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 Cupcake lovers, partners in crime.

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MessageSujet: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyJeu 3 Mar - 22:32


ft April Todd & Léon Chame
Encore cinq minutes, cinq petites minutes ... La princesse grommelait dans son lit, alors que le réveil venait lui percer les tympans. Ni une ni deux elle se protégeait du bruit, tête enfouie sous sa couette et dans son oreiller, mais la paix n'était que de courte durée. Aujourd'hui n'était pas une journée comme les autres. Pas de livraison pour aujourd'hui, mais autre chose d'encore plus important. Oui, car elle avait posté des petites annonces à la mairie : elle avait décidé d'enseigner aux habitants qui le voudraient bien l'art de la pâtisserie, et c'était encore plus d'actualité que depuis que la malédiction avait échoué. Les gens avaient besoin de rire, de penser à autre chose qu'à leurs malheurs passés, et elle n'était pas la seule. Durant ces vingt huit ans, figée dans le temps, notre héroïne -si il y avait un héros, il y avait aussi toujours un méchant- avait développé cette passion pour la confection de petits gâteaux et avait entrepris de conserver sa petite affaire quand bien même plus rien ne l'y retenait. Elle aimait son travail, maintenant, et alors que la fourrure magique d'un âne reposait entre deux manteaux dans son placard, la jeune femme se levait, avec difficulté certes. Ses petites mains venaient à frotter le coin de ses yeux, ses très grands yeux. Une douche et un petit déjeuner bien mérité, rien de tel pour commencer une journée. Son invité, un mystérieux inconnu qui avait répondu à son annonce, devait arriver d'ici une heure. D'ici là, elle avait tout le temps qu'il lui fallait pour pouvoir confectionner quelques petites pâtisseries et accueillir notre invité. Ah oui, j'ai oublié de commencer de la manière dont on procède d'habitude ! Excusez moi, cher lecteur ! Voici donc une entrée plus traditionnelle de la chose, mais qui, vous avouerez, parvenait toujours à allumer des étoiles dans nos yeux.

Il était une fois, une princesse. Cette princesse avait un père, une mère, et ils vivaient tous trois paisiblement dans leur beau château. Un jour funeste vint où l'on annonça que la Reine était mourante. Cette dernière fit promettre à son époux qu'à sa mort, il n'épouserait que la plus belle femme de tout le royaume. Ainsi, le Roi envoya ses gardes parcourir monts et merveilles pour retrouver cette femme, afin qu'il puisse en faire la nouvelle Reine. Mais il s'avéra que la seule capable de rivaliser avec la beauté de sa Majesté n'était autre que la Princesse, qui se retrouva dans l'obligation de marier son propre père. Ainsi, grâce à la peau d'un âne magique qu'elle acquit, la princesse s'enfuit, laissant sa mère, aux prémices de la mort, et son père, seul souverain du royaume. Cette cape lui permit d'échapper à toutes les troupes que le Roi lança à sa recherche. La Princesse traversait les royaumes les uns après les autres jusqu'à s'arrêter finalement, lorsqu'elle se trouva assez loin, dans une forêt dont on disait qu'elle était enchantée. Cette histoire, on la connait plus communément sous le nom de Peau d'Âne. Vous souvenez vous ? Mais connaissez vous la vérité ? Car la Princesse avait un nom. Elle s'appelait Faith. Ou ... Plus communément, comme elle préférait se nommer, April.

C'était un bon résumé. Si on partait immédiatement dans les détails, ce ne serait plus amusant, plus du tout ! Regardez là donc, sortir de petits cakes du four. De jolis gants décorés de motifs ornaient ses mains, comme un forgeron sortait l'épée de sa coulée de métal chaud. D'un geste délicat -apparemment, toutes les princesses étaient aussi douces et bien élevées-, elle soufflait sur les petits gâteaux dont la gentille fumée s'élevait jusqu'au plafond de l'appartement. Un sourire jusqu'aux oreilles, elle entreprit de les laisser refroidir à température ambiante pour mieux pouvoir les décorer ensuite. C'était le moment le plus amusant ! Ça laissait place à l'imagination. N'était-ce pas inspirant que de pouvoir orner une jolie pâtisserie d'un millier de couleurs ? April avait l'habitude. Pendant que ses gâteaux avaient cuit, munie d'un doux tablier, elle avait commencé à préparer son glaçage dans une ribambelle de ton pastels. C'était certes usant d'avoir plusieurs préparations à surveiller, mais le résultat n'en était que meilleur pour les yeux et pour les estomacs. Puisque les éléments dont elle avait besoin étaient terminés -il ne manquait plus qu'à attendre qu'ils refroidissent chacun de leur côté-, la pâtissière nettoyait son plan de travail. Fiou ! Une bonne chose de faite. Et ça valait d'autant plus que quelques minutes plus tard, quelqu'un sonnait à la porte. Cette sonnerie grésillait d'un ton des plus communs, mais étrangement, ça faisait toujours un certain effet quand elle retentissait. En un coup d'oeil, elle vérifiait l'heure. Eh bien, il était sacrément ponctuel, ce drôle de visiteur ! C'est guillerette comme à son habitude -April tentait tant bien que mal de s'évader dans sa nouvelle vie à Storybrooke- qu'elle se dirigeait vers la porte. Sans oser regarder à travers le judas pour identifier furtivement son petit stagiaire, elle saisit courageusement la poignée, et c'est là qu'elle ouvrit. C'est ici que commence vraiment la suite de notre histoire ! Qui sait les aventures qu'April et son apprenti vivraient, et surtout, allaient-ils s'attirer des ennuis ?

- Bonjour ! Vous devez être mon stagiaire ! S'empressait-elle d'annoncer d'une voie joviale sans même avoir pris le temps de vraiment l'observer.


... Et c'est à cet instant, cet instant là, ce tout petit instant, qu'elle le vit vraiment.






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Dernière édition par April Todd le Mar 22 Mar - 9:24, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyLun 7 Mar - 11:52



L'adresse qui était marquée sur le bout de papier semblait être la bonne, laissant découvrir une petite et charmante petite maison très banale pour Storybrooke, offrant l'impression d'être dans un film où tout respirait la joie de vivre et l'harmonie parfaite. En fait, en y regardant de plus près, il ne restait plus qu'une musique de fond et des petits oiseaux qui chantent pour avoir le plan typique d'un dessin animé pour enfants. Léon soupirait lourdement en étant presque déjà fatigué par avance, depuis qu'il avait croisé la route de Valentina la folle de la Saint-Valentin et des cœurs sa méfiance n'avait fait que croître, et s'il n'y avait pas un chèque à la clé il n'aurait nullement fait le déplacement. Il était amusé de voir que les humains étaient sous beaucoup d'angles comparables aux monstres de la ville dont il venait à l'origine, la seule chose qui les différenciait vraiment c'était une apparence hideuse et le fait d'avoir besoin des cris des enfants pour pouvoir survivre, il y avait toujours un imbécile qui était prêt à le payer pour découvrir la vérité mais surtout montrer la laideur d'une situation. De la femme bafouée qui avait des doutes sur la fidélité sur son mari, retrouver des personnes surtout à la suite de la malédiction et dans certains cas très certainement pour des règlements de comptes, venir surveiller une personne qui cache des secrets pour être trop honnête. Tout ceci n'était qu'un faible échantillon de ce que l'ancien caméléon avait pu faire dans cette ville, se faisant payer sans aucune honte pour en d'autres termes foutre la merde parfois de par son métier de détective, mais ce qu'il préférait avant tout c'était lorsqu'il devait se mêler des affaires entre entreprises. Peut-être parce que de son côté il avait voulu révolutionner l'industrie des monstres, en inventant une machine qui lui aurait non seulement permis de stopper une pénurie mais lui aurait permis aussi de se débarrasser une bonne fois pour toute de son rival de toujours, et que même coincé ici il était toujours bon de prendre le meilleur de chaque entreprise même la plus insignifiante qui soit. Il avait d'ailleurs été surprit de prime abord d'aucunement connaître celle-ci, sans doute dû au fait que celle qui gérait tout ceci cuisinait et préparait tout à domicile tout en laissant sous-entendre à une taille assez réduite de son champ d'action par conséquence, mais des recherches rapides lui avaient signalé qu'il était en présence d'une pâtisserie.

Restant un instant devant la porte, essayant d'entendre le moindre bruit pouvait être quelque peu suspect et qui lui ferait faire demi-tour,  Léon avait longuement hésité sur la méthode à user pour pouvoir approcher la pâtissière et ses secrets de fabrication. L'infiltration avait toujours été son fort après tout, il se fondait parfaitement dans le paysage et savait se faire oublier de tous pour pouvoir prendre à loisir ce qu'il voulait, mais depuis que la malédiction était rompue il avait aussi cette merveilleuse possibilité que de redevenir aussi invisible qui le voulait. Tellement pratique. S'il le voulait il lui suffisait de rentrer par une fenêtre ouverte en étant parfaitement non visible, de prendre ce qu'il cherchait à savoir pour le coup une recette particulière qui lui ferait gagner un joli petit paquet d'argent, jusqu'à ce qu'il se rappelle un détail fâcheux qui l'empêchait parfois d'avoir d'agir dans cette idée-ci. S'il devenait transparent c'était avant tout sa peau, étant un parfait caméléon dans les deux sens puisque c'était sa véritable nature profonde, mais les vêtements eux ne suivaient pas et restaient bien visible des autres et lui donnait là un problème de choix. À Monstropolis déjà il avait dû abandonner ses lunettes qui ne disparaissaient pas en même temps que lui, elles restaient là et de ce fait venaient gâcher sa couverture, au point qu'il avait dû les laisser de côté alors que sa vue était catastrophique. Alors oui il existait une solution, plutôt simple en y regardant de plus près, s'il ne souhaitait nullement se faire repérer de cette manière et c'était tout simplement de retirer la moindre chose qui pourrait le faire découvrir. Cependant, Léon n'avait aucune envie de se trimballer ainsi les fesses à l'air juste pour récupérer une recette, encore moins vu le froid et le vent qu'il y avait en ce moment. Il n'allait pas chopper un rhume parce qu'il avait voulu jouer à l'homme invisible, il restait dans le fond un reptile qui craignait le froid et qui préférait se prélasser dans la chaleur, c'est pour cette raison qu'il avait trouvé cette excuse de stagiaire en cuisine pour pouvoir rentrer à l'intérieur sans embûche. La technique de montrer patte blanche.

Respirant un long coup et soupirant tout aussi fort il devait se mettre dans son personnage, c'était un peu comme du théâtre d'une certaine manière, pour montrer que ses intentions étaient bonnes et qu'il était ici en toute innocence. Léon ne serait pas le détective privé et l'espion industriel aujourd'hui, en tout cas pas en présence de la pâtissière qui avait accepté sa demande si naïvement, il lui avait même donné un nom bidon et allait devoir se montrer sympathique mais aussi quelque peu timide. Parce que non l'ancien monstre n'allait pas arriver avec ses grands chevaux et son sale caractère, il savait que la moindre chose ou contrariété le mettait en rogne comme jamais et qu'il explosait plus vite qu'une bombe, il allait devoir prendre sur lui pour chercher à cacher ce qu'il était vraiment. Doucement il sonna donc pour signaler sa présence, prêt à tout de même devoir se défendre si jamais il tombait sur un adversaire imprévu, voyant alors s'ouvrir la porte sans doute trop brutalement à son goût. La jeune femme qui lui faisait face semblait radieuse, trop si on voulait son avis, au point qu'il était presque fatigué d'avance. Pourtant celui qui se nommait Randall dans son monde venait lui offrir un petit sourire, celui qui montrait qu'il était ravi d'être ici mais qui venait tout de même appréhender ce cours improvisé de cuisine, tout en hochant légèrement à la question qu'elle venait lui poser. Dire qu'il y a des années Léon était vraiment comme ça, le plus timide des monstres qu'on n'a jamais vu très certainement, heureusement qu'il s'était mis un bon coup de pied. C'était fou ce que le besoin de vengeance pouvait faire, il avait tellement détesté cet idiot de Sully qu'il avait voulu devenir meilleur que lui, mais il aurait tout le temps d'y penser une toute autre fois. Pour l'instant il faisait tout pour paraître normal, le type lambda qui a juste du mal dans un domaine et qui demande de l'aide, juste peut-être un peu sur la réserve par rapport à la moyenne.

« On ne peut rien vous cacher, en effet c'est bien moi. Je tenais encore à vous remercier d'avoir accepté ma requête, c'était vraiment très sympathique de votre part... En tout cas, j'ai vraiment hâte de venir en apprendre plus grâce à vous. »

Les politesses d'usage. Si parfois Léon pouvait s'en passer ça serait avec une joie immense, il n'était pas le genre de type à souhaiter un bonjour, mais il n'avait pas vraiment le choix et devait éviter de faire son asocial de première. Suivant la fameuse pâtissière jusqu'à la cuisine, qui était ainsi le centre de toute sa petite entreprise, l'ancien monstre observait tout ce qui l'entourait pour être sûr de ne rien rater. On ne pouvait pas vraiment parler d’entreprise à son goût, tout ne pouvait pas être à la taille de Monstres & Cie il est vrai mais tout de même, convaincu que s'il donnait la recette tant convoitée par un courant malhonnête il ne faudrait sans doute pas longtemps pour que la demoiselle vienne mettre la clé sous la porte. Mais ce n'était pas son problème. La situation des autres ne l'avait jamais intéressé jusqu'ici et ce n'était pas maintenant que ceci allait changer, il n'aurait aucune forme d'empathie ou d'émotion en pouvant apprendre qu'elle pourrait fermer boutique et encore moins par sa faute, c'était un monde impitoyable où sévissait la loi du plus fort. La seule chose qu'il voulait bien avouer c'était qu'elle semblait être plutôt doué en décoration de gâteaux, en tout cas de ce qu'il pouvait voir devant lui, concédant même qu'elle avait une technique assez perfectionnée.

« Vous devez en avoir de la patience pour pouvoir décorer de cette manière vos gâteaux, vous étiez aussi pâtissière dans votre autre vie ? »

Quitte à devoir passer un certain temps avec elle autant essayer de se montrer le plus docile qu'il soit, les compliments ça marchaient toujours après tout, pour l'instant il devait jouer le type qui pouvait s'émerveiller de tout.






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Dernière édition par Léon Chame le Lun 14 Mar - 16:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyMer 9 Mar - 19:23


ft April Todd & Léon Chame
C'était un grand garçon. Enfin, un grand jeune homme. Elle, qui atteignait tout juste le mètre cinquante, se retrouvait presque devant un géant. Sa peau tout aussi pâle, ses cheveux bruns et ses prunelles marrons -chose qu'ils avaient en commun- lui paraissaient sortis d'un rêve. Mais c'était la réalité, April ! Et la sonnette qui avait retenti dans ton chez toi t'avait bel et bien indiqué que tu avais un visiteur. Ce dernier paraissait si timide. C'était trop mignon. Aujourd'hui, on était en plein hiver. Enfin, on en était presque sorti, les jours se rallongeaient, mais le froid demeurait, surtout dans le vent. Ce vent, imprévisible et chantonnant, emportait les feuilles des arbres, les remords et les faux souvenirs, ceux qu'on avait accepté pendant vingt huit ans maintenant et qu'on jetait à moitié par la fenêtre. Car mine de rien, le temps avait beau s'être arrêté, tout ceci, cette ville, cette vie, faisait partie d'eux, maintenant, et rien ne pourrait y changer quelque chose. Le baiser du véritable amour avait brisé la malédiction, et puis maintenant ? Que se passerait-il ? Observerait-on un changement ? Que deviendraient leurs royaumes perdus ? Que deviendraient tous ces instants qu'ils n'avaient pu vivre, que deviendraient toutes ces choses qu'ils avaient espéré avoir, et maintenant bloquée chez eux ? Comme une vague sur une plage de sable fin, la sauveuse était arrivée et avait tout changé. Mais pouvait-on vraiment dire que sa venue remettait les compteurs à zéro ? Non. April le savait très bien. Après tout elle était bien placée pour le comprendre. Elle avait peut-être encore un rôle de princesse à jouer ... Mais comment assumer une place qui revenait à la mère qu'elle a du abandonner et au père qu'elle a failli marier ? La pâtisserie, en revanche, lui faisait oublier. Lui faisait aimer autre chose. L'égarait dans de gentils songes sucrés, l'espace de quelques heures, et ça ... Ça lui faisait beaucoup de bien. De ne plus être Peau d'Âne, mais d'être April, tout simplement. Elle jurerait qu'elle n'était pas la seule dans ce cas. Avoir une vie qu'on préférerait oublier, s'être plu dans cette insouciance de la malédiction, ça ne pouvait pas lui arriver qu'à elle, et elle ne l'ignorait pas. A chaque fois qu'elle croisait quelqu'un dans la rue, elle se demandait bien qui cette personne avait pu être dans le passé, mais ... Elle faisait table rase de tous ces événements et se concentrait sur le présent. Comme on dit : "Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent", et c'est un bon dicton.

La voix du dit stagiaire tintait à ses oreilles pour la première fois, là aussi. C'était la journée des sens, dites moi ! Sans plaisanter, les propos optimistes de notre -elle l'ignorait bien évidemment- espion touchaient agréablement notre chef pâtissière qui, brandissant son gentil sourire sur le palier de sa maison, l'invitait à l'intérieur, souci de politesse. "Je n'aimerais pas que vous attrapiez froid", se permit-elle de rajouter, avec maladresse. Elle était toujours insouciante notre Peau d'Âne, et ça l'était depuis vingt huit ans. Elle avait bien fait de poster ces petites affiches, se dit-elle, toute contente. Si elle avait su que quelqu'un de motivé -il le laissait paraître du moins, même si ce n'était qu'une façade- répondrait à son annonce, elle l'aurait fait plus tôt ! Alors, pourquoi ne l'avait-elle pas envisagé, me diriez vous ? Peut-être par peur. Peur de quoi ? Peur de qui ? Peur de décevoir, peur d'être déçue -et c'était toujours d'actualité-, sans doute. Mais les bonnes histoires n'en étaient pas si les personnages principaux ne prenaient pas de risques. N'est-ce pas ? La maison était toujours en ordre. Une vraie fée du logis, notre princesse ! Après tout, quand on cuisine, on se doit d'être organisé, quand bien même le ménage c'est et ça reste une corvée. Un joli chandelier pendait tendrement au plafond, et le canapé s'agrémentait simplement de petits coussins colorés. C'était un vrai petit palais de luxe dont avait hérité notre jeune femme. C'était "normal". La malédiction avait été prévue pour qu'à part Blanche Neige, les Princes, Princesses, Rois et Reines arborent de beaux appartements, et inversement. Depuis qu'elle avait été rompue, et même avant, April ne se vantait pas de sa situation, et son métier lui suffisait à payer le loyer, de toute façon. C'était un bénéfice à ne pas retourner mais elle n'irait pas louer la finesse du toit qu'elle avait au dessus de la tête.

Et voici la pièce maîtresse de la maison, l'atelier, c'est bien sur de la cuisine, qu'il s'agit. D'ailleurs, elle avait terminé le glaçage de ses petits gâteaux -ces presque trente ans d'expérience lui avaient servi- et ce n'était pas un euphémisme de dire qu'ils donnaient l'envie. L'envie de les manger, tous, les uns après les autres, et de savourer tranquillement, après une longue journée de travail. C'était le réconfort après l'effort, et elle était très à même de dire -grâce à ses clients- qu'une petite sucrerie de temps comme ça, suite à un dur labeur, ce n'était pas refusable. Et puis vint ce drôle d'instant où, avant qu'elle n'ait eu temps de lui présenter les lieux, il proférait ce gentil compliment. Evidemment, il ne pouvait pas connaître la vérité, et elle ne lui en voudrait pas pour ça, mais penser à son ancienne vie, oui, ça lui pinçait toujours le coeur. La gentille April rit doucement, et d'un geste de la main, pour appuyer ses propos, elle lui répondit.

- Pas du tout ! C'est juste que ... J'ai eu du temps pour m'entraîner, pendant toutes ces années.

Elle n'était pas obligée de tout raconter. Le nécessaire, ça suffisait. Après tout, tout le monde avait des choses à cacher ici, finalement, mais tant qu'on était là, n'était-ce pas le présent qui importait ? C'était une question sans vraie réponse. On était ce qu'on avait été, ce qu'on est, et ce que l'on sera. Et dur de savoir lire l'avenir. Enfin, passons. Il y a plus important que ça, cher lecteur.

- Et vous, comment avez vous décidé de venir ici ? Ajoutait notre protagoniste, une lueur curieuse dans les yeux.

Quitte à devoir passer un certain temps avec lui, comme il disait, autant apprendre des choses. April n'avait pas vraiment tant d'amis que ça, à Storybrooke. Elle était sociable, oui, c'était vrai, mais elle était toujours tellement occupée à travailler d'arrache pied qu'elle ne côtoyait les gens que lors des livraisons le plus souvent. Elle s'accordait rarement de pauses, et demeurait forcenée. C'était et ce serait la première fois qu'elle aurait l'occasion de faire connaissance avec quelqu'un, et surtout, il s'agissait de son stagiaire ! D'un point de vue professionnel, il était inconcevable de nouer de mauvaises relations avec lui. Le but, c'était qu'il passe un bon moment en sa compagnie, qu'il apprenne, et ... Elle aussi.






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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyVen 11 Mar - 18:35



Cette pâtissière avait l'air de mettre de la bonne volonté partout, ceci se voyait au sourire qu'elle lui avait offert et lui offrait toujours en réalité, mais plus que tout c'était à son sens la décoration de ses préparations qui la trahissait plus que tout. Des petites pâtisseries que Léon pourrait qualifier d'assez mignonnes, sans doute même du genre girly à souhait en y regardant de plus près, ce qui lui faisait dire par avance que le temps qu'il passerait pourrait être un supplice s'il n'utilisait pas la naïveté de la demoiselle. Parce que l'ancien monstre avait été ce genre de personne qui prend du temps à venir décorer ses confections, dur de se l'imaginer ainsi surtout quand on connaissait son véritable visage et pour ceux qui l'avaient fréquenté dans son monde, surtout en ce qui concernait des cupcakes. Il avait été idiot de penser un seul instant que dessiner des petits visages souriants en haut du gâteau, ou même essayer de les rendre amusants avec des couleurs vives par exemple, auraient pu ainsi lui apporter la moindre sympathie d'autrui mais surtout leur amitié. Il n'avait pas besoin d'ami. Le seul ami qu'il avait eu lui avait tourné le dos, tout ça à cause de cet idiot de Sully – comme toujours à ses yeux au point qu'il n'était plus objectif, alors il en avait fait tout autant et avait décidé de devenir le meilleur dans son domaine pour se venger de la vie en général. Il avait été un monstre craint autant par les enfants que certains collègues, beaucoup avaient refusé de travailler avec lui alors que son coéquipier d'usine subissait un véritable enfer à ses côtés, celui-ci lui allait parfaitement ainsi et avec les années il n'avait aucunement cherché à changer cette image. Pourtant aujourd'hui il était là tout timide qu'il voulait bien le montrer, accentuant un faible sourire gêné ou alors admiratif devant ce qu'il voyait, alors que dans le fond tout ce qu'il avait envie de hurler c'était qu'elle lui donne cette satanée recette tant convoitée. Oh il aurait pu directement la menacer après tout, venir la saisir par le bras et le plaquer contre le mur tout en venant petit à petit lui déboîter l'épaule pour qu'elle parle, mais en tant que détective il devait se faire discret surtout dans cette petite ville de Storybrooke. Une vraie prison à ciel ouvert, personne ne pouvait sortir alors que très peu pouvaient entrer, s'il voulait survivre ici il avait intérêt à se montrer moins violent qu'il pouvait l'être.

Léon souriait intérieurement qu'il avait peut-être touché un point sensible avec cette question de vie antérieure, son côté moqueur riait plutôt pas mal en voyant cette petite attitude changer, au moins il serait quoi aborder par la suite s'il souhaitait que la pâtissière puisse se taire. Cependant il devait de ce fait constater qu'il avait aussi merdé quelque part, même s'il savait parfaitement se défendre s'il pouvait éviter de devoir agir ceci lui convenait tout autant, il n'avait même pas pris la peine de venir faire quelques recherches sur la jeune femme et n'avait par conséquence aucune idée de qui était à ses côtés. Problème. Mais elle lui semblait tellement inoffensive qu'il ne se sentait pas une seconde menacé le moins du monde, même s'il était la preuve qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences après tout, et peut-être que ceci était l'effet des gâteaux présents. Il y avait de l'innocence dans ce qu'il voyait, un potentiel manque de maturité peut-être mais il n'avait aucune envie d'y mettre sa main à couper, une sorte d'écho à ce qu'il était surtout et c'était pour cette raison qu'il avait l'impression qu'il ne devait absolument rien craindre. Parce que dans ses jeunes années, lorsqu'il se nommait Randall dans son monde où les monstres sortent des placards, il n'arrivait jamais à effrayer qui que ce soit et pire que tout il se laissait marcher sur les pieds tandis qu'il confectionnait des pâtisseries du même calibre. C'est pourquoi tout ce que le détective lui offrit à cet instant ce fut un petit hochement de tête, pour lui signifier qu'il comprenait ce qu'elle voulait dire et qu'elle n'avait pas à s'en faire, comme pour lui prouver dans un sens qu'elle pouvait trouver en lui une sorte d'allié. Jusqu'à ce qu'elle vienne ainsi la fameuse question qui fâche, celle qui était incontournable et qu'il attendait tant elle était inévitable, à savoir le pourquoi de sa présence ici. La version officieuse, à savoir lui voler une recette pour un concurrent déloyal, ne devait pas fuiter et il devait trouver une version plus conventionnelle à lui offrir. Il devait mentir. Pas vraiment que ceci le dérange, Léon mentait autant qu'il pouvait respirer au point que ceci devenait naturel chez lui, juste qu'il devait trouver quelque chose d'assez crédible mais aussi qui lui permettrait d'arrêter cette petite comédie à une seule séance.

« En fait, la fin de la malédiction a remis pas mal de choses en perspective, parfois des choses plus dures à encaisser que d'autres... Je crois que c'est le parfait moment pour moi de prendre un nouveau départ... Je ne sais pas trop réellement pourquoi, mais je dois au moins essayer... »

Rien de mieux que de l'apitoiement pour se mettre plus facilement son auditoire dans la poche, en plus il était convaincu qu'elle était le genre à avoir une bonne âme envers autrui, totalement dans le rôle qu'il voulait offrir. Léon faisait mine de ne pas oser trop la regarder, comme si le passé était de ce fait trop difficile à assumer ou quelque chose dans ce goût-là, qu'il avait réellement besoin de pouvoir de cette manière changer de vie. Pour accentuer son faux comportement timide il venait jouer quelque peu nerveusement avec ses doigts, les entortillant entre eux comme pour monter une forme de malaise qu'il préférait éviter, espérant que ceci la passe l'envie de lui poser des questions à son sujet. Parce que même si l'ancien caméléon pouvait aisément mentir il savait qu'il ne devait pas trop en abuser, au bout d'un moment ou l'autre ça finissait toujours par lui retomber sur le coin du nez malheureusement pour lui, parce qu'une personne trop attentive à ses dires pouvait lui agiter le fait qu'il se contredisait dans sa propre argumentation ou parole. Il devait se montrer plus faible que ce qu'il n'était en réalité, lui prouver qu'elle n'avait rien à craindre de lui sans pour autant à aller jusqu'à parler de confiance, alors qu'il avait presque envie de se donner des claques en agissant de la sorte. Mais le travail c'était le travail après tout. Pour l'instant il devait repérer le fruit de ses convoitises, le pourquoi il était obligé de jouer les gentils timides alors qu'il en avait horreur, restant sur le qui-vive en attendant de pouvoir mettre la main dessus. Il devait aussi éviter qu'elle vienne d'une manière ou d'une autre s'attacher à lui, qu'elle puisse vouloir lui remonter le moral ou une connerie du genre qui lui donnerait plutôt de l'urticaire géant, jouer les malheureux c'était bien du moment que ça restait raisonnable. Soupirant un peu avant de lui sourire chaleureusement, comme pour lui montrer que tout allait bien et qu'elle n'avait pas à s'en faire pour lui, il devait glisser vers le type de pleins de bonne volonté qui veut faire comme il faut même s'il ne maîtrise pas forcément. Énergie positive. Sautillant sur place, lui prouver sa motivation sans failles, il était méconnaissable pour les personnes qui le connaissaient.

« En tout cas, je suis prêt à apprendre à vos côtés. Si j'arrive à ne faire que la moitié de ce que vous arrivez à faire j'en serais déjà très heureux, je trouve que vous avez beaucoup de talent même si ce n'était pas votre domaine de prédilection à la base. »

Un peu de compliments histoire de la caresser dans le sens du poil, ce qui n'avait jamais fait de mal à personne après tout, lui montrer une forme d'admiration qui dans le fond n'existait pas. Certes, elle était douée d'un certain côté il devait l'avouer même si ceci lui écorchait la bouche, mais il n'était en temps normal pas le genre à balancer des fleurs aux autres et surtout pas pour faire ce pour quoi ils sont payés. Même si les grandes entreprises ont le principe de l'employé du mois, où à chaque fois il finissait deuxième et le mettait dans une colère folle avant la malédiction, ceci n'avait pas lieu de venir exister à son sens. Peut-être justement parce qu'il n'avait jamais terminé premier, malgré les efforts qu'il pouvait fournir il ne décrochait que la seconde place du podium, il était même indéniable que son regard sur cette pratique serait tout autre s'il avait reçu ce prix. Il devait de cette manière aller à l'encontre de toutes ses pensées, faire et dire même l'inverse de ce qu'il aurait fait en y regardant de plus près, cherchant encore la manière de venir discrètement trouver ce qu'il était venu chercher dans cette maison. Tout d'abord, essayer d'acquérir une forme de confiance et lui montrer qu'il était capable de faire quelque chose de ses mains, ensuite il lui demanderait s'ils peuvent faire la recette et au moment où elle aurait le doux tourné il s'en emparait. Oui. Léon avait l'impression d'avoir trouvé le plan parfait, c'était simple mais efficace au moins, alors qu'il faisait mine de chercher sur le plan de travail un quelconque ustensile ou il ne savait quoi.

« Et donc chef ? On commence par quoi ? J'avoue que je ne tiens plus en place, je n'ai qu'une seule hâte c'est commencer ! »

Il vaut mieux trop en faire que pas assez, c'est toujours ce qu'il avait entendu dire en tout cas, et puis du moment qu'il ne cramait pas sa couverture alors tout lui allait.







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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyMar 15 Mar - 20:40


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N'a-t-on pas le droit de tenter d'oublier ? D'oublier ce qu'on a été, pour rester ce qu'on voulait être ? April connaissait la brutalité du monde qui l'entourait, mais quand il s'agissait de gâteaux, elle perdait toute cette méfiance et cette connaissance, pour ne laisser que la naïveté. La pâtisserie, qui pourrait croire un seul instant que ça pouvait découler à la violence ? Comment quelque chose d'aussi simple et sans mauvaises intentions était capable d'entraîner des choses pareilles ? La -presque- rouquine, puisque ses cheveux auburn brûlaient de jolis reflets à la lumière, n'en avait pas la moindre idée, et c'était bien pour ça qu'elle s'était attachée à cette activité, elle crut bien. C'était quelque chose de purement et simplement mignon, créatif, et amusant, surtout ! Le sourire de la princesse ne ternissait jamais quand elle se mettait aux fourneaux, et c'était une de ces choses qui ne changeaient pas avec le temps. Qui restaient oniriques et immuables, comme la glace éternelle au fin fond des montagnes. On n'y croit que quand on le voit, mais la vue n'en était que plus agréable finalement. Ça réchauffait le coeur de voir quelqu'un d'aussi passionné. En dehors de cela, il y avait la réalité des choses : April était et resterait toujours une monarque. Elle avait un rôle à assumer auprès des habitants de son royaume, mais comment leur faire face de nouveau après avoir fui, laissant sa mère mourante et son père dans le chagrin ? Il avait beau tenté de l'épouser, il n'allait pas moins que de son vrai nom -qu'elle n'aimait pas-, Faith était l'héritière unique de ces terres et ce peuple qu'elle avait abandonnés. Au moins, en travaillant chez elle, elle ne risquait pas de reconnaître un des paysans de son royaume, ou inversement. Et puis, elle ne sortait que peu. Toujours occupée à cuisiner, livrer, et organiser son calendrier, les seules fois où on avait l'occasion de la croiser c'était lors de ses livraisons, et de ses déjeuners chez Granny. Leurs hamburgers étaient toujours délicieux ! Mais je digresse. Revenons au principal !

Le stagiaire. Oui, lui. Son attitude ne laissait absolument pas supposer que son esprit lui criait de faire preuve de mal-intention. Pauvre April, si tu savais entre les griffes de quel monstre tu t'étais fourrée, tu sourirais moins de la sorte. Enfin, monstre ou pas, humain ou non, n'importait pas de quelle peau on était fait mais ce qu'on avait sur le coeur. C'était cette façon de penser qui lui accordait l'incorrigible qualité mais défaut de faire preuve de pardon. Ce pardon qui lui avait valu de verser des larmes à la mort de son père. Cela faisait d'ailleurs un bon bout de temps qu'elle n'avait plus pleuré. Voir les yeux de Peau d'Âne se gorger de petits diamants c'était  un signe. Un signe de quoi ? Que son coeur battait d'une émotion pure. Contrairement à ce caméléon sournois, qui se faufilait entre les mailles trop grandes d'un filet gentil, elle n'avait pas ce don pour le mensonge, et comme on l'avait dit plus tôt, se plonger dans la pâtisserie lui retirait discernement et méfiance utiles. Son hochement de tête -à lui-, étirait alors son sourire agréable qui se poursuivait et fourmillait avec engouement sur sa face princière. Et si elle savait qu'il lui avait menti, de par son faux nom, mais aussi par son enthousiasme forcé, que dirait-elle ? Quand bien même Peau d'Âne était une femme capable de pardonner, elle n'en était pas un chamallow sans saveur. Un être humain, les monstres aussi, ressentaient tous la douleur du mensonge et le remord, et la colère, et le regret d'avoir été aussi idiot. Quelle idiote tu es, April. Mais tu es heureuse d'être ainsi, aussi naïve que fraîche que passionnée que tendre que les yeux grand ouverts sur les fausses idées dans les rues, que les yeux fermés sur les apprentis pâtissiers. Ne fais pas confiance au vile reptile ma fille, où tu t'en mordras les doigts.

En plein dans le mille ! Bull's eye ! Ou comment perturber une princesse inavouée au simple son d'une voix. Le discours qu'il lui tenait sur les séquelles irréversibles laissées par la malédiction, impétueuse morsure du temps, avait fait mouche. Son petit coeur, qui se serrait dans sa poitrine, lui rappelait qu'elle partageait ce semblant de sentiment, qu'il évoquait bel et bien. Oh, créature, cesse donc de resserrer la corde autour de son cou, laisse la se rendre compte de ta vraie nature ! Ses mimiques gênées n'arrangeaient rien. Que l'on décerne un prix à cet acteur ci : April n'y voyait malheureusement que du feu, du feu sans fumée. Ce n'était donc qu'un jeu de miroir que tout cela, mais  ... Oui, April l'ignorait, oui, April gardait le regard aveugle. Seulement, tout ceci étant faux ... La pauvre ne pouvait nier l'évidence : son stagiaire lui semblait sympathique, et étant  donné qu'ils allaient passer un moment ensemble, ne serait-ce qu'un peu, la petite voyait déjà un agréable instant se profiler à l'horizon. Ça lui était vraiment rare de partager sa passion avec quelqu'un, mais aussi, de rencontrer une personne qui soi disant possédait cette même confusion de chercher à être un autre personnage que ce qu'il avait été. C'était trop beau pour être vrai. Mais justement. C'était trop beau. Raison de plus pour vouloir y croire. Pour être l'être naïf qu'elle était pendant la malédiction et fermer les portes de la Peau d'Âne chasseresse et sceptique. Juste un moment, un petit moment, l'once d'un moment, le temps qu'elle y croie, que ça se passe, et que ce soit fini, pour résumer. Elle envisageait vis à vis de ses manières embarrassées, effectivement, de ne pas approfondir son questionnement sur le sujet. Tout le monde avait des choses à cacher, elle y compris, car même les héros réalisaient des actes dont ils n'étaient pas fiers. C'était la vie, ils ne pouvaient pas être parfaits, toujours de beaux tissus vêtus, et enguirlandés de légendes et de mythes. En tout cas, ledit stagiaire semblait aussi excité qu'elle à l'idée de travailler à deux. Evidemment, ce n'était qu'une mascarade de plus à ajouter au compteur. Mais comme on l'avait déjà dit, laissez à notre protagoniste le luxe de pouvoir croire pour aujourd'hui.

Ce compliment de plus la fit réagir modestement. C'était certes toujours agréable de recevoir un compliment, mais comme s'apprêtait à répondre notre intéressée :

- Oh, vous savez, il y a toujours meilleur que soi, je compte bien m'améliorer encore !

Un doux sourire -à l'en rendre sans doute malade- égayait son visage de jolies couleurs. Bienveillante de nature, car elle savait qu'elle aussi, avait du enfiler la peau de l'apprenti -quand bien même elle avait été autodidacte-, et que ce n'était jamais facile de se dire qu'on serait à la hauteur de nos attentes, un beau jour. Sur ce, le petit mois d'Avril et son fameux mètre cinquante ajoutaient :

- Et je suis sure que vous vous en sortirez très bien.

Le fait qu'il l'appelle "Chef" ne lui déplaisait pas, au contraire ! C'était toujours amusant de se donner les airs du leader qu'on n'était pas. Et alors, il fallait bien commencer par quelque chose ! La printanière April paraissait plus impatiente encore que son "assistant", et elle donnait une directive, un sens aux choses, vers lequel ils se dirigeraient pour quelques instants à venir.

- Nous allons préparer une commande, plaisantait la pâtissière.
Elle sera pour nous deux.

Un rire discret interrompit son explication. Elle avait tant hâte d'apprendre à quelqu'un !

- Et pas n'importe laquelle : Un Red Velvet ! Ici, aux Etats Unis, c'est un gâteau festif très célèbre, mais notre mission d'aujourd'hui sera de le rendre aussi beau que bon ! Et pour ça, j'aurai bien besoin d'une paire de mains supplémentaires ! La préparation du gâteau étant moins longue que la partie décoration, ma préférée, ça ne nous prendra pas trop de temps. Pour un souci également de temps justement, nous séparerons le gâteau en petits cupcakes. D'habitude, je décore mes gâteaux pour qu'ils aient l'air un peu mignon, mais ça fait très fille, alors  ici, on fera plus sobre. Enfin ... Si ça vous arrange.

Le rire cristallin d'April tintait à leurs oreilles. Et la voilà, les voilà, embarqués dans une recette que tout le monde aimait finalement. La jeune femme expliquait avec attention et observait son élève du jour à l'oeuvre. Sa voix fluette s'adoucissait ou se re-dynamisait, fonction de ce qu'ils s'attelaient à faire. Quand l'étape était facile, elle haussait le ton, avec légèreté. Au contraire, quand ça se faisait plus compliqué, elle murmurait presque -quelle drôle d'hyperbole-, et ses yeux brillaient d'une drôle de lueur : comme si le gâteau risquait à tout instant de se briser sous son souffle. Elle s'amusait, et ça se voyait. Mais, bien sur, elle tentait, tant bien que mal, de conserver un tant soit peu de sérieux. L'étape qu'elle attendait le plus allait arriver et en préparation de ceci, après avoir sorti les petits gâteaux du four, pour les laisser refroidir, nos deux pâtissiers sortaient sur le plan de travail le glaçage qu'ils avaient préparé, en plus d'ustensiles utiles à une décoration plus esthétique.






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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptySam 19 Mar - 16:55



Des trucs stupides Léon en avaient dû faire un paquet dans le cadre de son travail, pouvoir jouer ainsi une couverture n'est pas donné à tout le monde, c'est sans doute pour cette raison qu'il était de cette manière aussi naturel à cet instant. Par pure habitude. C'était comme jouer une pièce de théâtre, en entrant un rôle qu'il commençait par ailleurs à connaître par cœur, rien n'était vrai en dehors des possibles conséquences s'il se faisait pincer à mentir de la sorte. Dans ses faux souvenirs l'espion industriel s'était ainsi retrouvé contraint de fuir la Louisiane, pays de prédilection d'animaux assez dangereux et plus particulièrement des reptiles dont il savait dorénavant être le congénère, il avait fini par s'échouer à Storybrooke en voulant se faire oublier dans ce qu'il qualifiait être une ville de trou paumé. Cependant, même si cette histoire était fausse ainsi que le reste de sa vie humaine avant que la malédiction prenne fin, il avait depuis fait d'autant plus attention à ce qu'il pouvait dire ou de sa manière d'agir quand il se trouvait dans ce genre de situation. Le problème étant que pour le vil caméléon tout le monde était un imbécile de première, les prenant pour des idiots sans la moindre cervelle et qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, se moquant allègrement de ces soi-disant héros qui se laissaient berner par un simple sourire et une gestuelle correctement placée. À ses yeux il ne faisait aucun doute que la pâtissière était de cette espèce, trop de bonnes attentions qui lui font dire que le monde il est gentil et joli tandis que des oiseaux bleus viennent gazouiller dans le ciel, il se ferait d'autant plus plaisir à lui pourrir la vie en revendant sa recette et voir sa petite entreprise se casser la figure. Par son regard il la voyait gober ses abjects mensonges, rigolant intérieurement et en se tordant vraiment de rire, pire que tout elle devait même le plaindre ou avoir une attitude s'y rapportant selon lui. Léon fonctionnait selon la loi du plus fort, les plus faibles se font manger et ne peuvent survivre, s'il était arrivé au niveau où il en était aujourd'hui c'était grâce à ses innombrables efforts qu'il ne relâchait pas.

Ah qu'il était loin tout de même le temps où il lui suffisait de rentrer dans une pièce pour provoquer une véritable terreur, à Monstropolis et plus particulièrement à l'usine on l'évitait comme la peste en raison de sa cruauté et ceci lui allait parfaitement, Léon le regrettait profondément depuis que ses souvenirs lui avaient été rendu et qu'il était désormais un humain. Une honte. Il était un monstre qui était censé donner des cauchemars à ces sales mioches en culotte courte, il les détestait tellement et surtout encore plus depuis ce tragique épisode avec cette gamine à couette qui s'était introduite dans leur monde, même s'il avait compris très tôt que ces êtres n'étaient aucunement toxiques jamais il n'aurait pu souhaiter devenir comme eux. C'était une sorte d'insulte à ce qu'il était vraiment, ayant le faible réconfort d'avoir tout de même récupéré ses pouvoirs depuis le retour de la magie – ce qui dans un sens était loin d'être négligeable il fallait bien l'avouer, mais Randall était un caméléon. De ce fait, comme chaque être de son espèce il sait s'adapter à son environnement, ou s'y confondre en adoptant une couleur identique à ce qu'il y avait autour de lui, la survie c'était en quelque sorte son domaine de compétence. Il savait calquer ce qu'il avait sous les yeux, lui permettant de ne pas sortir du paysage s'il n'en avait aucune envie, et peut-être même de manière instinctive c'est un peu ce qu'il faisait avec April ce moment même. Tentant de reproduire un reflet qui n'est pas le sien, tout en y ajoutant sa propre sauce pour éviter d'avoir une réciprocité trop grande, apprenant un peu plus sur elle dans ses paroles mais aussi dans ses gestes. La preuve était sûrement le fait que Léon venait à lui sourire de manière assez douce après son compliment, détestant cordialement être ainsi mais n'ayant d'autres choix, hochant la tête comme pour l'encourager à continuer et aussi lui prouver qu'il était prêt à commencer. Oui il avait hâte, car plus vite ils pourraient commencer plus vite il pourrait filer d'ici avec son dû, c'était comme mettre fin à cette torture qu'il ne pourrait que très difficilement venir supporter une journée entière.

« Une commande ? On dirait que ça ne plaisante pas, je vais devoir me montrer directement à la hauteur. Je ne m'y connais pas vraiment, alors surtout n'hésitez pas à me corriger si jamais ce que je fais ne va pas... »

Jouant les inquiets dans le fond Léon ne comptait faire aucune erreur, l'esprit de compétition dans n'importe quelle circonstance il n'arrivait aucunement à s'en débarrasser, c'était plus fort que lui de se dire qu'il devait être le meilleur. Complexe d'infériorité ? Très certainement. Depuis qu'il s'était fait battre en pleine finale le caméléon ne supportait pas de ne pas gagner, il était de ce fait un très mauvais perdant et surtout un tricheur invétéré qui ferait tout pour remporter la victoire quoiqu'il en coûte, même faire semblant d'être nul ou de perdre il ne savait nullement faire. Même s'il avait l'air peu sûr de lui face à elle il était déterminé comme jamais, c'était toujours délicat car il risquait de ce fait à tout moment de se faire pincer s'il se montrait trop débrouillard, concentré au possible sur ce qu'elle lui expliquait. Bon, ce n'était pas vraiment la recette qu'il convoitait mais au moins ceci était l'occasion de former une sorte de climat de confiance, même s'il n'avait aucune envie de s'éterniser dans ce petit jeu-là, se retenant au possible de sortir une injure à la mention des cupcakes. Tout d'un coup, Léon n'en menait peut-être plus aussi large que cela, se mordant la langue pour éviter de faire le moindre commentaire. La grande terreur d’Élite, celui qui détenait un des meilleurs scores de tous les temps, qui avait effrayé tant d'enfants qu'il ne savait même pas le nombre exact à qui il avait pu donner des cauchemars... secrètement amateur de confection de petits gâteaux. Lorsqu'il avait accepté le travail il n'y avait pas pensé une seule seconde, parce qu'il s'imaginait presque tout simplement rentrer et prendre la recette pour ensuite repartir sans le moindre souci, sauf qu'il venait de comprendre qu'il allait devoir réellement mettre la main à la pâte c'était une tout autre histoire. Depuis son plus jeune âge il avait toujours apprécié de ce fait des petites douceurs, aussi bien au goût que pour les yeux, mais depuis la fin de la malédiction il n'avait pas vraiment eu le temps de venir s'atteler à sa passion secrète. Il refusait que quiconque soit au courant, encore plus une personne qui viendrait aussi de son monde, tout ceci par pure fierté.

« Je ne pense pas avoir le niveau suffisant pour faire de la décoration, mais dans le pire des cas je viendrais apprendre en vous regardant faire si je fais quelque chose de réellement catastrophique. Surtout si c'est comme ces pâtisseries déjà présentes, ce devrait être juste fantastique. »

Mais ta gueule. Léon se giflait mentalement, plutôt deux fois qu'une même, c'était le moment où il devait se taire et faire ce qu'on lui disait. Doucement la partie pratique vient enfin commencer, il ne lui avait jamais semblé avoir déjà préparé une telle chose avant aujourd'hui en fait, le caméléon se montrant particulièrement docile à toutes les instructions que la pâtissière pouvait lui donner si un jour il lui prenait l'idée de devoir réinitier cette cuisine. Non. Il n'était nullement là pour s'amuser et il devait le garder en tête, il était un professionnel qui savait faire la différence entre être après tout sous couverture et être lui-même, d'ailleurs l'amusement c'était pour les gamins et notre monstre peu sympathique détestait les enfants. En y regardant de plus près, il n'aimait pas grand-chose et il était plus simple de faire la liste de ce qu'il aimait que l'inverse, possédant par ailleurs un sens de l'humour qui fût proche du zéro absolu. La voix de son instructrice l'énervait mais pas autant à ce qu'il y a quelques minutes, ou pas autant qu'il aurait pu le penser en restant sur ses positions, cette façon qu'elle avait de faire certains mouvements comme mélanger certains ingrédients avec une manière particulièrement le maintenait concentré. Sans vraiment s'en rendre compte il était en train d'apprendre et en prendre un certain plaisir, il y avait même eu des secondes où il n'avait pas une seule fois pensé à mal, elle avait une joie qui aurait pu être communicative si Léon n'était pas aussi fermé de son côté. Malgré tout il lui souriait chaleureusement, lui demandant par moments si c'était de cette manière qu'il devait faire, mais il se voulait imperméable à toute la bonne humeur ou même intention qu'elle pouvait lui lancer à la figure. Finalement tout se passa sans la moindre embûche, sûrement dû au fait qu'ils avaient une certaine maîtrise dans le domaine, l'observant sans sortir les ustensiles pour décorer les pâtisseries qui finissaient de cuire tranquillement dans le four. Il n'avait jamais vu autant d'outils, n'ayant aucune idée à quoi pouvaient servir certains, c'était comme passer à un tout autre niveau tout d'un coup.

« Hm... Vous êtes donc la seule à travailler ici ? Je veux dire par-là que ça rassemble tout de même une sacrée masse de travail, vous n'avez jamais pensé à embaucher quelqu'un pour venir vous aider de temps en temps ? Enfin... c'est un peu indiscret comme question, vous n'êtes pas obligée de venir répondre. »

Autant faire causette le temps que les cupcakes terminent leur cuisson, s'armant en même temps d'une spatule à glaçage, pour la regarder quelque peu, restant dans son rôle de volontaire timide. Léon aimait en apprendre toujours plus sur les entreprises où il fouinait, voir comment de ce fait elles pouvaient fonctionner, c'était un moyen comme un autre d'en apprendre plus sur les points forts et les points faibles d'un endroit mais aussi ce que pouvait bien convoiter la concurrence. S'il venait découvrir en quoi April avait pu attiser le regard de la personne qui l'employait alors de son côté Léon pourrait jouer dessus, il ferait grimper les enchères et peut-être même faire un petit peu de chantage pour garder le silence, estimant qu'il méritait largement une prime de risque vu tout ce qu'il était en train d'endurer à ce moment-là. Mais de ce qu'il avait compris préalablement, dans ses petites recherches menées avant de mettre les pieds ici, la jeune demoiselle faisait tout elle-même que ce soit autant la pâtisserie que la livraison. Il devait toujours aussi trouver le moyen d'atteindre ce qu'il était venu chercher, la forcer indirectement à lui montrer son bien que de passer un temps interminable à le chercher lui-même, gardant tout de même son objectif principal en tête. Jusqu'à ce que la petite sonnerie caractéristique du four retentisse, indiquant que leurs cupcakes étaient ainsi prêts, le temps de la décoration était ainsi arrivé. Reposant la spatule pour prendre une poche à douilles pleine de crème de couleur verte, on remercie les colorants pour cette performance, Léon se pencha sur l'une des pâtisseries pour commencer son travail de décoration. Concentré au possible, arrêtant presque de respirer pour faire quelque chose de superbe, il avait beau appuyer rien ne venait sortir. Secouant un peu la poche ceci ne changeait rien, sentant son peu de patience s'entamer, mettant la supposée sortie sous les yeux pour regarder de quoi il en retournait. L'énervement lui fit sans doute serrer plus fort l'ustensile, comme s'il aurait pu chercher à étrangler quelqu'un de la manière dont il venait écraser la poche entre ses mains, au point que tout d'un coup la crème sortie en trompe de l'emballage et recevait une bonne moitié du contenu sur la figure.

« Vraiment parfait ! »

Léon avait des envies de meurtre à cet instant, c'était le genre de chose qui le mettait en un simple petit claquement de doigts lui faire péter une durite, tentant d'essuyer avec son bras ce qu'il avait sur la figure.







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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyMar 22 Mar - 9:30


ft April Todd & Léon Chame
Son apprenti était doué. C'était ça qu'elle trouvait étrange. Il était appliqué, concentré, et modeste. Elle se demandait bien pourquoi il avait décidé d'accepter sa proposition de stage, mais ne se penchait pas plus loin sur la question. Après tout, elle aussi, aussi douée qu'elle soit, se ferait un plaisir de payer une visite à un autre pâtissier pour s'améliorer. Il était intéressé, et n'importe qui, même elle, si naïve en ces instants insouciants, aurait pu s'en rendre compte. Et ça paraissait sincère. April conservait un inchangé et inchangeable sourire. Elle n'hésitait pas à préciser à son associé de fortune quand il pouvait mieux faire -en utilisant une technique qui aboutissait au même résultat mais demandant moins d'énergie-, mais aussi, bien sur, quand il faisait bien. Ses mouvements -à elle- lui étaient devenus innés, mais jamais elle ne perdait sa concentration quand elle confectionnait un gâteau : C'était du temps de perdu, et puis quand bien même il s'agissait d'une passion, elle faisait de la pâtisserie son métier. Elle en avait, des commandes à faire ! Mais heureusement, elle avait réduit le flux de livraisons pour pouvoir accueillir son invité. Elle était débrouillarde, mais quand même ! A elle toute seule, elle ne pouvait pas tout faire en même temps. C'était normal, et elle l'acceptait, même si elle voulait toujours faire mieux, repousser ses limites, enfin, vous voyez le genre. Elle ne l'apparaissait pas mais le mois d'Avril était une artiste perfectionniste. Et c'était mieux comme ça. Son tempérament joyeux, insouciant et aimable ne l'empêchait pas d'être appliquée. Et l'application ne l'empêchait pas non plus d'entretenir la flamme de la passion. C'était une montagne de travail, ce qu'elle devait faire tous les jours, mais étrangement, April ne semblait pas le moindre du monde perdre goût à son métier, à l'instar de certains habitants de Storybrooke. C'était une preuve de plus comme quoi April aimait rester April. Quitte à choisir entre une couronne et une poche à douille, vous ne vous posiez même pas la question ! Et puis, comment regarder dans les yeux les sujets que vous aviez laissé dans la misère toutes ces années ?

Oui, il en fallait du matériel, pour décorer les gâteaux. Un art, je vous dit, un grand art ! On se demandait presque si elle n'allait pas construire une maison, avec tous ces machins, ces trucs, ces bidules, toutes ces choses, qui portaient -aux yeux du commun des citoyens- des noms imprononçables, mais qui vous le verriez s'avéraient d'une grande aide, une fois maîtrisés. C'était surtout ce qu'April comptait apprendre au jeune homme qui se tenait près d'elle. C'était une étape difficile que d'apprendre à se servir de tous ces ustensiles mais c'était en forgeant qu'on devenait forgeron. Donc, c'était en pâtissant qu'on devenait pâtissier, par logique.  Vint ensuite la question du caméléon. Le visage princier d'April effectuait une jolie translation jusqu'à ce qu'elle croise ses yeux. Puis, une moue de réflexion se dessinait sur sa face. Il n'avait pas tort, et elle y avait déjà pensé, mais il y avait plein de raisons qui la poussaient, l'avait poussée et la pousseraient à rester seule ici. Elle ne pouvait pas risquer de tomber sur un des paysans ou habitants de son royaume laissé à l'abandon par la seule héritière au trône. Ce sentiment, oui, mon lecteur, c'était de la peur. Peur de quoi ? Peur qu'ils ne puissent pas lui pardonner comme elle avait pardonné à son père. Elle craignait ce moment redouté ou par malchance on la reconnaîtrait. Sa cape magique lui avait permis de se rendre invisible. Littéralement. Cette cape, que lui avait offert Rumplestiltskin -et qu'elle a éventuellement récupéré- avait des avantages et des inconvénients. La magie, toujours, avait un prix à payer, et maintenant elle basculait entre l'envie de se faire de nouveaux amis, et l'angoisse de devoir répondre aux habitants de son royaume. Alors, ce qu'elle craignait plus encore que la peur, la solitude, était ce qui l'empêchait de se blesser sur les épines d'une rose qui peut-être avait fané. Et puis, elle avait des conversations avec ses clients, parfois, lors de ces livraisons. Ce n'était pas si mal, en fin de compte.

- Non, non, vous n'avez pas à être gêné, je concède que c'est une bonne question, commençait April.
Mais je m'en suis toujours très bien sortie par moi même, et puis, je ne voudrais pas déposer tout ce travail sur les épaules de mon associé, conclut-elle.

Comme à son habitude, elle ne mentait pas, mais qui a dit qu'on était obligé de TOUT raconter ? Faith de son vrai nom n'aimait pas son histoire, et c'était compréhensible. Tout le monde ici avait des choses à cacher, et elle avait beau dire la vérité, qui voudrait écouter les lamentations d'une princesse déchue ? Elle avait bien mieux à faire que de se plaindre, notre Peau d'Âne préférée, et ainsi, adressait un sourire gentil -pauvre de lui, peut-être devrait-il déclarer un arrêt maladie avec toute cette gentillesse- au grand brun, à qui elle avait précédemment répondu. Une de ses mèches auburn glissaient le long de son visage. La cuisson passait d'ailleurs plus rapide que prévu. C'était drôle. Pourquoi drôle ? Parce que, d'habitude, elle était seule, pardi. Mais plus maintenant. Aussi bref soit-il, c'était intéressant, pensait-elle, de voir à quel point le temps passait vite quand on était en compagnie de quelqu'un qui partageait la même passion que nous. Enfin, selon elle. Bien évidemment, elle ignorait que toutes ses manières n'étaient que le jeu d'un méchant acteur, mais ... Si on venait à le lui apprendre, elle saurait avec certitude qu'une des scènes de notre pièce de théâtre n'étaient pas que fumées et jeux de miroirs. Elle saurait, par la lueur dans ses yeux, qu'il s'était sincèrement appliqué quand il l'avait assistée dans son travail. Comme on dit souvent dans les films : "Je connais ce regard, et ce n'est pas le regard de quelqu'un d'indifférent". Maintenant, les gâteaux venaient à refroidir en douceur, et, les ustensiles de décoration précautionneusement déballés sur un plan de travail, à côté, de temps en temps, April positionnait une main au dessus de la plaque sortie du four. De par la chaleur qui s'en dégageait, elle parvenait à savoir si les futurs cupcakes étaient assez refroidis. Il lui fallut trois essais, séparés de quelques intervalles, pour qu'elle juge les gâteaux prêts à recevoir le glaçage sans qu'il ne fonde. C'était l'heure de décorer, finalement.

Le stagiaire, qui avait apparemment l'air impatient de commencer, avait beau presser la poche, remplie d'un glaçage à la jolie couleur, ne parvenait à en faire sortir le contenu. Si bien que, le pauvre, eut l'audace -c'est comme pour les tuyaux d'arrosage- de diriger l'embout vers son faciès agacé. L'inévitable se produisit et malheureusement pour lui, avant qu'April n'ait eu le temps de le mettre en garde, ayant à peine commencé sa phrase en un : "A-Attention !" à moitié coupé, la crème verte se jetait sur lui comme un blob enragé sur sa proie. La pâtissière serrait les dents, sans un bruit. Sans attendre, embêtée -pour lui surtout, puisqu'elle n'avait rien-, elle se précipitait pour chercher un rouleau de papier essuie tout, mais aussi d'ouvrir le robinet pour que de l'eau tiède coule dans l'évier. Ça aidait à faire partir les saletés. D'un regard concerné elle observait le pauvre apprenti à qui elle tendit le rouleau, après lui avoir retiré l' "arme" des mains avec délicatesse et l'avoir posé sur le plan de travail en sécurité, où elle ne pourrait plus faire de mal.

- Ne vous embêtez pas à vous essuyer avec vos vêtements, tenez, lui énonçait-elle d'un ton embarrassé.
V-Vous pourrez aussi vous laver le visage au dessus de l'évier.

Dans un soupir gêné -c'était elle la plus embêtée des deux, quand bien même son teint restait immaculé-, elle réfléchit un instant. Puis, elle eut une idée. C'était surement une idée idiote, pas la plus idiote qu'elle ait eue, mais  quelque chose d'assez idiot quand même, oui. Dans sa main elle saisit la poche à moitié vide et déposait un peu de glaçage sur son propre doigt, et sans hésiter -étrangement-, dessinait une paire de moustaches de chat sur chacune de ses joues. Il aurait pu la trouver vraiment niaise et imbécile, oui, mais, elle avait réfléchi à ce qu'elle avait fait aussi improbable cela puisse être, et se contentait de déclarer à la suite, tandis que l'esquisse d'un sourire décorait elle aussi son visage.

- Comme ça on est deux, environ.
Ce n'est pas si terrible, quand on y pense.


Sur son index, avec lequel elle avait peint, il restait un peu de crème qu'elle osait goûter avant d'ajouter :

- Au moins, c'est bon, c'est déjà ça !

L'eau, qu'elle jugeait tiédie par proprioception -elle passait sa main sous le filet coulant depuis le robinet- effaçait les restes de crème verte sur son doigt et April fit alors signe à son pauvre invité qu'elle était à bonne température. Polie, elle retirerait ce qu'elle avait délibérément dessiné sur son visage après lui. L'amont de glaçage était moins conséquent, alors c'était normal qu'il se débarbouille le premier. Elle aurait pu être une bonne Reine. Elle aurait partagé la souffrance de ses sujets pour pouvoir leur apporter la solution à leurs problèmes. Elle se serait battue contre les ogres s'il le fallait pour délivrer son pays de leur emprise, mais maintenant, c'était certain qu'ils lui en voulaient tous. Est-ce que ça en allait de même pour son apprenti d'aujourd'hui ? Peau d'Âne se mordait la lèvre. Du genre à se sentir coupable de rien, notre héroïne. C'est ça, le mois d'Avril.






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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptySam 26 Mar - 23:03



Pour une personne comme Léon qui avait tendance à prendre les autres pour des larbins, il n'y avait qu'à voir comment il avait pu s'entendre avec ses collègues de travail – de façon si catastrophique, que dans un premier temps il fut presque surpris de la réponse d'April. Mais après tout on est surtout mieux servi par soi-même était un de ses dictons, surtout en ce qui concernait la sphère du travail à son sens, la raison pour laquelle il bossait désormais seul dans son coin. De toute façon, vu ce qui lui servait d'effroyable caractère c'était très certainement préférable, le caméléon ne supportait rien et encore moins personne au point que la seule fois dans ce monde-ci où quelqu'un avait voulu être son partenaire de boulot il avait fini le bras cassé par notre teigneux de service. La raison ? Une blague qui ne passait pas. Il n'avait aucun humour. Le voir sourire franchement ou même rire c'était une mission impossible, il y aurait plus de chances de voir une licorne que ce drôle de phénomène, et si un jour improbable ceci pouvait se produire alors très certainement que la fin du monde ne serait plus très loin. Certes, il était moqueur au possible mais c'était avant tout blessant, il n'y avait dans son attitude aucunement quelque chose de plaisant d'autant plus qu'il se doublait d'un menteur de premier ordre. C'est pour cette raison que c'était pour lui toujours une épreuve en soi de faire ainsi de l'infiltration, surtout aussi activement en tout cas car il était réellement en contact direct pour le coup, c'était comme le pousser à se socialiser alors qu'il en avait nullement l'envie. Léon était un solitaire dans l'âme, le genre qui ne pense pas avoir besoin d'ami et qui s'occupe parfaitement tout seul dans son coin, et vu son caractère effroyable c'était sans doute ce qui était mieux pour tout le monde. En revanche, il était bon de noter que si on ne le cherchait pas alors il laissait les autres tout aussi tranquillement, baignant dans une forme d'indifférence naturelle pour autrui et peut-être aussi la raison pour laquelle il venait s'enflammer si rapidement lorsqu'une intrusion était faite dans ce qui était son espace personnel. Il n'appréciait pas qu'on marche sur son territoire, qu'on le dérange pour des manières futiles, son instinct de monstre lui commandant aussitôt d'attaquer.

C'était d'ailleurs ce qui se passait intérieurement alors qu'une bonne partie de la préparation lui avait atterri en pleine figure, un grondement sourd se faisait et qu'il retenait du mieux qu'il pouvait, le mettant dans une colère qui ne faisait que croître à mesure que les secondes passaient. Le ridicule ne tue pas mais il fait mal, il détestait être pris pour un idiot et surtout en avoir l'air, perdant peu à peu de vue son objectif premier face à cette colère aveuglante qui pouvait se déchaîner sans prévenir. L'impulsivité dont Léon pouvait faire preuve lui avait fait rater des bonnes occasions par le passé, lorsqu'il commençait une chose c'était presque si elle ne devait pas être aussitôt terminée tant il ne possédait aucune patience, peut-être la raison pour laquelle il avait toujours terminé second pour ce qui était de la compétition niveau terreur. Et ce fut vraiment un exercice compliqué pour lui que de rester là sans bouger, d'essayer vraiment de garder en tête qu'il ne devait pas tout gâcher et que la récompense au final n'en serait que plus savoureuse, ne faisant aucun doute qu'il s'en prendrait naturellement à la pâtissière en lui lançant que tout était de sa faute de toute façon dans une parfaite mauvaise foi. C'était toujours plus facile de se dire que les autres étaient en tort que de s'avouer soi-même qu'on en était la cause, n'acceptant pas pour sa part la critique à son égard et d'être tourné en ridicule, un moyen d'autodéfense comme un autre et parce qu'il se refusait de se montrer dans un état de faiblesse quel qu’il soit. Serrant un peu plus fermement sa prise sur la douille, s'il avait eu encore ses griffes de monstre caméléon il l'aurait très probablement éventré d'un seul coup, que ses jointures en devenaient blanches. La crème l'empêchant de voir correctement ce qui pouvait dont se dérouler, tandis qu'il essayer d'en retirer partiellement de son côté, jusqu'à ce que sous ses yeux soit agité un rouleau d’essuie tout à son adresse. Sans doute le prit-il quelque peu sèchement sur l'instant et très honnêtement il n'en avait que faire, tout ce qu'il voulait c'était cette stupide recette et partir d'ici au plus vite, prenant des feuilles pour venir retirer le plus gros de ce qu'il pouvait avoir sur la figure. Mais le caméléon devait rester malgré tout dans son personnage, se contrôler comme il le faisait avec son don d'invisibilité, même si c'était difficile et c'est pourquoi il souffla tout de même un simple remerciement à son adresse.

La préparation à cupcakes était collante au possible mais il réussit à retirer le plus gros, ayant tout de même cet étalage vert sur la figure qui lui faisait penser à petit monstre vert à un œil qu'il aurait bien baffé s'il l'avait eu en face de lui, évitant de porter son regard sur la pâtissière. Parce qu'il ne supportait plus le regard des autres et surtout pas dans ce genre de situation, on l'avait assez moqué par le passé pour qu'il en soit réellement blessé, il s'était promis que plus rien ne l'attendrait comme ce jour maudit où il avait décidé de porter vengeance sur Sully. Mais Léon observait tout de même du coin de l’œil sa patronne d'un jour, s'il pouvait en parler comme ça en tout cas, et ce qu'il vit le laissa assez dubitatif. Pourquoi se mettre volontairement du glaçage sur la figure ? Encore une vraie marginale et givrée dans sa tête, se retenant de faire un commentaire fort désobligeant de son côté, pensant que certains ne reculaient vraiment devant rien pour se rendre intéressant au possible. Mais au moment même où elle lui expliquait les choses, qu'elle avait fait ceci pour ne pas vraiment qu'il se sente seul dans son malheur et sa honte, c'était comme si toute la hargne que le monstre avait en lui s'était évaporée alors qu'il restait circonspect face à la situation. Personne n'avait jamais eu ce genre d'attention à son égard, il y avait eu Bob dans les premiers temps mais il avait finit par venir lui tourner le dos sans scrupules, et surtout pas dans un instant comme celui-ci où il aurait pu en avoir besoin en réalité. Une simple attention mais qui faisait pourtant la différence, cherchant quoi dire sur le coup sans rien trouver, se refusant d'accepter l'évidence même si une part de lui l'avait tout de même imprimé. C'était idiot, elle était idiote, mais pourtant ça venait de fonctionner. Un faible petit sourire en coin, parce qu'après tout il ne fallait pas lui en demander trop, qui se voulait sincère naquit. Venant l'imiter il goûta la préparation qui était partiellement restée sur lui du bout de son doigt, lui rappelant à quel point il pouvait aimer les choses sucrées même si devant les autres il dirait le contraire, ajoutant d'une voix qui était assez posée et presque amicale s'il avait pu.

« Vous n'avez pas tort... ce n'est pas si mal que ça au final. Peut-être juste un peu plus de sucre et la recette pourrait être parfaite. »

Aucune animosité dans l'air, rien d'agressif ou de faux non plus, comme si Léon était un être tout ce qu'il y a de plus normalement constituait. Avant d'être blessé comme il l'avait été il était dans cet état d'esprit, se voulant généreux et sympathique tout en étant à la recherche d'amis, mais comme il le disait si bien : c'est le son du vent du changement. Personne ne pouvait dire comment autrui allait évoluer au final, le plus doux des agneaux pouvaient devenir le pire des loups et inversement, dans son côté ce fut le chemin de la vengeance et de la compétition. April avait su abaisser faire abaisser au monstre sa garde, que ce soit à coup de cupcakes ou de compassion ou encore un subtil mélange des deux, mais ce n'était aucunement une raison pour lui d'oublier son objectif. Un simple geste ne peut rattraper des années d'épreuves, même s'il peut être vu comme étant précieux, et ce n'était pas ça qui le changerait sinon se serait mal le connaître. C'était appréciable, il ne pouvait pas vraiment mentir dessus, cependant ce n'était aucunement ceci qui allait ébranler tout son être non plus. En tout cas, il ne se fit pas prier pour venir se débarbouiller, bloquant l'eau dans ses mains pouvoir de cette façon venir plus facilement nettoyer ce qu'il avait sur la figure. Une fois sûr qu'il n'y avait plus rien dessus, observant la pâtissière qui venait à sa suite en faire de même de son côté, il remarquait à quel point il se trouvait désormais détendu et à l'aise dans cet environnement. Une constatation qui lui octroyait aussitôt l'effet inverse, s'interdisant et encore plus au cours de son travail d'être dans cet état, il n'était pas là pour faire ami-ami avec l'ennemi mais bien de lui nuire. Léon était convaincu qu'il devait profiter de cet état de faiblesse ambiant, elle lui avait prouvé avoir une forte empathie envers les autres au point de pouvoir se sacrifier d'une certaine façon, c'était l'heure d'attaquer un peu plus durement. Recommençant à jouer les types peu sûr de lui, ayant tout de même de la bonne volonté, timide mais pas non plus froid en évitant de la regarder trop longtemps dans les yeux. Il devait profiter de ce qui venait de se produire, même si rien n'était calculé à l'avance et faisait de la situation de la totale improvisation, le temps de jouer sur la corde sensible.

« En fait, j'aurais une demande assez particulière à vous faire... »

Un peu de suspense, histoire d'avoir son entière attention et de lui montrer son caractère incertain, ce qui la ferait encore plus naïvement mordre à l'hameçon. Le monstre aurait presque pu plaindre cette petite idiote, il suffisait de montrer une fausse fragilité pour acquérir la pitié des autres, mais ce n'était aucunement dans son véritable caractère et au contraire il en rigolait même grandement.

« J'ai une personne qui m'est précieuse à qui je voudrais faire le gâteau qu'on nomme ''l'Opéra''… Je sais que c'est l'une de vos spécialités, votre recette est d'ailleurs tellement délicieuse... mais je ne sais pas si vous voudriez bien partager ce savoir secret... »

Une personne qui avait surtout un portefeuille qui l'intéressait avant tout, qui aurait le pouvoir de faire couler la petite entreprise d'April selon son bon vouloir, mais après tout le client est le roi et il ferait tout pour le satisfaire de son côté. Si jamais elle refusait il devrait appliquer le plan B, comme bataille ou baston, et quelque part cette perspective était tout aussi intéressante pour un sanguin de son genre.







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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyMer 30 Mar - 12:20


ft April Todd & Léon Chame
Il n'y avait pas, comme elle se le répétait si souvent, de pire malédiction que la solitude. Et cette garce venait souvent frapper à notre porte. Cela devrait en partie expliquer les agissements de notre pâtissière qui, au plus grand étonnement du caméléon -quand bien même les expressions de son visage demeuraient imperceptible derrière toute cette crème-, montraient de l'attention. Être seul, c'était si triste. C'était quelque chose que personne ne méritait de connaître, c'était pire que la mort. En tout cas, nous parlons d'une jeune femme qui fut restée dans les bois en solitaire pendant des mois et des mois. Et ça prenait un peu aux tripes de rester là sans parler à qui que ce soit, mais surtout, sans rencontrer qui que ce soit qui partageait son ressentiment. Ainsi, le stagiaire se sentirait moins seul. Elle l'espérait, et elle comprenait qu'il soit énervé au premier abord. Qui ne le serait pas ? Ce n'était pas une des expériences les plus agréables que de se ridiculiser devant quelqu'un, plus que de se recevoir de la crème sur le visage. April ne lui en voulait pas pour ça, il n'y avait aucune raison. Ça ne serait pas juste de toute façon. Et puis, il y avait un miracle. L'air jusque là concerné et inquiet du mois d'Avril se détendit : Le brun esquissait un très fin sourire. Et, c'était étrange, ne lui demandez pas pourquoi elle y crut un seul instant, mais ... Elle avait l'impression que parmi tous ceux qu'ils lui avaient adressés, celui ci était le plus vrai. Bien sur, elle ne se doutait évidemment toujours pas de ce qu'il était venu faire ici, détrompez vous, son jeu d'acteur était toujours très au point et elle n'y voyait que du feu, mais ... Comment vous expliquer ce qu'elle n'arrivait pas à comprendre ? Elle osait lui sourire, elle aussi, en silence. Ce si léger rictus s'élargissait doucement à ses propos, avec tendresse. Elle aurait bien ri, mais ce n'était pas le moment. Ri pourquoi ? Pas parce que c'était ridicule, non -la plus ridicule des deux, c'était elle-, mais parce que l'entendre faire ce commentaire dans une situation pareille, c'était amusant, tout simplement. Pauvre de toi, April, dans quel pétrin t'es tu encore embarquée ? Sais tu au moins à qui tu avais affaire ? Non, elle l'ignorait. De ses yeux, elle voyait quelqu'un d'autre. Elle voyait quelqu'un de méticuleux, de facilement agacé -elle l'avait senti à la fermeté de ses mains-, mais, quand même, d'agréable. Finalement, ne voyait-elle pas juste ? Bien sur que non, April, tu demeurais aveugle à ses mauvaises intentions. Il te mentait, et attendait le moment venu pour te poignarder dans le dos, et s'enfuir dans un coup de vent. Mais finalement, ne voyait-elle quand même pas juste ?

Ce moment était d'ailleurs arrivé. Elle était la proie, petit lapin de Garenne à chasser, et lui, le prédateur. Il mangeait et elle était mangée.  Les proies étaient sans défense et les prédateurs armés jusqu'aux dents. La maîtrise de combat d'April ne se manifestait évidemment que quand elle était en danger. Qui attaquerait quelqu'un sans raison, d'ailleurs ? Non. Les prédateurs n'avaient pas besoin toujours de sortir les griffes pour pouvoir dévorer leur proie. Ils se débarrassaient chacun leur tour de la sucrée peinture qu'ils avaient sur le visage avant qu'il vienne à lui poser sa question. L'eau tiède avait réchauffé ses propres joues, et maintenant ses grands yeux se posaient sur lui. Ce n'était qu'une demi question, à dire vrai, et elle attendait patiemment la suite, dans un sourire gentil. Elle vint, justement, et, interloquée, la rouquine écoutait ce qu'il avait à lui dire. Une moue étonnée animait son visage expressif. Il fallait dire que April était une de ces personnes qui ne pouvaient pas, mais alors PAS mentir. Peau d'Âne essuyait ses mains tranquillement dans une serviette prévue à cet effet, et ses pas la guidaient ensuite jusqu'à une étagère. Dans cette étagère reposaient des classeurs rangés par ordre alphabétiques. Les mains graciles et frêles du mois d'Avril saisirent alors un de ces classeurs. Sur le côté, on pouvait y lire une inscription : M-N-O . Il fallait croire qu'elle faisait vraiment tout soi même en effet. Pour ne pas perdre la trace de ses idées ingénieuses, elle avait pris le temps d'annoter chacune de ces recettes dans ces classeurs, et maintenant, elle les complétait chaque fois qu'elle découvrait autre chose. Il y en avait qu'elle améliorait, d'autres qu'elle inventait. Mais dans tous les cas, elle le faisait de bon cœur. Elle n'avait même pas répondu au caméléon. Elle voulait peut-être lui faire la surprise.

La pâtissière revint à lui et déposait ledit classeur sur le plan de travail. Son visage se mouvait d'un drôle de regard. La compassion, la joie, et l'excitation se reflétaient dans la prunelle de ses yeux. Ses mouvements rappelaient les champs de blé qui vacillaient au gré du vent, paisibles, et calmes. Ses cheveux auburn eux aussi se balançaient dans son dos tandis qu'elle ouvrait son "petit" recueil, et qu'elle tournait les pages. Il y avait  du texte, des  photos, et toujours de petites astuces d'écrites pour pouvoir toujours faire mieux. Elle en avait passé du temps, mais ...

- Et voilà, Opéra, c'est là ! s'exclamait-elle.

Son regard était toujours porté sur son livre. La page était précautionneusement plastifiée, et on pouvait y apercevoir l'écriture appliquée de notre monarque à l'oeuvre. C'était vraiment girly et rempli de couleurs, quand bien même elle ne s'égarait pas à dessiner des coeurs partout dans  son ouvrage. Quelques décorations suffisaient, du moins que le texte était lisible. Puis, alors qu'elle écartait soigneusement les  anneaux du classeur -elle avait remarqué à quel point ces choses étaient capricieuses-, elle s'aventurait une nouvelle fois à croiser les yeux du caméléon, seule chose, hormis leur passion de la pâtisserie, qu'ils semblaient avoir en commun, comme elle l'avait déjà si bien vu. Son expression jusque là douce et tendre ne changeait pas, mais elle tentait -elle demeurait aveugle à ses tromperies, encore et toujours, si naïve- de déchiffrer quelque chose chez lui. Voyez vous, elle n'avait pas l'occasion souvent de passer du temps avec beaucoup de monde, et maintenant que quelqu'un avait répondu à son annonce, tout avait changé. Elle se rappelait ce que c'était que de côtoyer quelqu'un de près, et pas pendant une minute seulement, lors de ses livraisons. Elle était toujours si occupée qu'elle ne prenait plus le temps de faire ce qu'elle avait toujours voulu faire : Ne plus être seule. Alors autant dire que oui, ça lui changeait, et puis ... Ça lui plaisait. On ne pouvait pas dire qu'elle avait changé du tout au tout, mais, elle avait ouvert un peu les yeux. Juste un peu, un petit peu : La compagnie humaine lui manquait, et elle avait oublié à quel point ça lui réchauffait le cœur de ne plus avoir à se cacher des yeux des gens. De vivre ces moments insouciants non plus seule dans sa cuisine, mais avec quelqu'un pour lui sourire sincèrement, comme il l'avait fait lui. Oui, elle savait que ce n'était qu'infime, et pourtant elle avait su voir que c'était honnête. Ça ne s'expliquait pas, mais elle aussi, avait d'autant plus baissé sa garde. Déjà que, comme nous l'avons dit plus tôt, la pâtisserie la dénudait de méfiance, elle n'était qu'un agneau idiot au milieu de loups affamés. Mais ça lui allait, d'être un agneau idiot.

- Ne faites pas cette tête, commença April.
Si je vous confie cette recette, c'est parce que ça ne me tuera pas de donner un de mes petits secrets à quelqu'un, ajoutait-elle dans un sourire.

Elle aussi, elle savait comment installer du suspense, attention, mes petits amis ! Un silence lui suffisait pour pouvoir l'instaurer. Et puis, sinon, l'histoire ne serait pas aussi intéressante. Il fallait penser à notre cher lecteur !  Le caméléon et la princesse n'étaient pas juste deux poupées de chiffon prêtes à s'exécuter pour leur maître, c'était à dire le destin. Non. Ils avaient leur propre histoire. Et elle était différente des autres qu'elle avait déjà vécues. Jusque là, elle avait tout d'abord vécu une vie paisible, et puis, comme les héros n'ont eu aussi pas souvent de chance, les problèmes sont arrivés et elle dut s'enfuir très loin. Jusque là, elle n'avait jamais eu de vrai camarade. Jusque là, tout le monde s'était d'abord incliné puis rebuté devant elle, tous armés de faux sourires. Jusque là, elle n'avait pas su quoi faire de sa vie et maintenant elle avait trouvé. Et voir ce jeune homme aussi impliqué lui rappelait qu'elle aimait partager ce qu'elle était et ce qu'elle savait faire. C'était une triste histoire, cousue de mensonges et de quelques bribes de vérité. C'était une triste histoire entre un monstre qui ne savait pas pardonner et une princesse qui le lui donnerait volontiers. C'était une triste histoire en une belle journée. La page plastifiée brillait de reflets à la lumière du soleil qui s'infiltrait par la fenêtre. C'est alors que le mois d'Avril la tendait à son "associé". Sans dire un mot, toujours, elle cherchait quelque chose dans ses yeux. Mais, consciente qu'elle puisse le mettre mal à l'aise -elle l'était aussi mais ne se l'avouerait pas-, de temps en temps, son regard longeait un autre coin de la pièce. C'était une triste histoire, une histoire qu'elle n'oublierait pas, à voir comment, en bien, en mal. Ce silence qui ne durait que l'affaire de quelques secondes se brisait quand elle reprit à nouveau la parole. Et pourtant cela n'en était pas si mal pour autant. Le caméléon devrait, là encore, penser qu'elle était la plus idiote des humaines qu'il ait jamais rencontré. Mais n'était-ce pas bon que de voir quelqu'un de réel et spontané, pour une fois, sans artifice ? Ce n'était pas une question qu'elle se posait, elle, mais que nous NOUS posions. Et qu'il se poserait peut-être.

- J'en ai plein d'autres, vous savez, ce n'est pas un problème pour moi que de vous le confier.
Et puis ...


La rouquine appuyait son coude sur le plan de travail, avant de plonger son visage dans la paume de sa main. D'abord, elle n'osait pas vraiment le regarder. Ça faisait tout drôle.  D'habitude elle n'avait pas tant de mal que ça, parce que les conversations qu'elle avait avec ses clients portaient le plus souvent sur la pluie, et le beau temps. Ici, c'était autre chose. Quelque chose de nouveau.

- Je sais que vous aimez vraiment la pâtisserie. Je l'ai vu dans vos yeux.

Un instant, rien qu'un instant, elle croisait ses prunelles sombres. Et celui d'après, tandis qu'un nouveau sourire se dessinait sur sa face pâle, elle brisait ce regard et s'attelait à observer autre chose.

- Je suis contente que vous soyez venu.

La pauvre petite s'apercevait qu'elle devait surement paraître trop dans les nuages. D'un geste bref, elle s'éclaircissait la voix, et, maladroitement, elle se repositionnait correctement. C'était sorti tout seul, ma pauvre April ! Qu'est-ce que tu dis, voyons ? Ne vois tu pas que tu vas mettre notre visiteur mal à l'aise, si ce n'était le rendre complètement malade ? Arrête de faire l'idiote, ce n'est pas ce pourquoi il est venu ... Elle se mettrait bien là encore une claque, alors ça allait devoir attendre, et rester dans le cadre du psychique pour l'instant.

- Mais je m'égare, pardonnez moi ...
Prenez donc ceci, raison de plus pour vous le confier, en espérant que vous m'excuserez .


Elle parlait bien évidemment de la recette qu'il lui avait demandé. Servie sur un plateau d'argent. Il valait surement mieux pour April qu'elle ne sache jamais. Mais là aussi, ça ne ferait pas une bonne histoire. Oui ... C'était une triste histoire.






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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyLun 4 Avr - 12:54



Cétait l'heure de passer aux choses sérieuses, d'arrêter de trop tourner autour du pot et d'essayer de venir obtenir la récompense de manière beaucoup plus efficace, Léon en avait assez de jouer le petit timide et réservé apprenti pâtissier. Une fois encore, son impatience légendaire prenait le dessus et il aurait voulu que la situation soit réglée à la minute même où il était entré dans cette maison, que la transaction avec son employé provisoire du moment soit enfin terminée et il pourrait profiter d'une journée tranquille à lézarder chez lui. Sans mauvais jeu de mots, vu qu'il était de base un monstre caméléon. Il aurait presque aimé qu'elle dise vraiment non, histoire de pouvoir se dégourdir tous les membres en effectuant des prises habiles, il y a bien longtemps qu'il n'avait pas connu une bonne bagarre et il n'y avait rien de mieux pour entretenir les gestes ou encore l'instinct primaire. Alors que la pâtissière s'avançait vers un placard il l'imaginait presque sortir un long couteau, ou une arme de la même envergure, ce qui aurait pu mettre du piquant contre toute attente . Mais non. Elle vient sortir sous ses yeux un simple classeur, même si la paperasse pouvait être d'un fort ennui ce n'était jamais mortel pourtant à proprement parler, pouvant voir de plus près les fameuses lettres sur le côté. Une part de lui avait fortement envie de se moquer d'elle et de son incroyable crédulité dont elle faisait ainsi preuve, elle lui offrait sur un plateau en or le pourquoi il se trouvait ici même à cet instant sous couverture, lui prouvant que les humains pouvaient être réellement idiots mais plus que tout qu'il y avait des êtres sans cervelle qui feraient entrer chez eux les pires créatures du monde pour les aider si celles-ci leur demandaient gentiment. Une aubaine vu que c'était lui le fameux petit monstre qui en profitait, il lui avait fallu d'un simple coup de fil pour répondre à une demande de stage postée par la demoiselle pour pouvoir ainsi aussi aisément entrer dans sa petite entreprise sans que rien ne vienne l'arrêter, il allait gagner un chèque plutôt avantageux pour avoir simplement fait de la pâtisserie et des petits sourires à la fois niais mais aussi sympathiques. Il trouvait ça parfois si pitoyable et il ne fallait pas s'étonner que les plus forts l'emportaient toujours, lui qui était ainsi convaincu de mériter amplement sa première place après tous les efforts qu'il avait pu faire, mais il n'arrivait pas à s'en réjouir entièrement.

Le caméléon s'étonnait de se retrouver ainsi déstabilisé, parce que dans le fond il ne pensait pas vraiment qu'April pourrait ainsi lui offrir ce qu'il convoitait tant, une infime part de lui regrettait que la situation se déroule ainsi. Encore plus en voyant la page qui faisait référence à la recette qu'il était venu chercher en ces lieux, lui offrant un petit sourire presque gêné et qui l'était vraiment dans un sens, alors qu'il pouvait par la même occasion voir le travail qu'elle avait pu fournir pour en arriver à ce résultat. Il y avait des annotations partout, des ajustements faits à plusieurs reprises ce qui se voyait au fait que la jeune femme avait utilisé différents stylos de couleurs, il était indéniable qu'elle en avait pris soin et fait son possible pour avoir un tel rendu. Stop. Léon était un monstre sans la moindre once de scrupule et surtout pas s'il en profitait pleinement, s'il avait pu il aurait tué Sully en l'étranglant ou même en le faisant tomber dans le vide et il aurait sans doute réussi s'il n'y avait pas eu cette imbécile de gamine à couettes, il était cruel et ne devait pas l'oublier surtout pas dans ce qui était un moment aussi important que celui-ci. Il n'avait pas la place pour les sentiments ou même un quelconque attendrissement dans ce qu'il faisait, il devait regagner sa place de Terreur d’Élite même si ce monde n'était aucunement le sien et que ce genre de chose n'existait pas, il avait ce besoin de prouver à tous qu'il pouvait être ce monstre horrible qui faisait trembler de peur d'affreux gamins au point de les faire hurler et peut-être même mouiller leurs draps. Petite satisfaction personnelle que d'y arriver. De toute façon, c'était elle qui lui donnait de son plein gré ce morceau de papier plastifié et il ne l'avait forcé en rien pour son plus grand regret, il devait s'en convaincre strictement et ne pas se laisser attendrir par un simple geste de gentillesse qu'elle avait pu avoir à son égard. Mais quoiqu'il puisse bien penser il avait ce goût mitigé au fond de lui, il s'était tout de même plutôt bien amusé en sa compagnie plus tôt même s'il le niait, ce qui l'empêchait de dire une seule parole sous peine de se trahir dans ce moment fatidique. Il restait planté là en regardant tout penaud April, sans trop savoir l'attitude adéquate à adopter, surtout en entendant ses paroles. Si seulement à savait que justement c'était ce qui pourrait la faire courir à sa perte, qu'une simple recette pouvait la faire couler elle et toute sa petite entreprise, elle ne viendrait nullement sourire comme elle le fait à cet instant.

« Merci infiniment de votre part... »

C'était simple mais c'était surtout tout ce que Léon arrivait à dire, prenant ainsi en main le précieux Saint Graal qui était à l'origine de toute cette histoire, reflétant une image de lui peu à l'aise à April. Une image pourtant réelle. Il avait l'impression d'être redevenu ce petit caméléon qui avait peur de son ombre, il avait vraiment déjà sursauté à plusieurs reprises en la voyant tout d'un coup alors qu'il ne s'y attendait pas, et très honnêtement il détestait ça. Il avait cette horrible sensation d'être un faible de première catégorie et celui qu'il était il y a tant d'années, incapable de se défendre lui-même et se faisant marcher sur les pieds sans rien dire pendant qu'on le menait par le bout du nez, il serait sans doute resté ainsi s'il n'avait pas eu la vengeance dans la peau. C'était son moteur et ce qui avait fait que le petit Randy était devenu le grand Randall, il était passé d'un parfait zéro à un monstre respect mais aussi craint, il n'avait aucune de redevenir l'être insignifiant qu'il pût être et qui disparaissait à chaque fois qu'il pouvait avoir peur ou ne se sentait pas à sa place. Il avait fait de sa faiblesse son meilleur atout, ses pouvoirs avaient trouvé une autre utilité qui lui avait permis de grimper jusqu'au sommet de la deuxième place, et il ne voulait pas que tout recommence. Léon en avait bavé durant des années, aussi bien à Monstropolis qu'ici à Storybrooke, c'était pour cette raison qu'il se répétait en boucle qu'il avait plus qu'à apporter la fiche plastifiée pour recevoir en contrepartie un petit chèque assez plaisant et qu'il adviendrait ce qui pourrait d'April qui apprendre au moins une bonne leçon de cette histoire : ne pas faire confiance à n'importe qui. Pourtant elle arrivait si bien à le percer à jour en ce qui concerne la pâtisserie, s'étonnant quelque part qu'elle ne puisse ne faire de même pour le reste, même s'il se refusait d'avouer que c'était son petit secret alors qu'à première vue il n'avait aucunement été le détective privé le plus discret du monde à ce propos. Il ne voulait pas l'admettre de manière tangible, cherchant quoi dire pour minimiser les choses et lui prouver que la pâtissière ne l'avait pas percé tant que ceci à jour sur son péché mignon, voulant dire que non elle se trompait sur toute la ligne et que c'était simplement le fruit du hasard tout ceci mais elle le désarma aussitôt dans sa lancée par une simple phrase.

La culpabilité ? Il était en train d'y goûter quelque peu, le caméléon n'en revenait pas de ce qu'il avait entendu, elle était contente de sa venue ici alors qu'il lui serait néfaste. Oh pauvre petite chose fragile si seulement elle savait l'horrible vérité, si elle avait vu le monstre qui se cachait derrière ce masque, si elle aurait pu être beaucoup plus méfiante et refuser de lui donner cette recette. Ce n'était pas la première fois qu'il effectuait une couverture, loin de là même il en avait un sacré nombre à son compteur, mais qu'il puisse ressentir de l'empathie c'était en revanche de l'inédit. Peut-être que dans le fond il comprenait ce que c'était d'être seul, il s'était coupé des autres avec son caractère et sa vengeance personnelle, et peut-être que s'il avait eu un quelconque soutien à l'époque il n'aurait pas tourné de cette manière. Non. Le petit monstre vert avait été son ami avant de lui tourner le dos, il l'avait aidé à prendre légèrement confiance en lui avec l'astuce de faire de son pouvoir un don et non pas une sort de malédiction, et pour ça il en voulait encore plus à cet idiot de Sully que de lui avoir en quelque sorte volé le seul ami qu'il avait pu se faire. Les monstres de la fraternité qui l'avaient accueilli par la suite étaient juste stupidement amusé de son pouvoir, il était le clown qui vient apparaître et disparaître pour amuser la galerie, ils n'avaient jamais tissé de vrais liens entre eux lorsqu'on y regardait de plus près. Alors oui la solitude il connaissait ça, il l'avait côtoyé durant toute son existence, il était certain qu'April en était aussi la victime alors qu'il se repassait dans sa tête les paroles qu'elle avait pu lui dire. Elle faisait tout elle-même, aussi bien la pâtisserie que les livraisons, ce qui impliquait qu'elle ne devait pas croiser grand monde le temps qu'elle travaille sur son entreprise en tout cas. Portant son regard sur la recette de l'Opéra qu'il avait en main il savait dès lors qu'il avait une décision importante à prendre, comme s'il en prenait réellement conscience que maintenant ou du moins ayant un intérêt beaucoup plus développé dorénavant, avant d'en revenir ainsi à April. Il lui devait peut-être la vérité, ou du moins une partie, elle qui en avait à la fois trop dit et pas assez. Léon ne savait aucunement comment s'y prendre, n'ayant guère l'habitude de faire ce genre de choses, mais finit par se lancer tout de même à la longue.

« En fait, pendant longtemps la pâtisserie a été pour moi... une tentative de se faire des amis... je crois que je n'ai jamais su comment faire... Alors je me disais que si les gens arrivaient à venir ainsi m'apprécier pour une simple chose peut-être qu'ils pourraient m'apprécier pour autre chose, une sorte de moyen comme une autre de commencer une conversation aussi, que peut-être j'arrêterais d'être aussi invisible... Mais ça n'a pas vraiment eu l'effet voulu, ça n'a pas du tout marché en y regardant de plus près, cependant j'y ai tout de même pris goût parce que j'avais l'impression d'être enfin doué dans un domaine. »

C'était la triste réalité de sa situation passée, le caméléon avait naïvement cru pouvoir s'attirer ainsi la sympathie d'autrui en confection d'adorables petits cupcakes, jusqu'à ce que finalement ce qui était une véritable passion ne s'accorde pas à l'image qu'il voulait et donnait au point de garder ceci pour lui. Qui aurait pu avoir peur d'une Terreur d’Élite, un monstre de premier ordre qui se trouve en haut de la chaîne, qui prend plaisir à pâtisser des gâteaux et à les décorer joyeusement ? Et surtout pourquoi venait-il raconter ça à April ? Il n'en savait fichtrement rien. Ou peut-être avait-il ainsi l'espoir qu'elle pourrait comprendre, la pâtisserie semblait être toute sa vie, et même s'il était plus que réfractaire à s'ouvrir aux autres il y avait eu quelque chose chez elle qui l'avait perturbé. Elle n'était pas obligée de faire autant pour lui, surtout qu'il n'était au fond qu'un simple inconnu et qu'il était aussi pour lui voler son plus grand bien, faisant preuve d'une candeur naturelle et d'une gentillesse à son égard qui arrivait à le désarmer quelque peu. Ce moment passé à cuisiner ensemble il avait adoré ça, pire que tout il en redemandait encore et encore, et aussi idiot que ceci puisse lui paraître il n'avait pas spécialement envie de détruire ceci. Fixant la recette plastifiée qu'il avait en main, ayant ainsi l'illusion d'avoir littéralement le destin de la pâtissière aux creux de ses paumes, il savait que la décision finale lui revenait. Soit le détective privé faisait correctement son travail en offrant au concurrent ce bien, obtenant ainsi une petite somme non négligeable, au risque de voir par la suite la jeune femme devoir arrêter son entreprise. Soit Léon lui rendait sans faire d'histoire, en lui donnant une excuse qu'il lui faudrait trouver rapidement, prenant le risque de se prendre de ce fait les foudres de son employeur. Contre toute attente, se surprenant sans doute lui-même dans sa démarche, il reposa la fameuse recette sur le classeur là où était sa place légitime sans oser vraiment regarder April. Il inspira un bon coup, mesurant les conséquences de son acte, pas sûr de ce qu'il était en train de faire sur le coup.

« Je pense... que la personne qui m'a demandé ceci ne le mérite pas réellement. Elle ne devrait pas l'avoir en main, ni aujourd'hui ni demain, et je n'ai pas envie de vraiment lui rendre ce service... Comme vous le dites si bien la pâtisserie devrait être un moment de joie, et je ne prendrais aucun plaisir si jamais lui donnait. »

Le caméléon souriait doucement à la pâtissière, tandis que sa main libre serrait légèrement le poing dans l'espoir de se calmer et de relativiser la situation, il n'avait rien à craindre après tout puisqu'il savait parfaitement se défendre. Il était peut-être bon parfois de se souvenir de qui on était, de voir ainsi le chemin qui avait été parcouru, de revenir à des choses primaires qui semblent si insipides mais qui étaient pourtant essentielles. Juste pour cette fois. Oui juste pour cette fois Léon pouvait bien être ce petit monstre maladroit, avec ses lunettes trop grandes et qui disparaissait pour un rien, pour celle qui avait pu lui rappeler malgré tout de bons souvenirs. L'atmosphère lui paraissait alors assez étrange, par manque d'habitude que d'agir de la sorte, préférant tourner court en venant quelque peu taper des mains comme pour revenir à la réalité.

« Et si on réessayait plutôt de décorer nos cupcakes ? Avec tout ça, ils sont toujours tout nus les pauvres, et je ne voudrais manquer pour rien au monde vos conseils en la matière. »

Il était son apprentie du jour après tout, c'était son rôle d'aujourd'hui alors autant le jouer jusqu'au bout, venant reprendre la spatule en main comme arme de prédilection.







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MessageSujet: Re: Cupcake lovers, partners in crime.   Cupcake lovers, partners in crime. EmptyLun 30 Mai - 17:53


ft April Todd & Léon Chame
Oui, elle lui avait servi gentiment, bien trop gentiment cette feuille de papier qu'elle avait soigneusement plastifiée, et oui, dedans, là dedans, se reflétaient leurs yeux. Ces mots sortis tout droit d'un rêve, elle les avait prononcés le plus sincèrement du monde. Et c'était avec cette même sincérité qu'elle lui tendait son "dû", qu'il saisit d'une main. La pâtissière ne perdait pas son sourire. C'était une de ces choses dont on croyait qu'elles ne changeraient jamais, comme la glace des montagnes les plus hautes, les diamants des rochers les plus durs, comme la neige qui revenait chaque printemps, comme les feuilles qui dansaient dans le vent chaque automne, comme le soleil qui se levait, comme le soleil qui se couchait, tout ça était immuable. Il comptait la faire couler et elle aurait assumé les conséquences de ses actes bien que blessée à s'en vider les entrailles. Il comptait lui arracher ce qu'elle avait trouvé de précieux, comme un animal sauvage déchirait les poumons de sa victime avant de la dévorer. Mais malgré ça, April, qui l'ignorait, trouvait le moyen de sourire. Elle trouvait le moyen de se montrer comme elle avait toujours été, voulu être, et comme elle n'avait jamais pu. Quand on avait goûté une fois à la solitude, on ne désirait plus jamais y replonger, et même le pire des monstres ne pouvait le nier. C'était pire que la peur, pire que la mort, pire qu'une balle en plein coeur, pire que des remords, bref, pire que tout. La présence du caméléon la changeait. Après tout, ils n'étaient pas si différents que ça. Ils n'avaient juste pas pris le même chemin. Il y avait, dans toutes les histoires, comme vous le savez, des méchants d'un côté, et des gentils de l'autre. Mais personne n'avait dit qu'ils étaient censés être complètement différents l'un de l'autre. Il arrivait, que, parfois, le bien comme le mal partagent une chose commune, et c'était ça, finalement, qui rendait le monde intéressant. Qui aurait cru que de petits gâteaux colorés pouvait être ce qui unissait deux protagonistes aux antipodes de tout ? Non, ce n'était pas la seule chose, détrompez vous. Ils avaient chacun, l'un comme l'autre, un lourd passé, et savaient ce que c'était que d'être seul, vraiment seul. On peut à la fois être entouré de monde et être seul, en réalité, et ce n'était pas aussi difficile que ce que l'on semblait croire.

Et ses remerciements lui allaient droit au coeur. Elle ne s'attendait pas à quelque chose comme ça, pour être franche. De nouveau, une image apparaissait dans le reflet de plastique, et dans ses yeux -à elle-. Certes, son petit jeu de l'apprenti maladroit et timide lui avait bien fait croire qu'il se conduisait naturellement ainsi -et c'était en réalité sa vraie nature, du moins son ancien lui-, mais ... Là encore, il lui semblait déceler une vraie honnêteté dans ses paroles. Le rictus gentil du mois d'Avril s'élargissait aux coins de son visage, dans un silence. Se doutait-elle qu'il se sentait coupable ? Non. S'imaginait-elle qu'il comptait la voler ? Non plus, nous avions établi ça dès le début. Et, si il lui disait, le regarderait-elle avec les mêmes yeux ? Peut-être. Peut-être pas. Ce n'était pas à nous de répondre à la question, mais April et elle seule. Se sentirait-elle blessée ? Bien sur. Lui pardonnerait-elle ? Seul l'avenir nous le dira. Peut-être que le brun conservera la triste vérité jusqu'au jour où elle devrait mettre clef sous la porte, et même après. Peut-être que jamais April ne comprendrait la raison de sa misère, elle qui avait tant prié pour enfin vivre une vie normale et pour oublier. Peut-être que c'était comme ça que ça devait se passer, et peut-être aussi que notre conte pouvait prendre un tournant tout à fait différent. Peut-être que les gentilles attentions remplies d'empathie de Peau d'Âne, comme on la connaissait dans les livres, servaient à quelque chose, et peut-être qu'elles demeuraient vaines. C'était à déterminer. Pendant ce temps là, l'apprenti pâtissier, qui n'avait même pas donné son vrai nom, était sorti de son champ de vision. Elle n'avait pas osé le regarder, un petit instant, où, elle aussi, elle pouvait se montrer timide. Elle n'était pas habituée non plus à ce genre de discours, mais elle l'avait fait. Parmi tous les mensonges qu'il lui avait racontés, elle avait su discerner non pas le vrai du faux mais le vrai du sincère. Il y avait, de temps en temps, une lumière dans ses yeux, qu'elle était arrivée à apercevoir ne serait-ce que l'affaire de quelques moments légers. Cette lumière honnête, elle au moins ne mentait jamais.

C'était chacun son tour de faire un discours. Abasourdie -d'habitude, les gens ne se lançaient pas ainsi-, la rouquine écoutait chacune de ses paroles, tandis qu'elle le fixait du coin de l'oeil. Un air attristé vint aussitôt animer sa face de poupée. Au château, la vie n'avait pas été facile non plus. April était heureuse, oui, elle avait un père et une mère aimants, mais en tant que princesse, elle ne pouvait pas jouer avec les autres enfants. Les réunions, les bals, les leçons de danse, de musique, de chant, d'histoire, d'astrologie, d'arts, et de bonnes manières, défilaient les unes après les autres, mais jamais elle n'avait vraiment apprécié. Curieuse, Faith s'intéressait à de nombreux domaines, certes, mais les précepteurs l'enseignaient avec tant de pragmatisme que cela n'avait plus rien d'amusant. Alors, quand elle avait un peu de temps, elle observait les enfants du village jouer dans la cour, et se demander ce que ça aurait été si elle n'avait pas été princesse. Et puis, elle grandit, on la préparait à prendre ses responsabilités en tant que future Reine du Royaume, et ce qui est arrivé arriva. Vous connaissez la suite de l'histoire, jusqu'à aujourd'hui, en cet instant précis. Alors, des amis, elle n'en avait pas eu beaucoup. Elle n'avait jamais été vraiment seule au château, ça non ! Les servantes étaient toutes gentilles et attentionnées elle aussi. Elle ne se plaignait pas, cependant, elle avait envié tous ces enfants. Personne l'avait rejettée, je vous le concède, mis à part, dans un avenir proche, les paysans furieux. Mais elle pouvait comprendre ce que ça faisait, que de demeurer invisible et seul. C'était une phase par laquelle elle était passée, et elle n'avait pas vraiment eu le choix. Alors elle comprenait. Elle comprenait très bien. Elle comprenait ces sentiments quand bien même elle ne savait pas non plus pourquoi il en venait à lui raconter cette triste histoire. Et ça ne l'empêchait pas de se sentir concernée à son égard. Parmi cet écran de fumée, c'était là la seule et vraie réalité. Les caméléons étaient ingénieux et doués. Ils savaient porter le bon déguisement, mais, ils possédaient eux aussi une vraie couleur. La princesse qui s'était précédemment redressée correctement vint à son tour prendre parole.

- Ce n'est pas facile d'être seul, commençait-elle par énoncer.
Moi non plus, là d'où je viens, je n'ai pas eu beaucoup d'amis.

Bien évidemment, elle se cachait de dire qu'elle était de sang bleu et qu'elle avait passé ses vingt cinq premières années dans un luxueux château. En revanche, elle n'en énonçait pas moins la vérité pour autant. Dans un petit sourire, elle poursuivit, alors que le soleil se dissimulait derrière un nuage. Depuis la fenêtre, on voyait encore les feuilles des arbres se hisser à leur cîme et flotter sous la brise comme de gentils drapeaux de verdure.

- Mais, nous sommes là, maintenant, et ... Peut-être que finalement, votre idée a marché comme prévu. Vous ne m'êtes pas si invisible que ça, déclara le mois d'Avril à son apprenti, dans un euphémisme.

Cette illusion était réelle. Il détenait littéralement sa carrière entre ses griffes acérées et n'avait qu'à resserrer les doigts pour la détruire sans un bruit. Cette recette, qu'il avait convoitée, qu'il avait "dûrement" acquise, au prix de nombreux efforts, représentait à elle seule une somme d'argent et une partie de l'avenir. April la lui avait donnée sans problème, toujours persuadée que cette personne, à laquelle il faisait allusion, en avait besoin -et d'un côté c'était vrai-. Mais, et elle ne s'y attendait pas non plus, ses yeux suivaient les gestes du caméléon qui décidait de la remettre à sa place. Pourquoi ? Le ton qu'il avait employé était plutôt convaincant, toute à l'heure, et finalement, il se ravisait. Pourquoi ? April ne saisissait pas l'ampleur de sa décision, toujours au courant de rien, bien sur. La pauvre. Elle ignorait qu'à cet instant même, il la sauvait. Pourquoi tu la sauvais, caméléon ? Après tous ces faux sourires et ces manières -de sa part à lui-, après ces actes de gentillesses et d'empathie -de sa part à elle-, après tout ce qui te répugnait et t'agaçait, tu la sauvais. Pourquoi tu l'avais sauvée ? Dans cette histoire, tu t'étais voulu le méchant, mais tu t'accordais un jour de repos. Après cette journée, ce stage prendrait fin, et vous vous sépareriez sans vous dire à demain. Alors tu prenais le temps qu'il te restait, pour pouvoir agir sans crainte d'être pointé du doigt. Tu faisais bien, caméléon, car même le Mal avait le droit à son congé, de temps en temps. Les propos qu'il employait pour décrire la ou le destinataire de la recette l'intriguaient. Cependant, elle n'avait pas le temps de chercher plus loin. Il n'avait pas postulé à ce stage pour rien, et l'horloge continuait de tourner dans cette ville ou le temps avait repris. Au moins, avec engouement, elle constatait qu'il partageait sa vision de la pâtisserie et un heureux sourire refit surface aux commissures de ses lèvres, en retour.

- Très bien, répondit April, des étoiles dans les yeux.
Au travail !

Et c'était reparti. Les explications de la rouquine se voulaient toujours claires. Comme elle avait toujours plein de petites astuces, elle ne manquait pas de les lui faire partager. Par exemple, la meilleure façon de tenir un ustensile, ou le meilleur mouvement à exécuter pour répartir également le glaçage sur le cupcake. Quand April pâtissait, des flammes brillaient dans ses prunelles royales. Surtout qu'elle n'était pas seule ! Inconsciemment, et même lorsqu'elle montrait l'exemple avec précaution, on pouvait apercevoir cette lumière. Le plus facile, c'était d'étaler la première couche de glaçage sur le gâteau, refroidi à température ambiante. Mais le plus dur venait ensuite. Elle décidait de présenter deux petits cupcakes différents. Un vert avec quelques touches de blanc et inversement, un blanc avec quelques éclats de vert. Ce même vert, qui avait peint leurs visages, brillait sous l'éclairage du plan de travail. Plusieurs calibres de douille pour poche à douille leur permettait de dessiner des détails plus ou moins épais, et elle précisait que c'était toujours plus délicat d'orner un gâteau de petits détails. Seulement, avec de l'entraînement et la bonne méthode, c'était possible. Sur le premier cupcake vert, elle dessinait une fleur entièrement formée d'arabesques, en prenant soin de bien montrer à son apprenti quel mouvement exécuter et quelle pression appliquer sur la poche. Au moins, comme elle l'avait précisé, c'était beau, mais sobre. Elle le laissait tenter l'exercice en lui précisant que un mouvement rapide et précis était préféré à quelque chose de lent, mais qu'il fallait toujours prendre son temps si besoin entre deux coups de glaçage. C'était plus technique, et c'était le but de ce stage, finalement. Pour ne pas que ses cheveux longs ne la gênent pendant lesz procédés, elle les avait préalablement attachés sur sa tête -là au moins ils n'embêteraient personne- en un chignon dont quelques courtes mèches glissaient devant ses oreilles.

April, aussi, en redemandait. Encore, encore, encore, toujours plus. C'était fou comme on pouvait s'amuser, à deux. C'était fou comme elle aimait donner des explications. C'était fou comme le temps passait vite. C'était fou comme ils avaient déjà terminé leur travail sans s'en rendre compte. Alors que chaque cupcake vert était orné d'une fleur d'arabesques, les cupcakes blancs, en revanche, portaient tous une rose verte en relief sur leur tête. Le mois d'Avril posait donc sa poche à douille avec délicatesse sur le plan de travail avant de se reculer de quelques pas pour admirer le résultat.

- C'est vraiment réussi ! Je suis fière de nous, s'empressait-elle de remarquer, adressant un sourire à son collègue.






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