma boite et pose ma tête contre l'arbre. Je parle souvent toute seule, les gens pensent que je suis folle, mais je m'en fiche. Après tout il faut toujours avoir un grain de folie si on ne veut pas que tout devienne morne non ?

–Mais bon je vais continuer à vous chercher tous ! Il faudrait juste que vous me donniez un coup de pouce … histoire que je puisse vous retrouver avant mes 50 ans.

Je me mets à rire toute seule de ma stupidité. Mais ce qui me fait le plus peur, c'est que tout disparaisse et que je n'ai pas le temps de les retrouver pour leur dire ce que j'ai envie qu'il entende. Je ferme les yeux laissant la brise balayer mes cheveux.

–Mais maintenant qu'Emma est là et que tout le monde a retrouver ses souvenirs, ça devrait être plus facile non ? J'aimerais bien rencontrer Madame la Rose.

Soudainement quelqu'un apparaît face à moi et je sursaute, il n'a pas l'air méchant, mais on ne sait jamais dans cette ville enchantée.

–Bonjour … c'est étrange que quelqu'un traine par ici. Généralement il n'y a que les enfants surtout ceux qui veulent confier leur secret.

Je lui parle, ma mère me crierait dessus si elle le savait, mais elle ne le sera jamais puisque j'ai coupé les ponts avec elle. Je le regarde, intriguée.

–Comment vous appelez-vous ? Moi c'est Airis Megalan

Aurel J. Schneesturm - Airis Megalan

“ oh parle parle! Ne t'arrête surtout pas! ”

Madame la Rose?

Qui était-ce? Aucune idée. Aurel se demandait bien à qui elle aurait pu s'adresser ainsi. À elle-même peut être, ou à quelqu'un qu'il ne pouvait voir. Il s'en passait des drôles de choses depuis quelques temps!

Il fut relativement surpris qu'elle lui adressa la parole avec autant de bienveillance, il s'était plutôt attendu à ce qu'elle lui montre qu'il ferait mieux de na pas la déranger, ou bien qu'elle l'ignore! Quelle surprise! Décidément, il se passait beaucoup de choses inhabituelles dans la vie de Aurel, en ce moment, peut être à cause de cette drôle de malédiction.

Seulement des enfants traînaient ici? Aurel ne savait pas trop s'il était encore un enfant ou non. Physiquement, il le voyait très bien, qu'il ne l'était plus, mais il se sentait peut être encore un peu comme tel.

- Ah, vraiment désolé, je n'ai aucun secret à confier, dit-il en haussant les épaules.

C'était amusant, la façon dont cette jeune fille lui parlait, elle semblait très ouverte! Ca le faisait sourire, intérieurement. À l'extérieur, il ressemblait plus à un gars un peu surpris.

- Enchanté Airis, je m'appelle Aurel Schneesturm!

Ce n'était une association nom prénom des plus commune, et pas terrible côté mélodie. Airis, c'était une joli prénom, Aurel n'en a jamais rencontrée, de Airis.

- Je peux m'asseoir à côté de vous?

S'ils échangeaient leurs noms, c'est qu'ils risqueraient de parler un peu plus de cinq minutes, alors autant s'asseoir un peu.

par humdrum sur ninetofive

Oh parle parle! Ne t'arrête surtout pas! × ft. Airis & Aurel

Je le regarde, il n'a pas l'air d'un enfant, il n'a pas l'air d'un adulte non plus. Je fronce les sourcils un instant avant de sourire, non ce n'est pas une menace. Je ris un peu à ses première paroles, quand je parle de secrets ce n'est pas une obligation. Je me radosse correctement à l'arbre un sourire toujours aux lèvres.

–Vous avez vraiment un nom à éternuer ! Mr Renard aurait trouvé ça drôle et original.

Je me mets à soupirer, soudainement le sandwich que je tiens dans mes mains n'a plus du tout l'air appétissant. Je le repose dans ma boite et pose ma tête contre l'arbre. Je parle souvent toute seule, les gens pensent que je suis folle, mais je m'en fiche. Après tout il faut toujours avoir un grain de folie si on ne veut pas que tout devienne morne non ?

–Mais bon je vais continuer à vous chercher tous ! Il faudrait juste que vous me donniez un coup de pouce … histoire que je puisse vous retrouver avant mes 50 ans.

Je hoche la tête en souriant et me décale légèrement. Je sens qu'il n'est pas comme moi, j'ai tellement étudié les personnes qui sont ici que je sens reconnaître de vrai humain à des personnages de contes. Je demande vraiment qui il était la-bas … et qu'est-ce que j'aimerais y aller un jour. J'aimerais voir les contrées qui s'y trouve, les villes, les pays, les mondes.

–Vous venez de quel monde vous ? Moi d'ici, je n'ai jamais quitté ce continent.

Je lui souris et regarde le ciel bleu, pensa à l'aviateur et à Mr Renard, au petit prince et à la rose.

Aurel J. Schneesturm - Airis Megalan

“ oh parle parle! Ne t'arrête surtout pas! ”

Un nom à éternué? Aurel sourit maladroitement. C'était amusant dit comme ça! C'est vrai qu'il y a de quoi éternué, il répéta son prénom nom dans sa tête, elle avait raison, elle avait mis un mot sur quelque chose qui n'en avait pas, pour Aurel. Il était silencieux, calme et timide normalement, mais la jeune fille avait quelque chose de presque rassurant, ça le détendait un peu.

Elle recommença à parler toute seule, peut être qu'elle était un peu folle? Ou bien qu'elle était en proie à une mélancolie soudaine. Peut être que ça faisait fuir la mélancolie de parler comme ça, à des gens qu'on ne voyait pas. Aurel n'avait jamais essayé. Ca aurait peut être marché avec sa soeur. Pas celle qu'il s'était imaginé, la vrai. Quand il lui arrivait de se souvenir d'elle, elle lui manquait presque, mais ça remontait à si loin, si si loin. Même Aurel ne savait plus trop.

Airis s'était décalée pour le laisser s'asseoir, comme il lui avait demandé, alors il s'assit. Il lui suivit son regard des yeux, pour voir ce qu'elle observait. Le ciel. Aurel se dit que ça pourrait faire une jolie photo. Bien qu'il n'eut plus tellement la tête à sa ça en ce moment.

De quel monde venait-il? Elle savait donc qu'il n'était pas d'ici, elle aussi? Peut être.

- Oh.. Je ne sais plus trop, ma mémoire me joue souvent des tours, mais ça ressemblait beaucoup à ici, les maisons, les saisons, les villes, et surtout les enfants. Mais il manque quand même quelque chose pour que tout soit pareil.

Il manquait ses compagnons, ses amis de voyages, ses potes de galère, ceux dont il se souvenait à peine, mais ça revenait, peu à peu.

- Et vous, c'était comment chez vous?

Il lui retourna la question, curieux de savoir d'où elle venait. Peut être du même monde que lui? Ou alors un autre, totalement différent. Aurel avait du mal à s'imaginer un autre que celui dans lequel il avait toujours vécu, celui dont il venait.

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