Elle s’était réveillée au milieu de la nuit, en sueur et tremblante, tel un enfant en proie à sa plus grande peur. C’était un peu ce qu’elle était, dans le fond. Seule dans son appartement assombris par la noirceur de la nuit, elle scrutait les moindres recoins d’ombres. Son cœur s’accélérait à chaque instant qu’elle pensait voir une ombre se déplacer, puis se calmait alors que plus rien ne bougeait, et continua ainsi pendant de longues minutes, jusqu’à ce que la certitude qu’il n’y ait personne dans son lieu de vie s’encre en elle.
Longtemps, elle était restée dans son lit, respirant doucement et tentant de reprendre son calme. Lorsque finalement elle renvoya au loin ses couvertures pour se redresser, le doute revint inéluctablement l’empêcher d’être sereine. Même après avoir inspecté prudemment l’appartement, elle resta à l’affut. Comme si un ennemi inconnu pouvait encore s’introduire dans son appartement en traversant les murs et s’en prendre à elle en l’attaquant par derrière.
Lentement, elle finit par se laisser glisser le long du mur et vint nicher sa tête sans le creux de ses bras, croisés sur ses genoux. Silencieuse et solitaire, elle se laissa aller à quelques sanglots dans l’espoir de se sentir plus tranquille par la suite. Mais les horribles images de ce rêve tristement trop vrai ne cessaient de tourner en boucle, encore et encore. Parviendrait-elle un jour à s’en défaire à tout jamais ?
Elle avait fui, mais parfois elle avait l’impression de vivre encore avec cet homme. Parfois, lorsqu’elle entendait des bruits de pas dans le couloir, elle se figeait de peur de le voir entrer et la frapper à nouveau. Comme si cette douce escapade n’avait jamais existé. Comme si le cauchemar de ses nuits devenait réalité. Elle avait peur d’être enfermée à nouveau dans une petite pièce sombre, sous un prétexte qui, avec du recul, n’avait vraiment ni queue ni tête. Et surtout d’y rester. D’y rester des heures durant en criant, hurlant, pleurant, à en perdre toute notion du temps. Au point de parfois même se demander si cette porte ne resterait pas close à tout jamais. Comme dans cet horrible rêve. Elle avait peur des menaces, toujours plus inventives, qui devenaient toujours, par quelque façon que cela soit, une réalité. Elle avait peur de l’imagination dont les hommes pouvaient faire preuve pour faire souffrir autrui. La faire souffrir elle. Comme dans cet horrible rêve. Elle avait peur de suffoquer, de tellement subir qu’un jour elle ne serait plus capable de respirer. De manquer d’air au point que Dieu seul savait ce qu’il pourrait se passer. Comme dans cet horrible rêve.
Elle avait peur. Alors elle s’était levée, elle avait essuyé ses larmes, et s’était habillée. Elle suffoquait. Alors elle avait pris une veste, les clés de son appartement et s’en était allée au dehors, dans l’espoir de respirer. Elle était terrifiée. Alors elle s’était dirigée vers les quartiers de la ville les plus animés, seulement pour ne pas se retrouver toute seule. Vulnérable.
500 mots Word. (je viens de voir que ça changeait selon les compteurs de mot)
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Lun 5 Oct - 20:00
Ses collègues l'avaient convaincu de venir avec eux, dans ce qui était leur sortie hebdomadaire, sachant pertinemment que cette fois-ci il ne pourrait pas y couper. Ce n'est pas que Duncan ne les appréciait pas, en fait il ne détestait et n'avait aucune animosité pour personne, juste que parfois il se sentait sûrement trop intimidé pour vouloir les accompagner chaque semaine. Parce qu'il ne se sentait pas assez drôle, social, extravertie, spontané, ou même intéressant pour se permettre de ne pas rater un seul de ce rendez-vous. Alors il cherchait des prétextes pour refuser poliment, souvent qu'il disait avoir trop de travail ou être sur la piste d'une quelconque créature cryptides, mais parfois il n'y coupait pas et devait ainsi suivre le mouvement. Au fond il ne regrettait jamais ce choix comme c'était le cas aujourd'hui, il suffisait tout simplement qu'on le pousse et ce n'était nullement un mal pour lui vu la timidité dont il pouvait faire preuve, ayant la sensation dans le fond de faire partie d'un tout et de ne pas être aussi transparent qu'il pouvait bien le croire parfois. Mais c'était de sa faute. Le journaliste était bien conscient qu'il devait faire des efforts, qu'au fond il n'avait rien à craindre de personne et qu'il devait s'ouvrir un peu plus, ce qui se traduisait dans certains cas à un trop-plein de gentillesse de sa part très certainement au point que ceci pouvait lui porter préjudice. Combien de fois lui avait-on demandé un service et une fois celui-ci fait plus aucune nouvelle de la personne ? Il n'en savait rien, il ne préférait pas compter, pourtant il continuait sans sourcilier une seule fois car ceci était dans sa nature. De toute son existence il n'avait refusé d'aider autrui, sans rien attendre en retour et pensant naïvement que le monde était bon, se laissant allègrement mener par le bout du nez sans le voir. La preuve étant que ce soir-là puisqu'il payait les tournées, bien qu'on ne lui ait rien demandé, sans voir un instant que ses collègues n'allaient pas vraiment l'arrêter dans son initiative. L'idée ne lui effleurait aucunement l'esprit, ne se posant jamais la question, il était comme ça dans la plus grande des simplicités.
Le temps s'écoulait ainsi lentement, entre bières et chansons plus ou moins paillardes, dans une atmosphère qui pouvait cruellement rappeler à Duncan ses terres natales. L’Écosse était un pays beaucoup plus vivant que l'Amérique, beaucoup plus mystérieux avec ses histoires et qui par conséquent lui correspondait plus, mais il cherchait toujours à relativiser en se disant que cette petite ville de Storybrooke avait un charme pittoresque et que la vie pouvait y être agréable. Alors il essayait, tant bien que mal, de suivre le mouvement de la majorité en tentant de s'amuser bien que ce n'était pas une chose aussi aisée de son point de vue. Une part de lui ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter, non pas pour lui mais pour les autres et de ce qui pouvait bien leur arriver, cet étrange sentiment était souvent présent et de manière inexpliquée si bien que parfois il avait l'impression qu'il était de son devoir que de protéger une personne. La simple pensée que le moindre mal soit fait à une de ses connaissances, ou même à un parfait inconnu en fait, était une idée assez insupportable dans le fond. Dans le cas contraire il se sentait toujours fautif, même lorsqu'il n'était en rien mêlé à une histoire en fait, de ne pas avoir réussi à faire ce qu'on pouvait bien attendre de lui aussi curieux que ceci pouvait-être. Un jour on lui avait dit qu'il était trop utopiste, que le monde ne pouvait pas être un endroit merveilleux où règne la paix de façon constante, mais pourtant il voulait croire que ce rêve pouvait devenir réalité. Peut-être que les gens avaient raison et qu'il était trop naïf mais lui préférait dire philanthrope. C'est peut-être pour ça qu'à ses yeux ce n'était pas une contrainte que de ramener l'un de ses collègues qui avait dépassé la dose autorisée, imaginant le fait qu'il devrait le couvrir auprès du patron au besoin, s'assurant donc que tout aille bien avant de le laisser dormir et reprendre pour sa part la direction de son appartement tout en flânant pour profiter de cette nuit encore douce mais aussi de l'animation qui pouvait bien y régner.
Ces moments de solitude lui plaisaient, il avait appris à vivre avec sans en être dérangé, ayant ainsi la sensation que ces moments lui appartenaient et que rien au monde ne pouvaient lui retirer. Duncan était alors libre de réfléchir vraiment sur ce qu'il souhaitait, sans oublier égoïstement les autres pour autant, même si rapidement ses pensées se préoccupaient surtout des personnes les plus proches de lui. Dernièrement il s'était même surpris lui-même à sans doute penser plus à Andréas qu'aux autres, bien que quelque part elle arrivait encore à l'effrayer par son regard qu'il pouvait juger glacial, sans vraiment tenter de décrire ce phénomène. Cependant il était indéniable qu'il s'y attachait, peut-être même plus que ce qu'il pouvait bien penser, mais il ne préférait nullement trop y penser par crainte d'arriver à de fausses idées en quelque sorte. Marchant ainsi dans les rues, tout en slalomant entre les personnes présentes, ses yeux reconnurent au loin la jeune femme qui marchait. Aussitôt son instinct protecteur se mettait en alerte, de façon incontrôlable, avec qu'il accélérait quelque peu le pas pour aller à sa rencontre. Il commençait à assez bien connaître Shéhérazade pour savoir que jamais elle ne s'aventurerait dans les rues à une heure aussi tardive, encore moins sans être accompagnée, et c'est sans doute ce qui inquiétait Duncan. Sur certains points ils n'étaient pas si différents que ça, ils avaient surtout une certaine crainte et appréhension sur le monde ou du moins de s'ouvrir à autrui, possédant une certaine timidité même si elle se trouvait à des échelles loin d'être identiques il fallait bien l'avouer. Ils avaient mis du temps à se parler mais pour sa part les histoires de l'écrivaine le fascinaient depuis le début, les contes et les légendes avaient toujours été un de ces hobbies favoris, et finalement leur lien avait été certes long à se faire mais il en était que plus solide et véritable. Arrivant vers son niveau il lui attrapa doucement la manche, essayant au possible de ne pas être brusque pour ne pas l'effrayer, voulant ainsi capter son attention.
« Shé... Je ne pensais pas vraiment te voir ici, surtout pas à cette heure-ci en fait, ce n'est pas vraiment dans tes habitudes... Est-ce que... Est-ce que tout va bien ? Tu as l'air... Enfin ça n'a pas vraiment l'air d'aller... »
Inquiet était le mot qui le définissait le mieux à cet instant, comme souvent d'ailleurs, il ne voulait pas paraître intrusif or il ne pouvait pas réellement faire autrement.
copyright Bloody Storm
HRP:
Et voila j'ai répondu du coup vu qu'on avait vu ensemble
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Dim 11 Oct - 19:32
Alone in the dark
Duncan & Shé
Elle avait fait un pas. Puis un autre. Puis un autre. Elle les avait enchainés, elle n’avait pas voulu s’arrêter, elle n’avait pas voulu se reposer, ni même se poser sur un banc quelques instants. Elle était encore sur le qui-vivre, comme si elle aurait pu être suivie par cette ombre menaçante. Son cœur battait encore à un rythme de folie. La vérité, bien qu’elle refuse de se l’avouer, c’était qu’elle avait peur de le voir débarquer dans cette petite ville tranquille, qu’elle avait jusque-là associé à un refuge.
Elle avait peur de voir son visage surgir au milieu de la foule, comme s’il avait toujours été là, comme si elle n’avait jamais véritablement pu fuir. Comme si, fourbe qu’il était, il avait simplement attendu le bon moment –le pire moment pour Opale- pour réapparaitre. Le pire étant que même l’esprit libre et clair, elle savait qu’il en était capable, que c’était tout à fait le genre du personnage. Tout comme il aurait bien été capable d’avoir fait des recherches pour la retrouver et de débarquer, ce soir où un autre, de nulle part pour la ramener de force « chez eux ». Un foyer qui ressemblait davantage à un pénitencier, pour elle.
Plus les idées noires s’installent, plus le doute la hante, plus la peur prend possession de son âme. Et, ainsi, elle ne peut s’empêcher de sursauter lorsque l’on vient se saisir doucement de sa manche. Car il est déjà arrivé, parfois, qu’un faux soulagement rende la suite pire encore. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle s’était laissée bernée par le doux sourire que le démon lui avait offert avant de la battre avec plus de force encore que les fois précédentes. Elle avait fini par craindre davantage les sourires que la haine clairement affichée. Elle était tombée bien bas.
Mais c’est une voix et un visage familier qui s’offre à elle. Immédiatement elle se sent rassurée face à l’inquiétude de son ami ; un des rares hommes en qui elle a confiance. Sa douceur lui fait du bien, sur l’instant. Mais c’est justement parce que ses nerfs se détendent d’un coup que ses yeux s’emplissent de larmes. Son être à besoin de se soulager, et ce doit être la seule façon que son corps connaisse pour évacuer tout cet excès de stress qui la hante depuis tout ce temps. Instinctivement, elle passe ses bras autour de lui et enfuit son visage contre son torse, guère capable de prononcer plus d’un mot avant d’éclater en sanglots.
« Duncan ! »
Les larmes se mirent alors à couler à flot sans qu’elle ne puisse s’arrêter. Elle le savait, une fois que les sanglots seront passés, elle se sentirait mieux, plus libre, plus sereine. Mais, pour l’instant, elle se sentait bête, et elle se sentait mal. A un point inimaginable.
« J’ai peur, si peut qu’il revienne ! »
Sur le moment, c’est tout ce qu’elle arriva à lâcher entre deux sanglots. Le pauvre Duncan n’avait pas croisé la brune au bon moment…
By Phantasmagoria
Je te laisse voir si Duncan sait qui est "il" ou si il ne sait pas encore
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Mer 14 Oct - 22:05
Un jour on avait dit à Duncan qui devait commencer à penser à lui qu'aux autres, qu'il se faisait bien trop avoir et devait se rendre compte que le monde était impitoyable, qu'au final il n'y gagnerait rien à agir de la sorte. Mais s'il agissait ainsi ce n'était nullement pour avoir quelque chose en retour, ça n'avait jamais été le cas et l'idée ne lui traversait à aucun moment l'esprit, tout ce qu'il voulait c'était faire de son mieux pour améliorer une situation et pourquoi pas apporter du baume au cœur. Son empathie et son altruiste pouvaient parfois paraître démesurés, certains en profitaient bien malgré lui mais il laissait passer tout simplement, cependant c'était aussi ces traits de caractère qui lui avait permis de pouvoir parler à quelqu'un comme Shéhérazade et en apprendre un peu plus sur son passé qui était loin d'un Disney. Certes il n'était pas au courant de tous les détails, il en était peut-être même assez loin, mais quand il regardait la jeune femme il pouvait y lire tant de choses que parfois il venait à être peiné sans réelle raison apparente. Il ne s'était sans doute jamais autant préoccupé pour quelqu'un que pour l'écrivaine, pourtant il avait pu croiser pas mal de personne au cours de son travail, aucun n'avait eu la détresse qu'elle pouvait avoir parfois dans les yeux. Comme maintenant d'ailleurs. Répondant aussitôt à l'étreinte qu'elle venait d'initier, sachant pourtant qu'elle avait une certaine appréhension des hommes, car il savait parfaitement que si She réclamait ce genre de contact c'était par un certain besoin et que quelque chose n'allait pas. Les sanglots qui venaient à accompagner ce geste presque désespéré le mettaient en alerte, serrant peut-être un peu plus sa prise pour sa part pour la rassurer, alors que l'instinct de devoir la protéger se faisait grandissant. Si en temps ordinaire il se classait comme étant pacifiste, ne cherchant aucunement le moindre problème à personne, lorsqu'il s'agissait de devoir mettre en sécurité une personne qui comptait à ses yeux ceci pouvait changer la donne. Il fallait toujours se méfier de l'eau, surtout lorsqu'elle était trop calme, car une tempête pouvait arriver sans crier gare et c'était parfois son cas bien qu'étant assez rare.
« Ne t'en fais pas Shé, tu sais très bien qu'il ne t'arrivera rien... Surtout pas si je reste avec toi. Il ne reviendra pas... et si c'est le cas je m'occuperais de son cas tu peux me croire. »
Duncan n'était pas prêt à lâcher cette amie précieuse, la laissant autant de larmes qu'elle pouvait bien en avoir besoin, sentant lui-même une profonde tristesse de ne pouvoir faire plus envers l'écrivaine. Le journaliste n'était pas au courant de toute l'histoire entre Shéhérazade et celui qui était son ancien mari, des parts d'ombres et secrètes demeuraient ainsi inconnues, mais le peu qu'il avait bien pu entendre avait de quoi donnait des hauts le cœur. Le mariage n'était jamais une simple et joyeuse entreprise facile, les films pouvaient parfois jurer du contraire mais le quotidien montrait l'inverse, il en avait aussi fait les frais de son côté avant que tout se brise. Il se souvenait encore de son sourire lorsque celle qui avait partagé sa vie lui disait vouloir voir l'Amérique, se revoyant faire les valises vers la terre des rêves comme on la surnommait si bien, jusqu'à ce que doucement mais sûrement la magie se brise. Cependant il n'avait aucune raison de se plaindre. Ils avaient su qu'ils n'étaient plus faits pour vivre ensemble, les morceaux ne pouvaient pas être recollés, et avaient ainsi continué leurs routes chacun de leur côté dans la moindre animosité entre l'autre. S'il devait faire la comparaison avec ce que son amie avait vécu le tableau se remplirait vite chez elle que chez lui, bien que ce n'était aucunement une histoire de compétition bien entendu, elle avait vécu l'enfer et avait de nombreuses cicatrices qui ne pourraient que difficilement se refermer. Son comportement avec les hommes en était un exemple, adoptant le même à son encontre alors qu'ils se parlaient à peine dans les premiers temps, mais Duncan ne pouvait nullement lui reprocher d'agir ainsi. Ainsi tant qu'elle aurait de ce contact pour la rassurer il ne la lâcherait pas, à la fois si vital et précieux qu'il ne pourrait en aucun cas le rompre si ceci pouvait la faire souffrir, venant légèrement la bercer tout en surveillant malgré tout les environs. Ses sens étaient en alerte, ne pouvant exclure l'hypothèse que la peur de Shé soit bien réelle et à sa poursuite, prenant parole tout bas pour ne pas l'effrayer et aussi quelque part dans un ton plus confessionnel.
« Tu vas prendre ton temps, ainsi que respirer un bon coup... Et quand tu seras prête tu vas tout m'expliquer... Pourquoi tu es dehors à cette heure-ci et si... si tu as eu des nouvelles de lui... Mais uniquement si tu veux en parler bien sûr hm. »
Parler de ce genre de sujet n'était jamais simple, même lui en tant que journaliste pouvait avoir bien du mal à cause de son caractère, mais si elle était prête à en discuter alors il ne viendrait nullement l'interrompre et dans le cas inverse il respecterait son silence. Restant sur le qui-vive tout de même, voulant s'assurer que rien ne pourrait la blesser et surtout personne, il maintient sa position un petit temps avant de quelque peu reculer juste pour voir son visage et sans pour autant la lâcher. Ressentant juste le besoin de voir dans quel état elle pouvait bien se trouver, si celui-ci c'était un peu améliorer ou au contraire s'il avait bien pu empirer, avant de reprendre sa position initiale. En temps normal peut-être qu'il aurait essayé une amorce, tentant de lui faire retrouver le sourire, en sortant peut-être une phrase qui aurait pu l'amuser. Mais pas cette fois-ci. Toute l'empathie qu'il pouvait bien avoir ressentait bien trop la tristesse de Shéhérazade, ne lui donnant aucunement le cœur à sourire lui-même, comprenant aussi très bien que parfois l'être humain avait besoin d'un moment comme celui-ci pour mieux se relever mais aussi d'évacuer en quelque sorte tout ce qui n'allait pas. On ne pouvait pas être toujours joyeux. Malheureusement. C'était le genre de situation qui lui rappelait ainsi que la vie n'est pas toujours un rayon de soleil permanent, que les méchants ne sont pas des figures mythiques du cinéma et existent bien en réalité, et que parfois les efforts sont bien minces tout en n'apportant pas l'effet voulu. Il aurait voulu être un de ces héros en armure étincelante, celui qui d'un coup d'épée peut dissiper les ténèbres, mais les contes de fées n'existent pas bien qu'il croyait aux légendes et aux monstres imaginaires. Suivant des yeux quelques personnes qui passaient au loin, resserrant sans doute involontaire sa prise protectrice sur son amie à ses instants-ci, il ne démordait pas de son rôle de gardian en quelque sorte jusqu'à penser que ce lieu pouvait être peut-être un peu trop exposé à rester ainsi statique.
« Tu veux qu'on aille s'asseoir quelque part... ? Loin de la foule peut-être ? Ou au contraire on peut s'en rapprocher si c'est ce que tu souhaites... »
Les deux alternatives étaient possibles, ne sachant pas réellement laquelle des deux options auraient pour conséquence de la rassurer, relâchant progressivement son emprise.
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Dim 25 Oct - 15:31
Alone in the dark
Duncan & Shé
L’étreinte aide, un peu. Mais elle n’est pas capable de soulager totalement la brune. Quoi de plus logique ? Il est impossible pour elle de se raccrocher à ce genre de réconforts physique pour le moment. Les cicatrices sont encore récentes, bien trop récentes pour elle. Mais cela aide tout de même un peu. Plus par la présence de son ami, et par le soutient qu’il veut montrer qu’il lui apporte dans ce geste adorable. Mais elle pleure. Et elle pourrait le serrer aussi fort que ses pauvres bras en seraient capables que cela n’arrangerait pas son pauvre état. Mais il est là, et cela lui fait du bien malgré tout. Il est là, et elle est heureuse d’être tombée sur lui plutôt qu’un autre. Même son pseudo flirt du moment n’aurait sans doute pas été capable d’apaiser son âme en souffrance.
Entre deux sanglots, elle réussit à sourire l’espace de quelques instants. Parce qu’elle sait combien son ami est sincère lorsqu’il dit qu’il ne lui arrivera rien tant qu’il sera là. Pour ça elle lui fait confiance. Comme pour tout d’ailleurs. Elle sait que tant qu’il est là, tant qu’elle ne sera pas seule, il ne lui arrivera rien. Elle sait aussi être parano, elle sait aussi qu’il est bête de penser qu’il reviendra. Mais la peur n’est pas logique, elle est irrationnelle au possible, et le sera probablement toujours. Elle sera certainement toujours là, à guetter un moment de faiblesse. Il faut juste qu’elle apprenne à la contrôler, à comprendre que c’est stupide au possible. Et à accepter que tout cela est du passé. Parce que, dans le fond, le plus dur c’est de tourner la page à jamais.
Ecoutant les conseils de son ami elle tente de se calmer en respirant tout en se convainquant que tout va bien, qu’elle ne craint rien. Elle tente de se calmer, et son état s’améliore même un petit peu lorsqu’il prend le temps de voir comment elle se sent. Elle respire, tente de se calmer, encore et encore. Elle essuie ses larmes du dos de la main plusieurs fois, mais ces petites pestes persistent à montrer le bout de leur nez. Ne pas rester ici, au milieu du passage, est une bonne idée. Et faire quelques pas ne pourront lui être néfaste de toute façon. Alors, elle lui fait un petit hochement de tête et recule d’un petit pas.
« J’aimerais bien aller m’asseoir. » lâcha-t-elle dans un souffle étouffé.
Prenant la main de son ami elle le conduit un peu à l’écart et marche un peu avant de se poser sur un banc, en bordure d’un chemin ou quelques passants font leur promenade, mais pas trop non plus. Un bon compromis qui lui convient tout à fait.
« Je suis juste…une idiote. J’ai fait un cauchemar, et je me suis réveillée paniquée, toute seule dans le noir. Et…Voilà, j’ai commencé à m’imaginer que c’était possible, que c’était bien son genre…Et la paranoïa s’est nourrie d’elle-même. Je sais que ce n’est pas rationnel mais…J’ai encore peur de ce qu’il serait capable de faire pour se venger de mon départ. »
Une nouvelle fois elle essuie ses larmes. Elle se sent beaucoup moins paniquée, mais pas totalement rassurée pour autant. Cependant persuadée qu’elle est sur la bonne voie, elle ose un petit sourire, tout en essayant de se convaincre elle-même que tout ira bien.
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Ven 30 Oct - 20:09
Voir ainsi perler les larmes sur les joues de l'écrivaine, mais avant tout son amie, est à ses yeux une véritable torture. Mais il ne peut la blâmer d'être dans un tel état, il comprenait parfaitement du peu qu'elle avait bien souhaité lui raconter, Duncan s'en voulait juste à lui-même de ne pas pouvoir être assez fort pour pouvoir la rassurer suffisamment ou même de la protéger du reste du monde. S'il avait été peut-être bien plus vigilant à son égard alors Shéhérazade ne serait nullement dans cet état, en train de pleurer comme elle le faisait car la peur la submergeait, il n'avait pas été assez préoccupé de son état dernièrement et il voyait sans doute ici le résultat. Il la laisse docilement choisir de ce qui lui semble le plus approprié, ce qui serait le plus confortable pour elle et surtout ne pas venir la brusquer, tout en gardant un œil à ce qui peut bien se passer autour et se sentant prêt à intervenir d'une façon ou d'une autre. Doucement il hocha la tête à sa réponse, après tout elle avait parcouru une certaine distance depuis son appartement et pleurer de cette façon avait pu l'épuiser, alors que pour sa part la poigne dont il fait preuve dans sa main se veut toujours rassurante mais jamais violente. Se laissant guider par la jeune femme il n'en est pas moins plus détendu, restant alerte au moindre bruit aux alentours, observant chaque passant qui pouvait bien marcher devant eux sans lâcher un seul instant la main qu'il avait dans la sienne. Il n'était pas du genre à se battre, pas du tout même et détestait la violence, mais pour son amie ses bonnes résolutions volèrent sûrement en éclats en une fraction de seconde. Même si plus tard il s'en voudrait d'avoir eu un tel comportement un peu trop bestial, bien que le but étant de venir en aide à un être cher, les regrets seraient bien vite passés dès l'instant où il aurait la conviction que la jeune femme aille bien. Il était gentil, un peu trop bonne poire parfois, mais dans ce genre de cas exceptionnel il ne fallait aucunement chercher la petite bête avec lui.
Cependant toutes ses pensées sont tournées vers Shéhérazade à cet instant, la laissant tout de même respirer et reprendre quelque peu des pensées sans doute plus claires, tout en venant donc assimiler ses paroles. La peur ou la paranoïa ne naissaient nullement du néant, il y avait toujours une raison pour laquelle l'homme pouvait ressentir ce genre de sentiment, Duncan en était plus que convaincu. Il ne la trouvait pas du tout idiote à cet instant mais plutôt rationnelle, elle avait plus conscience que beaucoup de personnes du pourquoi de sa crainte profonde, c'est sans doute ce qui le peinait autant. L'écrivaine avait vécu un enfer inimaginable avec l'homme dont elle avait partagé fut un temps sa vie, ce qu'elle lui avait raconté lui avait offert plusieurs frissons dans le dos alors qu'il n'était qu'au courant de la surface de l'histoire sans en connaître les profondeurs sombres, le journaliste ne pouvait qu'admirer que le courage dont elle pouvait faire preuve. Certes ce soir elle était en pleurs, effrayée par les fantômes du passé mais c'était bien plus naturel qu'un autre comportement à son goût, mais la plus grande majorité de son temps il voyait Shé vouloir aller de l'avant et pour ceci elle avait tout son respect. Peut-être qu'elle se sentait faible, ou encore idiote comme elle venait de le dire, mais pour Duncan c'était une battante comme il en avait rarement vu. Le sourire qu'elle tente d'amorcer en est la preuve, elle ne se laissait aucunement aller à une dépression qui serait bien trop nocive pour elle, ne pouvant que provoquer chez lui le besoin que de la protéger encore plus. Tirant sur la manche de sa veste il vient lui essuyer les traces des larmes qui lui restaient, même si bientôt d'autres suivraient très certainement, sans aucun geste brusque pour ne pas l'effrayer alors que son sourire se veut bienveillant à son égard. Si seulement elle pouvait se rendre compte à quel point elle avait la force intérieure, elle aurait beau dire le contraire lui en était sûr, secouant quelque peu la tête pour la contredire dans ses paroles.
« Shé... Écoutes-moi bien. Tu es la personne la plus brave que je connaissance, car tu te bats toujours et tu affrontes tes démons. J'en veux pour preuve le fait que tu es venue ici, toute seule même, en pleine nuit tout en combattant ta peur. Ne dis jamais que tu es idiote, ça aussi c'est faux, je t'interdis de dire ça d'ailleurs. Quant à la peur... c'est ce qui te rend humaine avant tout, si après avoir vécu toute cette histoire tu ne ressentais aucun sentiment c'est justement ça qui ne serait pas rationnel. Cependant tu n'es plus seule maintenant, les personnes qui tiennent à toi ne te laisseront jamais tomber et ne le laisseront plus jamais te faire du mal. Moi je le ferais pas, quoi qui puisse bien se passer je te protégerais. »
Pour Duncan ce n'était pas juste un joli petit discours, comme on pouvait les voir dans les films, histoire de la calmer totalement et lui redonner de l'espoir. C'était la vérité. Si l'ancien mari de Shéhérazade mettait les pieds ici à Storybrooke il aurait droit à un sacré comité d'accueil, sûr qu'il n'y aurait nullement que lui qui voudrait remettre les pendules à l'heure avec un sale type du genre, et c'était peut-être le plus important à lui faire comprendre. La peur ne disparaîtrait sûrement jamais pour la jeune femme malheureusement, il y avait des cicatrices qui restaient trop profondément ancrées dans la chair au point de continuer de faire souffrir, et il ne pouvait pas lui faire la promesse qu'à l'avenir que son angoisse ne referait pas surface. C'était impossible. Alors il lui offrait tout ce qu'elle pouvait avoir de lui, ce qu'elle était en droit d'attendre de sa part, qui à la longue rendrait la situation moins douloureuse que comme elle l'était ce soir. Un soutien infatigable quel que soit l’événement ou l'instant du moment qu'elle en avait besoin, une loyauté et une présence qui la suivraient au moindre pas qu'elle pourrait bien faire pour avancer, mais surtout une amitié qui ne viendrait jamais se briser quoi qu'il arrive. C'était peut-être vieux jeu mais Duncan n'en avait que faire, sa démarche était des plus sérieuses à cet instant, en temps normal il était prêt à faire beaucoup pour les autres et ce sentiment altruiste n'était que plus décupler pour les autres à qui il pouvait bien tenir. Pour eux il pourrait faire beaucoup, pourquoi même donner un rein ou autres, ce n'était pas un traitement de faveur spécifique qu'il offrait ainsi à Shé mais bien la forme d'amitié la plus aboutie qu'il pouvait avoir. Il voulait lui changer les idées, qu'elle retrouve un sourire plus franc et naturel, jusqu'à se dire que peut-être que changer d'air lui ferait le plus grand bien. Oui c'était ça. Storybrooke était certes une petite ville charmante, où on avait vite fait de faire le tour et sans vraiment de visiteurs en plus, assez confortable mais il fallait parfois voir autre chose. Lui souriant doucement, avec sa bonne humeur si caractéristique, il allait donc tenter de lui faire penser à autre chose.
« Tu sais quoi ? On devrait partir une journée, loin de la ville et loin de tout ça. Demain, toi et moi, on va partir à moto découvrir le Maine. On se pourra se balader où tu veux, faire ce que bon te semble, et je suis sûr qu'on verra des choses vraiment intéressantes. Ça ne te dit pas de goûter autre chose que la cuisine de Granny ? Bon même si j'avoue que ses tartes sont vraiment.... Bref ! On sera deux potes qui taillent la route, qu'est-ce que tu en dis ? »
Lorsqu'il avait besoin de bien se vider la tête il prenait sa moto et roulait jusqu'au lac, même si rester sous l'eau était ce qui lui permettait vraiment de ne plus penser à rien le trajet aidait aussi dans cette démarche, c'était une méthode comme une autre et qui pouvait marcher.
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Mer 4 Nov - 15:25
Alone in the dark
Duncan & Shé
Dans ces moments, encore bien trop réguliers à son gout, elle avait l’impression que tous les efforts qu’elle avait fait jusque-là pour se battre et aller de l’avant, pour oublier et recommencer une nouvelle vie, avaient été vains. Parce qu’elle revenait toujours au même point : la peur et les larmes. Elle avait tout fait pour se faire forte, elle avait tout fait pour oublier, et pourtant tout finissait toujours pas lui revenir à la figure. Elle en avait assez de tout ça. Mais le pire c’est qu’elle n’y pouvait rien. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était décider d’arrêter de se battre. Et ça il en était hors de question. Car cela aurait été tout bonnement donner raison à cet être infâme.
Elle avait écouté silencieusement les mots de son ami, mais son état était encore beaucoup trop instable pour que cela lui remonte véritablement le moral. Elle ne se sentait pas encore assez bien pour que ces mots l’atteignent, la touche vraiment. Comme enfermée dans une bulle de crainte elle savait qu’elle n’avait d’autre espoir que de se calmer. Et il l’y aidait à merveille ! Car ce n’était pas parce qu’elle n’arrivait pas à croire en ce qu’il lui disait qu’elle n’appréciait pas le mal qu’il se donnait pour elle. Rien que le fait de se sentir aidée et soutenue lui faisait du bien. Et puis il avait raison. Elle n’était plus seule à présent et cette seule idée aurait dû la rassurer dès le départ. Si elle n’avait pas été dans un si piteux état, elle se serait sans doute nichée contre lui dans un gros câlin. Mais elle ne s’en sentait pas la force, pas pour l’instant.
Son sourire posé sur elle lui fit un bien fou, parce qu’elle se sentait plus sereine ainsi. Comme si ce simple sourire était là pour lui dire que tout allait bien. Car après tout, son sourire ne serait pas si beau, si sincère s’il y avait vraiment de quoi s’inquiéter. Dans le fond sur l’instant elle ressemblait un peu à un de ces enfants que l’on rassure facilement…La naïveté en moins bien entendu. S’il était confiant alors elle le redeviendrait peu à peu.
L’idée la ravie, et alors qu’elle essuyait ses larmes pour la énième fois elle se rendit compte que, pour le moment du moins, elles avaient arrêtées de couler. Sans doute parce qu’il était doué dans sa fonction pour la rassurer. Ou alors peut-être qu’elle avait tellement pleuré qu’elle n’avait plus de larmes disponibles. Ses yeux lui semblaient tellement secs que cette hypothèse tenait tout autant la route ! Mais elle ne pouvait que laisser cette gêne de côté, au moins le temps de lui répondre, avec le peu d’enthousiasme qu’elle avait réussi à récupérer pour le moment.
« Ca me semble être vraiment une bonne idée ! Et puis ça me plairait de manger un peu autre chose. Je reconnais que la cuisine de Granny est délicieuse mais…J’aimerais manger un autre type de cuisine, tu vois ? Genre italien ? Est-ce que tu as déjà gouté des vraies pizzas ? C’est loin d’être la même chose que ce qu’on peut trouver dans les plats surgelés ! »
Elle faisait de son mieux, et, avec l’aide de son ami, elle sentait qu’elle réussissait à remonter la pente. Elle ne saurait honnêtement ou elle en serait s’il ne s’était pas présenté à ce moment-là. Alors, elle déposa sa tête sur son épaule et contempla un instant les étoiles.
« Merci. » lâcha-t-elle dans un souffle.
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Mar 10 Nov - 23:14
Duncan avait rarement quitté Storybrooke en réalité, lorsqu'il était à un endroit il lui était difficile de quitter les environs un peu dans un esprit casanier, cependant pour Shéhérazade il était prêt à parcourir autant de kilomètres qu'il faudrait pour la voir aller mieux et enfin retrouver son doux sourire. Tout le monde avait besoin de souffler un peu, de prendre du recul sur sa vie ou une simple situation, même lui était ainsi et avait trouvé la nage pour faire le vide intégral dans sa tête. Cependant il était bien conscient que ce n'était nullement faire trempette qui ferait du bien à son amie, après tout il n'était pas vraiment sûr qu'elle appréciait l'eau et les grandes étendues comme c'était bien le cas de son côté, ainsi l'option touriste et voir du paysage était ce qui lui semblait le plus approprié à ses yeux. L'Amérique avait l'avantage d'avoir des routes qui n'en finissaient presque pas, il fallait plusieurs jours de routes pour pouvoir traverser le pays d'Est en Ouest et encore plus pour eux étant dans le Maine, bien qu'il en ait parcouru quelques-unes il était très bien loin de toutes les connaître bien évidemment. Le journaliste sourit un peu plus en voyant que son idée plaisait a priori à Shé, elle abordait un air assez enthousiasme en vue des circonstances, ce qui lui mettant de son côté légèrement du baume au cœur de voir qu'il pouvait réellement faire quelque chose pour elle. Il ne pouvait être que plus d'accord au sujet de la cuisine de Granny, elle était certes l'une des meilleures qu'il n'avait jamais goûté ça il l'avouait sans honte et avec honneur, parfois venir changer ses habitudes pouvait avoir du bon même si les traditions étaient importantes. Parfois il avait juste la sensation qu'il ne connaissait aucunement le monde comme il le voudrait, comme s'il lui manquait des notions ou même une certaine culture dans des domaines bien précis, et il n'était jamais contre apprendre en tout cas. Et pour le coup c'était un peu le sentiment qu'il avait en entendant parler l'écrivaine, tout en commençant à avoir l'eau à la bouche rien que d'entendre ainsi parler de cuisine italienne, mais au moins il aurait l'occasion de pallier à son ignorance pour le coup en sa compagnie grâce à cette sortie. Secouant doucement la tête aux questions qu'elle posait, cherchant dans sa mémoire mais rien ne lui venait en tête, il était encore plus déterminé à prendre le large ne serait-ce que pour une journée.
« Non je n'ai jamais goûté, même si j'avoue je suis bien plus poisson l'idée de goûter une telle merveille que tu me décris... j'en salive par avance je dois dire. On trouvera un resto italien, on s'arrêtera pas de rouler tant qu'on ne tombera pas sur un endroit qui serve des pizzas dignes de ce nom ! »
Il cherchait à rendre la situation bien plus légère, essayer d'atténuer l'ambiance pas forcément très évidente qui s'était mise en place, tout ce qui pouvait permettre à la jeune fille de se sentir bien plus à son aise et de se calmer un peu plus. Certes elle avait arrêté de pleurer, ce qui en soi était une petite victoire en quelque sorte, mais Duncan savait parfaitement que ceci n'était pas synonyme de joie absolue après tout. C'était un travail de tout instant, être présent comme il l'était en ce moment dès qu'elle en avait besoin, qu'il ne rechignerait pas de faire bien au contraire. Il voulait trouver le moyen de lui prouver qu'elle n'avait plus rien à craindre aujourd'hui, qu'elle avait su trouver des amis dont lui qui serait prêt à tellement pour elle, il ne lui laisserait rien arriver il en faisait le plus grand serment solennel. Tant qu'il aurait un souffle de vie, qu'importe dans quel état il se trouve, il la protégerait même si pour ceci il pourrait se sacrifier. Certains diront qu'il avait sans doute vu trop de films sur les chevaliers, même si ce n'était nullement le cas en réalité, pour le journaliste ce n'était à aucun moment des mots simplement exprimés à la va-vite mais bien ce qu'il serait capable de faire. Pour autrui il se sacrifierait aveuglement sans la moindre hésitation, encore plus pour une personne proche comme c'était le cas pour Shéhérazade, du moment qu'il aurait la garantie que par la suite tout va bien et que personne ne soit blessé alors ceci lui convenait parfaitement. Pour l'heure il la laissa donc faire, passant pour sa part un bras autour de ses épaules pour lui signifier qu'il était bien présent, reprenant son observation des lieux et des personnes pour s'assurer que rien ne puisse perturber cette tranquillité. Le remerciement lui faisait plaisir, frottant un peu le bras pour lui signifier que ce n'était rien, or pour lui agir de cette façon était naturel et n'avait guère besoin que l'on vienne lui dire merci. Il n'avait pas démarché pour recevoir quelque chose en retour, agissant d'ailleurs ainsi avec tout le monde, mais il acceptait que d'énoncer ce simple mot puisse faire du bien à Shé et qui renfonçait peut-être le fait qu'elle n'était pas seule.
« Tu pourras compter sur moi quoi qu'il arrive, il te suffit d'appeler et je suis là comme par magie. Que ce soit à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, même si je suis encore en retard pour rendre un article, je serais fidèle au poste... D'ailleurs si tu veux tu peux venir chez moi si tu ne te sens pas en sécurité à ton appart, je promets que j'ai tout bien rangé et puis j'ai encore des recherches à faire. »
Il ne lui forçait pas la main bien sûr, elle était libre de refuser si elle ne se sentait pas assez à l'aise avec cette solution, cependant il se sentirait plus rassurer pour sa part de ne pas la savoir seule après ce moment d'angoisse pour elle.
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Ven 20 Nov - 14:18
Alone in the dark
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Depuis qu’elle y vivait, elle n’avait plus jamais quitté Storybrooke, peut-être principalement par peur de recroiser son ex. Cela avait un petit côté effrayant, déjà que rester seule dans son appartement ne la rassurait pas. Alors l’idée de quitter la ville, c’était un peu comme s’exposer. A croire qu’elle devenait agoraphobe. Cela ne lui ferait donc pas de mal de sortir. D’autant qu’elle était bien plus rassurée de savoir que si elle devait aller faire une virée dehors, elle ne le ferait pas seule. Elle n’était pas assez courageuse pour ça actuellement, de toute façon. Mais elle luttait, elle luttait vraiment pour changer et pour devenir courageuse.
L’atmosphère s’était détendue, elle se sentait mieux et presque libérée d’un poids sur le cœur. L’aube commençant à se lever était là pour l’apaiser davantage, donner un ton doux à ce début de journée. Souriant légèrement, elle s’étira, la fatigue ayant rendu ses muscles endoloris. Pourtant malgré la fatigue elle aurait aimé que ce moment ne s’arrête jamais. Presque sur un nuage, elle murmura doucement.
« Oui, ça me semble être un bon programme, ça ! »
Elle ne se sentait pas plus heureuse, mais peut-être un peu moins effrayée tout de même. Le fait de pleurer avait surtout calmé ses nerfs, bien trop mis à vif jusque-là. Maintenant, elle se sentait simplement plus sereine. Rien n’avait changé, mais elle se sentait mieux. Comme quoi, pleurer aidait vraiment à soulager les âmes en peine. Elle n’avait jamais vu la chose ainsi, avant. Naïve qu’’elle était, elle avait tout fait pour reste forte. Elle aurait dû se laisser aller beaucoup plus tôt, si c’était pour se sentir plus calme par la suite.
Attentive et tout calme à présent elle avait écouté les mots de son ami, qui lui allaient d’ailleurs droit au cœur. Sa gentillesse était l’une de ses plus belles qualités, mais peut-être l’un de ses défauts également. Elle s’inquiétait, parfois, que l’on profite de sa gentillesse, que ce soit à son boulot ou dans son quotidien. Nul doute que si quelqu’un profitait de lui son côté fille fragile allait vite décamper le temps d’un coup de poing. Son coté protectrice était plus fort que tout le reste, chez elle. Et il faisait tant pour elle au quotidien…
Sa première réaction fut de prendre son ami dans ses bras, dans un geste de remerciement et dans un élan d’affection. Elle se demandait ce qu’elle pourrait bien faire s’il n’était pas là…
« Merci pour tout, Duncan. Vraiment, je ne sais pas comment j’aurais pu faire face si je ne t’avais pas croisé. Je me sens un peu mieux grâce à toi. Ta proposition est très gentille, mais je pense que je vais rentrer. J’ai besoin de dormir, et je ne voudrais pas t’empêcher de faire tes recherches. »
Avec douceur, elle déposa un baiser sur son front et se redressa, s’étirant pour la deuxième fois. Elle vint mettre une main devant sa bouche pour bailler, preuve que son corps réclamait du sommeil d’urgence. Elle aurait même pu s’endormir sur ce banc, si elle s’y serait allongée.
« Quand tu pourras prendre un jour de congé fais-moi signe, et on ira manger cette pizza ! »
Elle lui adressa un petit clin d’œil avant de tourner les talons et de se diriger vers son appartement. Prochaine étape : dormir ! Elle était si fatiguée qu’il lui semblait que passé cette étape, elle serait opérationnelle pour tout et n’importe quoi !
By Phantasmagoria
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Sujet: Re: Alone in the Dark. Jeu 26 Nov - 15:35
Les premiers rayons du soleil faisaient petit à petit leur apparition, les ténèbres semblaient prendre du recul face à la journée qui débutait lentement, comme quoi après la nuit la lumière était toujours à son poste. Assez lyrique dans un sens, un brin poétique et imagé aussi, mais après tout Duncan était journaliste et il avait tendance parfois à vouloir embellir le quotidien en ayant la vision la plus positive qu'il puisse exister. Il était bien plus serein en sentant Shéhérazade ainsi le prendre dans ses bras, d'une accolade amicale qu'il vient rendre en toute simplicité, comme si au final même si la peur était encore elle ne pourrait jamais gagner. Les remerciements de son amie lui arrachaient une fois encore un sourire des plus sincères, il est vrai qu'il avait l'air de bonne humeur constante et ce n'était sans doute pas vraiment faux, rassurait de sentir que l'écrivaine prenait conscience de tout ce qui l’entourait mais surtout du fait qu'elle n'avait rien à craindre. Certes il n'y avait nullement que lui qui se préoccupait de son sort, il n'était pas du genre à s'octroyer des lauriers qu'il ne pensait pas mériter dans le fond, mais quelque part ça le touchait d'avoir réussi à être là quand il fallait et à un moment où elle en avait cruellement besoin. Il ne lui tenait aucunement rigueur de vouloir rentrer chez elle, lui-même comprenait mieux que personne ce sentiment d'avoir le besoin d'être dans son propre espace personnel pour aller bien, bien qu'il aurait pu mettre à plus tard ses recherches sans le moindre souci pour elle. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas l'habitude d'être en retard, de reporter sans cesse, ou de se préoccuper vraiment du temps qui passe. La ponctualité n'était pas son fort, et le mot était sans doute faible, alors honnêtement il n'était plus à une journée près mais respectait le choix de la jeune femme. Un peu surprit par le baiser sur le front il ne dit cependant rien, il pouvait se montrer très affectif mais il n'était pas sûr que c'était le genre de Shé, voulant éviter de redonner une quelconque panique inutile.
« D'accord, repose-toi bien surtout. Tu sais où me trouver si jamais tu ne te sens pas bien, je viendrais aussi vite que le vent ! »
Souriant à cette affirmation, voulant la mettre en confiance, sa démarche n'en était pas moins des plus sérieuses. Duncan pouvait faire beaucoup pour les autres, sans rien demander en retour, mais encore plus pour les personnes qui avaient une importance toute particulière à ses yeux. Se retenant de bailler aussi en la voyant faire, se frottant le visage au passage pour se réveiller un peu plus, tout ce qu'il avait envie aussi de son côté c'était dormir. Au final il n'avait nullement fermé l’œil de la nuit, entre la sortie avec ses collègues et essayait de calmer du mieux qu'il pouvait l'écrivaine, mais quelque chose lui disait qu'avant qu'il puisse aller dans les bras de Morphée il aurait de quoi faire. Une journée de travail l'attendait, il aurait tout juste le temps de rentrer et de se changer c'était déjà ça, et il risquerait sans doute de s'endormir à son bureau avant que Sidney vienne lui remonter les bretelles. Mais il s'en fichait. Le journaliste avait fait ce qu'il lui avait semblé être le plus juste en venant ainsi en aide à la jeune femme, c'était tout ce qui comptait pour lui et tant pis si par la suite ceci pourrait bien avoir des répercussions de son côté, il serait prêt à ne pas dormir pendant toute une semaine si ceci lui permettait de voir une fois encore le sourire de Shéhérazade. Se relevant du banc il fit légèrement craquer son dos, il commençait à se faire vieux voilà, avant de regarder assez intéressé l'écrivaine. L'appel de la nourriture. Une des meilleures méthodes pour le sortir de sa réserve naturelle très certainement, venir l'appâter avec n'importe quoi de mangeable du moment que ce n'était pas un truc épicé – ça non jamais, dans ces moments-là c'était son instinct primaire et animal bien enfoui qui prenait le dessus malgré la malédiction. Hochant fortement la tête à aux dires de la jeune femme, maintenant qu'il y avait de la pizza en jeu il était encore plus motivé par cette histoire qu'il ne pouvait l'être avant, il allait devoir redemander sous peu l'autorisation de prendre une journée de congé.
« Sans souci, tu sais bien que je ferais n'importe quoi pour de la pizza... En tout cas, dors bien et essayes de te reposer, je passerais peut-être plus tard en fin de journée si je peux. À plus ! »
Lui faisant un signe il marcha à reculons, s'assurant qu'elle prenait la bonne direction dans un ultime besoin de protection qui se faisait ressentir, avant de prendre lui-même correctement le chemin du retour jusqu'à chez lui en ayant l'impression d'avoir pu faire quelque chose de bien.