Un temps de chien! feat Lilly Langdon

En robe, c'était l'été, le mois d'août pour être exact. Je me baladais dans la ville, regardant les habitants à droite, à gauche. Je recherchais un je ne sais quoi chez l'un d'entre eux. Je regardais plus minutieusement lorsqu'ils semblaient porter un bandana. Mais généralement ce n'était pas la bonne couleur ou je ne connaissais aucunement cette personne. Et dans les souvenirs qu'ils me restaient, j'avais donné ce tissu à quelqu'un. À qui ? Je ne le savais toujours pas. Était-ce un effet de la malédiction ? Ou un oubli de ma part ? Je n'en savais pas plus. Je scrutais plus particulièrement les hommes, tentant de distinguer des signes distinctifs ou quelque chose « d'animal ». Même en les reniflant ils me semblaient humains. Enfin, pour la plupart. Pour le reste, j'avais des doutes. Mais je ne leur tenais pas rigueur, après tout, j'avais bien été une chienne, auparavant..

Peu de temps avait passé depuis que nous avions recouvrés nos souvenirs d’antan. Enfin, d’antan n'était peut-être pas le terme approprié. Mais ils étaient d'une « autre époque ». Je savais que j'étais un husky et toute mon histoire. Je n'avais pas vraiment changée. Ou plutôt j'étais restée la même avec quelques ajustements en version humaine. J'avais des qualifications requises pour le métier de paysagiste. Et je crois que peu de personnes savaient que j'avais été une chienne auparavant. Je ne révélais pas souvent ce détail, de peur qu'on trouve ça incongrue ou qu'on puisse penser que je ne puisse pas faire mon travail correctement.

Plic, Ploc. Je levais ma main jusqu'à mon front. De l'eau ? Je regardais le ciel. Comment avait-il si vite changer en à peine quelques instants ? Il était maintenant gris et ne présageait rien de bon. Même le soleil semblait avoir disparu et il n'était même pas 15 heures !Oh non. Et moi qui avait oublié mon parapluie, je n'avais pas beaucoup de chance. Bon, si ça se trouvait, ce ne serait qu'u mince filet d'eau et cela ne durerait que quelques secondes. Malheureusement, je me trompais, les gouttes affluaient en masse. Et ce n'était pas près de s'arrêter. Je regardais à droite, à gauche, cherchant un abri! Soudainement, je le vis qui semblait m’appeler.

Je me réfugiais alors sous un porche. J'étais entièrement trempée, de la tête aux pieds et j'en tremblais quelque peu. Seule ma veste en cuir me réchauffait quelque peu Même mes cheveux semblaient dire qu'ils sortaient de la douche.  En fait ça n'avait absolument servi à rien de se faire une coiffure, dommage, j'y avais passé du temps. Je défaisais ma coiffure, déjà amochée en retirant l'élastique et je tentais de les essorer.

C'est alors que je voyais quelqu'un dans le même cas que moi il y avait quelques minutes. Je lui faisais signe pour venir s'abriter dans le même coin que moi. Lorsque cette personne vint à ma rencontre, je reconnaissais celle-ci. Effectivement, nous nous étions croisées plusieurs fois en ville et nous avions même discutés quelques fois. Je lui faisais un large sourire et tentais de l'aborder avec une petite note d'humour.

Elle me répondait avec une petite blague, ce que j'appréciais. Je regardais mes cheveux bruns, encore mouillés. On allait rester un moment sur ce porche, à moins qu'on ne trouve mieux. La pluie me dissuadait de me jeter à l'eau. On entendait un bruit fracassant d'eau tapant sur le sol ou les habitations.


Je fouillais dans mon sac et je lui tendais une barre chocolatée. Le chocolat ça réconfortait souvent les gens. Cet aliment possédait de nombreuses vertus. Peut-être même une vertu thérapeutique. Je n'étais certainement pas la plus calée dans l'alimentation. Moi c'était plutôt le dessin et la nature. Enfin dans le métier que j'exerçais depuis aujourd'hui.


La dernière fois, c'était peu avant qu'on sache tous à propos de la malédiction. Et qu'on se souvienne de nouveau de cette ancienne vie qui était la nôtre il y avait quelques années. Certains avaient retrouvés leurs proches. Moi j'avais déjà mes parents avec moi à Storybrooke. Cependant, Balto semblait rester introuvable. J'y avais déposé un papier sur les affiches, y notant le nom que je portais auparavant, le nom de Balto ainsi que mes coordonnées. Et je n'avais reçut aucune réponse.
Maintenant que j'y pensais, elle aussi avait subit la malédiction. Beaucoup de personnes avaient recouvrés leurs souvenirs. Enfin, tout le monde normalement. Personne n'avait été oublié dans le lot. Mais nous étions encore une bonne tripotée à chercher nos proches. À croire qu'ils jouaient à cache-cache ou qu'ils n'étaient pas partis avec nous.