Je vais vous raconter une histoire... La mienne. [Terminée]

Katie est quelqu'un de très généreux. Elle aide autant qu'elle peut, sans forcément se rendre compte qu'elle en fait parfois trop et qu'on peut abuser de sa naïveté. C'est une travailleuse et même si parfois elle peut râler à cause de toutes les tâches qu'on lui demande d'effectuer, elle le fera tout de même. Rêveuse, elle aspire à partir de chez elle et à vivre sa propre vie, sans contrainte...

Elle n'aime pas les conflits et préfère les fuir ou se laisser faire plutôt que de répliquer. Sauf quand quelque chose lui tient vraiment à cœur. Là, elle est prête à se battre. Mais reculera tout aussi rapidement si l'on menace l'une de ses amies. Elle n'est pas prête à risquer l'avenir des autres pour s'assurer le sien. Katie a un côté maternel très développé, sans doute des résidus de son passé...

Avant la malédiction

Laissez-moi vous raconter une histoire... La mienne. Pour tous, les 101 Dalmatiens, c'est Perdita et Pongo qui vont chercher leur progéniture des griffes de la méchante Cruella... Et bien pas du tout. Le dessin animé est très beau n'est-ce pas hein ? Mais je ne suis pas dedans. Mon rôle, mon histoire, ma vérité... Tout cela a été effacé pour plaire au public. Alors je vais recommencer depuis le début.

Je suis née à Londres. Mes parents étaient des dalmatiens pure race et nos humains d'origine, des éleveurs. Quand mes frères et sœurs et moi fûmes assez âgés, on nous vendit à différentes familles. Je ne suis pas tombée sur la meilleure... À dire vrai, je crois que c'était l'une des pires. Mais il y avait sans doute pire encore, alors je ne pouvais pas réellement me plaindre.

Au début, on prit soin de moi... Les enfant et les parents jouaient avec moi, se montraient attentionnés... Mais je n'étais pas très heureuse auprès de mes humains. Sans doute que je n'étais pas assez douée pour me faire comprendre d'eux... Tout bascula vraiment quand les humains se séparèrent. Je restais avec le père. Et ce n'était pas un homme bon. Je ne mangeais pas toujours à ma faim et parfois, il me battait... Puis je tombais enceinte. Ce méchant homme vendit mes bébés alors même que ceux-ci étaient encore tous petits et pas prêts à vivre loin de moi !

Alors, un soir qu'il rentrait saoul, je me faufilais dehors. Et je me mit à la recherche de mes petits. Je serais bien incapable de dire durant combien de temps je suis restée dehors... Sans doute plusieurs jours. Jusqu'à ce que je tombe d'épuisement devant l'entrée de service d'une demeure londonienne. Les humains de la maison avaient déjà des dalmatiens. Alors mes compères persuadèrent, je ne sais comment, leurs humains de me garder. L'on me nourrit, on prit soin de moi et quand le temps fut venu de raconter mon histoire, les Pongo, Missie et Pongo, m'écoutèrent et compatirent. Et quand j'appris que Missie n'avait pas assez de lait pour ses quinze chiots, je lui proposais de l'aider. Moi, il m'en restait plein puisque je n'avais plus mes petits...

Un soir, les Pongo partirent. Et des voleurs prirent les petits de Missie sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Quelle horreur cela avait été ! Les humains se mirent à leur recherche, en vain. Alors Pongo prit les choses en main. Et très vite, il eut une piste. Alors avec Missie, ils partirent en mission de sauvetage.

Quand ils en revinrent, ils n'avaient pas 15 mais 98 bébés dalmatiens, dont mes petits à moi ! J'étais folle de joie ! D'autant plus quand les humains décidèrent de tous nous garder ! Nous ne serions pas trop de trois adultes pour élever 98 chiots pensais-je alors... Comme je me trompais... Car un étrange nuage violet surgit soudain et emporta tout sur son passage.

Pendant la malédiction

J'étais devenue Katie Perdita Gilbert. Fille unique d'un père devenu veuf à ma naissance, j'étais son enfant chérie. Il m'aimait tellement qu'il s'est rapidement remarié à une femme, Gail, qui avait déjà une fille (Beverly) de mon âge et un fils (Charlie), plus jeune. Puis au cours d'un terrible accident de voiture, mon père mourut. Gail hérita de toute la fortune et me relégua dans la cabane de chasse, qui n'était pas en très bon état.

Durant longtemps, je me suis accommodée de cette vie. Je prenais soin de Charlie que j'aimais beaucoup malgré le fait que ce gamin était très malicieux. J'avais développé mon don pour le chant, pour la guitare également... Bref, tout aurait pu continuer longtemps comme cela. Jusqu'à ce que Gail veuille organiser un concours de jeunes talents. Et que le nouvel arrivant, Luke Morgan, à la demande de son père un célèbre producteur, ne devienne l'organisateur.

J'avais mis une démo dans la valisette du père, espérant me faire remarquer pour pouvoir partir plus rapidement de chez Gail. Celle-ci l'apprit et me fit passer pour une menteuse, déclarant que c'était sa fille, Beverly "Bev" qui chantait et non moi. Et le producteur la crut. Après tout, Gail était la directrice d'une académie très célèbre dans le monde de l'art musical... On ne pouvait que la croire.

Je me liais plus ou moins avec Luke, jusqu'à ce que j'eus l'interdiction formelle de le voir ou de lui parler. C'était sans compter Angela, ma meilleure amie et chorégraphe de génie. Durant le bal que Gail organisait, elle provoqua celle-ci en duel de danse pendant que je chantais, déguisée et anonyme devant Luke.

Le charme fonctionna et quelque chose se créa entre nous. Mais Gail l'apprit et menaça Angela. Alors il n'était plus question de se rebeller. Lors du concert pour le concours, Bev chanta en playback jusqu'à ce que Charlie ne décide de me piquer mon téléphone portable dont je me servais pour diffuser la chanson et ne le casse. Gail m'obligea à changer en live, cachée dans les coulisses. Mais Luke le vit et comprit. Alors je fus propulsée sur scène, rétablissant la vérité. Je gagnai le concours et fut produite.

Mais au bout d'un temps, la gloire ne me convint plus. Alors je m'inscris à la fac de ma ville, Storybrooke, pour me perfectionner un peu plus et essayer de me trouver une autre voie. Je ne fis pas vraiment attention à tout le tintamarre autour d'Emma Swan. J'étais bien placée pour savoir que les journaux et racontars n'étaient pas les meilleures sources d'informations... Et un jour, une onde de choc se répandit dans la ville.

Après la malédiction

Tout était faux... Je n'avais rien gagné, je n'étais même jamais partie de Storybrooke comme mes faux souvenirs me l'avaient fait croire... Par contre, Gail, la cabane de chasse et mon don de chant étaient bien réels eux.

Ceci dit, à présent, je me fichais pas mal de Gail. J'avais des amis et une famille à retrouver et c'était ma priorité absolue. Même si je m'occupais toujours de Charlie, pour qui mon affection était réelle, le reste me passait au dessus. Je passais mon temps en recherche de mes compagnons du passé et de boulot. Jusqu'à ce que je finisse par être engagée à mi-temps en tant que chanteuse. Pas mal au final. Même si ça n'était qu'un petit début, c'était déjà ça. Et j'étais prête à me battre pour retrouver mes amis et ma famille...